La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

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La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

G roupement de moyens techniques ambulanciers

Commerce

Un chiffre d’affaires global en hausse de 5 %

A MBULANCES MORTUACIENNES 03 81 67 02 91 A MBULANCES PONTISSALIENNES 03 81 46 65 95

2015, l’année de tous les records Le renchérissement du franc suisse a largement profité au commerce du Haut-Doubs qui, même s’il s’en cache parfois, n’a sans doute jamais été aussi prospère.

Après une période de prudence liée à la mise en place du droit d’option, ils ont retrouvé la confiance.” Suisses et fron- taliers ont alors profité de l’augmen- tation de leur pouvoir d’achat. Consé- quences : les caddies se remplissent à qui mieux mieux. Seule ombre au tableau, le prix des denrées produites en Suisse s’est envolé. On pense au cho- colat ou aux produits laitiers suisses désormais moins présents dans les linéaires français. À la Fédération Commerce Grand Pon- tarlier, Denis Gérôme affiche un grand sourire. “On va réaliser 700 000 euros de chiffre d’affaires avec les chèques- cadeaux, soit 20 %de mieux qu’en 2014. Ce dispositif constitue à mes yeux le meilleur baromètre de l’activité écono- mique. Sans compter que c’est un excel- lent outil de fidélisation.” Cette pro- gression s’explique aussi par un élargissement de la zone de diffusion aux secteurs de Morteau et de Mouthe. L’effet boule de neige attire de nouveaux adhérents. 58 ont signé cette année, soit un total de 300 et il en reste encore quelques-uns à convaincre. La réussite du modèle commercial de la place pontissalienne fait des envieux. ÀMontbéliard ou à Besançon, certains souhaiteraient reprendre à leur comp- te les outils de promotion et de fidéli- sation mis en place par la Fédération CommerceGrand Pontarlier. “Au départ, les chèques-cadeaux ont généré 300 000 euros de chiffre d’affaires. En cumulé, on en est aujourd’hui à plus de 2,7 millions d’euros. On note une forte

O n avait fini par s’habituer aux bouchons des frontaliers en fin d’après-midi. Il faut désormais s’accoutumer au flux des consommateurs suisses qui débarquent en force le samedi matin. La grande invasion. En zone commer- ciale comme au centre-ville, les par- kings affichent presque complets. Du côté d’Hyper U, on a le succès assez modeste. David Gagnepain, le patron

confirme une “petite progression du chiffre d’affaires en 2015” , sans que cela soit lié uniquement aux Suisses. Il n’a, en tout cas, pas modifié ses habitudes marketing vis-à-vis de cette clientèle ni communiqué davantage dans les médias romands. Même son de cloche chez Leclerc àHou- taud où David Hatton explique : “Ce qui fait d’abord la richesse économique du Haut-Doubs, ce sont les frontaliers.

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progression de l’activité au niveau de l’office de tourisme qui en distribue de plus en plus. Idemdans les petites entre- prises et les associations.” Le président de la Fédération Commerce Grand Pon- tarlier estime que la part de la clien- tèle suisse a progressé de 5%en nombre, passant de 15 % à 20 % depuis un an. “Tous les mois, on se rencontre avec les adhérents. Sans se tromper, on peut éva- luer à + 5 % la croissance globale du chiffre d’affaires sur notre territoire. Ce qui est bon pour le commerce et aussi bon pour l’emploi.” Ce surcroît d’activité se répercute aus- si chez les restaurateurs locaux même s’il faut nuancer le propos. “On a plus de monde, notamment le samedi midi. On espérait aussi des retombées le ven- dredi soir mais on n’a rien vu bouger” , explique Gérard Duboz du restaurant “Pause-déjeuner” situé aux Rosiers. Même constat au Komplex où l’on doit parfois refuser du monde le week-end. “Si d’autres font grise mine, il n’y a pas à se plaindre. Les Suisses consomment aussi des activités ludiques comme le bowling” , note le directeurAndré-Fran- çois Émilli. Si quelques boutiques ferment ou sont en tension au centre-ville, c’est loin d’être la tendance générale. “On voit de plus en plus de Suisses au centre-ville même s’ils sont noyés dans lamasse des clients” , commente Sylvie Dabère. La présidente de Commerce Pontarlier Centre constate qu’ils commandent des produits sur Internet et viennent les récupérer dans des points Relay en France. Une pratique sans doute plus économique.

“Ce qui fait d’abord la richesse économique du Haut- Doubs, ce sont les frontaliers”, souligne David Hatton qui dirige le centre Leclerc à Houtaud avec son épouse.

Il n’y a pas que l’alimentation et le prêt- à-porter qui récoltent les fruits du franc fort. Lematériel de puériculture devient aussi plus attractif à chaque envolée de lamonnaie helvétique. “Sur certains produits comme les poussettes ou les meubles, la différence peut varier de 30 % à 50 % en prenant en compte la détaxe” ,explique Philippe Laval de Bébé Cash New Baby. Le rush s’est surtout fait ressentir dans les semaines qui ont suivi la libéralisation du franc suisse. Sans doute le fait de vouloir profiter de l’effet d’aubaine. Le soufflé est retom- bé ensuite. “À mon avis, les commer- çants suisses ont réagi en réduisant leurs marges,poursuit le commerçant deDoubs qui tient à préciser que les prix prati- qués chez lui, ne sont pas plus chers à Pontarlier qu’ailleurs. Il n’y a pas que des frontaliers et les Suisses dans notre clientèle.” Philippe Laval qui avait quit- té le centre-ville en 2007 pour venir s’installer sur la zone deDoubs ne regret- te absolument pas son choix. “Face à la concurrence, on était condamné à fai- re du chiffre pour mieux acheter et s’ali- gner sur Internet. Sans cette stratégie, on ne serait sans doute plus là” , conclut- il au terme d’une “belle année 2015.” “A chaque parité entre le franc suisse et l’euro, il y a un effet coup de fouet”, indique Philippe Laval, le gérant de Bébé Cash New Baby.

“Une pro- gression de

20 % des chèques-

cadeaux. Un bon indica- teur de la dynamique commercia- le”, dit Denis Gérôme qui préside la Fédération Commerce Grand Pontarlier.

F.C.

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