La Presse Pontissalienne 181 - Novembre 2014

DOSSIER 24

La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014

Initiative

Un troisième comité de quartier

Le lotissement du Val de Joux en mode associatif D’une succession de fêtes des voisins particulièrement réussies est née l’idée d’aller plus loin en constituant l’association Au pied du Larmont.

Lavaux

Comité de quartier

La vie aux Lavaux fait le plein de voix Le quartier a repris des couleurs depuis la création de l’associa- tion en 1999. Rénovation de voirie, chorale, multiples rencontres, le bilan est très positif. Prochain chantier : le ruisseau.

L’association Au pied du Larmont a désigné son bureau avec Nicolas Peter le président entouré de Christel Jouffroy, vice-présidente, Sylvie Midali trésorière et Claudia Coquelle la secrétaire.

R ichard Bourgeois ne peut être que satisfait du che- min parcouru. Lui qui était à l’origine de l’association “LaVie aux Lavaux” avec trois autres habitants du quartier affiche une belle sérénité. “La réussite d’une association de quartier repose d’abord sur une très bonne équipe qui sait se mettre à l’écoute des autres. Il ne faut pas attendre que tout vienne à vous, au contraire, on doit être for- ce de proposition et ne jamais bais- ser les bras.” Tout est parti du constat d’un quartier plutôt tristounet, sans vie et qui, n’avait pas forcément une belle réputation. “C’était le quartier des Italiens. En menant l’enquête, en recueillant des témoignages, on a reconstitué l’histoire de la rue des Lavaux. Cela nous a permis d’avoir un passé” , rappelle Richard Bour- geois, président de ce comité de quar- tier qui englobe aussi les rues adja- centes. Il ressort de cette immigration un quartier particulièrement ani- mé avec de nombreux commerces et de belles personnalités comme Gaston Galfione, jeune coiffeur du quartier qui devint champion d’Eu- rope de boxe dans les années qua-

L e lotissement du Val de Joux existe depuis une dizaine d’an- nées. Son histoire débute à pei- ne donc. Difficile comme aux avaux de s’appuyer sur le passé pour fédérer les énergies. Ce lotissement de 80 maisons n’a pas non plus à subir les contraintes d’une rocade qui a pré- sidé à la création de l’association Cha- pelle-Charpillot.

tions entre les habitants” , explique l’ac- tuel adjoint aux sports qui a pris soin de ne pas trop s’impliquer dans l’as- sociation. Une neutralité de bon aloi. Certains voisins ont eu envie d’aller plus loin qu’une voisinade. Il ne leur restait plus qu’à passer à l’acte. “On a annoncé notre projet dans un courrier distribué dans les boîtes à lettres en invitant les gens à une réunion. 17 per- sonnes ont répondu favorablement” , note Christel Jouffroy. La rencontre a eu lieu en présence de Richard Bour- geois de l’association les Lavaux qui a relaté comment s’est formé son comi- té de quartier. L’association Au pied du Larmont est en cours de création. On connaît son président : Nicolas Peter. “On souhai- te instaurer une vie de quartier en pro- posant quelques activités faciles àmettre en œuvre. Beaucoup de gens sont enco- re en activité dans ce lotissement. On a envie de faire les choses en douceur” , annonce le jeune président.

La graine a germé quand l’un des habitants, Phi- lippe Besson en l’occur- rence, a pris l’initiative d’organiser en 2007 la fête des voisins dans son quartier. Soit dit en pas- sant, bien avant qu’il n’entre au conseil muni- cipal. “La formule a ren- contré un beau succès. Les gens venaient de plus en plus nombreux. Cette expérience a permis de générer de nouvelles rela-

Envie d’aller plus loin qu’une voisinade.

Les rencontres automnales à la distillerie Guy, idéal pour faire du lien social.

rante. Un square porte désormais son nom. On y trouve d’ailleurs une stèle en hommage aumeilleur boxeur pontissalien. Mais l’engagement de la Vie aux Lavaux n’est pas uniquement tour- né vers le passé. Très attachée à l’amélioration du cadre de vie, l’as- sociation n’a eu de cesse de réflé- chir et de soumettre des projets d’aménagement aux élus. D’abord en finir avec le stationnement anar- chique, les excès de vitesse, les nids de poule… Le résultat se concréti- se actuellement par la fin d’un ambi- tieux programme de travaux où la rue des Lavaux a été rénovée d’un bout à l’autre avec la matérialisa- tion de places de parking et de zones de ralentissement. “On s’est aussi mobilisé par la remise en état des escaliers utilisés par les gens des Pareuses, notamment les enfants qui viennent à l’école Cordier. C’est un trait d’union qui permet de s’ouvrir sur l’extérieur.” Richard Bourgeois en est convaincu : sans l’associa- tion, ces travaux n’auraient proba- blement pas été entrepris, du moins pas aussi vite. Cet élan associatif ne se limite pas seulement aux travaux de voirie. Il se veut aussi convivial et humain avec des moments d’échanges, des repas festifs. “On organise des ren-

contres chaque premier lundi du mois dans une salle municipale au théâtre Blier. Cela nous permet par exemple de savoir ce qui se passe dans le quartier. On sécurise les gens.” La population est conviée à la fête du quartier en juin puis aux rencontres automnales en septembre, organisées dans la cour de la dis- tillerie Guy. Des journées qui se ter- minent toujours en musique avec à l’affiche la chorale des Lavaux. Sans doute la plus belle initiative de l’as- sociation que celle d’avoir relevé le défi d’un ensemble vocal. “Cette expé- rience très enrichissante laisse à cha- cun le temps de s’épanouir dans une démarche collective. On redécouvre les gens. Pour nous rejoindre, il suf- fit juste d’avoir envie de chanter.”

Les gens des Lavaux ont toujours eu bon cœur.

On le sait, les gens des Lavaux ont toujours eu bon cœur. Forte de toutes ces réussites, l’associa- tion qui compte désor- mais 140 membres pro- jette de s’engager dans la valorisation d’un autre joyau naturel du quartier, à savoir le ruis- seau des Lavaux qui mériterait bien un petit lifting . Cela coule de source…

Grande fierté de la Vie aux Lavaux, son ensemble vocal avec 35 choristes.