La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

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Ballaigues

850 collaborateurs

Une croissance 2015 entre 5 et 10 % chez Dentsply Maillefer Après un début d’année compliqué, le fabricant d’instruments dentaires a su redresser la situation et termi- ne sur un bilan en légère croissance, sans perte d’emploi.

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E n 2014, l’entreprise avait pris des mesures qui ont suscité quelques polé- miques, obligeant notam- ment des salariés à fonctionner en équipe de nuit. Les mêmes qui se plai- gnaient hier sont aujourd’hui plutôt satisfaits. Ils évitent les bouchons, sont un peu mieux payés et certains ont

sans doute sauvé leur emploi en se pliant à cette décision. Ce qui fait dire à Dominique Legros, le directeur géné- ral de Dentsply Maillefer : “L’anticipation, c’est déterminant. Il faut sans arrêt être devant.” L’année 2015 avait plutôt mal débuté à Ballaigues quand le franc suisse avait pris d’un seul coup 18 % par rapport

à l’euro. “Heureusement, le taux de change a évolué de façon positive. La différence avec l’euro n’est que de 9 %. Le franc suisse s’est légèrement affai- bli face au dollar. On n’a pas été plus pénalisé que les autres car toutes les monnaies se sont renchéries vis-à-vis des pays émergents. Au final, on fait une année 2015 assez correcte. En volumes, c’est mieux qu’en 2014. On a aussi maintenu notre niveau de profi- tabilité grâce aux gains sur les achats et au gel des salaires en 2015.” Domi- nique Legros tient à souligner le rôle de ses collaborateurs qui ont ainsi contribué à cet équilibre financier. Il se félicite aussi de la réorganisation engagée fin 2014 qui a permis à l’entreprise de rester compétitive. “On ne s’en sort pas trop mal. On peut s’appuyer sur des produits sur des mar- chés de niche, sur une marque très for- te et on continue à innover. À cause de

la monnaie forte, on a quand même perdu un gros marché américain à 6 millions de francs suisses qui est pas- sé à la concurrence. Cette grosse perte remet en cause l’avenir de 18 postes de travail que nous allons essayé de repla- cer dans d’autres ateliers.” Le salut de Dentsply Maillefer passe obligatoirement par sa capacité à créer de nouveaux produits et à optimiser ses coûts en productivité. “L’innovation et le Swiss made nous permettront de continuer à avancer mais il faut tra- vailler ces deux aspects en permanen- ce.” Aujourd’hui, le site de Ballaigues compte 850 collaborateurs. Aucun n’a eu à subir les affres du chômage. “On a perdu des gens en intérim et en C.D.D. sans remplacer également les départs.” Quand on lui demande à quel niveau de croissance il situe l’activité 2015, le directeur général parle de “High single digit growth, ce qui signifie une

croissance à un chiffre élevé, en l’occurrence entre 5 et 10 %.” Sans tomber dans l’optimisme béat, les perspectives 2016 s’annoncent encourageantes. Selon Dominique Legros, la situation économique s’arrange lentement. “Le contexte macro- économique n’est toujours pas très favo- rable. Au niveau des nouveaux pro- duits, on s’inscrit dans la continuité de l’année 2015. On devrait rester à effectif stable.” Comme d’autres patrons de la bande frontalière, il espère qu’il n’y aura pas de mesures défavorables sur la politique d’immigration. Toute tentative de contingentement poserait problème au moins sur le plan admi- nistratif. Les travaux engagés en 2013- 2014 vont se poursuivre cette année avec les finitions du nouveau bâtiment, la route d’accès et la création de la cafétéria. F.C.

L’entreprise tire son épingle du jeu grâce à sa capacité à innover et anticiper.

L’intérim trime Emploi Ralentissement L’économie suisse enregistre une nette diminution de la demande en personnel. Par rapport à l’an dernier, le recul s’établit à 15 % pour l’intérim. Quid des salaires ?

Les offres d’emploi intérimaires ont fortement diminué dans les agences d’intérim qui ont pignon sur rue comme ici à La Chaux- de-Fonds.

L’ industrie horlogère suisse s’enrayerait- elle plus facilement que les montres qu’elle produit ? Malgré l’optimisme affiché par la Convention patronale de l’horlogerie suisse, les petits patrons, en particulier les sous- traitants, répondraient par l’affirmative. Dans le canton de Neuchâtel, mais aussi à Vaud, l’économie suisse enregistre une diminution de la demande de personnel. Le nombre d’offres publiées est en net repli à l’automne 2015. C’est ce que révèle Adecco Swiss : “Au cours du troisième trimestre, l’indice accuse une baisse de 6 % par rapport au trimestre précédent. Comparé à l’année dernière, ce recul s’établit même à 15 %. Ce sont principalement les métiers de l’industrie et de la technique qui sont à l’origine de ce recul” indique Fabienne Wildboz, de l’agence Adecco Swiss. Les can- tons de Vaud et Neuchâtel sont les plus touchés avec une bais- se de 9 % pour le premier et 8 % pour le second. “Le nombre d’offres publiées sur les portails d’emploi en ligne a clairement reculé (- 9 %)” annonce l’agence. À La Chaux-de-Fonds,mais aus-

si dans le Val-de-Travers, les offres d’emploi intérimaires ont fortement diminué dans les agences qui ont pignon sur rue. Ces emplois sont les premiers touchés sans qu’il n’y ait des annonces officielles lorsque la mission est stoppée. Mais la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse écar- te l’idée de surchauffe et préfè- re parler “d’optimisation des effectifs.” Rappelons que le sec- teur de l’horlogerie a engagé à tour de bras ces dernières années, ne créant pas moins de 10 000 postes en quatre ans pour atteindre 60 000 employés. “Le trio de tête des cantons les plus horlogers, pour ce qui est des

Zoom Étude sur les besoins en personnel E n décembre, la Convention patronale a lancé une nou- velle enquête sur les besoins en personnel. Les entre- prises sont invitées à y répondre avant le 29 janvier. Elle définit les besoins en personnel des cinq prochaines années et établit les mesures à prendre pour développer les métiers de la branche. La dernière révélait que lʼhorlogerie devait connaître une augmentation de 14,7 % de ses effectifs dʼici 2016, soit 1 796 nouveaux postes de travail. À cela sʼajoute le remplacement de 1 380 personnes partant à la retraite. Conclusion : il fallait former et/ou recruter 3 200 nouveaux professionnels dans la branche dans les 5 prochaines années. La C.P. sʼest peu trompée. À suivre.

tives, un redressement semble être attendu pour 2017. Les chiffres parlent d’eux- mêmes : les ateliers d’horlogerie Gilbert Petit-Jean aux Brenets ont licencié 57 personnes (soit près d’un tiers de ses effectifs), mais aussi Parmigiani, La Joux- Perret,Monnier, spécialisée dans la décoration de mouvements. Plus tôt, Ulysse Nardin a licen- cié 26 de ses 320 collaborateurs à La Chaux-de-Fonds et au Locle. Bulgari (horloger à Neuchâtel) envisageait de relocaliser au Sentier l’un de ses deux sites de La Chaux-de-Fonds, soit une vingtaine d’employés indique le site “jobtic.ch”. Le fabricant de mouvements horlogers à quartz IsaSwiss aux Brenets voulait, lui, fermer son atelier d’assemblage de Martigny pour

se recentrer dans le canton de Neuchâtel, touchant seize emplois. Le 13 novembre, Richemont, bien qu’ayant créé 200 emplois en une année avec notamment son nouveau campus de haute horlogerie à Meyrin (Genève), a annoncé la relocalisation des activités à La Chaux-de-Fonds, au sein de ses propres marques. Cette conjoncture engendre une baisse des salaires à l’embauche, la diminution du salaire médian et les annonces de licenciements collectifs. La “paix sociale” dans les entreprises est menacée par le dumping salarial craint le syndicat U.N.I.A. Il suffit d’un grain de sable social pour remettre en question une méca- nique de précision. E.Ch.

effectifs, reste Neu- châtel (15 465), Berne (11 836) et Genève (9 769)” indique la Conven- tion patronale. Un chiffre dépeint comme un record. Les milieux éco- nomiques suisses rejoignent d’ailleurs le rela- tif optimisme de la C.P. Si les pré- visions pour 2015 et 2016 sont néga-

Baisse des salaires, dumping salarial.

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