La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013

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PONTARLIER Plan Local d’Urbanisme 675 logements de plus d’ici 2020 Densifier plutôt que d’étendre la ville. C’est autour de ce principe inscrit dans une démarche

Profitez d’un Taux exceptionnel de 6,90% *

coefficient du sol qui détermine la surface de plancher possible sur un terrain a été sup- primé. “Désormais, une personne qui veut amé- nager un appartement dans des combles peut le faire sans difficultés” précisent les services de lamunicipalité. Dans

de développement durable que se construit la stratégie d’urbanisation de Pontarlier.

* voir conditions en agence

Des limites de hauteur.

A u volet “habitat” de son plan local d’urbanisme (P.L.U.) adop- té en décembre 2011, la Ville de Pontarlier crée les condi- tions pour que soient construits d’ici 2020, 675 logements supplémentaires en moyenne. En favorisant l’accroissement du parc immobilier, la municipalité entend accompagner l’augmentation de la population (+ 3 %

à l’horizon 2020, soit 600 habitants de plus). Ce développement se fera sui- vant le principe de la densification, contraire de l’étalement urbain aujour- d’hui proscrit car trop consommateur de foncier. Pour répondre à cet objectif, des règles d’urbanisme ont été modifiées dans le cadre du P.L.U. Par exemple au centre- ville de la capitale du Haut-Doubs, le

le P.L.U., plusieurs secteurs sont iden- tifiés comme propices au renouvelle- ment urbain comme le faubourg Saint- Etienne par exemple. La suppression de ce coefficient ne concerne que le centre-ville. Toutefois, dans les autres zones constructibles de la ville, il a été réhaussé de maniè- re à augmenter la surface de plancher. “Par contre, il y a toujours des limites de hauteur pour les constructions” pré- cise la mairie.

CASSE-TÊTE Difficile de préempter Jougne densifie mais peine à développer la mixité Malgré son record de 60 permis de construire délivrés en 2012, soit 200 logements supplémentaires, Jougne n’arrive pas à satisfaire l’offre. La commune passe uniquement par des aménageurs privés sauf pour la construction de 5 mai- sons qui seront ouvertes aux personnes à “faible” revenu.

Le coefficient du sol a été supprimé au centre-ville de Pontarlier.

J ougne, les frontaliers y transitent. Souvent à faible allure d’ailleurs en raison des trop nombreux bouchons polluant la descente menant à Val- lorbe. “Ça bloque jusqu’au Touillon parfois” témoigne le maire Michel Morel, régulière- ment contacté par des frontaliers désireux de poser leurs valises ici. Cela leur permet de gagner du temps et de l’argent au prix du carburant. Même à 160 euros du mètre carré (en moyenne), le lopin de terre trou- ve preneur. “Le prix des logements, des ter- rains, est surfait, ajoute l’élu. Ce qui m’inquiète, c’est que la population qui travaille en Fran- ce ne peut plus se loger ici. En tant que mai- re, j’ai un devoir de mixité mais je n’ai pas les outils pour gérer (N.D.L.R. : la commu-

ne dispose d’un Plan local d’urbanisme)” poursuit M. Morel qui va néanmoins offrir la possibilité à des personnes, à plus faible revenu, de s’installer dans la cité comtoise de caractère. “Nous allons lancer la construc- tion de cinq pavillons.” Un village éco-bois à La Ferrière (3 hectares), mis d’abord en Z.A.C. par la commune, puis retiré en rai- son d’un recours gracieux de l’État, per- mettra la création de 110 logements avec 3 collectifs et 30 chalets. Jougne a fait confiance à un aménageur pour construire les lotissements ou les collectifs. “Nous ne voulions pas de pavillonneurs” dit la mairie. Elle a pu “dealer” la refonte du centre du village, qu’elle n’a pas payée. Seul regret, la convention qui devait imposer un architecte local, n’a pas été retenue par l’ensemble du conseil municipal. Aujour- d’hui, le maire déplore que certains veuillent encore faire n’importe quoi en matière d’architecture : “J’ai dû refuser des permis de construire parce que la maison devait être peinte en bleu et la toiture recouverte avec de l’ardoise” peste-t-il. L’autre difficulté, c’est anticiper l’avenir en terme de services à la population : “Si nous avons pensé aux eaux usées, nous devrons reconstruire une école avant 2015. Nous avons redemandé au préfet qu’il nous donne le feu vert pour la construction. On espère l’avoir pour Noël 2014. Elle se situera à la Ferriè- re” explique-t-il. La mairie, qui souhaite pré- server ses terres pour son agriculture n’a pas tous les moyens à sa disposition pour gérer le foncier. “Je peux préempter mais il faut que le terrain soit constructible… et la municipalité n’a pas les moyens.” Après cinq années de développement, les Jougnards sont désormais 1 600.

À Jougne, les lotissements poussent comme des champignons depuis cinq ans. Mais ils ne profitent pas à tous…

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