La Presse Pontissalienne 244 - Février 2020

FRASNE - LEVIER - JURA VOISIN

27

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020

Michel Lanquetin et Claude Benoît, l’oncle et son

MIGNOVILLARD Passion La moto avant tout Collectionneurs acharnés, Claude Benoît et son oncle Michel Lanquetin n’en finissent pas d’agrandir leur parc de deux-roues moto- risées. Une passion dévorante et singulière.

neveu sont tombés très jeunes dans la passion des motos.

Claude Benoît a racheté un ancien bâtiment industriel pour stocker son impressionnante collection qui compte plus de 140 deux-roues.

Pièce incontournable de toute collection, la 900 Bol d’or.

P arler d’atavisme fami- lial serait déplacé car l’oncle Michel n’a pas transmis son virus à son neveu Claude en lui faisant découvrir ses nom- breuses acquisitions quand celui-ci était jeune. Chacun a suivi sa voie et les deux se

retrouvent aujourd’hui. Claude Benoît est établi à Mignovillard et Michel Lanquetin partage sa vie entre Champagnole en hiver et Cuvier en été dans une ferme où s’entassent des centaines de motos. “Quand j’ai besoin de renseignements, je l’appelle ou je vais le voir. Grâce à lui, j’ap-

prends plein de choses” , apprécie Claude Benoît qui comme son oncle ne compte plus les motos. Quand on aime… Dans son hangar, on en dénom- bre au moins 140. La passion qui unit Michel Lanquetin aux deux-roues remonte à plusieurs décennies. Il a bien sûr fait ses

gammes de pilote en mobylette et 125 C.C. avant de s’investir davantage dans sa carrière pro- fessionnelle et le syndicalisme. “On peut dire que j’ai mis un terme à mon engagement dans le syndicalisme à l’élection de François Mitterrand en 1981 pour me consacrer pleinement à la moto.” Sa motivation sera la même que celle de son neveu : enrichir sa collection de nouveaux modèles.

fasse de la moto” , sourit celui qui s’est bien rattrapé depuis. “Quand une nouvelle arrive, je l’admire, je la complète” , poursuit celui qui s’est formé à la méca- nique avant de travailler dans les métiers du bâtiment. Une passion encombrante. Pour réunir sous un même toit des collections de cette enver- gure,Michel et Claude n’ont pas hésité pour l’un à aménager de fond en comble une vieille grange sur trois niveaux, pour l’autre à racheter un ancien bâti- ment industriel. Habitués des salons motos, les deux collectionneurs ont aussi en commun de se séparer diffi- cilement de leurs trésors. Ni de les exposer en public.Aussi sur- prenant soit-il, ils roulent très peu. Pour ne pas dire plus du tout en ce qui concerne Michel et de façon très occasionnelle pour Claude qui s’octroie des sorties locales avec sa compagne. “Avec cette limitation à 80 km/h, cela ne me plaît plus de rouler longtemps à moto” , justifie Claude Benoît toujours à la recherche de nouveaux modèles. Pour ceux qui veulent en savoir plus, Claude Benoît est joignable au 06 85 38 44 58. n F.C.

Pour y parve- nir, il épluche les revues spé- cialisées à la rubrique des petites annonces. “J’étais prêt à traverser toute la France pour aller chercher une moto. Je

Des centaines de motos collectionnées.

m’intéresse aussi à tout ce qui va avec : plaques publicitaires, revues techniques, accessoires… ” Il étoffe aussi son réseau au fil de ses mutations profession- nelles qui le conduisent dans différentes régions françaises dont Paris. “On m’avait affecté au service des liaisons entre dif- férents bureaux, tout se faisait à moto. C’était le bonheur à l’état pur.” Précurseur aussi le tonton qui bien avant les autres com- prend par exemple l’intérêt de collectionner les premières motos japonaises qui débarquent en France dans les années soixante-dix. Il a de tout : des Peugeot, Terrot, Monet-Goyon, New Map… Claude Benoît a suivi le même chemin avec une génération d’écart. “Quand j’étais jeune, mon père ne voulait pas que je

Belle pièce, le triporteur

Peugeot 175 C.C.

Une 125 Monet-Goyon des années cinquante.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online