La Presse Pontissalienne 244 - Février 2020

La Presse Pontissalienne n°244 - Février 2020 2 793 300 L e C h i f F r e ‘ 13 A u 1 er janvier 2019, la Bour- gogne-Franche-Comté comp- terait 2 793 300 habitants (estimation provisoire), soit 18 100 de moins qu’au 1er janvier 2017. Depuis 2015 (date de la fusion !), notre région perd des habitants. Conséquence du vieillissement, le nombre de décès dépasse désormais largement le nom- bre de naissances. Et la nata- lité ne soutient plus la croissance démographique du fait de la baisse conjuguée du nombre de femmes en âge de procréer et de la fécondité. Deux départements affichent cepen- dant une population stable : la Côte- d’Or et le Doubs. Bien qu’en repli, le solde naturel est encore largement positif dans le Doubs, département le plus jeune de la région. l

PONTARLIER ET ENVIRONS

DOUBS

Une inégalité de traitement Coupable assumé, mais victime ignorée Fautif d’avoir circulé en motoneige sans autorisation, Thierry Tournier agriculteur à Doubs admet son erreur mais s’étonne que les forces de l’ordre n’interviennent pas aussi vite pour déloger les gilets jaunes ou les gens du voyage quand ils occupent ses terrains en toute illégalité.

L e 13 février dernier, Thierry Tournier avec deux autres adultes, décide d’aller faire un tour en motoneige dans les communaux de Dommartin. Trois enfants les accompagnent. Le groupe comprend ainsi six motoneiges qui circulent sans autorisation, ce que ne manquent pas de leur signifier les deux agents de l’O.N.F. qui les attendent près du parking de départ où ils sont arrivés en voiture avec les engins sur les remorques. Les trois adultes se voient dresser une contravention de 300 euros, un autre parent venu juste récupérer l’un des trois enfants a droit au même traite- ment. “Comme il n’avait pas de moto- neige, on s’étonne qu’il ait lui aussi fait l’objet d’un courrier contentieux, trans- action, avertissement” , expliqueThierry Tournier.Avant de régler leurs contra- ventions, les fautifs tenaient à signaler leur mécontentement sur certains points dans un courrier adressé le mois dernier au procureur de la République de Besançon. Ils contestent le fait d’avoir circulé hors des routes et che- mins comme cela leur a été signifié et demandent que cela soit corrigé dans le procès-verbal. “On n’est ni chasseurs, ni braconniers. J’ai une motoneige avec l’autorisation de l’utiliser comme véhi- cule utilitaire seulement dans le cadre de mes activités agricoles, ce qui n’était pas le cas le jour de cette sortie familiale. Là-dessus, je suis parfaitement conscient d’avoir enfreint la loi et nous paierons bien sûr ces contraventions” , admet Thierry Tournier.

qui avaient dressé leur campement près du rond-point des quatre chemins sur un terrain lui appartenant. “J’étais en vacances quand cela s’est produit. Ils sont restés plusieurs mois aumépris de la loi. Il aurait fallu que je porte plainte pour qu’une action soit engagée mais en agissant ainsi, je n’avais pas du tout envie qu’on me fasse passer pour le pourfendeur des gilets jaunes. Pour le coup, j’estime que ce n’est pas à moi de faire respecter la loi, d’autant plus que les preuves sont là, flagrantes.” Deux poids, deux mesures… Il espère seulement que les agents des forces de l’ordre seront plus réactifs quand lui aura besoin d’eux. n F.C.

L’agriculteur n’a pas toujours eu droit à autant d’égard quand victime d’oc- cupations sauvages sur ces terrains, il a sollicité les forces de l’ordre pour régler la situation. Et pas qu’une fois.

Quand les gens du voyage s’installent plu- sieurs jours sans aucune autorisation, il ne lui reste plus qu’à attendre leur départ puis à effec- tuer lui-même le net- toyage. “Même si on signale ces occupations illégales, personne ne bouge jusqu’à la fin de la procédure d’expulsion.” Même topo l’hiver der- nier avec les gilets jaunes

“On a été labellisé éco-gîte en 2018.”

Dès décembre 2018, les gilets jaunes avaient établi leur camp de ralliement pendant plusieurs mois sur les terrains de l’agriculteur de Doubs.

SANTÉ

204 étudiants et élèves L’I.F.S.I. est en pleine forme Effectif, ambiance, qualité de l’enseignement et du suivi pédagogique : tous les clignotants sont au vert à l’Institut de formation en soins infirmiers et d’aides-soignants (I.F.S.I.) qui organise ses portes ouvertes le 8 février.

L’ engouement autour des métiers de la santé est toujours d’actualité même si les conditions dans lesquelles ces professions s’exercent défraient régulière- ment la chronique, à tous les

niveaux. Un paradoxe. Avec 46 étudiants infirmiers par promotion sur trois années d’étude, 48 élèves aides-soi- gnantes et 18 élèves auxiliaires- puéricultrices, l’I.F.S.I. de Pon- tarlier affiche complet. Sans

oublier d’ajouter les 9 élèves qui suivent la préparation d’entrée aux formations d’aide-soignante et auxiliaire puéricultrice. “On a toujours plus de demandes que de places pour les infirmières et les auxiliaires-puéricultrices. C’est moins tendu chez les aides- soignantes où l’on note un flé- chissement de la demande pour cette profession en perte d’at- tractivité. On veut communiquer de façon positive sur ce métier où l’on trouve de nombreux débouchés dans le secteur sani- taire, médico-social, à domicile. C’est l’un des objectifs des portes ouvertes” , explique Blandine Chabrier, coordinatrice pédago- gique et formatrice à l’I.F.S.I. L’établissement étant dirigé par Françoise Bouday, également directrice des soins à l’hôpital de Pontarlier. L’attractivité du plus petit I.F.S.I. de Bourgogne-Franche-Comté repose peut-être sur une taille de structure où il est sans doute plus facile de mettre en place un suivi pédagogique de qualité pour ne pas dire personnalisé. L’équipe compte 11 formateurs,

Aide-soignante, infirmière, auxiliaire puéricultrice : l’I.F.S.I. de Pontarlier affiche complet cette année.

la réalité. La plupart des candidats décro- chent leur diplôme et n’ont aucun problème pour trouver de l’emploi.Avant tout une ques- tion de motivation sur des for- mations à 35 heures de cours par semaine. Vivier profession- nel pour de nombreuses struc- tures de santé locales à com- mencer par l’hôpital et ses établissements, l’I.F.S.I. apporte aussi sa contribution à l’offre de formation post-Bac sur le ter- ritoire du Haut-Doubs. Dans la mesure de leurs disponibilités, les élèves et les étudiants par- ticipent à différents événements

locaux comme le Téléthon. Une façon comme une autre de par- ticiper à la promotion de l’ins- titut. “À l’image des prépas, on encadre aussi des formations de quelques jours à destination des professionnels qui accueilleront de stagiaires. Il s’agit de leur présenter un support pédago- gique et des informations sur les référentiels.” La journée portes ouvertes se déroule le samedi 8 février de 9 heures à 13 heures en présence des formateurs, des étudiants et de professionnels formés à l’institut. n

trois secrétaires, deux inten- dants, une documentaliste. “On dispose aussi d’un outil de tra- vail moderne et fonctionnel avec

des appareils particulièrement perfectionnés” , poursuit la coor- dinatrice en se référant par exemple auman- nequin haute- fidélité utilisé en salle de simula- tion et qui per- met demettre les étudiants dans les conditions d’exercice les plus proches de

Le plus petit I.F.S.I. de Bourgogne- Franche- Comté.

La réussite des étudiants et élèves qui suivent des forma- tions à l’I.F.S.I. s’explique par la motivation des candidats, la qualité du suivi pédagogique et l’efficacité d’un outil de formation moderne et bien ancré dans son territoire.

Renseignements : http://ifsi-pontarlier.fr/

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