La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

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EN BREF

LA CLUSE-ET-MIJOUX Environnement Une nouvelle vie pour le ruisseau de la Morte À l’été, des travaux seront menés sur la partie basse du ruisseau coulant des Verrières à La Cluse-et-Mijoux pour qu’il retrouve son ancien lit. Objectif : restaurer le milieu et limiter l’impact des inondations. Plus qu’un propriétaire à convaincre.

Semons l’Espoir Le Football-club Sochaux-Montbéliard se rendait à hôpital de Besançon mercredi 4 avril avec l’association Semons l’espoir. Les joueurs sochaliens et leur staff technique visitent la Maison des familles et participaient à la chasse à l’œuf"organisée pour 80 enfants qui ont par le passé, comme malades ou prématurés, bénéficié avec leurs proches de l’aide de l’association. Renseignements : Maison des Familles au 03 81 88 02 66. Travaux Dans le cadre du programme de réfection annuel de la voirie communale, des travaux ont démarré rue Jeanne d’Arc (entre la rue Vannolles et la rue Mirabeau), pour une durée d’environ 3 semaines. Ces travaux portent sur la réfection des trottoirs et de la chaussée qui sera rabotée et renforcée pour accueillir un nouveau revêtement. Jusqu’au 6 avril : circulation maintenue dans la rue, interdiction de stationner. Du 9 au 13 avril : circulation autorisée dans un sens (par la rue de la République, puis la rue Mirabeau via la rue Jeanne d’Arc), interdiction de stationner. Et du 16 au 20 avril : circulation interdite dans les deux sens lors du rabotage de la chaussée et la mise en œuvre des enrobés. Accès piétonnier aux commerces et aux propriétés privées maintenu. Marchés hebdomadaires prolongés sous la Halle Émile- Pasteur. Plus d’informations sur www.ville-pontarlier.fr Tourbières Le Syndicat Mixte des Milieux Aquatiques du Haut-Doubs organise jeudi 26 avril à 20 h 15 à la salle des fêtes de Malpas une projection d’un film sur le monde extraordinaire des tourbières, patrimoine naturel si précieux du massif jurassien. Cette histoire de 24 minutes a été réalisée par Jean- Philippe Macchioni dans le cadre du programme Life tourbières du Jura. Cette projection sera suivie d’une présentation du programme de travaux pour restaurer la tourbière du Bief Belin (Malpas-La Planée) et la tourbière du lac de Malpas. La Paille Le festival de La Paille (18 ème édition) qui se tiendra les 27 et 28 juillet à Métabief a dévoilé de nouveaux noms. Le duo parisien “Ofenbach”, auteur des titres “Katchi” et “Be Mine”, sera là cette année. Il rejoint ainsi Mat Bastard et Asaf Avidan. Renseignements : www.festivalpaille.fr

Jean-Noël Resch, ingénieur

hydrobiologiste au S.M.A.H.D., présente les travaux.

D epuis sa source, au niveau des tourbières des Verrières (Suisse), le ruisseau de la Mor- te suit un défilé quasi recti- ligne pour rejoindre quelques kilomètres plus bas La Cluse- et-Mijoux avant de se jeter dans le ruisseau de Fontaine-Ron- de. Ses méandres, la Morte les a perdus vers 1870 lors de la création de la ligne de chemin de fer. Le cours d’eau a été amputé du tiers de son linéai- re, puis, une partie des zones humides ont été asséchées pour l’aménagement d’un lotisse-

ment. Résultat :“ Le cours d’eau est beaucoup moins intéressant en termes d’habitats pour les espèces et le risque d’inonda- tion est favorisé par l’impossi- bilité pour les eaux de s’étaler dans des espaces privilégiés” détaille Jean-Noël Resch, ingé- nieur hydrobiologiste au Syn- dicat mixte des milieux aqua- tiques du Haut-Doubs (S.M.A.H.D.). L’été, il est même à sec. Imaginé en 2008 par la Com- munauté de communes du Lar- mont, repris en 2013 par le syn- dicat mixte, ce projet voit (enfin)

le jour après de nombreuses études, nécessaires. “Nous avons réalisé d’autres études afin d’être encore plus ambitieux à hau- teur des Verrières” relate Jean- Noël Resch. Toutes les autori- sations sont accordées pour débuter à l’été les travaux de “reméandrement” sur la par- tie basse. L’Agence de l’eau Rhô- ne Méditerranée Corse a rete- nu (comme 66 autres dossiers) le projet du Haut-Doubs pour un financement à hauteur de 80 %. Le montant pour créer les nouveaux méandres est de l’ordre de 800 000 euros.

Lamairie de La Cluse-et-Mijoux et son maire ont été moteurs dans ce projet de restauration. Pour quel objectif ? “Lutter contre les inondations et res- taurer le milieu. Nous allons redonner de la hauteur d’eau au ruisseau et supprimer le pou- voir drainant. Techniquement, la Morte pourra ainsi réajus- ter son gabarit en période de crue et remobiliser des maté-

riaux dans le cours d’eau. La fonctionnalité des milieux humides en sera augmentée. En quelques années, on verra des améliorations” poursuit le S.M.A.D. Son président, Phi- lippe Alpy (maire de Frasne), voit dans cet exemple unmoyen de battre le rappel : “Si nous continuons à nous voiler la face, nous irons droit dans le mur en matière d’approvisionne- ment en eau dans le Haut- Doubs. Il faut comprendre que nous faisons cela pour les géné- rations futures” dit-il. Sur le terrain, tout n’est pas simple, bien que les mentali- tés évoluent. Un propriétaire, pour des raisons qui lui appar- tiennent, refuse que les méandres passent sur son ter- rain. Cela bloque les travaux sur la partie haute. “Nous avions vécu les mêmes opposi- tions sur le Drugeon” se sou- vient Philippe Alpy. Faudra-t- il lancer une déclaration d’utilité publique et passer par une expropriation ? Au-delà de cette question, le syndicat veut montrer qu’en restaurant les milieux, l’état de nos cours d’eau s’améliore- ra. n E.Ch.

La Morte va retrouver ses anciens méandres.

Aux Fourgs, le renard prie LES FOURGS Photographie

Immortalisé par le photographe animalier Séverin Rochet, le renard des Fourgs semble en procession.

matologie-orthopédie à l’hôpi- tal de Besançon. Elles sont deve- nues un outil pour prendre en charge des patients venus pour un traumatisme (léger). L’équi- pe médicale utilise ces clichés en hypno-analgésie : “Notre équipe étant formée à l’hypno- se, les photos sont le support pour faire entrer le patient dans un scénario. On le fait rentrer dans la forêt. Le patient, inquiet, se rassure. L’équipe médicale de traumatologie du service consultations et urgences s’est approprié les photos de Séve- rin. Le personnel a choisi l’ins- tallation” explique le chef de service Olivier Obert. La pho- tographie a de nombreux pou- voirs… n

P hotographe animalier amateur de niveau pro- fessionnel, Séverin Rochet a fait du Haut- Doubs et des Fourgs un de ses terrains de prédilection. Il lui manque encore de belles images d’un lynx sur les crêtes juras- siennes. Mais le passionné ne désespère pas. Chirurgien orthopédique à l’hô- pital de Besançon, il prend dès qu’il le peut la direction des montagnes. Si photographier et approcher un renard ne semble pas le plus difficile, appuyer au bon moment pour décrire une “histoire” l’est un peu plus. “À chacune de mes photos, j’essaie de raconter une anecdote” explique Séverin Rochet. Pour celle des Fourgs, il a son histoire : “Je ne sais

pas ce que pensent les renards des hommes…Que peuvent-ils comprendre de la bêtise de cer- tains qui n’ont qu’une idée en tête : tuer tous les nuisibles… Mais certainement que s’il exis- te un dieu des renards, il doit espérer un monde différent et

prier pour amé- liorer l’espèce humaine. Alors prions avec eux…” poétise le photographe qui exposera à Laber- gement-Sainte- Marie du 7 au 9 décembre pro- chains. Ses images sont accrochées au niveau - 1 des urgences trau-

À chaque image son anecdote.

Le renard des Fourgs pris par Séverin Rochet.

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