La Presse Pontissalienne 246 - Juin 2020
26 DOSSIER I
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020
L e discours des directeurs de conces- sion reste prudent, mais après deux mois et demi de vaches maigres et de ventes quasiment retombées à zéro, ces derniers semblent plutôt optimistes. C’est par exemple le cas chez Cho- pard Automobile (Peugeot) le long de la rocade où le directeur du site Pierre-Alain Ratte constate un vrai frémissement depuis le 11 mai. “ Tous nos services ont redémarré et nos 35 salariés sont revenus. Depuis quelques jours, je suis surpris dans le bon sens, la fréquentation est vraiment bonne” commente-t-il. Avec ses derniers modèles-phares comme les nouvelles 208 et 2008 et leurs versions tout électriques, il faut dire que la marque au lion a le vent en poupe. “Nous n’avons évidemment pas encore retrouvé les niveaux de vente d’avant-confine- ment où d’il y a un an, mais les gens qui passent ici viennent pour passer commande, et pas seu- lement pour regarder les modèles” ajoute le directeur pour qui il est “encore un peu tôt” pour constater les conséquences des annonces récentes de l’État. “Mais le redémarrage est vraiment encourageant” ajoute-t-il. Du côté de chez Renault à Pontarlier, le groupe Bernard se veut rassurant. “Depuis le début du déconfinement, nous constatons un passage presque plus important qu’avant le confinement” observe Fabrice Ligier, le directeur des deux concessions Renault de Pontarlier et Morteau (65 collaborateurs sur les deux sites). “Le nombre de ventes n’est évidemment pas revenu
L’automobile semble redémarrer Dans les principales concessions de Pontarlier, les clients reviennent en nombre. Les récentes annonces du président de la République devraient doper la reprise. Optimisme.
COMMERCE
encore à des niveaux satisfaisants, mais on sent un vrai frémissement” ajoute-t-il. Les deux mois de confinement ont lourdement pesé sur les trésoreries des concessions qui ont eu elles aussi recours au chômage partiel. “Sur notre effectif global, une dizaine de col- laborateurs ont continué à travailler à la pré- paration des véhicules neufs et occasion et la cellule commerciale du groupe Bernard était toujours active, si bien que 15 à 20 % des ventes se sont tout de même faites pendant le confi- nement, surtout des véhicules d’occasion.”
Chez Peugeot Chopard Automobile, les derniers modèles contribuent à doper la fréquentation.
l Restaurants Au Bureau “Le sourire sera dans nos yeux et notre façon de parler” Le restaurant Au Bureau prépare sa réouverture pour le 16 juin. Le Komplex attendra sans doute quelques jours de plus.
l Coiffure
Retour à la normale
Trois semaines de folie au
A u même titre que les soignants, on a beaucoup parlé des coiffeurs pendant ce confinement. Un coup de pub sur une profession souvent dédaignée mais au combien nécessaire comme s’en félicite Emmanuelle Invernizzi qui tient le salon Océane depuis 1991 n’a jamais connu une telle activité. L’envie de s’occuper des autres et de prendre soin de soi.
Emmanuelle Invernizzi pas mécontente de cet éclairage médiatique. La fermeture imposée au lendemain du 14 mars à tous les commerces qui n’étaient pas de première nécessité restera sans doute gravée dans les mémoires. “On n’y croyait pas. Moi qui n’ai jamais l’habitude d’ar- rêter, j’ai stressé pendant quinze jours. On s’est plongé dans les démarches administratives. J’ai mis tout de suite les deux salariées au chômage partiel. Nos partenaires qui nous fournissent les produits nous ont bien épaulés tout au long du confinement. Le fait d’être aussi syndiqué à l’Union Nationale des Coiffeurs a permis d’an-
L’équipe d’encadrement du Komplex et d’Au Bureau
se prépare à accueillir les clients, le 16 juin.
“N ous sommes heu- reux de pouvoir retravailler et d’accueillir nos clients fidèles et futurs !” Au len- demain de l’annonce gouverne- mentale donnant le feu vert de la réouverture des bars et restau- rants, André-François Émilli, gérant du Komplex à Pontarlier, était optimiste. Il n’ouvrira pas le 2 juin mais le 16 : “Notre restaurant Au Bureau n’est pas une baraque à frites ! Il faut passer commande, refaire les
stocks, préparer la distanciation dans les salles, disposer les tables, cela demande du temps…Je pense
masque, mais il sera dans nos yeux et dans notre façon de parler” image-t-il. Reste à connaître le niveau de la reprise : “C’est l’incertitude. On va sans doute travailler par équipes, avec quelques personnes en chômage partiel s’il est recon- duit.” Quant au squash, foot en salle, bowling, c’est l’incertitude sur une potentielle date de réouverture. Le gérant attendait des précisions suite à l’annonce du Premier minis- tre. n E.Ch.
qu’en termes de couverts, nous serons à 40 % de nos possibilités” dit-il. La profession sera obligée de porter un masque. “Les clients ne verront pas notre sourire derrière le
“Le restaurant sera à 40 % de nos disponibilités.”
Le trio du salon Océane n’a pas chômé depuis le 11 mai. Emmanuelle Invernizzi avec ses deux salariées Karine et Noélie.
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