La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018
ÉCONOMIE 34
La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018
AGRICULTURE
Aliment bio Le moulin de Bannans au top de l’automatisation La minoterie Dornier vient d’investir près d’1 million d’euros dans
et sa capacité de production va passer de 2,5 tonnes par heure à 6 tonnes par heure grâce à l’ins- tallation d’une presse beaucoup plus performante. Dans trois ans, on sera en mesure de produire 20 000 tonnes sur le site de Ban- nans” , explique Pierre Bignon. Les perspectives sont multiples. “L’avenir passe par le renforce- ment des partenariats avec les coopératives et les autres entre- prises qui ont besoin et sollici- tent notre expertise bio. On col- labore aussi avec la Cuisine d’Uzel qui fournit des repas pour de nombreuses cantines scolaires en Franche-Comté. Ce partena- riat s’inscrit dans le cadre du projet national de restauration hors foyer où il est prévu d’inté- grer 50 % de produits issus de l’agriculture locale dont 30 % en bio” , détaille Pierre Dornier. ■
l’automatisation de cet outil entièrement dédié à la fabrication d’aliments du bétail bio. Toujours une tradition d’avance pour le minotier du Val d’Usiers.
L eader un jour, leader tou- jours. Cet investissement important conforte en tout cas la volonté de la mino- terie Dornier de jouer un rôle moteur dans le développement des filières bio sur le grand Est. Un engagement qui n’est pas nouveau. Il remonte en 1976 à la mise en place des premières coopératives à comté bio par l’af- fineur Petite qui commercialise les produits sur le marché alle- mand. “On fournissait l’aliment bio aux agriculteurs impliqués” , rappelle Pierre Dornier qui a exporté son savoir-faire dans les Alpes pour alimenter les filières Reblochon et Tomme de Savoie bio. L’entreprise conforte ensuite son positionnement sur le marché des céréales bio à l’échelle du grand Est. “On travaille aujour- d’hui avec près de 400 exploita- tions bio dont 150 apporteurs.” Pour répondre à l’augmentation des besoins, la minoterie Dor- nier fait l’acquisition en 2001 du moulin de Bannans pour en fai- re un outil de fabrication entiè- rement dédié à l’aliment du bétail bio. Impossible à l’époque de pro- duire avec le même outil du bio et du conventionnel. Les usines
renforcer le pôle bio. Du fait de nombreuses conversions, l’équi- pe a également une fonction plus élargie en conseillant les agri- culteurs dans le choix des semences, des assolements les plus pertinents.” Pierre Dornier insiste aussi sur lesmoyens logis- tiques déployés avec les chauf- feurs, les camions de collecte et de livraison. L’équipe bio compte aujourd’hui une dizaine de salariés qui tra- vaillent sous la houlette de Pier- re Bignon, responsable du sec- teur bio à la minoterie Dornier. L’usine de Bannans qui produit aujourd’hui 15 000 tonnes d’ali- ment bio par an a fait l’objet de gros travaux de transformation ce printemps. “Elle est aujour- d’hui entièrement automatisée
mixtes sont à nouveau permises. “On a équipé l’usine avec dumaté- riel d’occasion et on arrivait à produire 3 000 tonnes par an.” Après les fromages et les céréales bio, laminoterie s’implique dans la mise en place de plusieurs filières : porc bio, poules pon- deuses, poulets de chair francs- comtois et alsaciens, farine pani- fiable bio…Des pistes formalisées dans le plan de développement Bionatur III 2017-2020. L’ins- tallation de Bannans n’est plus en capacité de répondre aux besoins. Laminoterie choisit alors de ren- forcer ses moyens de production. Elle augmente ses capacités de stockage sur le site Cérébio à Étalans.“On a recruté deux ingé- nieurs spécialisés en bio pour
F.C.
LEVIER-PONTARLIER
Entreprenariat
Une assistante administrative à la carte Enrichie par de multiples expériences, Gaëlle Lonchampt développe sa micro-société de services aux professionnels et aux particuliers.
Autour de Pierre Dornier, Jonathan technicien de production et, à droite, Pierre Bignon, le responsable du bio à la minoterie Dornier.
D iplômée d’un B.T.S. d’assistante de direc- tion, Gaëlle Lonchampt a été professeur de musique, co-gérante d’une laiterie avec son frère, et a occupé des emplois d’assistante dans diverses sociétés. “J’ai chan- gé tous les 5 ans, pour bouger, pour découvrir” , confie-t-elle. Car cette envie d’aller de l’avant, jusqu’au bout des choses, fait partie intégrante de sa personnalité. À 37 ans, cette mère de famille a franchi le pas de quitter son emploi qui ne lui offrait plus d’évo- lution, pour développer samicro-entreprise. “J’ai déjà eu une expérience de gérance, et travailler pour moi est quelque chose qui me plaît. J’ai besoin d’évoluer. Je ne veux plus rester sur mes acquis” , explique Gaëlle, basée à Levier, et dont les prestations s’étendent sur le bassin pontis- salien. Ainsi, son entreprise propose des services ponctuels ou réguliers en petites et moyennes entreprises : “Archivage, suivi des dossiers clients et fournisseurs, conseil en organisation et ges- tion, suivi de dossier spécifique, aide à la rédac- tion d’appel d’offres, suivi social, organisation d’événements, de portes ouvertes, mise à jour et suivi de pages Internet ou Facebook, contact et lien avec les administrations, cabinet comptable, entretien professionnel obligatoire, et tant d’autres besoins particuliers et propres à leur activité…” , énumère-t-elle. Cette profession dans l’air du temps permet aux employeurs qui n’ont pas la possibilité de sala- rier du personnel et qui n’ont pas le temps de s’occuper des tâches administratives, de dédui- re de leurs charges les missions de l’assistante administrative indépendante, sans engagement. “Pour un client maçon, j’ai créé un fichier dans Excel qui lui permet de voir la rentabilité de ses chantiers” , illustre Gaëlle. “Mes 20 années d’ex- périence sont gages de confiance et de sécurité” , assure-t-elle, car il est essentiel d’avoir pleine confiance dans le prestataire choisi. “Tous les mois, nous nous retrouvons avec mes clients pour boire un café ensemble.” Le côté humain, une relation qualitative et valorisante qui repose sur beaucoup de transparence, de confiance et de confidentialité, ont également toute leur importance aux yeux de cette professionnelle rigoureuse et aimant les choses bien faites. Elle
Gaëlle Lonchampt intervient sur tout le bassin pontissalien.
suit également les résultats des mémoires ou rapports de stage qu’elle a été amenée à corri- ger. Elle propose en effet des corrections de docu- ments, réécritures si besoin et des cours de fran- çais en primaire et collège. “Je suis maniaco-dépressive par rapport aux fautes !” , avoue-t-elle. Pour les particuliers, elle présente aussi son aide pour l’utilisation de l’outil informatique. “Taper un courrier, prendre des photos et les enregistrer ou les envoyer, utiliser les réseaux sociaux, créer sa boîte mail…” , détaille Gaëlle. La liste à des- tination des particuliers ne s’arrête pas là avec l’aide aux démarches en ligne comme les cartes d’identité, permis de conduire, certificats d’im- matriculation, nouveaux services dématériali- sés devant lesquels les particuliers se trouvent souvent démunis. Dans son actualité, Gaëlle Lonchampt service pro co-organise le concert solidaire avec les Gum- boots et Ivanov au profit du petit Malo atteint de la maladie d’Usher type 1, le jeudi 5 juillet à 19 heures au camping de la forêt à Levier. Elle qui a toujours aimé mettre de l’ordre dans les papiers, apprécie sa nouvelle vie profes- sionnelle et ce confort de travail. “On n’a plus qu’à être voué à notre travail !” , conclut-elle. Pour contacter Gaëlle : gmaugain@wanadoo.fr, 06 08 41 43 37 et page Facebook Gaëlle Lon- champt-service aux entreprises. ■ M.T.
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