La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013 45

RECENSEMENT Une économie en mouvement 55 816 personnes travaillent dans l’horlogerie D’après la Convention Patronale de l’Industrie Horlogère Suisse qui a réalisé cette étude, jamais depuis 1975 ce secteur n’avait employé autant de monde. Le canton de Neuchâtel est celui où les effectifs horlogers sont les plus importants.

L’ horlogerie suisse est en bonne santé si l’on se fie au nombre d’emplois qu’elle génère. La Convention Patronale de l’Industrie Horlogère indique qu’en 2012, les effectifs horlogers “ont atteint 55 816 tra- vailleurs, un chiffre jamais égalé depuis 35 ans.” Si l’on y ajoute les microtechniques, ce secteur a recruté 7 268 personnes en deux ans dont 3 013 en 2012 ! “L’industrie horlogère poursuit sa pério- de faste remarque la Convention Patronale Suis- se auteur de ce recensement. La perte des 4 800 emplois entre fin 2008 et début 2010 n’est donc plus qu’un lointain souvenir.” La reprise ne s’est pas fait attendre après le coup de mou ressenti dans les premiers mois de la crise financière. Les affaires reprennent pour

prises, “soit 91 % des effectifs et des maisons hor- logères” indique l’étude. “Le trio de tête des can- tons horlogers en terme d’effectifs sont Neuchâ- tel (15 323), Berne (11 184) et Genève (9 358).” Dans un contexte économique dégradé, la vaillan- ce de l’horlogerie suisse est une aubaine pour la Franche-Comté, et en particulier pour le dépar- tement du Doubs qui a la chance d’être adossé à ces cantons dont la santé est pourvoyeuse d’emploi frontalier (14 000 Francs-Comtois tra- vaillent dans l’horlogerie). Dans l’aire urbaine Belfort-Montbéliard, où les inquiétudes sont fortes autour de l’avenir de l’industrie automo- bile, la Suisse apparaît comme une bouée de sauvetage grâce à des entreprises comme Swat- ch qui investit à Boncourt. Inversement, c’est aussi une chance pour la Suisse de partager avec ses voisins français la même culture hor- logère. Il faut remonter à 1975, au début de la crise qui frappera de plein fouet cette industrie (en Suis- se comme en France) “pour retrouver un chiffre supérieur au pic actuel de 55 816 salariés. Entre deux, les effectifs sont descendus en dessous de la barre de 30 000 à l’issue de la crise horlogè- re de 1987 pour remonter la pente dans les années quatre-vingt-dix et dépasser les 40 000 début 2000” explique la Convention Patronale. L’industrie horlogère suisse a tiré les leçons des crises passées. Elle a réussi le pari de sa restruc- turation qui lui permet d’être aujourd’hui dans une posture de leader sur le marché mondial de l’horlogerie, et ce pour longtemps encore. Espé- rons-le. T.C. Rappelons que dans lʼindustrie horlogère et microtechnique, le salaire médian sʼélève à 5 298 francs suisses. Cela signifie que 50 % des salariés gagnent moins que cette somme, et 50 % gagnent plus. Rémunération Les salaires minimaux d’embauche revus à la hausse En fonction des cantons, le salaire d’embauche du personnel non qualifié augmente de 40 à 70 francs suisses. L a nouvelle grille de salaire du person- nel non qualifié de lʼindustrie horlogère et microtechnique est entrée en vigueur le 1 er juin. Précisément, la rémunération à lʼembauche de cette catégorie de salariés a été revue à la hausse suite à un accord entre la Convention Patronale de lʼIndustrie Horlogère Suisse et les syndicats Unia et Syna. Lʼaugmentation du salaire minimal dʼembauche (S.M.E.) varie de 40 à 70 francs suisses en fonction des régions. Dans lʼArc Horloger, les S.M.E. vont de 3 360 francs suisses au minimum dans les can- tons du Jura, Jura Bernois, Soleure, à 4 020 francs suisses dans le canton de Genève. “Ces mon- tants représentent un heureux compromis. Tou- tefois, il est important de rappeler que les salaires minimaux dʼembauche (S.M.E.) de lʼhorlogerie sont un repère et non une norme” insiste la Convention Patronale. Elle précise que le salai- re minimal dʼembauche “sert à définir la limite en dessous de laquelle la sous-enchère sala- riale peut-être suspectée.”

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les grandes marques horlogères qui ont des perspectives d’avenir solides qui se traduisent par des besoins en main-d’œuvre. “Dans le détail, l’augmentation en 2012 concerne principalement le personnel admi- nistratif (+ 6,5 % soit 757 personnes) et de production (+ 5,7 % soit 2 246 personnes). Vient ensuite le per- sonnel de direction (+ 1,2 % soit 18 personnes)” précise la Convention Patronale. Paradoxalement, le nombre d’entreprises horlogères suisses diminue en 2012. Il passe de 573 à 564. Cette baisse s’explique par des fusions-absorptions, des cessions d’activité et des faillites. Les emplois se concentrent princi- palement sur l’Arc jurassien suis- se (“Arc Horloger”). Les régions de Berne, Neuchâtel, Genève, Jura, Vaud et Soleure, comptabilisent 51 029 travailleurs et 517 entre-

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Sur les 55 000 salariés de l’horlogerie, il y a 14 000 Francs-Comtois.

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