La Presse Pontissalienne 244 - Février 2020

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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FÉVRIER 2020

Mensuel d’information du Haut-Doubs

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MUNICIPALES À PONTARLIER

GÉRARD VOINNET - PATRICK GENRE : LE FACE-À-FACE Deux projets, deux visions du Haut-Doubs

p. 29 à 31

Mis en cause dans sa commune La vérité du maire Raymond Perrin p. 4

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020

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L’ex-sous-préfet candidat aux municipales à Vichy

Renoncement Ainsi Pierre Simon, qui avait pourtant pris de l’avance en se déclarant dans nos colonnes dès janvier 2019, a-t-il décidé de renoncer à son ambition de déboulonner Patrick Genre de son siège, inamovible depuis vingt ans. Le jeune conseiller muni- cipal estampillé La République En Marche (L.R.E.M.) nourrissait pourtant de légitimes espoirs, porté qu’il était il y a quelques mois par un mouvement censé conquérir des centaines de mairies en France. Pontarlier faisait clairement partie des cibles identifiées du parti présidentiel. Mais tout cela, c’était avant. Avant que le mouvement créé par Emmanuel Macron ne soit désormais consi- déré comme un parti comme les autres, avec ses vieilles recettes, ses vieilles ran- cunes et ses vieilles guerres intestines. Comment revendiquer son appartenance à un soi-disant nouveau monde et montrer le visage de l’ancien avec ses divisions mortifères et ses querelles d’ ego comme on les constate à Paris, à Biarritz et même à Besançon  ?  Il est dommage que Pierre Simon refuse aujourd’hui tout commentaire et fuie les médias qui lui ont pourtant ouvert leurs colonnes en temps voulu, car il aurait été intéressant de connaître les vrais argu- ments qui l’ont fait renoncer à moins de deux mois du scrutin. Dans un communiqué lapidaire, il évoque seulement le fait que “les conditions de travail n’étaient plus réu- nies pour réaliser une campagne humaine et sereine.” Sans doute a-t-il également pris conscience que les électeurs sont défi- nitivement las des tambouilles d’appareils politiques. Il apparaît pour la première fois cette année qu’une majorité d’électeurs souhaitent un maire sans étiquette. Dans le contexte national actuel, avec une société de plus en plus fracturée, les gilets jaunes et la réforme des retraites étant passées par là, l’étiquette L.R.E.M. est sans doute devenue plus un repoussoir qu’un aimant à électeur. Pierre Simon a également dû le comprendre. Et après tout, en avait-il pro- fondément envie de cette bataille des muni- cipales, ou avait-il été poussé malgré lui par les instances d’un parti peut-être trop ambitieux ? Nous ne le saurons pas. Ce retrait de dernière minute laisse tout de même un arrière-goût d’inachevé à tous ceux qui espéraient que le débat démocra- tique pontissalien soit animé, pour une fois, par une voix un peu dissonante et nouvellle. Pour cela au moins, on peut regretter ce renoncement inexpliqué. n Jean-François Hauser Éditorial Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Février 2020 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., C.C.G.P., M. Declein, Doubs Tourisme, Entre-les-Fourgs, E.P.A.G.E., I.O.C., Musée Pontarlier, J. Panconi, Parc polaire, S.M.M.O., P. Vallet, Agence Zoom. Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Un souffle de grand froid sur Pontarlier

(maillot de bain, bonnet, chaussettes, sabots plas- tiques, masque) avant d’entrer dans la cabine. Le choc ther- mique provoque un effet antal- gique et anti-inflammatoire dans tout le corps. Chaque prise en charge est person- nalisée par une infirmière cryo- thérapeute. “La neurocryos- timulation intégrale est pour tous. Les séances peuvent être répétées ou isolées selon certaines indications. Il existe des mutuelles qui peuvent prennent en charge les séances” , précise Aline Andra- sik. Les domaines d’application de la cryothérapie sont mul- tiples. Dans le traitement de la douleur et de l’inflammation, elle est indiquée en rhumato- logie, avec un effet notable sur la spondylarthrite ankylo- sante, traumatologie (bles- sures, coups, entorses), neu- rologie (sclérose en plaques, algoneurodystrophie, dépres- sion), dermatologie (psoriasis, eczéma, neurodermite)…Pour la performance, la cryothérapie aide à la récupération, la pré- paration physique, la réhabi- litation après blessure, l’amé- lioration des performances. Enfin la cryothérapie peut améliorer le sommeil, est anti- fatigue, anti-stress, agit sur l’amincissement, le raffermis- sement, le décalage horaire, le système immunitaire. Cryo- pôle Pontarlier - 03 81 89 46 45 - Séance découverte et bilan gratuit sur rendez-vous. n

D epuis longtemps, le froid est appliqué loca- lement contre les dou- leurs. Désormais, son usage se fait global : le corps entier est enfermé dans une cabine diffusant un air très froid et très sec, dont la température descend jusqu’à - 90 °C, pen- dant 2 à 3 minutes. À Pontar- lier, c’est dans les anciens locaux méconnaissables de Sportmidable, au 11 de la rue Arthur Bourdin, qu’Aline Andrasik a relevé ce défi, son premier Cryopôle, avant l’ou- verture d’un prochain sur Besançon. Après un parcours professionnel riche, et une expérience de cryothérapeute

en Suisse, Aline s’est entourée d’une infirmière diplômée d’État, Stéphanie Gagnepain, pour ouvrir ce centre unique sur le Haut-Doubs. “La cryo- thérapie corps entier telle que nous la pratiquons est une technique par le froid non médicamenteuse, qui consiste en une neurocryostimulation du corps entier. Elle provoque une réaction de “reset” homéopathique qui relance la belle machine qu’est le corps humain” , explique la gérante. La séance se déroule en trois étapes : la cryothérapeute prend la tension et réalise le bilan du client. Celui-ci s’équipe de la cryo’tenue

Jean Almazan a quitté Pontarlier en janvier où il avait été nommé sous-préfet en septembre 2018.

I l a servi l’État, il pourrait dés- ormais se consacrer aux citoyens de Vichy en tant que conseiller municipal. Sous-préfet de Pontarlier jusqu’en janvier dernier, Jean Almazan qui a fait valoir ses droits à la retraite va être candidat aux municipales de mars prochain sur la liste du maire sortant de Vichy, Frédéric Aguilera (Les Républicains). Il nous l’a confirmé lors d’une de ses dernières apparitions à

Pontarlier : les vœux de la dépu- tée du Doubs Annie Genevard. Professeur d’espagnol puis ins- tituteur à ses débuts, Jean Alma- zan fut sous-préfet de Clamecy, de La Trinité, puis de Vichy à partir de 2013. Arrivé à Pontarlier en septem- bre 2018, il est aujourd’hui remplacé par Serge Delrieu, le nouveau sous-préfet de l’ar- rondissement de Pontarlier. n

Chloé Tirello, cryothérapeute diététicienne, Stéphanie Myotte-Gagnepain, infirmière, et Aline Andrasik, gérante animent le Cryopôle de Pontarlier.

La chapelle des Castors est toujours en vente

D ésacralisée en fin d’année dernière, la chapelle des Castors, construite dans le quartier du même nom à Pontarlier (vers la rue de Doubs), a été mise en vente par le Diocèse qui n’a plus les moyens d’entretenir cet édifice. Un compromis de vente avait été signé avec un potentiel acquéreur privé, mais le Diocèse n’a pas sou- haité confirmer l’acte de vente. “Le compromis de vente avec ce privé pontissalien a été annulé car il n’était pas conforme à la destination que nous souhaiterions pour cette ancienne chapelle” indique Philippe Tixier, l’économe du Diocèse. Pour le Diocèse, quelle serait alors une utilisation “conforme” ? “On peut très bien imaginer en faire une salle de réunion ou de pratique de la musique par exemple. Mais pas une discothèque” poursuit M. Tixier.

“C’est à la Ville de racheter ce qui constitue un élément du patrimoine local, estime Gérard Voinnet, can- didat aux municipales pontissa- liennes. Avec le nombre considé- rable de chorales que nous avons à Pontarlier, ce serait une belle opportunité de faire de cette cha- pelle un auditorium.” Pour l’instant, ce sont plutôt des privés qui se sont intéressés à ce petit bout de patrimoine. Plusieurs contacts ont été pris avec le Diocèse, sans que les discussions n’aillent au bout pour l’instant. n

La chapelle des Castors avait été construite, comme le quartier du même nom, par les habitants dans les années cinquante et soixante.

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POLITIQUE

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020

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CHAFFOIS

Raymond Perrin mis en cause

“C’est mon honneur et mon bilan que je veux défendre” Mis en minorité par son conseil municipal suite

à une affaire d’urbanisme sur sa commune, le maire de Chaffois vit une fin de mandat agitée. Une médiation au tribunal administratif doit intervenir ce mois-ci.

L a Presse Pontissalienne : Tout le conseil s’est ligué contre vous suite à une affaire de voirie et d’immobilier. Comment est né cet étonnant conflit ? Raymond Perrin : Tout est parti d’un permis de construire que j’avais déposé à titre personnel pour rénover quatre logements dans une ancienne petite ferme située en face de chez moi, que j’avais rachetée. Dans cet amé- nagement, il y avait à régler l’accès à cette maison par des travaux à faire sur la voirie municipale, à hauteur de 12 000 euros, pour lesquels je m’étais engagé à payer lamoitié. Seulement, cet accès gênait un des riverains qui a lancé une campagne de dénigrement contre moi avec un courrier dif- famatoire envoyé à la sous-pré- fecture. Ce riverain a réussi à retourner le conseil contre moi et à convaincre mon premier adjoint de revenir sur la signa- ture du permis de construire. Tous sont allés ensuite rencon- trer le sous-préfet pour tenter

licité le tribunal pour organiser une médiation. Nous en sommes là. L.P.P. :Qu’attendez-vous de cettemédia- tion et quand doit-elle intervenir ? R.P. : Je précise d’abord que le maire de Chaffois n’a pas saisi le tribunal administratif pour contester une décision de la com- mune, mais c’est Raymond Per- rin en tant que citoyen qui a sol- licité le tribunal administratif pour demander une médiation. La nuance est de taille ! Ce médiateur a été nommé le 10 janvier, nous devons le ren- contrer à Besançon, mon pre- mier adjoint et moi-même, dans les toutes prochaines semaines. J’aimerais en tout cas que cette affaire soit réglée avant les municipales, même si je ne me représente pas. Cette affaire peut être évacuée d’ici quinze jours. L.P.P. : Quel pas êtes-vous prêt à faire pour sortir de ce conflit ? R.P. : Mon projet était de proposer un sens unique pour relier la rue de la Chapelle et la rue de la Fontaine et desservir cette maison rénovée. Mais si on ne me donne pas le droit de sortir par là, alors oui, je me réserve le droit de saisir le tribunal administratif contre cette déci- sion de refus prise par le conseil municipal. L.P.P. : Vous terminez votre second mandat dans de bien tristes circons- tances. Vous êtes un homme blessé ? R.P. : J’ai vécu bien d’autres dif- ficultés dans ma vie. Mais c’est surtout pour ma famille que je

Raymond Perrin attend de pied ferme la médiation qui doit se tenir ce mois-ci.

faut bien les préparer en amont, sinon on n’avancerait pas. Dans toutes les communes c’est comme ça que ça fonctionne. L.P.P. : Vous vous retirez après deux mandats à la tête de Chaffois. Quelle consigne de vote donneriez-vous ? R.P. : Il n’y aura sans doute qu’une liste, je ne soutiens personne. Comment voulez-vous que je soutienne des personnes qui participent à cette campagne de dénigrement contre moi ? Je pense juste que ça risque d’être compliqué pour les futurs élus au moment de choisir le maire. L.P.P. :Avec cette affaire qui a empoi- sonné votre fin de mandat, avez-vous pensé un jour à démissionner ? R.P. : Jamais, ce n’est pas mon style d’abandonner. J’irai jusqu’au bout de mon mandat. Je suis en train de préparer le budget 2020 que mes succes- seurs devront voter fin avril.

vis mal cette affaire. Le fait d’avoir été mis en minorité depuis un an dans ma commune m’affecte, bien sûr, mais après deux mandats, le sentiment du devoir accompli l’emporte sur la profonde frustration et la colère face à ces attaques de toutes sortes. Aujourd’hui, c’est mon honneur et également mon bilan que je veux défendre. L.P.P. : Vous en voulez à quelqu’un ? R.P. : À ce voisin qui a écrit cette lettre calomnieuse au sous-pré- fet et qui a déclenché cette his- toire. L.P.P. : Quelle a été votre plus grande fierté de maire ? R.P. : Sans doute la réalisation

des 1 300m2 de bâtiments neufs pour le nouveau groupe scolaire. Sans parler de la rénovation de la chapelle, de la mairie, de l’église… Ma préoccupation a toujours été de négocier chaque dépense et trouver les finance- ments les plus optimisés pour chaque projet. Je veux d’ailleurs à cette occasion remercier les adjoints qui ont cheminé à mes côtés et contribué à l’essor de Chaffois. L.P.P. :Après un premier mandat plutôt serein, vous aviez déjà eu du mal à être réélu en 2014. Comment l’expli- quez-vous ? R.P. : Tout simplement parce qu’on avait procédé à la révision du Plan local d’urbanisme (P.L.U.) juste avant l’élection. Des particuliers avaient saisi le tribunal administratif et l’af- faire était remontée jusqu’au Conseil d’État qui avait donné raison à la commune. Une fois encore, j’ai assumé nos choix jusqu’au bout et pris le risque de faire adopter ce P.L.U. avant la fin du mandat, même si ça a failli me coûter cher en effet. Cela m’avait valu de voir se constituer une liste d’opposi- tion. L.P.P. : On vous a également reproché d’être un maire qui décide un peu seul, sans tenir compte de l’avis de tous les conseillers ? R.P. : Rien ne s’est décidé durant ces deux mandats sans que le maire et ses trois adjoints soient d’accord. D’où peut-être ce sen- timent que tout était ficelé à l’avance, mais les dossiers, il

L.P.P. : Deux autres projets, privés, sont en cours sur la commune : l’extension de la carrière et un projet d’éoliennes. Où en est-on ? R.P. : Le projet d’extension de la carrière, qui je le rappelle reste le principal revenu pour la com- mune, est en cours d’instruction à la D.R.E.A.L. La commune avait pris une délibération de principe pour le soutenir. Quant au projet éolien, il est désormais enterré après que le préfet a pris une décision de refus liée notamment à la présence du milan royal. C’est un dossier qui avait trop traîné et quand un projet traîne, c’est toujours mau- vais signe. L.P.P. :Après le 15 mars, vous ne serez donc plus maire de Chaffois. Conti- nuerez-vous à vous intéresser aux affaires de la commune ? R.P. : Le jour où j’ai vendu mon entreprise, je n’y ai jamais remis les pieds. Le jour où j’ai quitté la présidence du C.A.P. rugby après quinze ans d’investisse- ment et une montée en Fédérale 1, je n’y suis plus retourné,même si j’y avais laissé une partie de mon cœur. Après vingt ans à la tête de l’association d’insertion Hauts Services, je me suis retiré et laissé faire mon successeur. On ne peut pas être et avoir été. Après le mois de mars, les affaires communales seront der- rière moi. Je vais pouvoir me consacrer pleinement à ma famille, à la retraite dans cette commune de Chaffois où il fait bon vivre. n Propos recueillis par J.-F.H.

de me dénigrer, alors que les ser- vices de l’État avaient bien confirmé que la voirie en ques- tion était com- munale et qu’il ne s’agissait aucunement d’un conflit d’in- térêts. Je dénonce un coup monté contre moi et pour ten- ter de dénouer ce conflit, j’ai sol-

“J’ai vécu bien d’autres difficultés dans ma vie.”

Même si je ne suis pas obligé de le préparer, par conscience je le ferai. L.P.P. : Que reste- t-il à faire pour cette commune ? R.P. : J’aurais aimé mener un dernier projet, celui de créer à Chaf- fois une micro- crèche. Ce sera pour mes suc- cesseurs.

“Je n’ai jamais pensé à démissionner.”

Tout est parti du projet d’accès à la maison que Raymond Perrin a rénovée.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020

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Politique Liste renouvelée à 58 % La liste Patrick Genre entre renouvellement et continuité Fidèle à son plan de communication, le maire candidat à sa propre succession a dévoilé les 33 noms de la liste “Pontarlier, territoire d’avenir” sur laquelle il travaille depuis bientôt un an. Mode d’emploi.

avec un programme tout fait. On nous a associés.” Ce que confirme ensuite la tête de liste : “On cherche à constituer une équipe et c’est avec elle qu’on construit le programme.J’ai toujours procédé ainsi depuis quatre mandats.” Voilà pour la méthode. Par rapport à la liste de 2014, celle de 2020 a été renouvelée à 58 % et affiche une moyenne d’âge de 47 ans. La benjamine étant ÉmelineAppercé, 21 ans, et le doyen Daniel Defrasne, 73 ans qui est d’ailleurs le dernier élu à avoir accompagné Patrick Genre depuis son entrée dans la vie poli- tique communale en 1995. “Je n’oublie pas de remercier les anciens co-listiers qui ont œuvré avec nous au cours du dernier mandat qui se ter- mine sur un bilan très positif.” La Liste “Pontarlier, territoire d’avenir” a donc choisi de se doter d’une permanence ouverte depuis le 24 janvier au 91, rue de la République près de la Porte Saint-Pierre où se trouvait ancien- nement l’agence de voyages Nouvelles frontières. De par sa répartition géographique, cette liste est représentative de tous les quartiers de la ville. Si Patrick Genre attend un peu avant d’ordonner sa liste, il précise néanmoins qui seront les futurs adjoints. Quelques anciens prennent du galon : BénédicteHérard passerait 1ère adjointe,Danielle Thiébaud-Fonck, Jean-Marc Grosjean entreraient dans lamunicipalité. D’autres resteraient fidèles au poste d’adjoint ou de conseillers délégués : Bertrand Guinchard, Daniel Defrasne, Philippe Besson, Jacques Prince.Deux “anciens” - Romuald Vivot et Anne-Lyse Ballyet - monteraient aussi en responsabilité aux postes de conseillers délé- gués. Plusieurs nouveaux : Olivia Guyon,Alexan- dra Leroux, Didier Chauvin, complètent la liste des candidats adjoints. Patrick Genre annonce également qu’il va arrêter son activité profes- sionnelle à La Poste : “Pour se consacrer à 100 % au mandat d’élu” , et défendre ainsi les thèmes qui lui tiennent à cœur : “ma ville, l’aménagement du territoire, lescommunes et la santé.” Prochaine échéance le 11 février avec la présentation du programme. n

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à la veille de l’annonce officielle du retrait de Pierre Simon, la question du probable abandon de son“concurrent”dans la course aux municipales et des conséquences induites a été posée à Patrick Genre, notamment sur l’intérêt d’ouvrir une permanence dans ces circonstances. “Le plus compliqué dans une cam- pagne, ce n’est pas forcément de réfléchir sur un projet mais de réunir des hommes et des femmes qui sont volontaires pour s’impliquer dans la vie municipale C’est un engagement personnel d’avoir choisi les 32 personnes quim’entourent aujourd’hui. Par rapport aux autres listes, cela ne m’appartient pas de commenter car cela ne relève pas de ma

responsabilité” , a répondu Patrick Genre en esti- mant tout à fait légitime de maintenir une per- manence facilitant les échanges avec la popula- tion. Pourmener à bien ce chantier de liste,il a travaillé sur le sujet depuis le printemps dernier. “J’ai dû refuser du monde par rapport aux règles de construction des listes. À chacun, j’ai posé les mêmes questions : “Tu veux continuer ou pas ?” s’il s’agissait d’un élu sortant. “Tu es prêt à t’en- gager pour unmandat ?” pour les nouveaux. Inver- sement, je leur ai demandé à tous : “Dois-je moi- même continuer ?” Et Pierre-Yves Frelet, petit nouveau dans la liste, d’ajouter. “Il n’est pas arrivé

La liste “Pontarlier,

territoire d’avenir. Durablement, solidaire et dynamique !”

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020 L’ÉVÉNEMENT

LE GRAND PONTARLIER SE JETTE À L’EAU

l Eau Transfert de compétence De la source au robinet : bientôt un seul interlocuteur Sitôt élus, les nouveaux conseillers communautaires du Grand Pontarlier auront à travailler sur la prise de compétence pleine et entière de l’eau envisagée pour le territoire au 1 er janvier 2021. Une clarification administrative. Face aux sécheresses à répétition qui vident les nappes et les rivières, les collectivités mettent les bouchées doubles pour optimiser la gouvernance de l’eau potable en mutualisant la gestion de la ressource à l’échelle intercommunale. La communauté de communes du Grand Pontarlier se lance dans la restructuration de son réseau en misant sur l’interconnexion, la recherche de nouveaux gisements, la protection des puits existants. Sécuriser la ressource, c’est aussi préserver les milieux humides, restaurer les cours d’eau rectifiés où l’eau peut être stockée en période de crue ou orienter plus facilement vers les nappes. Exemple avec les travaux menés sur le ruisseau de la Morte et dans la tourbière de la Grande Seigne.

devrait être simplifié au 1 er jan- vier 2021 quand il n’y aura plus qu’un seul interlocuteur, à savoir le Grand Pontarlier. Quel impact sur le prix de l’eau ? Impossible à dire pour l’instant. Ce transfert de compétence fait l’objet d’une étude en cours portée par la C.C.G.P. qui amandaté le cabinet Artelia à cet effet. Ce travail servira à définir un niveau de service avec des tarifs en consé- quence. “L’eau est gérée en régie sur l’ensemble des communes du Grand Pontarlier. C’est le mode de gestion le plus écono- mique et la démarche engagée privilégie son maintien. On ne part pas de zéro. On peut s’ap- puyer sur l’expérience de la mutualisation des services “eau” déjà réalisée entre la C.C.G.P. et la Ville de Pontarlier” , poursuit Gérard Rognon. Le Grand Pontarlier gère sept captages sur son territoire qui fournissent 93 % des besoins. Le reste provient de la station de pompage de Chaon au lac Saint-Point. “On vend de l’eau à six communes de la C.C.G.P., au syndicat des eaux de Dom- martin (15 communes) et au syn- dicat des eaux de Bians-les- Usiers (5 communes).” n F.C.

implique un transfert des élé- ments gérés aujourd’hui par les communes et les syndicats des eaux” , implique Gérard Rognon, le vice-président en charge de la commission “eau-assainisse- ment” du Grand Pontarlier depuis 12 ans.

L e transfert de compé- tences “eau et assainis- sement” aux commu- nautés de communes ou aux communautés d’agglomé- ration s’inscrit dans le cadre de la loi N.O.T.R.E. Ce projet coule de source dans le Haut-Doubs à l’heure où les enjeux autour de l’eau potable n’ont sans doute jamais été aussi vitaux, notam- ment dans la plaine de l’Arlier

avec sa nappe phréatique si sen- sible aux sécheresses à répéti- tion. Ce transfert de compétence est déjà d’actualité pour l’assainis- sement. “Aujourd’hui, la com- munauté de communes est com- pétente enmatière de production et de protection de l’eau potable. Elle vise une compétence pleine et entière qui devrait être effective au 1 er janvier 2021. Cet objectif

Zoom l 1 % du budget des ménages

Quel intérêt de centraliser la ges- tion de l’eau pota- ble ? Il est d’abord administratif. La situation actuelle génère des par- tages de respon- sabilités com- plexes. Tout

Tout sera simplifié au 1er janvier 2021.

Selon une étude, la facture eau et assainissement représente seu- lement 1 % des dépenses des ménages, soit deux fois moins que le poste télécommunications et quatre fois moins que le chauffage. l Le niveau de la nappe est rassurant Les sécheresses se suivent et ne se ressemblent pas dans le Haut-Doubs où les niveaux de la nappe reflètent des régimes de précipitation très variables d’une année sur l’autre. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les mesures effectuées au puits de Champagne 3 situé dans la plaine d’Houtaud. Après les records du printemps 2018, la courbe n’avait cessé de s’infléchir pour atteindre son plus bas niveau à l’automne. Personne n’a oublié l’assec dans le lit du Doubs entre Arçon et le défilé d’Entre- roches. La nappe de l’Arlier a mis plusieurs mois pour retrouver ensuite un niveau acceptable. Suffisamment en tout cas pour supporter une seconde sécheresse estivale marquée, contrairement à 2018, par un retour soutenu des précipitations en automne. Depuis, la courbe n’a cessé de suivre une dynamique de remplissage soutenue pour se situer à la cote - 6,67 m en décembre 2019, soit quatre mètres au-dessus du niveau mesuré un an auparavant. n

Évolution du niveau de la nappe au puits de Champagne 3 (source C.C.G.P.).

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020

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l Prospection Protection nouveaux captages Sécuriser au mieux la ressource

Zoom l Les eaux pluviales reversées dans la nappe La C.C.G.P. poursuit sa politique d’investissement visant à supprimer les réseaux unitaires au profit d’une mise en séparatif évitant de mélanger eaux pluviales et eaux usées et de saturer in fine la station de traitement de Doubs. “Les eaux pluviales sont détournées de la station d’épuration pour être rejetées dans la nappe phréatique comme cela est le cas depuis quelques mois vers Houtaud.” l Stabilité de la production depuis 2015 Sécheresse ou pas, le volume d’eau mis en distribution par le Grand Pontarlier reste étonnamment stable entre 2015 et 2018. Il varie en effet entre 3,4 et 3,5 millions de m 3 par an. L’augmentation des besoins liée à la croissance de population sur le territoire de la communauté de communes est ici compensée par la sobriété des équipements électroménagers de plus en plus performants, les efforts des habitants pour consommer moins d’eau et l’optimisation des réseaux. Les communes font de plus en plus d’effort pour supprimer les fuites sur leurs réseaux. L’objectif étant d’arriver à 75 % de rendement. “On observe ainsi une baisse régulière des consommations unitaires. Entre 2007 et 2019, on est passé de 100 à 80 m3 par habitant et par an” , note Sylvain Charrière, directeur du service eau-assainissement qui emploie 26 équivalents temps plein. n

Après les coups de sec en 2018 et 2019, les élus du Grand Pontarlier ont accéléré les travaux pour trouver de nouveaux captages et optimiser l’alimentation entre les communes.

À l’automne 2018, il a fallu déployer les grosmoyens pour éviter que les habitants et le bétail des Granges-Narboz n’aient le gosier à sec. D’autres com- munes ont connu le même sort. Faute de pouvoir utiliser des canalisations qui n’étaient pas encore connectées aux autres réseaux, la C.C.G.P. n’avait guère d’autre solution que d’alimenter Les Granges en camion-citerne. Pas terrible pour le bilan carbone d’autant plus qu’à l’époque le rendement de ce réseau laissait clairement à désirer. “Un camion sur deux servait à alimenter les fuites” , s’en indignait à l’époque GérardVoinnet lors d’un conseil municipal à Pontarlier. “La situation s’est améliorée depuis” , souligne Gérard Rognon. Le puits des Granges a été complété par une inter- connexion avec le réseau de Pontarlier. Les travaux ont été réalisés au prin- temps 2019 pour une mise en service en juin. Avec cinq puits sur sept qui ne sont pas protégeables, la C.C.G.P. n’avait guère d’autre choix que rechercher des

captages. Les prospections ont permis d’identifier de nouveaux sites à Dom- martin etVuillecin qui seront en service en 2020 et remplaceront à terme les puits existants dans l’espace urbanisé de Dommartin et à Doubs. “Les travaux sont programmés en 2020. Cela repré- sente un investissement de 2 millions d’euros entre la C.C.G.P. et le syndicat des eaux de Dommartin” , poursuit Gérard Rognon. Des essais complémentaires de pompage

ont également été menés en 2019 à Houtaud avec des résultats assez probants. “Une étude de faisabilité sera engagée en 2020 pour mettre en production ce site qui remplacera à terme les deux puits de Cham- pagne. Ce projet s’inscrit sur plu- sieurs années et

Des essais complémentaires de pompage.

où tous les espoirs reposent sur l’ex- ploitation du gisement identifié à proxi- mité du tunnel du Mont d’Or. Un vrai château d’eau susceptible de couvrir largement les besoins d’un territoire dont la croissance démographique a été dopée par le développement du tra- vail frontalier. n F.C.

tout va dans le sens de sécuriser l’ali- mentation en eau des abonnés.” Gérard Rognon souligne aussi que la problé- matique de l’eau potable dans le Haut- Doubs ne se limite pas au seul périmètre du Grand Pontarlier. D’autres secteurs souffrent aussi d’un manque d’eau en période critique comme dans la haute vallée du Doubs

Les services “eaux et assainissement” de la C.C.G.P. travaillent régulièrement à la modernisation d’un réseau d’eau de moins en moins sujet aux fuites.

l Eaux de surface Enjeux environnementaux Des chantiers pour restaurer cours d’eau et zones humides

La gestion de la ressource en eau intègre aussi la restauration des ruisseaux et zones humides qui participent au chargement des nappes et à la prévention des inondations. Illustrations au ruisseau de la Morte et à la tourbière de la Grande Seigne.

Le principe de restauration de la Morte vise à combler le lit rectifié pour remettre en eau les anciens méandres (photos E.P.A.G.E.

L e ruisseau de La Morte a subi de lourdes rectifications entre Les Verrières en Suisse et La Cluse-et-Mijoux. La première modification a eu lieu vers 1860 à l’ins- tallation de la ligne ferroviaire entre Pontarlier et Neuchâtel. La seconde est plus récente et remonte aux années soixante dans cette volonté d’assécher les zones humides pour gagner des terres agricoles ou urbanisables. Consé- quences : le cours d’eau a été amputé d’un tiers de son linéaire et la tourbière attenante à la Morte a subi de fortes dégradations. “Le Grand Pontarlier a engagé une première étude de restau- ration en 2008 en prenant aussi en

compte le risque d’inondation des lotis- sements situés à proximité du cours d’eau du côté de La Cluse-et-Mijoux. À sa création en 2013, le Syndicat mixte des MilieuxAquatiques duHaut-Doubs a repris ce dossier qui a ensuite été retenu par l’Agence de l’eau dans le cadre d’un appel à projet avec un finan- cement à 80%” , explique Cyril Thévenet, directeur de ce qui est devenu au 1er janvier 2020 l’E.P.A.G.E. Haut- Doubs Haute-Loue. Après l’incontournable opération de maîtrise foncièremenée en collaboration avec la commune de La Cluse, le chan- tier a débuté fin 2018 avec le principe de combler le lit rectifié pour favoriser

Haut-Doubs Haute-Loue).

le réméandrement naturel. “On est fina- lement passé d’1,8 kmde linéaire rectifié à 3,9 km de linéaire. Le chantier se ter- mine cette année.” Coût de l’opération : 820 000 euros, avec le projet d’intervenir cette année sur la tourbière pour qu’elle soit remise en eau et joue mieux son rôle d’éponge en cas de crue. L’intervention sur la Grande Seigne (Les Granges-Narboz), une des plus vastes tourbières duHaut-Doubs, relève de la même logique d’optimiser le fonc- tionnement hydraulique mis à mal par de multiples drains qui assèchent ce milieu et libère beaucoup de carbone en période de sécheresse. “C’est le plus important dossier de restauration de tourbière du massif du Jura. Ce projet fait partie du programme “Life Tour- bières” lancé en 2015 avec d’autres syn- dicats mixtes et le Parc du Haut-Jura.” Ici, pour retenir l’eau et mieux la diffuser sur toute la surface de la tourbière, le choix a été fait d’implanter des palis- sades, une douzaine, soit un linéaire total d’1,2 km. Les travaux réalisés en 2018 et 2019 se sont terminés par le recouvrement des palissades en bois par de la tourbe, ce qui les protège du pourrissement. “C’était un chantier très

Life Climat qui permettant d’obtenir des aides sur des sites n’étant pas en zones Natura 2000. La sécheresse a permis de réveiller les consciences des élus de la C.C.G.P. et d’ailleurs qui voient désormais tout l’intérêt d’agir pour retenir le plus d’eau possible dans les zones humides, une stratégie pro- fitable au maintien des ressources en eau sur place. n

délicat. Les engins travaillaient sur des plateaux en bois pour augmenter la portance. Il y a aussi un gros enjeu en termes de biodiversité sur ce site qui abrite 23 espèces protégées. En incluant les études, le montant de l’opération s’élève à 750 000 euros, dont 97 % de subventions.” Un financement excep- tionnel certes, encore faut-il être capable de monter des dossiers crédibles. En 2021, l’E.P.A.G.E.Haut-DoubsHaute Loue envisage de déposer un projet

1,2 km de palissade a été planté dans la tourbière de la Grande Seigne pour remettre en eau ce milieu sensible qui fonctionne un peu comme une éponge.

PONTARLIER 8

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020

SANTÉ

Un nouveau service Pour mieux aider les aidants Nouveau service opérationnel dans le Haut-Doubs et le bassin de vie d’Ornans, la plateforme d’accompagnement et de répit des aidants apporte un soutien psychologique et met en place des actions individuelles et collectives pour soulager des aidants.

L a santé d’un aidant en charge d’une personne en situation de dépendance ou de handicap peut vite se dégrader sans qu’on puisse forcément lui proposer des solu- tions efficaces. C’est tout l’intérêt de cette nouvelle plateforme impulsée par l’A.R.S. dans le cadre du Plan national Maladies Neurodégénératives. “La lour- deur des tâches, l’isolement, l’ab- sence de répit participent à l’épui- sement des aidants. Notre rôle consiste justement à intervenir avant que la situation d’épuise- ment ne conduise à la rupture. On est là pour les soutenir dans la prise en charge et préserver ainsi le maintien à domicile des

aidés” , explique Julie Jeannier, coordinatrice de ce nouveau ser- vice basé au sein de l’espace senior du C.H.I.H.C. à Pontarlier avec un territoire d’intervention couvrant tout le Haut-Doubs et le secteur d’Ornans. Cette pla- teforme opérationnelle depuis septembre dernier mobilise aussi Justine Chatelain, psychologue, et Sandrine Roussillon, secré- taire. L’écoute est essentielle dans l’ac- compagnement des aidants. C’est la mission de la psychologue. “J’interviens au domicile des per- sonnes ou elles viennent au bureau. Cet échange permet de prendre en compte les besoins de l’aidant avant de lui proposer

phase de développement. Des projets assez innovants sont à l’étude comme la mise en place de séance musicothérapie ou d’atelier Snoezelen. Ce concept développé dans les années soixante-dix aux Pays-Bas s’ar- ticule autour de la stimulation sensorielle et de la relaxation corporelle. Toujours dans cette prise en charge collective, la pla- teforme peut organiser des sor- ties, des ateliers détente. “En février et mars, on propose trois séances théâtre-forum sur le thème “Aidants, qui êtes-vous ?”. Cette pièce est interprétée par la Compagnie des Trois Sœurs. L’entrée est gratuite”, annonce la coordinatrice.

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Ce service mobilise trois personnes : Sandrine Roussillon, secrétaire au clavier et, debout de gauche à droite, Julie Jeannier, la coordinatrice et Justine Chatelain, psychologue.

D’autres projets sont à l’étude et notamment celui du “relayage” à domicile, l’idée étant de mobiliser une équipe de pro- f e s s i o nn e l l e s : A.M.P. Ou aide-soi- gnante qui vien- drait s’occuper de

THÉÂTRE FORUM “AIDANTS, QUI ÊTES-VOUS ?” interprété par la Compagnie des trois Sœurs l Lundi 17 février. Le Russey. Salle de la mairie à 14h30 l Mardi 18 février. Ornans. Salle du centre d’animations et de loisirs à 14h30 l Jeudi 12 mars. Les Granges-Narboz. Salle des fêtes à 14h30 Entrée gratuite. Réservation conseillée au 03 81 38 65 00

Le maintien à domicile des aidés.

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L QXLQSX`D`4MV&[_`COK>PIP>U`-#`][TU`\_Z\]^ZM_U WYJ^N^V^M_`1`O\WY[`02R\].`MAYRT_`W_`7^_\\_`=4P? ,O;;G'U`*#`][TU`\_Z\]^ZM_U WYJ^N^V^M_`1`/\]T[_`0BYR8T.`9_R9_`W_`C]\N_V I4GCCPE L"QXLQSX`D`2_][[_`6KH;;GFU`#*`][TU`\_Z\]^ZM_U WYJ^N^V^M_`1`7Y[Z]\V^_\`0BYR8T.E L)QXLQSX`D`/\][N_`' HIIPKU`(X`][TU`\_Z\]^ZM_U WYJ^N^V^M_`1`7Y[Z]\V^_\`0BYR8T. L(QXLQSX`D`C^N@_V`CGKOFBU`(*`][TU`\_Z\]^ZMU WYJ^N^V^M`1`BYR8T`0BYR8T.`MAYR$`W_`PV^T]8_Z@ IO6E L-QXLQSXSX`D`C^N@_V`;G6KH>'U`*L`][TU`\_Z\]^ZMU WYJ^N^V^M`1`7Y[Z]\V^_\`0BYR8T.U`9_R3`W_`C]R\^N_ZZ_ =4OK7PF>HPKE L(QXLQSXSX`D`2_][`IP,HP< U`--`][TU`\_Z\]^ZMU WYJ^N^V^M`1`7Y[Z]\V^_\`0BYR8T.U`MAYR$`W_`C]\^_? /\][ Y^T_`6P,PFOKBE S)QXLQSXSX`D`2Y@][[_T`BP`2GF5U`- `][TU \_Z\]^ZMU`WYJ^N^V^M`1`O[W_VYZ?_[?CY[Z]:[_`02R\].E` S QXLQSXSX`D`;YV][:_`5P>U`("`][TU`\_Z\]^ZMU WYJ^N^V^M`1`6YR ]^VV_T`0BYR8T.U`MAYR$`W_`KYT] 4G;;OFFE S(QXLQSXSX`D`GW_ZZ_`=4P, FPCPF>U`# `][TU \_Z\]^ZM_U`WYJ^N^V^M_`1`7Y[Z]\V^_\`0BYR8T.U`MAYRT_ W_`2]N R_T`7 >OCPF>E S(QXLQSXSX`D`OV8_\Z`6KPFG>U`-"`][TU`\_Z\]^ZMU WYJ^N^V^M`1`7Y[Z]\V^_\`0BYR8T.U`9_R3`W_`HVT_`5KG6E S(QXLQSXSX`D`C]\N_V`'HCCPKCOFFU`-(`][TU \_Z\]^ZMU`WYJ^N^V^M`1`CYRZ@^_\`4]RZ_A^_\\_`0BYR8T.U MAYR$`W_`5^T&V_`6<;HFOKGE )XQXLQSXSX`D`C]\^_?O[:_`IGKHGBU`-#`][TU`\_Z\]^? ZM_U`WYJ^N^V^M_`1`7]\^TU`NMV^8]Z]^\_E La plateforme compte bien d’ici 2021 se densifier pour s’ouvrir plus largement au champ du handicap et notamment de l’au- tisme. n F.C. gement temporaire au profit des aidants.”

État civil de janvier 2020

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