La Presse Pontissalienne 210 - Avril 2017

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 210 - Avril 2017

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Où en est le S.C.O.T. ? l Pays du Haut-Doubs Phase de diagnostic Attendu ou sujet à défiance, le Schéma de Cohérence Territorial (S.C.O.T.) du Pays du Haut-Doubs est aujourd’hui en phase de diagnostic. Une étape cruciale qui servira à fixer le cap en matière d’aménagement rural et urbain pour les années à venir.

P as de précipitation car le travail en cours au niveau du S.C.O.T. devrait se prolonger plu- sieurs années avant qu’il ne soit validé. “On se fixe pour objectif d’être prêts d’ici la fin du man- dat et nous laisserons aux élus qui seront en place en 2020 le soin de valider le projet qui leur sera soumis” , explique Jocely- ne Joliot,maire de Bugny et pré- sidente de la commission habi- tat du S.C.O.T. qui en comprend trois autres : économie, amé- nagement et environnement. Chacune est présidée par l’un des vice-présidents du syndicat mixte du Pays du Haut-Doubs et Daniel Defrasne assure la coordination entre les quatre entités. “La commission habi- tat se réunit une fois par mois à Montbenoît” , poursuit Jocely- ne Joliot. Jusque-là tout va bien. Si les débats sont parfois un peu plus chauds qu’ailleurs à la com- mission environnement, le ton est généralement très cordial et l’assiduité étonnamment bon- ne. “On observe une forte adhé-

méthode est assez classique et procède par l’inventaire des forces et faiblesses, des oppor- tunités et des menaces. “À ce stade, on se pose des questions sans vouloir forcément avoir la maîtrise des choses. Il faut bien garder à l’esprit que le droit du sol reste une prérogative com- munale et doit le rester. Chaque commission rendra sa copie d’ici la fin de l’année. Une synthèse générale sera alors présentée au bureau du Pays du Haut-Doubs et devant les administrations concernées. Ce diagnostic servi- ra de base à la mise en place du S.C.O.T.” , complète Daniel Defrasne. Il n’y a pas un seul et unique modèle de S.C.O.T. Chaque ter- ritoire écrit le sien. “C’est à nous de savoir où l’on met le curseur, sans vouloir non plus se poser un carcan trop contraignant.” S’il est encore trop tôt pour annoncer des orientations, Joce- lyne Joliot est agréablement surprise par la richesse des échanges. “C’est la première fois que les cinq communautés de

sion. On prend le temps de fai- re les choses” , note Daniel Defras- ne. À la différence d’autres syn- dicats de pays, celui du Haut-Doubs a fait le choix de ne pas recourir à un cabinet extérieur pour dresser cet état des lieux. “On préfère que cela soit fait par les élus de terrain. C’est une manière plus perti- nente de s’approprier le dia- gnostic.” Les élus mobilisés sur le S.C.O.T. sont aidés par les deux salariés du syndicat mix- te Pays du Haut-Doubs et une spécialiste de l’urbanisme au sein de la C.C.G.P.

Jocelyne Joliot préside la commission habitat du S.C.O.T. et Daniel Defrasne assure la coordination entre les quatre commissions.

sieurs communautés de com- munes du Haut-Doubs tra- vaillent à l’élaboration du P.L.U.I.H.. La communauté de communes de Montbenoît a voté non car beaucoup de communes sortaient déjà d’un P.L.U. et ne voyaient pas l’intérêt d’investir sur un nouveau document d’ur- banisme. “Le S.C.O.T. restera un document évolutif. On fera des bilans réguliers pour véri- fier si les objectifs sont atteints ou s’il faut les modifier” , termi- ne Daniel Defrasne. n F.C.

communes du Pays du Haut- Doubs travaillent ensemble sur un projet aussi structurant. On réalise qu’on a beaucoup de points en commun. Ce S.C.O.T. permet de mieux se connaître.” Le Haut-Doubs dans toute son identité avec des fondations incontournables : l’eau, la forêt, l’agro-alimentaire. Sur la ques- tion foncière, même si rien n’est encore défini, l’heure est aussi aux économies. “Il faut arrêter de gaspiller.Avant, chaque com- mune raisonnait sur son propre territoire et avec le S.C.O.T. on

changera d’échelle.” Les enjeux ne sont pas anodins. Le S.C.O.T. peut modifier en pro- fondeur la manière dont l’ha- bitat va s’organiser. Les gens ne se positionneront plus forcé- ment en fonction des opportu- nités foncières mais sur des zones qu’il s’avère préférable de viabiliser pour diverses raisons : plus de ressource en eau dis- ponible, moindre impact sur l’agriculture… “On met en com- mun nos territoires” , résume Jocelyne Joliot. En parallèle au S.C.O.T., plu-

Chaque commis- sion travaille sur différentes thé- matiques. Il y en a quatre pour l’habitat, à savoir : le cadre de vie, le patri- moine, le parc existant et habi- ter demain. La première étape de mise à plat est primordiale. La

“Il faut arrêter de gaspiller.”

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