La Presse Pontissalienne 202 - Août 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 202 - Août 2016

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SPORT

Enquête O.M.S. Le sport pontissalien à la loupe L’office municipal des sports (O.M.S.) a visité près d’une quarantaine de clubs pontissa- liens pour dresser un état des lieux des pratiques, des attentes et des besoins. Synthèse.

38 clubs, près 8 000 adhérents pour un chiffre d’affaires global de 2,566 millions d’euros. Voilà très sché- matiquement ce que représente le sport pontissalien dans le paysage socio-éco- nomique. À quelques exceptions, car tous les clubs ne sont pas comptabili- sés. À savoir ceux qui pratiquent seu- lement pour les loisirs sans ressentir le besoin d’être affilié et les doublons. “On n’a jamais deux clubs qui ont la même activité. C’est une règle de l’O.M.S.” , rappelle Jean-Luc Vacelet, son président heureux d’accueillir cet- te année deux nouveaux clubs.À savoir le Blackball et Pontarlier Auto Sport. Et de rappeler le rôle de cet office muni- cipal des sports aujourd’hui totalement Trois championnats de France en 2017 P ontarlier accueillera le champion- nat de France de pétanque en dou- blette senior mixte le troisième week- end de juillet. Fin août, ce sera le championnat de France de foot à 11 en sport adapté et en septembre le championnat de France de tir pisto- let-carabine.

indépendant du pouvoir politique. Et c’est tant mieux. Représentant des clubs auprès de la Ville, l’O.M.S. se veut être une force de proposition, une structure d’ac- compagnement à l’interface entre la ville et les clubs. L’O.M.S. gère égale- ment le Centre Médico-Sportif, orga- nise des conférences, des rencontres entre présidents, participe aux temps forts qui marquent la vie des clubs. La répartition géographique des 8 000 adhérents partagée entre Pontarlier (33,5 %), la C.C.G.P. (38 %) et l’exté- rieur (28,5 %) montre à quel point la capitale du Haut-Doubs reste une vil- le de centralité non seulement pour les services mais aussi pour la plupart des activités sportives. “Les gros équi- pements et infrastructures sont à Pon- tarlier. Il y a aussi des clubs comme le rugby ou le foot qui attirent les meilleurs joueurs” , poursuit Jean-Luc Vacelet. Sur les 8 000 adhérents, 40 % sont dans une pratique de loisirs et 60 % font de la compétition. Les clubs visi- tés mobilisent près de 400 éducateurs moniteurs et 264 “administratifs”. La gestion et l’encadrement restent avant tout l’affaire de bénévoles au nombre de 949, contre 45 salariés. Beaucoup de clubs jouent désormais de la mixi- té entre des activités de loisirs et la compétition. Donnée intéressante, 71 % des clubs disposent d’une section éco-

le hebdomadaire. Les 38 clubs ont dépensé près de 250 000 euros en frais de déplacement contre seulement 28 342 consacrés à la formation. Tous ne semblent pas touchés de la même manière par la baisse des subventions de l’ordre de 5 % depuis deux ans. Certains accusent le coup psychologi- quement, d’autres composent avec et la majorité souhaite qu’il n’y ait pas de poursuite dans la baisse. Sur quoi, Philippe Besson, l’adjoint au sport répond. “En 2015, le budget sport repré- sentait 237 000 euros auxquels il

convient d’ajouter 406 000 euros d’aides indi- rectes en support logis- tique. La Ville a inves- ti 210 000 euros dans l’entretien du patri- moine sportif.” Et l’ad- joint d’énumérer ensui- te les projets à venir ou tout juste réalisés : 400 000 euros provi- sionnés dans la nou- velle base de kayak, achèvement des trois nouveaux courts de tennis, nouvelle aire de jeux multi-activi- tés au bois de Doubs, transfert des clubs ins- tallés au centre spor- tif municipal vers la

22 clubs sur 38 regrettent l’arrêt des As du sport£.

“Le rôle de l’O.M.S., c’est de rassembler le paysage sportif pontissalien”, explique Jean-Luc Vacelet le président

maison des associations, travaux de sécurisation autour des stades pour réguler le stationnement… Patrick Genre le maire justifie ces baisses de subventions comment étant une des conséquences des baisses de dotations. “Pour la Ville, on a perdu définitivement 2 millions d’euros. On ne peut pas faire comme si cela n’exis- te pas. Cela participe de l’effort collec- tif. Mais si on peut stopper la baisse, on le fera.” Dans les tiroirs figurent aussi le nouveau bâtiment au C.A.P. rugby, projet financé par le club. “La ville se chargera d’amener les réseaux.

On est maintenant à l’heure des par- tenariats public-privé.” Les clubs sportifs sont bien sûr concer- nés par la charte des associations qui définira les droits et devoirs de cha- cun. “On sera plus exigeant sur le res- pect des installations. L’association qui sera responsable des dégradations s’en verra exclue plusieurs jours. On sera aussi plus rigoureux sur le prêt de maté- riel qu’il faudra solliciter un mois à l’avance à partir de septembre.” Der- nier point de l’étude de l’O.M.S., 22 clubs sur 38 regrettent l’arrêt des As du sport. À méditer… n

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