La Presse Pontissalienne 159 - Janvier 2013
VALDAHON - VERCEL
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La Presse Pontissalienne n° 159 - Janvier 2013
LONGEMAISON
Sport d’hiver
On skie dans
Début décembre, l’épais manteau neigeux annon- çait une belle saison pour le téléski des Clochettes sur- plombant Gilley et Longemaison. Gérard Chabod, le propriétaire, veille au grain.
le canton de Vercel Originalité géographique, une partie du téléski des Clochettes se situe sur la commune de Longemaison, dans le canton de Vercel. Cette mini-station de ski alpin, tenue par un couple d’agriculteurs à la retraite, fête en février son 40 ème anniversaire.
C e début d’hiver donne des cheveux blancs à Gérard Chabod, le propriétaire du téléski des Clochettes situé entre Longemaison et la montagne de Gilley. Arrivée en masse début décembre, la neige que le pro- priétaire croyait bien installée s’est retirée en raison de la dou- ceur. Malgré lamétéo capricieuse, le site a fonctionné les premiers week-ends de décembre offrant
aux amateurs de ski une glisse de qualité sur cette pente d’1,2 km, qui démarre à 1 083 mètres d’altitude pour se ter- miner à Longemaison. “La pre- mière partie de ma piste de ski se situe dans le canton de Vercel jusqu’au premier piquet, l’autre dans le Saugeais” s’amuseGérard Chabod, le propriétaire qui a créé de ses propres mains ce site avec son frère Pierre. Le lieu a
déjà formé desmilliers de skieurs attend de pied ferme de nou- velles chutes de neige. En février 1973 lorsqu’il lance son téléski enrouleur acheté en Italie, “le premier du genre arri- vé en France” , Gérard préparait sa piste avec un rouleau retenu avec ses skis. “Je l’avais acheté au Chauffaud… contre un litre de goutte. Il m’a servi jusqu’à ce que je fabrique un tracteur à che-
nilles” dit-il.Aujourd’hui, il pos- sède un dameur, loue les skis, dispose d’un chalet d’accueil et d’une salle hors sac. Les Clo- chettes ont tout d’une grande
station… En février pro- chain, Gérard et sa femme Bernadette fêteront les 40 ans de leur site entiè- rement privé, qui n’a jamais bénéfi- cié de subventions publiques. “On paye jusqu’au déneige- ment de notre par- king” ajoute le gérant qui a fait de ce travail une pas- sion aujourd’hui transmise à l’ensemble de la
et même Dijon. Ce que les Chabod ont bâti, c’est à la force de leur courage. Alors lorsque certains skieurs jugent le prix du forfait trop élevé (14 euros pour un adulte par jour, 12 pour un enfant), Gérard répond que c’est un téléski pri- vé avec des services proposés (location de matériel, salle hors- sac à disposition, toilettes). Et d’ailleurs, il ne se prive pas de sermonner les clients slalomant sous le téléski. Ou de renvoyer d’éventuels resquilleurs. Lemon- tagnard sait accueillir.Mais priè- re de bien se tenir ! Seuls de bons hivers - à l’image de celui de 2005-2006 où la sta- tion fut ouverte du dernier dimanche de novembre jusqu’aux rameaux - assurent des béné- fices à la “petite” entreprise qui ne connaît pas la crise. Les télés de TF1, France 2, France 3 jus- qu’au journal britannique The Sunday Times ont interviewé ces gérants pas comme les autres. Pour ce 40 ème anniversaire, le plus beau cadeau serait un gâteau glacé… de neige. E.Ch.
NODS
Santé Investir pour éviter
14 euros la journée.
le désert médical
S on projet de maison médicale, la communauté de communes des Premiers Sapins ne l’a pas mon- té à l’envers. La plus petite commu- nauté de communes du Doubs a lar- gement investi dans un nouveau bâtiment à Nods, projet de 920 000 euros (hors taxes) subven- tionné à hauteur de 468 000 euros, avec l’assurance que le bâtiment ne soit pas vide à son ouverture prévue en avril prochain. La création a été communauté de communes des Premiers Sapins, plus petite collectivité du Doubs avec 1 400 habitants, l’investissement est lourd. Nods disposera en avril d’une maison médicale regroupant une pharmacie et des professionnels de santé. Pour la
famille et des amis. “On nous a pris pour des fous lorsque l’on a décidé de se lancer… Certains espéraient que l’on coule pour récupérer nos terres. On a tra- vaillé pour en arriver là, c’est tout” témoigne Gérard qui a gar- dé la passion du ski et de la nei- ge et l’a transmise à de nom- breuses générations. La piste qui “fabrique des skieurs pour lesAlpes” accueille des personnes de Gilley, Val de Morteau, Val- dahon, Besançon, Montbéliard
réservés à la pharmacie et 276 m 2 pour le cabinet médical, lequel sera parta- gé entre le médecin, deux infirmières et autres professions libérales qui y exerceront. Des salles de réunions seront disponibles. “Nous aurons éga- lement un orthophoniste et un kiné qui viendront quelques jours par semai- ne” avance Fredy Borremans qui a bataillé auprès des services de l’État pour valider le permis de construire, refusé dans un premier temps pour des raisons environnementales. Après le soutien à l’économie via la location-vente du bâtiment Gresset, puis la création du groupe scolaire, la maison médicale est le troisième pro- jet d’envergure réalisé par la collec- tivité. Ce sera sans doute la dernière concrétisation du président qui ne souhaite pas se représenter en 2014. E.Ch.
commune. Il fallait investir pour péren- niser ce service.” Restait à convaincre les blouses blanches du bien-fondé d’un regroupement dans cet espace médical situé à l’entrée du village, à proximité de la route nationale 57. Et surtout leur proposer un prix de loyer attractif. Si les Premiers Sapins n’ont pas sou- haité dévoiler le montant des loyers que les professionnels devront débour- ser tous les mois, elle dit avoir com- paré avec ceux pratiqués à Maîche, Baume-les-Dames, l’Isle-sur-le-Doubs. “Notre but est tout de même de rentrer dans nos frais” concède Fredy Borre- mans qui est aussi le président des Premiers Sapins. Si les travaux d’intérieur ne sont pas totalement terminés, la collectivité prévoit une ouverture en avril. 420 m 2 seront disponibles dont 146 m 2 sont
Renseignements : 03 81 43 30 50 Ouverture de 9 h 30 à 17 heures (en fonction de l’enneigement)
acceptée par les autres communes voisines que sont Chasnans, Athose, Rantechaux, Vanclans, Hautepier- re-le-Châtelet, soit 1 432 habitants au total. À l’inverse d’autres zones rurales, la col- lectivité dispose en effet dans son centre- bourg de profession- nels de santé : un médecin, deux infir- mières et une phar- macie. “L’activité des professionnels est liée, explique Fredy Bor- remans le maire de la
“Également un orthophoniste et un kiné.”
Le maire de Nods prévoit l’ouverture de la maison médicale en avril, projet de 920 000 euros réalisé par la communauté de communes.
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