La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018
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CHAPELLE-D’HUIN
Des nouveaux pots Les yaourts Maugain se donnent un coup de jeune Nouveaux emballages, nouvelle identité,
toutes les 10 vaches” note le res- ponsable. La Ferme Maugain avait rache- té en 2009 l’atelier Fortin à Aubonne qui produisait déjà des yaourts. Ce projet correspon- dait à une volonté de la ferme du Souillot de diversifier une partie de sa production. C’est ainsi que sur les 800 000 litres de lait produits tous les ans par l’exploitation familiale, 300 000 sont destinés à la production de yaourts. Près de dix ans après la repri- se, la production atteint les 3mil- lions de pots par an, avec 21 par- fums différents de yaourts aux fruits, et près d’une dizaine d’autres yaourts aromatisés, fro- mage blanc et autre faisselle. Par les autres projets en cours de réalisation, il y a l’aména- gement d’un petit atelier atte- nant à la ferme destiné à pro- duire des fromages frais artisanaux. À travers cette refonte de l’ima- ge de l’entreprise, Fabrice Mau-
gain tient également à montrer que l’élaboration de produits frais, de qualité artisanale, de proximité, c’est aussi une maniè- re de marquer un peu plus sa différence “avec la volonté de travailler une agriculture sai- ne et raisonnée” note le produc- teur. Ici, il n’y a pas de lisier, mais du fumier. Les vaches de la ferme du Souillot sont nour- ries avec une alimentation natu- relle à base d’herbe fraîche à la belle saison, en pâturage, et de foin en hiver, sans O.G.M. “La prise en compte de l’environne- ment, de l’évolution des prairies, ainsi que du bien-être des ani- maux, sont pour nous essentiels” insiste Fabrice Maugain qui a hérité ces valeurs d’une longue tradition familiale qui n’est pas près de s’interrompre car plu- sieurs des 5 enfants de l’ex- ploitant ont déjà manifesté leur souhait de s’impliquer dans cet- te affaire familiale qui s’offre une nouvelle jeunesse. ■ J.-F.H.
la laiterie Maugain devient la Ferme Maugain. Derrière ce changement de nom apparemment anodin, une vraie philosophie.
D es couleurs acidulées, une nouvelle identité visuelle, plus de pep’s : les yaourts de la laite- rie Maugain viennent de se don- ner un vrai coup de jeune. D’ailleurs, on ne dit plus laite- rie, mais Ferme Maugain. “Ce nom donne plus de sens à notre métier. Nous sommes avant tout des producteurs à la ferme” pré- cise Fabrice Maugain, à la tête de cette entreprise installée au Souillot, commune de Chapel- le-d’Huin, où sont employés une douzaine de salariés, de la trai- te des vaches à la livraison des yaourts auprès des 250 points de vente, grandes surfaces ou détaillants, de la région. “Nous avons 120 vaches, cela repré- sente donc un emploi à la clé
Fabrice Maugain, 45 ans, donne un nouveau virage à son exploitation (photos D.R.)
La Ferme Maugain, c’est une histoire de famille depuis plusieurs générations.
VALDAHON Pénurie de main-d’œuvre S.I.S. recrute des réfugiés
Ils sont quatre réfugiés, pour l’instant en C.D.D., à être formés au métier de maroquinier. Ils suivent une formation en vue d’une embauche.
premiers retours sont jugés “bons.” “Nous sommes allés leur rendre visi- te à l’atelier : ils sont emballés et s’im- pliquent. Leurs formatrices ont l’air satisfaites de leur travail et ils ont pro- gressé dans l’apprentissage du fran- çais. Eux veulent rester. On fera un bilan à l’issue des 11 semaines” com- mente le directeur de l’O.F.I.I. Guillau- me Germain. Ces salariés sont hébergés dans des familles d’accueil à Valdahon. Lors- qu’ils auront un emploi stable, peut- être chez S.I.S., ils pourront alors trou- ver un logement. À ce moment, l’intégration aura alors fonctionné ! ■ E.Ch. S.I.S. a besoin de main-d’œuvre, d’autant que l’entreprise mène deux projets de front, avec la construction de deux usines.
D es salariés comme les autres. À une différence près : ils ne manient pas tous les rudiments de notre langue et traînent avec eux un passé sans doute diffici- le qui leur a valu d’obtenir le statut de réfugiés en France. Depuis juin, quatre réfugiés, trois hommes et une femme, ont intégré l’école de formation de S.I.S. en vue de rejoindre d’ici 7 semaines les ate- liers s’ils conviennent aux ressources humaines de la société. Ils sont origi- naires pour deux d’entre eux du Sou- dan, un du Yémen, et enfin un du Cameroun. Ils ont 31, 29, 28 et 26 ans. On le sait, la firme basée à Avoudrey, Valdahon et bientôt Étalans, est à la
recherche de main-d’œuvre. Ce sont les services de la préfecture, en lien avec Pôle Emploi, qui ont présenté ces personnes aux ressources humaines de l’établissement. “Leur statut de réfugié (différent de demandeur d’asi-
le) leur permet d’accéder à un emploi pour une durée de 10 ans” précise l’Office de l’Immigration et de l’intégration. Avant de trouver un emploi, ces personnes ont au préalable suivi 240 heures de travail et une formation sur les valeurs républicaines et l’Histoire de France. Les
Soudan, Yémen et Cameroun.
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