La Presse Pontissalienne 229 - Novembre 2018
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 229 - Novembre 2018
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VALDAHON Commerce McDo, viendra,
viendra pas ?…
V aldahon, c’est “The Pla- ce to be” en matière com- merciale au point que les emplacements les mieux situés mis en vente trouvent régulièrement preneur, notam- ment en zone, moins en centre- bourg. On se souvient de la rocambolesque destinée de l’an- cienne scierie vendue à une grande surface, mais bloquée par des concurrents. Le dossier est toujours en cours. Parmi une information com- merciale qui agite la sphère L’enseigne de restauration rapide grande ferme située au niveau du rond-point à l’entrée de Valdahon a été vendue.
En matière de commerce dans les bourgs, des questions demeu- rent : la fin du fonds d’inter- vention et de soutien à l’arti- sanat et au commerce (F.I.S.A.C.) concerne directement Valdahon.
locale : l’arrivée probable de McDo en lieu et place de l’en- seigne ferme située au niveau du rond-point, à l’entrée de vil- le en venant de Besançon. Un lieu stratégique qui avait déjà intéressé une précédente enseigne de ce type (Quick).Elle n’avait pas donné suite. À noter que Valdahon possède depuis peu une enseigne indépendan- te de type restauration rapide au niveau de la zone Leclerc. Déjà deux McDo - tenus par le même propriétaire - sont ins- tallés à Pontarlier et Morteau à moins de 30 minutes. Celui de Pontarlier en cours de tra- vaux va quasiment doubler sa capacité mais peine à recruter. Le marché pourra-t-il le digé- rer ? Pour le moment, la direc- tion de McDo ne confirme aucu- ne information.
“C’est un mauvais coup. Il faut être cohérent : on ne peut pas dans le même temps lan- cer Cœur de Ville et supprimer le F.I.S.A.C. Cela va surtout toucher les centres-bourgs et les petites com- munes” dit Ber- nard Barthod, le président de la chambre des métiers et de l’ar- tisanat du Doubs. n
La fin du F.I.S.A.C.
Le bâtiment de l’ancienne ferme sera vraisemblablement rasé.
COMMERCE Pour oublier la déviation Avoudrey, son cœur de village retrouvé La commune aux 700 emplois industriels accueille un nouveau restaurant, une boulangerie et une fruitière rénovés, bientôt une nouvelle pharmacie. Il ne manque plus qu’un médecin. La déviation est un lointain souvenir.
T out nouveau, tout beau. En attendant la rénova- tion de la place du villa- ge par la municipalité, Avoudrey et son cœur de villa- ge viennent de se métamor- phoser. L’emploi industriel et artisanal y est pour beaucoup. “700 emplois sont répertoriés, c’est une force” admet Joël Bar- rand, le maire, ravi de confir- mer l’arrivée d’un restaurateur, d’une fleuriste, la rénovation de la boulangerie, de la fruitière - qui est devenue aussi une épi- cerie de dépannage -, et bientôt une nouvelle pharmacie. Qua- siment un alignement des pla- nètes pour le commerce local : “Mamaman âgée de 89 ans vient
Sophie Jockers (à gauche) et Christine dans la nouvelle boulangerie.
Plus loin, rue de la Gare, le res- taurant “Resto d’ici” reprend du service après 5 ans de ferme- ture. Éva et Jacques Vetterli sont les nouveaux propriétaires. Ils proposent de la cuisine tra- ditionnelle depuis le 17 sep- tembre. 40 couverts dans la sal- le principale, des produits frais et de saison, un menu du jour à 13, 50 euros : “Les premiers retours sont très positifs des habi- tants d’Avoudrey ou des per- sonnes qui travaillent ici” com- mente Éva est une ancienne salariée de S.I.S. qui s’est recon-
bien” indique la vendeuse. Seule ombre au tableau pour le bourg-relais : le départ de son médecin. Il faut aller à Valda- hon, ville qui vient aussi de perdre un des siens parti pour Besançon. “Nous offrons avec la nouvelle maison médicale de bonnes conditions. Il y a déjà un cabinet d’infirmières. J’ai de bons espoirs de trouver unméde- cin” commente le maire. Avou- drey met les moyens un tarif de location à seulement 250 euros par mois pour le cabinet ! Autre bémol : les salariés des diffé- rentes usines ou sociétés sont encore discrets dans les com- merces. Question de temps et aussi de porte-monnaie. Tous ne peuvent pas s’offrir un “res- to” chaque midi quand d’autres ont le restaurant d’entreprise. Aux habitants de faire vivre le commerce de proximité. La créa- tion d’un nouveau lotissement amènera de futurs chalands. Le cœur d’Avoudrey bat à nou- veau. n E.Ch.
chercher son pain à pied. Quand elle a besoin de légumes ou de fruits pour se dépanner, elle vient à la fruitière” commente cette habitante ravie. Si la déviation de la route des Microtechniques a joué de vilains tours au commerce local en fai- sant fuir les passages au centre- bourg, elle semble aujourd’hui oubliée. “On voit aujourd’hui beaucoup plus de monde ! Nous avions connu une chute de clien- tèle de l’ordre de 50 % quand mes parents, en 1996, tenaient la boulangerie et que la route des microtechniques a été créée” se souvient Sophie Jockers, gérante de la boulangerie, vien- noiserie, dépôt de journaux, tabac et loto, au centre. La com- merçante a profité des 8 400 euros octroyés par le F.I.S.A.C. (fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisa- nat et du commerce) pour réno- ver de fond en comble son éta- blissement qui salarie 2 vendeuses, 1 boulanger, 1 apprenti.
Éva et Jacques Vetterli ont rouvert le restaurant rue de la Gare qui était fermé depuis 5 ans. Le comté n’est plus seul produit proposé par la fruitière d’Avoudrey rénovée.
vertie. Son mari était, lui, chef cuisinier en Suisse. La fruitière rénovée ajoute aux fromages la vente de petite épicerie et de fruits et légumes depuis fin août. “C’est du dépan- nage mais cela marche plutôt
Tapis rouge pour le futur médecin…
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