La Presse Pontissalienne 251 - Novembre 2020

PONTARLIER ET ENVIRONS 16

La Presse Pontissalienne n°251 - Novembre 2020

INITIATIVE

Le champion olympique Ayaq, marque éco-responsable signée Vincent Defrasne

Le champion olympique a choisi un mot inuit qui signifie “neige sur les vêtements”, pour nommer sa marque de vêtements de ski de randonnée, techniques et éco- responsables, qui s’adresse aussi aux randonneurs. La première collection est attendue pour la fin du mois.

breux professionnels du textile, il choisit de créer sa structure à Lausanne, où il a rejoint le comité international olym- pique et où la fondation Inartis s’est positionnée pour l’accompagner dans son projet. “J’ai pris du temps, plusieurs mois, j’ai fait des rencontres pour me cultiver sur le milieu du textile de mon- tagne, pour préciser les idées. Puis, quand le plan a été plus clair, j’ai trouvé quelques personnes pour le développe- ment de la production et ai bénéficié d’un groupe de conseils dans tous les champs de l’aventure, du prototypage à la vente” , développe-t-il. De nombreux tests terrain ont été menés, pour par- venir à créer un vêtement bien taillé et à trouver le bon tissu. La première collection à sortir est une gamme dédiée au ski de randonnée, éco-conçue dans chaque dimension, avec un haut niveau de technicité et un choix de matière recyclée et natu- relle. “C’est un gros challenge ! Ayaq est aussi technique que les meilleures marques et plus écologiques ! L’objectif est de commercialiser pour cet hiver. On garde le cap,même si le confinement nous a freinés” , mesure le sportif de haut niveau.Ainsi, pour la fin du mois, la première collection est attendue dans les magasins spécialisés en France et en Suisse mais aussi en ligne sur le site www.ayaq.ch. Réfléchie par une stratégie de vêtement

“C’ est d’abord une idée, puis un grand projet qui prend vie” , se remé- moreVincent Defrasne. Une idée qui naît de plusieurs origines : le désir d’être moins polluant en sport de montagne, mêlé à l’intérêt d’une épopée entrepreneuriale. Voilà six ans qu’il y songe, et sa première collection devrait enfin voir le jour fin novembre, début décembre, après des retards liés

au confinement. Pour concrétiser son projet, Vincent Defrasne s’est dégagé des fonctions de directeur de la fondation d’entreprise Somfy qu’il occupait depuis 2011. Cette expérience a été inspirante pour lui : “C’est incroyable ce que l’on peut faire en mêlant écologie et engagement socié- tal” , constate-t-il. Après avoir monté un business plan, rédiger unmanifesto, préciser l’idée en rencontrant de nom-

Vincent Defrasne, motivé et passionné, a relevé le défi de proposer plus d’écologie et de local dans l’univers du vêtement sportif. Les remous et les tempêtes rencontrés n’ont fait que de renforcer son envie de les traverser.

La marque Ayaq doit être lancée avant

par couches, elle se compose de diffé- rents articles et accessoires, comme des leggings trois-quarts, ou des tops lights Merino, qui apportent douceur, performance séchage et résistance aux odeurs. Elle est fabriquée dans une usine au Portugal, avec des partenaires tissus européens. “L’avantage, c’est qu’on s’en sert dans plusieurs utilisa- tions en fonction de ce qu’on a dessus

ou en dessous” , illustre Vincent Defrasne. Ayaq ne véhicule pas un esprit compétiteur et s’adresse aussi aux randonneurs, qui s’adonnent aux balades actives. Créant trois emplois temps plein, la marque, partie de zéro, nourrit l’idée de grossir pour solidifier son image, mais à rythme normal pour garder les bases fondamentales. n M.T.

la fin de l’année.

Gestion communale : on entre dans le vif du sujet Le conseil municipal et son maire Georges Cote-Colisson ont mis à profit le ralentissement de la vie publique pendant la crise sanitaire pour préparer les projets et les actions engagés depuis la rentrée. Tour d’horizon. DOUBS Extension de la restauration scolaire

S ans ressembler à un champ de mines, la rue de la Chaussée qui relie Doubs à Pontarlier en passant devant le lycée Xavier- Marmier est sérieusement bos- selée. Pourquoi et jusqu’à quand ? Des raisons techniques et financières expliquent la situation. La communauté de communes du Grand Pontarlier a effectué des travaux d’assai- nissement au printemps 2020. Le S.Y.D.E.D. devait également procéder dans la même rue à l’enfouissement des réseaux en 2021, ce qui aurait pu justifier une rénovation de la chaussée. Sauf que ces derniers travaux ont été avancés à automne. “Dans l’intérêt financier de la commune et du contribuable, on a préféré attendre la fin de ce chantier, prévue avant 2020, pour refaire l’enrobé” , justifie Georges Cote-Colisson. Le maire de Doubs annonce l’abandon de la piste cyclable pourtant programmée par la précédente municipalité. “Elle sera réorientée vers le chemin du train. Cette option nous sem- ble plus sécuritaire tout comme nous envisageons aussi d’éclairer

messes de campagne, les comités consultatifs intégrant des habi- tants sont opérationnels. “Ces personnes extérieures, en moyenne une ou deux par comité, nous apportent leurs compé- tences.” A Doubs, le plan de sou- tien à l’économie se traduit notamment par une exonération de 10 % sur la T.L.P.E. Un coup de pouce qui ne satisfait qu’à moitié le maire en expliquant que d’autres propositions avaient été soumises mais non retenues par l’association des commerçants. Ce début de mandat est aussi l’occasion de remise à plat de certaines pratiques notamment sur le plan de l’urbanisme. “On s’efforce de vérifier que tout ce qui est construit sur la commune soit conforme au P.L.U. La com- mune est tenue de signaler toute infraction à l’urbanisme” , signale le 1 er adjoint Laurent Petite chargé de vérifier que les permis de construire et les déclarations de travaux soient respectés. Soucieux de clarifier la problé- matique des inondations à Doubs, le maire regrette de ne pouvoir trouver les bons inter- locuteurs dans toutes les admi-

une partie du chemin du train.” Au chapitre des voies douces figure le prolongement du réseau existant pour contourner le par- vis de la salle des fêtes et à plus long terme le projet d’une pas- serelle sur le Doubs. Nouvelle municipalité, nouvelle identité visuelle. Le conseil a entrepris de revoir ses outils de communication. “On harmonise une charte graphique qui figu- rera sur tous nos documents offi- ciels. On va aussi développer les supports numériques pour que les habitants puissent consulter les annonces légales, l’actualité

La réfection complète de la rue de la Chaussée se fera après les travaux d’en- fouissement des réseaux prévue d’ici la fin de l’année.

nistrations impliquées sur le sujet : agence de l’eau, D.D.T., E.P.A.G.E… “On estime qu’il y a des travaux à engager sur la rivière envahie par la végétation mais on ne sait pas ce que l’on a le droit de faire. On a du mal à avoir des réponses aux ques- tions.” Sur le plan environne- mental, la commune prévoit de couvrir le toit de la salle des fêtes de panneaux photovol- taïques, d’engager un inventaire faunistique et floristique. Elle a également eu l’occasion d’échanger avec la profession agricole pour rappeler les règles

mandat : l’évolution du groupe scolaire avec notamment le besoin d’agrandir l’espace de restauration scolaire proche de la saturation. Une façon de répondre à la croissance démo- graphique d’une commune dont la population devrait passer de 3 100 à 3 500 habitants d’ici 3 ou 4 ans.Après les tensions esti- vales liées à l’installation non programmée d’un cirque, une réflexion est engagée autour de la protection des abords du stade pour éviter ces installations sau- vages. n F.C.

des uns et des autres avant d’en- gager des travaux dans les com- munaux. Le nouveau conseil entend bien être à l’écoute des plus défavorisés. “On souhaite mettre en place un vrai C.C.A.S. même si c’est compliqué car beaucoup d’actions sont menées hors de la commune” , poursuit le maire en rappelant deux col- lectifs de logements sociaux vien- dront renforcer l’offre commu- nale, l’un est en cours de construction dans l’ancienne propriété Perrenet, l’autre à venir. Parmi les gros chantiers du

communale, être informés d’inon- dation, de cam- briolages…” Georges Cote- Colisson revient sur ce début de mandat compli- qué par la crise sanitaire qui a eu pour effet de retarder de près de deux mois la prise de com- mande des équipes nouvelle- ment élues. Pro-

“On souhaite mettre en place un vrai C.C.A.S.”

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