La Presse Pontissalienne 230 - Décembre 2018

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La Presse Pontissalienne n°230 - Décembre 2018

PEINTURE

Galerie Syndrome de Stendhal

Lallemand, aimé de ses contemporains Le peintre Aimé Lallemand n’avait pas exposé depuis quatre ans à Pontarlier. Plus de 70 de ses récentes toiles sont exposées à la galerie Syndrome de Stendhal rue de la République à Pontarlier.

À peine avaient-ils reçu l’invita- tion que certains amateurs du peintre, collectionneurs pour la plupart, se manifestaient à la galerie pour réserver une œuvre. Les tableaux d’Aimé Lallemand n’ont jamais laissé indifférent depuis qu’il les expose, notamment à Pontarlier. L’artiste peintre originaire de Saules, où il a toujours son atelier installé dans

la ferme familiale, n’était pas venu exposer à Pontarlier depuis quatre ans. Le temps de créer de nouvelles toiles, toujours situées à la lisière entre le figuratif et l’abstrait. “Dans ses tableaux, il y a toujours une partie plus gra- phique, plus abstraite, voire non finie. Sa peinture n’est ni lisse ni linéaire” estime Delphine Lonchampt-Ung, la directrice de la galerie pontissalienne. Si sa patte est toujours reconnaissa- ble, les dernières œuvres de Lallemand montrent un style plus épuré, plus minimaliste, avec des paysages purs et sans surplus. Les tableaux de Lallemand, faits de paysages hivernaux, de fermes isolées voire d’animaux mystérieux pourraient paraître austères. Mais la magie de Lallemand est au contraire de savoir faire transparaître à travers ses toiles une forme de douceur. “Le paysage comme lieu d’émotions ressenties n’est évidemment jamais copie du réel mais condensation de choses vues et tra- vaillées de l’intérieur avec tendresse et énergie. Cet alliage de tendresse et de force que l’on perçoit d’emblée en lui, est porté par une aspiration vers le haut, un élan spirituel” note la gale- riste. Familier davantage de l’hiver et du premier printemps, il n’en a jamais tout à fait fini avec les variations de

la neige, tantôt rose d’un pâle couchant, tantôt bleutée dans un creux de pâtu- rage au discrètement beurrée sous un ciel épais. Aimé Lallemand puise également dans les réminiscences de son passé, de sa jeunesse pour peindre tantôt une ferme aujourd’hui disparue, tantôt une chouette aperçue autrefois dans un grenier. Il y a sans doute aussi une part de nostalgie de cette nature autre- fois préservée et pure.

Du petit cadre de 20 cm X 20 cm au grand for- mat d’1 m X 80 cm, 74 tableaux ont été accro- chés aux cimaises du sous-sol de la galerie. Les amateurs ou les col- lectionneurs doivent s’apprêter à débourser entre 600 et 3 400 euros pour s’offrir un Lalle- mand. Cet artiste qui dévoile peu de sa per- sonne livre sa sensibi- lité dans ses toiles. C’est à admirer jusqu’au 5 janvier. Depuis 1990, de nom- breuses expositions en galeries jalonnent le parcours d’Aimé Lalle-

Faire transparaître à travers ses

Les 74 œuvres sont exposées au sous-sol de la galerie.

toiles une forme de douceur.

mand dans de nombreuses villes de l’Est de la France (Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Beaune, Belfort, Pontarlier, Besançon…), ou en Suisse (cantons du Jura, de Berne, de Bienne, de Vaud). Ses œuvres sont présentes dans des collections publiques et privées en France, Belgique, Suisse, Allemagne, Angleterre… n J.-F.H.

Aimé Lallemand, œuvres récentes Jusqu’au 5 janvier 2019 à la galerie Syndrome de Stendhal 5, rue de la République à Pontarlier Ouvert du mardi au samedi

Reflets à Ornans.

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