La Presse Pontissalienne 213 - Juillet 2017

PONTARLIER 14

La Presse Pontissalienne n° 213 - Juillet 2017

Impressionnante réplique de la Porte Saint-Pierre en bois Rempli de modestie, Denis Cuenot n’aurait jamais cru que la photo postée par sa femme sur un réseau social connaisse un tel succès. INSOLITE Un passionné de sculpture

I mpossible de rester indifférent au charme de cette sculpture en bois, lorsque notre regard la croise. Ce qui explique que 500 personnes ont

aimé, adoré, ont été impressionnées, lorsque Claudine a publié la photo de l’œuvre de son mari dans le groupe Facebook qui s’appelle “Tu sais que tu

es de Pontarlier quand…” Un groupe créé pour “partager l’amour de notre ville” , d’après les consignes de l’admi- nistratrice. “C’est un groupe que j’ai- me bien, on y voit de belles choses, c’est pour ça que j’y ai mis la Porte Saint- Pierre de mon mari, qui est un emblè- me de Pontarlier.” Il va sans dire que l’initiative a été appréciée du public, à en lire la petite centaine de commen- taires : “Superbe, magnifique, bravo, félicitations…” sont desmots qui revien- nent à foison. Certains internautes sug- gèrent même de “l’exposer dans le hall de la mairie.” Surprenant aussi est le fait que ce tra- vail d’orfèvre a été réalisé avec des matériaux de récupération. “J’ai uti- lisé des chutes, des cagettes, des palettes, des boîtes de mont d’or” , explique l’ar- tiste, bientôt retraité, dont le métier n’est pourtant pas menuisier, mais mécanicien et carrossier. “Les cloches, je les ai trouvées au bureau de tabac à côté, et pour l’horloge, j’ai servi unmou- vement de réveil” , car incroyable, mais, comme la vraie, la Porte Saint-Pierre en bois donne l’heure. Denis a réalisé ce chef-d’œuvre dans son appartement du centre-ville, en utilisant des outils de base, en exécutant “les gros travaux sur le balcon et les petits détails à l’in- térieur.” Pour certains, il a employé la

pyrogravure. Ainsi, on peut lire le fameux “Liberté-Égalité”, le “Frater- nité” ayant disparu lors de la recons- truction de cette porte en 1771, abî- mée par les invasions et les incendies et qui, avec cinq autres, servait à entrer et sortir de la ville autrefois fortifiée. Denis souligne la présence du moins connu “Soumission aux lois, du côté de la rue de la République”. “Les gens ne le voient pas forcément. Il y a plein de détails que l’on ne voit pas quand on

la regarde comme ça” , constate-t-il, lui qui maintenant la connaît par cœur, même s’il ne sait pas d’où lui est venue l’idée, un jour de mars, de la sculpter ! Au final, la reproduction de la Porte Saint-Pierre en bois mesure “1 mètre de haut sur 80 cmde large, et pèse 7 kg.” Elle est démontable en trois parties “de haut en bas” , et pour l’instant elle est solidement fixée sur une étagère sur son balcon. n M.T.

La star, c’est elle !

LES ÉTRACHES Un nouveau directeur Un nouveau swing sur le golf de Pontarlier Le golf de Pontarlier fête ses 20 ans le 7 juillet, et un nouveau gérant, puisque les anciens propriétaires Jérémie Philippoteaux, Grégory Nicod et Nicolas Wen- ger, laissent la clé du domaine à Frédéric Deleule, golfeur dans l’âme.

Nicolas Wenger (à gauche) passe la main à

C ela fait déjà dix ans que les trois garçons ont racheté le golf, qui ne res- semblait en rien à ce qu’il est maintenant. “Il y avait jus- te un barbecue faisant office de cuisine” , se remémore Nicolas Wenger. “Nous étions tous les trois de formation commercia- le. Il a donc fallu apprendre la tonte et la cuisine sur le tas. Aucun n’était golfeur ! C’était une époque” , sourit-il. Misant sur l’accueil et le servi- ce, ils ont su développer ce site exceptionnel à 10 minutes de Pontarlier, et leur réseau de sponsors. Si bien qu’aujourd’hui,

Frédéric Deleule.

le golf de Pontarlier emploie trois personnes pour entretenir les 44 hectares du parcours de 18 trous. “La plupart des par- cours n’ont que neuf trous, ce qui montre que le golf de Pontarlier n’est pas un petit golf de mon- tagne” , précise Frédéric Deleu- le, le nouveau propriétaire. Une serveuse et un cuisinier tra- vaillent dans la partie restau- rant qui propose des plats du jour et des incontournables. Le restaurant est ouvert le midi et sur réservation le soir. Sa ter- rasse offre une vue imprenable, où il est tout à fait possible de “venir juste boire un verre dans

un cadre exceptionnel” , propo- se Frédéric Deleule. Une salle de séminaire permet également d’organiser des réunions de tra- vail, avec possibilité de priva- tiser le restaurant et de s’ini- tier au golf. Le golf de Pontarlier compte maintenant 300 licenciés, même si ce chiffre est difficile à préci- ser puisqu’on peut venir jouer en Green Fees. “On est à plus 10 % par rapport au niveau national” , chiffre Nicolas Wen- ger. La clientèle est pour moi- tié suisse, pour moitié haut-dou- biste. L’âge moyen est relativement jeune, moins de 45 ans, ce qui reflète le dyna- misme du site. Cette activité convient tout au fait au repreneur, qui garde les mêmes objectifs de mise en valeur et de sponsoring. “Je sou- haite renouveler par le haut la qualité du terrain. Il y a plein de choses à vendre sur un golf” , développe-t-il. “Les entreprises peuvent venir présenter leurs produits sur ce site hors du com- mun. Cela n’a rien à voir avec une exposition dans une conces- sion par exemple. Elles en auront

un retour ciblé et qualitatif.” Frédéric Deleule tient aussi à continuer à populariser ce sport dont on se fait une fausse idée. Lui-même est devenu golfeur il y a quatre ans. “Je suis tombé dedans suite à un accident du genou. Je faisais des sports plus violents, karaté, boxe thaïe.” Il était également sponsor avec son ancienne entreprise, qu’il vient de remettre après 15 années, à son associé. “Jamais je n’aurais imaginé aimer ce

mettre au golf. C’est l’inverse. On ne prend pas le même plai- sir.” Frédéric Deleule tient à cas- ser l’image du sport “de riche”, prenant pour exemple les tarifs appliqués à l’école de golf pour les enfants, à partir de 5-6 ans : 124 euros par an. Un profes- sionnel du golf diplômé d’État, Jean-Philippe Pinel, propose des séances d’initiation au golf. “Le golf est ouvert à tous” , poursuit- il. “L’ambiance est agréable.Tout le monde se connaît. On fait beaucoup de rencontres au golf. Au final, ce n’est pas souvent que l’on joue seul.” Et contrai- rement à ce que l’on peut pen- ser, le golf se joue par tous les temps, “sauf en cas de tonner- re. La pluie peut même amélio- rer les conditions de jeu” , explique ce joueur aguerri. C’est lors d’une discussion où NicolasWenger racontait à Fré- déric Deleule la tentative de rachat avortée il y a quelques années d’un Parisien qui pen- sait développer toute une par- tie hôtellerie, que ce dernier lui

annonce voir en ce site, un poten- tiel indéniable. Nicolas s’étant familiarisé avec l’idée de vendre, c’est ainsi que se sont faites la transaction et la passation. Fré- déric Deleule sera rejoint par sa compagne, actuellement en congé maternité, dans quelques mois. C’est dans ce contexte que le Golf de Pontarlier fêtera le 7 juillet ses 20 ans, tout comme cela fera 20 ans que le nouveau propriétaire est installé à Pon- tarlier. Du 2 au 9 juillet, il accueillera également la semai- ne internationale, qui verra se dérouler des compétitions tous les jours, avant les Summer Tours. L’ex et le nouveau diri- geant restent mystérieux sur l’anniversaire, concédant juste que “des surprises sont prévues, avec un possible décalage en cas de météo.” Pour connaître le programme ou pour toutes demandes de ren- seignements : 03 81 39 14 44 ou www.golfdepontarlier.fr. n M.T.

sport comme un diamant.Un sport très mental, très technique. Les émotions passent du coq à l’âne, il y a une tension ner- veuse, une fatigue mentale. Au total, sur le parcours de 6 km, on en fait facilement 12 en allant chercher la balle. Il ne faut pas attendre d’avoir 60 ans pour se

“Il ne faut pas attendre d’avoir 60 ans pour se mettre au golf !”

Vue sur le parcours du golf.

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