La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018

PONTARLIER 14

La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018

EN BREF

COMMERCE La nouvelle présidente de C.P.C. “Il est essentiel que l’on travaille main dans la main” Après 15 ans de bons et loyaux services, Sylvie Dabère la présidente de Commerce Pontarlier Centre (C.P.C.) a laissé sa place à une toute jeune présidente de 28 ans, Charline Bardot, coiffeuse. L’occasion de faire un point sur le rôle et les priorités de l’association.

Tourbe Le Comité des Fêtes, la Confrérie des tourbiers et la C.F.D. organisent la Fête de la tourbe les 14 et 15 juillet. Dès le jeudi 12 juillet, une conférence (entrée gratuite) sera donnée à 20 heures à la mairie par Francis Müller, directeur du pôle- relais tourbière. Le samedi, à 14 heures, R.V. à la mairie de Bouverans pour une randonnée à la découverte de la réserve naturelle. Une deuxième rando est prévue le dimanche de 9 h 30 à 11 h 30, au parking des tourbiers (hameau de l’étang). À 11 h 30, apéritif concert puis repas champêtre. Dans l’après- midi, présentation des personnes intronisées pour l’année 2018, des démonstrations d’extraction de la tourbe, visite de plusieurs expositions sous chapiteau sur la biodiversité dans les tourbières, histoire de l’exploitation, peintures… Amiante Préval Haut-Doubs propose un service de collecte de l’amiante lié, sur inscription par téléphone. Issu du broyage de roches minérales, l’amiante a été incorporé à de nombreux matériaux de construction pour ses propriétés en matière d’isolation thermique et acoustique, de résistance mécanique et de protection contre l’incendie. Actuellement, aucune déchetterie publique située sur le territoire de Préval Haut-Doubs n’accepte l’amiante. Pour les particuliers, un service de collecte de l’amiante lié est mis en place. Service gratuit, réservé aux particuliers, disponible uniquement sur inscription au 03 81 46 95 22.

L a Presse Pontissalienne : Pour- quoi avoir brigué ce poste de présidente ? Charline Bardot : En tant que vice- présidente lors de mes précé- dents mandats, mon rôle était d’accompagner et de soutenir la présidente, Sylvie Dabère. Jeme suis retrouvée présidente assez précipitamment lorsqu’elle a décidé de quitter la présidence de l’association. Je n’étais pas vraiment préparée sur tous les dossiers en cours. J’ai pu comp- ter sur le soutien des membres du bureau afin de mener à bien nos projets. La présidence de l’association, c’est avant tous un travail d’équipe et je suis ravie de voir que je peux comp- ter sur eux. L.P.P. : Comment se porte C.P.C. au moment où vous en prenez la tête ? C.B. : L’association regroupe 140 adhérents, la plupart des com- merçants du centre-ville. Notre but premier est de maintenir et de soutenir l’économie de nos petits commerces pour que notre centre-ville reste attractif et surtout dynamique. L.P.P. : Comment prenez-vous les décisions au sein de l’association ? C.B. : Toutes les décisions sont prises pendant les assemblées générales de l’association. Il nous tient vraiment à cœur de prendre lesmeilleures décisions

pour l’ensemble de nosmembres. Parfois ces décisions ne jouent pas en la faveur de tous, mais à aucun moment nous ne met- tons nos intérêts personnels en jeu. Quant aux projets d’ani- mations, c’est Béatrice Saillard, notre chargée de mission qui trouve la plupart des idées. Une fois les projets votés c’est enco- re elle qui est chargée de les organiser, de faire en sorte qu’ils se réalisent et de communiquer autour de ces événements. Elle est épaulée par tous les membres du bureau, le jour J notamment nous sommes tous là bénévolement pour mener à bien nos objectifs. Notre seul regret est que bien trop sou- vent nos animations sont prises pour des initiatives de notre

commerce font du mal au com- merce de proximité. Il est donc important que l’on sensibilise les clients afin qu’ils consom- ment local. Nous devons sans cesse trouver de nouvelles idées et redoubler d’efforts pour dyna- miser le mieux possible notre centre-ville. Nous devons éga- lement encourager la relève afin de ne pas se retrouver com- me beaucoup d’autres petites villes avec des locaux commer- ciaux vides. C’est d’ailleurs dans cette finalité que nous prépa- rons un site de vente en ligne qui permettra de commander les articles des magasins du centre-ville et de se faire livrer ou bien d’aller les retirer en magasin. Il devrait normale- ment être disponible pour sep- tembre afin que nous soyons au point pour les fêtes de fin d’année. On pourra ainsi ache- ter sur Internet en restant local ! L.P.P. : De nouvelles franchises s’ins- tallent au centre-ville. À votre avis, est-ce une bonne chose ? C.B. : Qu’il s’agisse d’un maga- sin franchisé ou non, lorsqu’un nouveau commerçant s’instal- le, nous sommes contents. Cela amène plus de passage et c’est bon pour nous tous. Cela étant, il est vrai que les enseignes nationales ont des ressources que les petits commerçants n’ont pas forcément. Leurs ventes

Charline Bardot est à la tête d’une association qui regroupe 140 commerçants du centre-ville.

unissons afin d’alerter les poli- tiques de notre situation car nous n’avons absolument aucun poids sur les décisions qui sont prises à propos des magasins qui vont s’implanter à Pontar- lier. Il faudrait arrêter de voir toujours plus grand. Pontarlier est une ville d’environ 20 000 habitants qui est équipée pour pasmoins de 100 000 habitants, alors même si nous avons une bonne clientèle suisse, il y a un moment où le gâteau se parta- ge entre beaucoup trop de com- merçants. Enfin, les magasins du centre-ville de Pontarlier sont souvent perçus comme oné- reux. Notre but est de faire en sorte que les clients se rendent compte qu’il est possible de fai- re ses achats au centre-ville avec n’importe quel budget. Effectivement, on trouve du haut de gamme mais on peut aussi trouver des articles plus abordables. ■ Propos recueillis par L.B.

privées avec des réductions à déjàmoins 50%avant les soldes sont impossibles à suivre pour les commerces indépendants. C’est en partie pourquoi l’as- sociation a décidé de mettre en place ses propres ventes pri- vées les 22 et 23 juin derniers. De plus, plus nous sommes nom- breux et plus nous pourrons faire bouger les choses ! Il est essentiel que l’on travaillemain dans la main. Cependant peut- être faudrait-il veiller à une plus grande diversité d’activi- té. Je pense que certains sec- teurs d’activité sont largement représentés alors que nousman- quons par exemple d’unemoyen- ne surface alimentaire. En effet, depuis la fermeture du Spar, un véritablemanque se fait res- sentir. L.P.P. : Quels sont les problèmes qu’il reste à résoudre ? C.B. : Avec la Fédération du Grand Pontarlier, nous nous

mairie et non pas de notre part. L.P.P. : Dans un contexte écono- mique compliqué, Pontarlier a été élue championne de France des centres- villes. Quelle est la recette du succès ? C.B. : Il est vrai que l’extension des zones com- merciales mais surtout Internet et les sites de e-

“Il faudrait arrêter de voir toujours plus grand.”

AVENTURE

Apach’Évasion

Trois sportifs handicapés au sommet de l’Etna Accompagnés par l’association Apach’Évasion, trois personnes en situation de handicap ont atteint le toit de la Sicile, le plus haut volcan d’Europe, le 9 juin dernier. Exploit.

C’ est une grande pre- mière qu’ont réalisée les bénévoles de l’as- sociationApach’Éva- sion (Association Pour l’Ac- compagnement du Citoyen Handicapé vers l’Évasion) le 9 juin dernier sous le soleil de la Sicile en arrivant, avec trois personnes handicapées dont deux sont montées en joëlette, au sommet de l’Etna, à 3 350 m d’altitude. “Une grande pre- mière réalisée grâce à une équi- pe soudée et déterminée de membres du club Apach’Éva- sion et de trois guides” notent les membres de l’association locale. Julien et Nicolas ont délaissé leur fauteuil roulant pour atteindre le sommet sur une joëlette, un fauteuil sur une roue qui a été tiré, poussé, por- té par 5 personnes avec des cordes, des harnais et des sangles. Baptiste, lui, a grim- pé avec le soutien de toute l’équipe et des guides. “Il a fallu neuf mois d’entraî- nement dans le Haut-Doubs,

autour de Besançon et dans la vallée de la Loue pour réussir cet exploit” note l’association qui organisait ce 6 juillet une cérémonie salle Morand à Pon- tarlier pour rendre compte de cette aventure hors du com- mun. C’est en juin 2017 que 18 membres du club Apach’Éva- sion se lancent ce défi sportif et solidaire qu’ils intituleront “4 volcans pour 4 handis”. Il s’agissait de permettre à quatre personnes, Julien et Nicolas,

qui depuis leur naissance ne se déplacent qu’en fauteuil, Fred, qui suite à un A.V.C. marche très diffi- cilement, et Bap- tiste, qui a des pro- blèmes de coordination, d’at- teindre les som- mets de quatre volcans : le Vésu- ve, le Stromboli, Vulcano et l’Etna. Le projet a été

Un des équipages de cette aventure extraordinaire.

Le Vésuve, le Stromboli, Vulcano et l’Etna.

monté en partenariat avec Alli- bert Trekking qui s’occupe de la logistique. Les encadrants racontent : “Le programme était très chargé et l’ascension de 4 volcans en 5 jours demande une grande organisation que nous a procurée Veronica, notre gui- de locale. Le mardi, c’est lamon- tée du Vésuve suivie d’une nuit sur le ferry pour arriver sur l’île de Stromboli. Au départ, les guides sont très sceptiques car

personne n’a essayé de s’aven- turer sur le Stromboli en joë- lette, le sommet nous résiste mais cela nous permet de par- faire notre entraînement. Un hydro- glisseur nous emmène le jeudi jusqu’à l’île de Vulcano dont nous faisons l’ascension en fin de soirée et enfin le samedi, l’as- cension de l’Etna.” L’apothéo- se pour ce groupe plus soudé que jamais. ■

L’arrivée au sommet de l’Etna. Un grand moment (photos Apach’Évasion).

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