La Presse Pontissalienne 177 - Juillet 2014

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014

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Le musée d’armes anciennes en panne de subventions LA CLUSE-ET-MIJOUX Château de Joux L’État et les collectivités territoriales n’ont toujours pas confirmé leur soutien financier au projet de valorisation culturelle du fort de Joux. Que va-t-il advenir de la collection d’armes anciennes ? Éléments de réponse.

N ouveau musée ou pas, cette collection mérite un autre sort que celui qui lui est réservé actuellement. “Cette collection

C.C.L. Comme il commençait à souf- frir des outrages du temps, décision a été prise de mettre ce bien propriété de l’office de tourisme en dépôt à la ville. Plus précisément aumusée muni- cipal qui est labellisé musée de Fran- ce, ce qui permet d’obtenir plus faci- lement des subventions pour entretenir cette collection. “Avec ce label, on peut espérer bénéficier de 50 % de subven- tions” , poursuit l’élu en expliquant que cet argent servira à l’entretien mais aussi à l’enrichissement de ce fonds assez exceptionnel par la diversité et la rareté de ces pièces. Les locaux du château qui servent actuellement de musée d’armes anciennes n’offrent pas les meilleures conditions de conservation. De ce fait, ils sont fermés une bonne partie de l’année tout en restant accessibles au public en période touristique. La créa- tion d’un nouveaumusée dans le caser- nement Joffre fait partie des actions au programme de la valorisation cul- turelle du fort de Joux. Or, les sub- ventions espérées pour mener à bien ce projet ambitieux ne sont toujours pas garanties par les financeurs. “Beau- coup d’interrogations subsistent” , s’en inquiétait Patrick Genre lors de la der- nière A.G. de l’office de tourisme de

Pontarlier. “On en est toujours au sta- de de la mise en dépôt. Je voudrais convaincre le préfet et les présidents du Conseil régional et du Conseil géné- ral d’aboutir.” Des courriers ont été envoyés aux par- tenaires. Sans réponse pour l’instant. René Émilli semble un peu moins inquiet que Patrick Genre. “J’ai bon espoir” dit-il. Le montage prévoyait que la D.R.A.C. verse 40 % et que les 60 % restants soient partagés équita- blement entre la Région, le Départe- ment et la C.C.L. “On ne pourrait pas supporter seul un tel investissement” , note Patrick Genre. Au château, la réhabilitation du caser-

est estimée à près d’1 million d’euros. C’est impensable de ne pas la valori- ser” , indique René Émilli, l’adjoint pon- tissalien en charge du tourisme à la

mé l’enthousiasme des gestionnaires du château. Pour autant, pas question de rester les bras croisés. “On travaille sur d’autres variantes possibles de cet aménagement mais on a quand même besoin d’appui.” Le doute ne se pose pas sur lʼengagement des financeurs dans le programme de restauration du fort de Joux. Un chantier lancé en 1999 avec le soutien de lʼEurope, lʼÉtat, la Région, le Département et la C.C.L. “Aujourdʼhui, cela représente près de 9 millions dʼeuros déjà investis. Il en reste peut-être entre 6 et 7 millions pour aboutir, en sachant que le château, ce ne sera jamais fini. Chaque année, il fau- dra lʼentretenir”, confie René Émilli. Peinture haïtienne La C.C.L. étudie actuellement la possi- bilité dʼaccueillir au château une vaste collection de peintures haïtiennes réali- sées par différents artistes de ce pays sur commande du gouvernement. Cette collection retrace lʼhistoire haïtienne. Elle appartient aujourdʼhui à une fondation. Pas de souci pour la restauration

nement Joffre est en très bonne voie. “Les salles de séminaire et d’exposition tempo- raire ne sont pas tout à fait terminées. Elles font actuellement l’objet de tests d’étanchéité. Il reste encore beaucoup de paramètres à mesu- rer. On prendra le temps nécessaire” , indique René Émilli. Ce coup de frein a cal-

Beaucoup d’interrogation s subsistent.

Le dossier de valorisation de la collection d’armes anciennes du château de Joux fait du sur place (photo C.C.L.).