La Presse Pontissalienne 246 - Juin 2020

La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020 27

l Bulle Redémarrage après le 11 juillet ? Covid-19 et événementiel : la délicate équation Pour l’entreprise

Magalie et Manu Troutet,

événementielle H.D. Location réception et

T outes les manifestations ont été annulées jusqu’à la fin de l’été, mais les gérants constatent que les particuliers reportent leurs évé- nements à 2021 ou à l’automne de cette année. “C’est très très com- pliqué pour eux de prendre cette décision et nous les aidons comme nous pouvons pour les aiguiller, sans réelles indications” , souligne le gérant Manu Troutet. Les mois de printemps dont des mois habi- tuellement bien remplis. “Nous gérons les reports et nous nous orga- nisons pour que nos clients ne man- quent de rien et aient tout ce qu’ils communication basée sur la Z.A.E. de Bulle, les mois de mars à partir du 15, d’avril, de mai et probablement de juin seront des mois blancs.

responsables de la société H.D. Location réception et communication (photo N. Vieille).

Nous avons sollicité les fonds de solidarité pour les deux derniers mois et l’aide forfaitaire pour l’évé- nementiel de la région pour laquelle nous n’avons pas encore de nou- velles” , explique Manu. Les demandes reviennent déjà pour des réceptions à partir du 11 juillet et rassurent la direction. “Tout comme notre clientèle avec laquelle nous créons encore plus de liens dans le temps avec ces reports, nous croisons les doigts pour que l'évé- nementiel redémarre petit à petit au plus vite, en espérant que les comices de l’automne puissent avoir lieu !” conclut Manu. n

souhaitaient malgré le changement de date. Nous avons décidé de ne pas augmenter nos tarifs pour pal- lier ce déficit afin de faciliter la reprise” , poursuit- il.

Toute l’équipe de Renault Groupe Bernard à Pontarlier a repris le chemin de la concession.

“Que les comices de l’automne puissent avoir lieu !”

Pour cette S.A.R.L., les perspectives ne sont pas alar- mantes pour peu que la situation ne s’éternise pas. “Nous avons la chance d’avoir une trésorerie qui nous permet de tenir le coup pour l’instant.

“On en attendait beaucoup, je pense que ces aides vont faire du bien à la filière” estime Fabrice Ligier. Certains investissements du groupe Bernard sont néanmoins décalés à cause de la crise, comme la rénovation complète du site de Morteau qui sera repoussée d’un an. n J.-F.H.

Comme la production dans les usines s’était également arrêtée, Renault a l’avantage de ne pas avoir de stocks à écouler. Pour la marque au losange, l’enjeu est désormais de rattraper - un peu - le temps et le chiffre perdu. Les annonces récentes du président de la République concernant le secteur auto- mobile sont de nature à regonfler le moral.

l Commerce Centre-ville Le retour tant attendu des clients Après un début de déconfinement timide, les clients semblent être au rendez-vous au centre-ville. Le point avec le futur président de l’association Commerce Pontarlier Centre (C.P.C.) Philippe Jeanmonnot.

salon Océane

ticiper les mesures à prendre pour protéger le personnel et la clientèle” , explique la patronne de ce salon situé rue la Gare à Pontarlier. Ce repos forcé lui a aussi fait comprendre à quel point elle avait besoin de prendre du recul avec un rythme de vie hyperactif. Si le 11 mai sonne la réouverture de nombreux commerces, c’est aussi une difficile équation à résoudre avec une demande très forte à gérer dans un espace où la capacité d’accueil est divisée par deux. Le tout dans une ambiance assez neutre sans café,

P endant le confinement, les commerçants du centre-ville ne se sont pas laissé abattre et ont même joué à fond la carte de la solidarité en lançant une plate-forme en ligne qui permettait aux clients de réserver des bons d’achat auprès des 900 commerçants et artisans du Grand Pontarlier. Cette initiative solidaire a permis d’en- granger “plus de 26 000 euros de bons d’achat au bénéfice des commer- çants locaux” note Béatrice Saillard, la chargée de mission de C.P.C. Une manière pour l’association de ne pas rompre le lien avec les acteurs du commerce et leurs clients pendant les deux mois de confinement. Depuis le 11 mai, les commerçants du centre-ville retrouvent peu à peu le sourire. Selon Philippe Jeanmonnot, futur président de l’association, “la première semaine après le confinement s’est plutôt bien passé,à part le samedi où les gens en ont profité pour prendre l’air. Le samedi suivant a en revanche été très bon. Les trois dernières semaines de mai ont donc été plutôt encourageantes. Il ne manquait plus

que la réouverture des bars et restau- rants pour redonner une vraie vie au centre-ville” note-t-il. La partie n’est pas gagnée pour autant du côté de C.P.C. qui ne pourra pas organiser aux dates prévues deux de ses plus grosses manifestations de l’année : la braderie de début août et les Greniers Saint-Pierre. “Des dis- cussions avec la mairie ont été enta- mées pour recaler la braderie à fin août ou tout début septembre. Et peut- être les Greniers Saint-Pierre enmême temps que la Coulée du mont d’or mi- septembre” notent les responsables de C.P.C. Les réunions avec la municipalité se sont multipliées ces derniers temps. Déjà rassurant pour l’association des commerçants : “On sent une vraie volonté de la Ville de nous soutenir et de contribuer avec de vrais moyens pour dynamiser le commerce de cen- tre-ville” se félicite Philippe Jean- monnot. Si la fréquentation semble à nouveau au rendez-vous, les commerçants pon- tissaliens craignent surtout les consé- quences de la crise d’ici la fin de l’an-

“On faisait deux semaines dans une.”

ni lecture, ni espace d’attente. “On a organisé chacune son univers de travail avec ses instru- ments, son matériel pour éviter les croisements et nettoyages supplémentaires. Si l'accueil était plus sommaire que d’habitude, la clientèle s’est montrée très compréhensive. Au contraire, elle appréciait que lesmesures soient bien appliquées. C’est plus sécurisant.” Emmanuelle Invernizzi n’est pas près d’oublier le démarrage sur les chapeaux de roues. Du jamais vu. “On faisait deux semaines dans une. On a observé un retour à la normale seulement au bout de la troisième semaine.” Travailler en mode sécurité sanitaire n’a pas que des incon- vénients. Cette configuration plus aérée apporte un certain confort de travail. “C’est plus indi- vidualisé, plus personnalisé” , en convient la coiffeuse. Financièrement, elle courbe l’échine mais résiste. “La profession avait demandé des annu- lations de charges qui n’ont toujours pas été validées. J’ai reçu les aides accordées par l’État aux commerces contraints à fermeture.” n F.C.

Philippe Jeanmonnot du magasin La Montagne de Philippe sera le prochain président de C.P.C., dès que l’association pourra tenir son assemblée générale.

née, époque où ceux qui ont sollicité un prêt garanti par l’État devront commencer à le rembourser. Ils comp- tent néanmoins sur “une vraie prise de conscience des clients de l’impor-

tance de leurs commerces de proximité et d’une consommation plus raisonnée, plus proche” espère Philippe Jean- monnot. n J.-F.H.

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