La Presse Pontissalienne 159 - Janvier 2013

PONTARLIER ET ENVIRONS 16

La Presse Pontissalienne n° 159 - Janvier 2013

CHAFFOIS Accès impossible Prise de bec

sur le tas de neige Même s’il n’habite pas encore sa nouvelle maison à Chaffois, Raphaël Cretin était surpris qu’on puisse en bloquer l’accès comme l’a fait le chasse-neige début décembre. Incompréhension.

Le futur habitant a pu apprécier la qualité du déneigement même si la commune n’a pas l’obligation d’ouvrir l’accès aux maisons encore inhabitées.

C e futur habitant de Chaffois risque de se souvenir longtemps de l’accueil enneigé, c’est lemoins qu’on puisse dire, qui lui a été réservé avant son installation. Début décembre, il comptait bien finaliser les

dont elle a été entassée devant la mai- son de la famille Cretin peut surprendre. Bonjour les congères. “Notre maison n’est pas encore habitée contrairement à nos voisins qui n’ont pas eu d’autre choix que de s’ouvrir un passage pour accéder chez eux” , explique Raphaël Cretin un peu “vénère” sur le coup car son constructeur a dû retarder une cha- pe faute de pouvoir accéder. “On a appe- lé la mairie sans sentir une réelle volon- té d’agir pour résoudre le problème.” Ne sachant pas trop s’il était dans son droit, le jeune propriétaire s’est conten- té de signaler le fait sans aller plus loin. Pour Raymond Perrin, le maire, il n’y a pas d’obligation de déneigement quand il s’agit d’unemaison en construc-

derniers travaux dans sa demeure construite au lotissement “Soleil Levant” qui regroupe trois petites maisons mitoyennes. Sauf que la neige et le déneigeur en ont décidé autrement. Si personne n’est res- ponsable de la neige tom- bée en abondance début décembre, la manière

Bonjour les congères…

tion. “Elle n’est pas encore considérée comme habitée” dit-il. L’élu souligne aussi la difficulté de déneiger propre- ment l’endroit car il n’était pas enco- re jalonné pour permettre au chasse- neige d’avoir des repères précis. “On n’est pas obtus. J’ai quandmême deman- dé au déneigeur de repasser.” Le résul- tat n’était, semble-t-il, pas très pro- bant.

HUMANITAIRE

Conférence le 24 janvier

Quatre lycéennes et une bonne cause Marie, Mathilde, Roseline et Nadège, toutes les quatre lycéennes à Pontarlier, consacrent leur projet d’études à la lutte contre la mucoviscidose. Avec une conférence fin janvier et un défilé de mode début mars. L e petit groupe se réunit régulièrement, au sein de leur classe de Terminale “service en milieu rural” et en dehors des cours égale- ment. Car le travail de préparation est de taille. Dans un premier temps, elles préparent deux conférences dédiées au don d’organes, qui sont programmées le mardi 24 janvier (le matin au lycée Saint- Bénigne et l’après-midi au lycée Xavier-Marmier) où interviendra notam- ment Philippe Maugain, le délégué régional de l’association Vaincre la mucoviscidose, qui sera accompagné de son fils Nicolas, 22 ans, atteint de cette implacable maladie respiratoire et de deux autres personnes greffées. Dans un second temps, elles organisent un grand défilé de mode, qui aura lieu à la salle des fêtes d’Houtaud le samedi 2 mars prochain à 20 h 30, en partenariat avec plusieurs créateurs locaux et les jeunes stylistes du lycée Jules-Haag de Besançon. Tous les bénéfices liés à ce défilé seront naturellement reversés à l’association présidée par M. Maugain. “Nous sommes en train de fabriquer des sacs à main qui seront également vendus lors de cette soirée, toujours au profit de cette cause”

SANTÉ

Psychiatrie à Pontarlier La troisième aile du Grandvallier pourrait être transformée en foyer Le bâtiment est construit sur le site

du Grandvallier, mais il n’y a pas d’argent pour le faire fonctionner. La réflexion est lancée pour en faire un foyer accueillant des personnes handicapées mentales.

La réflexion porte sur la création d’un foyer dans la troisième aile qui est

note Mathilde Bahy, une des quatre copines solidaires. Les jeunes filles planchent sur cette organisation depuis le mois de septembre. “On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de boulot.Mais c’est une très belle expérience humai- ne” ajoute Mathilde, tandis qu’une de ses copines ajoute : “On apprend à donner sans recevoir derrière, c’est grati- fiant.” Pour ces jeunes filles qui se préparent à des carrières d’infirmière, d’éducateur spécialisé ou d’aide à domicile, se tourner vers les autres est une inclination naturelle. L’action qu’elles préparent actuellement leur donne l’occasion de mettre en pratique leur orientation professionnelle. J.-F.H.

“Une très belle expérience humaine.”

vide pour l’instant.

C omme prévu, le Grandvallier a réceptionné au printemps 2012 un nouveau bâtiment où doit s’étendre le département de psy- chiatrie. La construction a coûté 4,7mil- lions d’euros à l’hôpital de Pontarlier (dont 2 millions financés dans le cadre du plan Hôpital 2012). Les locaux sont flambant neufs, mais ils sont vides ! Ils le resteront jusqu’à nouvel ordre car lors de l’élaboration du projet, un détail a été omis : le budget de fonc- tionnement. Plus de 2,1millions d’euros sont nécessaires pour faire fonctionner cette unité conçue pour 10 places d’hospitalisation de jour et 15 lits d’hospitalisation complète qui s’ajoutent aux 38 lits que compte pour l’instant le Grandvallier. Cet argent, ni l’hôpital de Pontarlier, ni l’Agence Régionale de San- té (A.R.S.) ne sont enmesure de l’apporter. Ce scénario ubuesque a le parfum d’un vrai gâchis d’argent public. Pour éviter que cette troisième aile ne finisse par être qu’un nid à poussière, des propo- sitions sont avancées pour en modifier

la destination. Selon nos informations, une partie des locaux (15 lits) pourrait être transformée en un foyer d’accueil médicalisé pour des personnes présen- tant des troubles psychiques.Y seraient accueillis des patients qui aujourd’hui sont pris en charge, depuis de nom- breuses années pour certains, dans le cadre d’une hospitalisation à temps com- plet. S’ils étaient placés en foyer, cela permettrait de libérer des lits d’hospitalisation.

de santé. La seconde objection vient des familles des malades. Pour l’instant, leurs proches bénéficient d’une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale (une journée d’hospitalisation coûte 1 000 euros). Or, s’ils étaient accueillis en foyer, il est probable qu’une contri- bution financière soit demandée aux familles qui grincent des dents à l’évocation de cette idée. Dans l’autre partie du nouveau bâti- ment serait aménagé l’hôpital de jour (10 places) qui accueille à la journée des patients dont l’état de santé stabilisé le permet. Ce service existe actuellement auGrandvallier,mais il ne bénéficie pas d’un espace dédié, isolé des autres uni- tés, ce qui pose un certain nombre de problèmes. Les professionnels de san- té duGrandvallier estiment que la situa- tion de travail n’est pas satisfaisante concernant l’hôpital de jour. Elle ne l’est pas non plus pour les patients qui ne bénéficient pas d’une qualité d’accueil qu’ils sont en droit d’attendre de la part de cet établissement de soin.

Mais l’idée qui che- mine chez les pro- fessionnels de santé à l’hôpital de Pon- tarlier se heurte à deux obstacles. Le premier est archi- tectural. “Le problè- me est que ce bâtiment a été conçu pour de l’hospitalisation et pas comme un foyer d’accueil médicalisé” remarque un cadre

Conçu pour de l’hospitalisation.

Les quatre jeunes filles se sont prêtées au jeu du mannequinat pour le défilé de mode du 2 mars.

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