La Presse Pontissalienne 251 - Novembre 2020

10 DOSSIER PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°251 - Novembre 2020

POLITIQUE Élections départementales Karine Grosjean cherche son alter ego politique Retirée des affaires communales, l’ancienne militante du P.-S. qui n’est plus encartée se sent poussée des envies d’être candidate aux élections départe- mentales pour proposer un projet neuf. Les idées sont là, il manque juste le candidat qui les partage et les suppléants. Entretien.

L a Presse Pontissalienne : Pourquoi cette envie de revenir sur la scène publique ? Karine Grosjean : Ce n’est pas une pulsion. Je suis toujours restée au contact mais j’avais besoin de prendre du recul, du repos. C’est éprouvant de s’investir sur plusieursmandats quand on tra- vaille. Je rencontre encore pas mal de monde et je me demande ce que je dois faire avec les préoc- cupations, les difficultés, les espoirs que ces concitoyens ont bien voulu me confier. L.P.P. : Un terreau propice à une can- didature ? K.G. : Ce n’est pas exclu. Je pri- vilégierais plutôt les départe- mentales aux élections régionales qui sont plus politisées et cor- respondent moins au sens de mon engagement politique. En effet, jeme sens désormais libérée

des postures obligées du jeu poli- ticien et en capacité de proposer un projet neuf, fondé sur les valeurs républicaines et huma- nistes, construit autour de l’exi- gence de transition écologique, authentiquement solidaire, un

départementales, il faut être deux ! K.G. : Même quatre si l’on inclut les suppléants. La démarche ouverture se décline aussi à ce niveau, l’appel est lancé. L.P.P. :Vous ciblez le canton de Pontar- lier ? K.G. : Oui, c’est là où je vis. Je tiens aussi à préciser que je ne me présente pas contre quelqu’un mais pour quelque chose. L.P.P. : Avez-vous déjà participé à des élections cantonales ? K.G. : J’étais candidate en 2011 sur le canton de Mouthe. Cela relevait uniquement d’une stra- tégie d’appareil. Je ne suis plus encartée au P.-S. même si je ne renie pas mon passé et mes valeurs de gauche. L.P.P. : Sans parler de programme, quels sont les sujets qui vous tiennent à

Après s’être mise en retrait de la vie publique, Karine Grosjean retrouve l’envie de s’engager et projette d’être candidate aux prochaines élections départementales.

projet empreint de l’esprit d’ou- verture qui me caractérise. L.P.P. : Vous vous reconnaissez plus dans les compé- tences inhérentes aux Départements ? K.G. : Tout à fait. Le Département est la collectivité des solidarités, c’est mon champ de bataille.

voit l’état des rivières, les menaces qui planent sur la bio- diversité, l’importance d’optimiser la gestion des déchets, de réduire le gaspillage. L.P.P. : Pensez-vous présenter un pro- gramme ? K.G. : Oui, il y aura un programme. Je rappelle qu’en 2015 à Pontar- lier les deux candidats F.N. qui étaient présents au second tour face à Pierre Simon et Florence Rogeboz n’avaient aucun pro- gramme. C’est affligeant.

L.P.P. : Les mots-clefs autour de ce projet de candidature ? K.G. : Les valeurs, la méthode, l’envie de bouger les choses. L.P.P. : Vous travaillez toujours dans la culture ? K.G. : Oui, je suis toujoursmetteur en scène de la compagnie des Chimères. Onmonte des projets scolaires et étudiants autour du harcèlement, de la parentalité, de la laïcité. Le travail est aussi une source d’inspiration dans mon projet politique. n Propos recueillis par F.C.

cœur ? K.G. : Il y a toujours les questions de citoyenneté, d’éducation, de la famille avec l’espoir qu’on soit moins passif, moins consomma- teur d’aide,moins individualiste. Le sujet du vieillissement de la population me préoccupe. Que fait-on pour les aînés qui restent des citoyens à part entière et toutes les personnes qui gravitent autour ? Je m’intéresse aussi au problème du logement, du cadre de vie, de la sécurité. Difficile aujourd’hui de ne pas semobiliser pour l’environnement quand on

“Je ne me présente pas contre quelqu’un mais pour

quelque chose.”

L.P.P. : Pour les

EN BREF

COMMERCE

Un nouveau concept Swap’sap, la boutique mode éco-responsable Ouverte mi-octobre rue Vannolles, l’enseigne Swap’sap, est comme son nom l’indique

Aide-soignant Deuxième rentrée à l’école d’aide-soignant de Pontarlier. Pour accéder aux parcours partiels S.A.P.A.T. et A.S.S.P., il faut être titulaire du Bac Pro S.A.P.A.T. ou A.S.S.P. Les 27 novembre, cachet de la poste faisant foi. Le quota est de 13 places. Dossier comprenant les modalités de sélection téléchargeable sur le site de l’institut : www.ifsi-pontarlier.fr. Renseignements au 03 81 38 59 19 ou 03 81 38 53 29. Fouilles Le résultat des précieuses fouilles du site des Gravilliers à Pontarlier sera à découvrir plus en détail lors d’une soirée- conférence le vendredi 4 décembre à 20 heures, salle Jean Renoir (Théâtre Bernard Blier) pour apprécier en images toute la restitution des fouilles archéologiques, en présence de Michiel Gazenbeek, responsable de recherche archéologique à l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. inscriptions sont ouvertes jusqu’au

contre de nouvelles pièces choi- sies enmagasin. “Je trie par cou- leur et par type de vêtements, car les tailles peuvent varier d’une marque à l’autre. Ce concept doit être démocratisé. Ce n’est pas anodin d’acheter des grandes marques et de manière compul- sive” , sensibilise-t-elle. “Allonger la durée de vie d’un vêtement de seulement 9 mois peut réduire son empreinte en carbone et en eau de 20 à 30 %” , illustre-t-elle. Les chiffres du gaspillage ves- timentaire amènent en effet à réfléchir à sa propre consomma- tion : il faut en moyenne 2 500 litres d’eau pour fabriquer un tee-shirt. Selon les dernières sta- tistiques, nous ne porterions que 30 % de notre garde-robe. L’équi- valent d’une benne de vêtements est jeté chaque seconde. En ce moment, les vêtements que la boutique Swap’sap recèle, vont de la taille 32 à la taille 44. Pour commencer, Lisa a fait le choix de ne se consacrer qu’à la mode féminine, mais il n’est pas exclu que par la suite, le concept s’étende aux enfants. n M.T.

la découverte d’un magasin en ce genre bien réputé à Lille. Ni une, ni deux, elle se met à la recherche d’un local, se rapproche de la C.C.I. pour être conseillée et en quelques mois, l’affaire est conclue. Dans un local rafraîchi et personnalisé, Swap’sap a ouvert ses portes le 17 octobre, qu’une clientèle intéressée a franchi ou pour se renseigner ou pour prendre un pass. “Il existe 4 pass : 1 jour et 8 pièces, 1 mois et 12 pièces, 3 mois et 15 pièces, 1 an et 15 pièces, allant de

14 euros à 120 euros” , explique la gérante, origi- naire de Paris, axée écologie et qui depuis 4 ans, s’inté- resse beaucoup à sa consommation et a adopté un dressing minimaliste. Les pièces acceptées sont : les vêtements et chaussures de sport, maternité, sacs, foulards,

(swap pour échanger et sap pour vêtements) un lieu d’échanges de vêtements, chaussures et accessoires pour femmes, sensible à l’écologie et à la surconsommation.

2 500 litres d’eau pour fabriquer un tee-shirt.

À la base podologue, Lisa Veyssière a eu un déclic en croisant une vidéo relatant ce concept dans une boutique au Canada. La

Covid ayant freiné des projets de collaboration avec des confrères podologues, la jeune femme de 24 ans se lance alors dans cette aventure,motivée par

écharpes, lingerie (neuve), nui- settes, bodies. “Toutes les pièces doivent être dans la tendance actuelle ou vintage, de saison, en parfait état” , précise Lisa Veyssière, qui a même créé pour les clientes qui seraient un peu perdues l’antisèche du tri ves- timentaire. Elle est consultable sur ses pages Facebook et Ins- tagram et trône dans sa vitrine. Une fois le tri effectué, il suffit de se rendre à la boutique et de choisir un pass. Lisa examine les articles et leur attribue des points entre 1 et 3. Et les points reçus sont ensuite échangés

Lisa Veyssière est à l’origine de ce concept inédit dans le Haut-Doubs. À découvrir désormais après le confine- ment…

SWAP’SAP - 8, rue Vannolles à Pontarlier Du mardi au vendredi de 10 h à 12h30 et de 13h30 à 18 h 30 Le samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h contactswapsap@gmail.com