La Presse Pontissalienne 213 - Juillet 2017

42 A g e n d a FESTIVAL DES NUITS DE JOUX

La Presse Pontissalienne n° 213 - Juillet 2017

DU 21 JUILLET AU 12 AOÛT Y a de la joie aux Nuits de Joux ! Après avoir redonné ses lettres de noblesse au plus grand festival du Haut-Doubs, le directeur artistique annonce son départ et sa volonté de terminer sur une 9 ème édition qui soit à la fois plus souriante et populaire que la précédente.

S’ il semble toujours déli- cat de dresser le bilan artistique, force est de reconnaître qu’au niveau attractivité, Guillaume Dujardin s’est plutôt bien débrouillé. “Avant toute chose, n’oublions pas de rappeler que le concept de ce festival a été inventé dans les années soixante- dix par Pierre Louis. On va ten- ter de laisser une trace de ces dernières éditions pour rendre compte du travail accompli. En neuf ans, on amultiplié par qua-

vingtaine tous les jours pendant les trois semaines du festival. Si Guillaume Dujardin quitte la scène des Nuits de Joux, c’est donc avec le sentiment du devoir accompli. “Au départ, je devais rester seulement trois ans puis j’ai rempilé neuf ans. Il y amain- tenant une envie de changement pour que le festival continue d’évoluer. Ma grande fierté, c’est aussi d’avoir réussi à instaurer une complicité entre une troupe et le public. C’est une approche bien différente du concept plus

vention versée par la C.C.G.P. au centre d’animation du Haut- Doubs est entièrement réinves- tie dans l’économie locale comme l’achat de fournitures, costumes… On estime que le montant des retombées économiques s’élève à près de 150 000 euros” , complète François Roizot qui a pris la suc- cession de Patrick Mouton à la tête du C.A.H.D. Pour terminer sur ce bilan chiffré, à noter éga- lement que l’événement mobi- lise une cinquantaine de béné- voles à l’année dont une

tre ou cinq la fréquentation sachant qu’on attire maintenant entre 5 000 et 6 000 visiteurs chaque année. On est parvenu à faire sortir le festival du château pour aller à la rencontre du public dans les autres communes du Grand Pontarlier.” Les festivaliers de Joux se répar- tissent en trois groupes de taille sensiblement identique : les locaux, les vacanciers et dans le même ensemble, les Suisses et Francs-Comtois hors Haut- Doubs. “L’intégralité de la sub-

Guillaume Dujardin, ici en haut des gradins, sait qu’il peut compter sur une équipe de bénévoles et professionnels très impliqués dans la réussite du festival des Nuits de Joux.

Histoiresd’ateliers

pérément de mettre en scène La Traviata de Verdi. Les jeunes apprentis comédiens s’invitent toujours chez l’habitant ou dans différents lieux publics dans le cadre des tréteaux du festival. Une autre façon de promouvoir le programme. La musique est aussi à l’honneur avec le concert de Léopoldine H.H. qui se pro- duira avec ses acolytes Charly, chanteur, et Maxime K dans le Cabaret final, une vision déjan- tée où l’utilisation d’improba- bles instruments se mêle par- faitement aux textes tout aussi loufoques. De La Cuisine d’Elvis de Lee

onéreux d’inviter une star qui remplira la salle sans pour autant fidéliser le public.” Guil- laume Dujardin apprécie aussi l’attitude des élus locaux qui ont semblent-ils pris toute lamesure de ce rendez-vous estival. La dimension culturelle et théâ- trale fait partie intégrante du programme de valorisation du fort de Joux. Après une édition 2016 que certains spectateurs ont jugée austère et par trop sombre, l’équipe du festival a choisi d’apporter un peu de gaîté à l’image de la version revisitée par Guillaume Dujardin du Songe d’une nuit d’été. Un spec- tacle de clôturemettant en scène les 14 comédiens de la troupe avec de multiples clins d’œil aux cinquante spectacles proposés depuis 2008. Une façon comme une autre de dire au revoir. Les comédies sont donc à l’honneur. Comme on ne change pas une recette qui fonctionne bien, il y aura un nouveau spectacle contemporain.À savoir Italienne scène. Cette pièce de Jean-Fran- çois Sivadier raconte les déboires d’un apprenti qui tente déses-

De Courbet à Soulages

Photographies Vincent Knapp

> 1 er juillet 16 oct. 2017

Hall aux Boulingrin de Georges Courte- line, la diversité reste d’actualité. Tout comme les stages et les débats proposés à l’issue de chaque soirée, sans oublier le Bal organisé le 3 août sur la place d’Arçon en présence des acteurs, régis- seurs et organisa- teurs. n

Entre 5 000 et 6 000 visiteurs chaque année.

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L’ambiance si particulière de ce festival au cœur du château de Joux (photo S. Cousin).

Infos et réservations : 03 81 46 85 79 ou 06 59 54 69 77 Bureau du festival - 2, rue Jeanne-d’Arc à Pontarlier lesnuitsdejoux@gmail.com

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