La Presse Pontissalienne 213 - Juillet 2017

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PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 213 - Juillet 2017

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TRANSPORT

Liaison supprimée en février 2013

21 mai 1987, l’arrivée

sode de chaud mar- quant, c’est qu’il a duré

cinq jours consécutifs” note Bru- no Vermot-Desroches de Météo- France à Besançon. Ce même jour, on a enregistré 27,4 °C à la station de la Boissaude sur le Mont d’Or. Le mois de juin 2017 aura été en moyen- ne plus chaud que juin 1976 mais moins que juin 2003, été de la canicule avec son sombre cortège de victimes. l

du T.G.V. à Pontarlier

C’ est en degrés la tem- pérature enregistrée à Pontarlier le samedi 22 juin dernier. Si ce n’est

Il ne reste malheureusement plus qu’une plaque accrochée sur l’une des façades de la gare pour rappeler qu’il y a 30 ans on célébrait en grande pompe le premier arrêt du T.G.V. Paris-Berne à Pontarlier. Souvenirs.

I l en va des guerres comme des T.G.V. On célèbre les victoires mais rarement les défaites ou les fermetures de ligne. Faute de T.G.V., personne n’était donc en gare de Pontarlier, pour célébrer ce trentième anniversaire passé aux oubliettes. Le ton média- tique était beaucoup plus enjoué ce 21 mai 1987 : “Cor de chas-

se des Gars de Joux, enfants des écoles le long du quai, une fou- le curieuse, des drapeaux fran- çais et suisses, Pontarlier, mar- quait jeudi matin, l’arrêt inaugural duT.G.V. Berne-Paris” , écrivait le journaliste de L’Est Républicain qui couvrait l’évé- nement en titrant “Avec leT.G.V. : Pontarlier : un trait d’union fran- co-suisse.” Cette inauguration, Roland Vuillaume alors dépu- té-maire de Pontarlier, s’en sou- vient bien, lui qui avait bataillé pendant cinq ans pour aboutir à ce qui apparaissait alors com- me une avancée significative vers le désenclavement de la capitale du Haut-Doubs. “On s’est mobilisé sur ce dossier car le T.G.V. constituait un argu- ment indéniable pour le déve- loppement économique de Pon- tarlier et l’attractivité touristique du Haut-Doubs. On utilisait d’ailleurs cet argument pour convaincre les Suisses de venir s’implanter chez nous. Aujour- d’hui, même si le T.G.V. ne pas- se malheureusement plus à Pon- tarlier, je pense malgré tout qu’il a donné un élan. Sans oublier tout le confort apporté aux Pon- tissaliens qui pouvait ainsi se rendre sur Paris en 3 h 19 et

effectuer ainsi l’aller-retour dans la journée.” Il n’était pas seul à défendre l’intérêt d’une liaisonT.G.V. entre Paris et Berne. Nos amis suisses, élus du canton de Neuchâtel et représentants de la fédération du Transjuralpin faisaient éga- lement pression pour convaincre les C.F.F. et la S.N.C.F. d’inves- tir dans ce projet. La mise en service de cette nouvelle des- serte se heurtait côté français à des problèmes financiers et

pas un record pour un mois de juin (le record est de 34 °C), il s’en approche. “Ce qui rend cet épi-

Roland Vuillaume n’avait pas manqué d’inclure l’arrivée du T.G.V. à Pontarlier en dressant le bilan de son mandat municipal à Pontarlier où il fut maire de 1983 à 1989.

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techniques liés notamment à l’élec- trification et au sys- tème de sécurité. Roland Vuillaume ne compte plus les échanges avec Charles Fiterman alors ministre des Transports sous le gouvernement Mauroy. Les négo- ciations ont com- mencé à évoluer dans le bon sens à partir de 1984 com- me en témoigne l’inauguration de la rame T.G.V. “Pon- tarlier” baptisée le 7 juillet 1984 par

Un trait d’union franco- suisse.

Yvonne Bourdin, ancienne cham- pionne de France de ski nor- dique. 26 ans plus tard, le 14 février 2013, les appareils

photo étaient toujours sur le quai de la gare pour le passage du dernier T.G.V. Paris-Berne à Pontarlier. n

14 février 2013 : passage du dernier T.G.V. à Pontarlier.

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