La Presse Pontissalienne 157 - Novembre 2012

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012

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PONTARLIER 152 internes Les Titines continuent à investir En janvier prochain, le lycée des Augustins bénéficiera d’un internat flambant neuf. Plus de 4,5 millions d’euros sont investis dans ce nou- veau projet. Les Augustins continuent à viser l’excellence.

L’ enseignement catholique à Pon- tarlier, c’est quatre établisse- ments : l’école primaire Saint- Joseph et le lycée professionnel Saint-Bénigne, gérés par l’association diocésaine, puis le collège et le lycée des Augustins, sous l’autorité de la congrégation des sœurs de la Charité. C’est cet ensemble ne réunissant pas moins de 1 390 potaches (400 à Saint- Joseph, 110 à Saint-Bénigne, 550 au collège et 330 au lycée des Augustins) que supervise depuis septembre der- nier Daniel Boissenin, le nouveau direc- teur qui a remplacé Christophe Blan- chard parti en Haute-Savoie. Le changement est notable pour le nou- veau responsable en provenance du groupe scolaire Saint-Joseph à Héri- court, plus modeste en taille. Il apprend

330 lycéens et 550 collégiens, l’effectif des Augustins est en hausse.

Daniel Boissenin est le nouveau proviseur des Augustins. Il arrive d’Héricourt.

FRASNE Travaux annoncés pour 2015 Le collège a besoin d’un gymnase Le Conseil général a engagé les discussions avec la mairie autour de la rénovation du collège Émile-Laroue. Pour le maire Philippe Alpy, un des enjeux majeur du projet est la construction d’un gymnase, qui n’est pas encore actée.

encore à apprivoiser ce grand ensemble et doit gérer notamment le sui- vi et la fin d’un grand chantier de 4,5 millions d’euros d’investissement : la création du nouvel internat qui intervient après la création d’un gymnase et la réfection du self. L’aménagement intérieur est en cours, les façades sont bientôt ter- minées. “Nous avons autofinancé en grande partie cet investissement par nos fonds propres et un emprunt. Nous avons aussi bénéficié de

que l’internat sera rempli dès sa mise en service. “Nous serons déjà au maxi- mum de nos possibilités. Nous accueillons des élèves du Haut-Doubs bien sûr, mais également de Besançon, du Jura, du pays de Montbéliard et même de Suisse.” La notoriété des Augustins, classé meilleur lycée de Franche-Comté, conti- nue donc à croître. Plusieurs raisons pour expliquer cette renommée selon le directeur : “Les parents attendent de nous de l’encadrement, du suivi, une qualité d’accueil et une réponse aux dif- ficultés qui pourraient surgir. Nous nous attachons à répondre à toutes ces questions.” Le résultat est là, notam- ment du point de vue de la réussite scolaire, avec un taux de succès au Bac qui atteint les 100 % dans les trois sec- tions : S., E.S. et L. “C’est difficile de faire mieux, la seule crainte pour nous est de faire moins bien” sourit Daniel Boissenin qui explique cette réussite dans la méthode suivie. Par exemple lors d’un conseil de classe, si la moindre difficulté apparaît, il y aura toujours quelqu’un pour prendre en charge immé- diatement l’élève en difficulté, suite à un entretien individuel organisé sys- tématiquement. La rançon du succès, c’est que les Titines sont contraintes de refuser du monde actuellement. Les 20 classes de collèges et les 11 classes de lycée sont pleines. Et l’ambiance est apparemment très familiale dans cet établissement qui reste à dimension humaine. J.-F.H.

quelques subventions. Les 4,5 millions correspondent au rachat du terrain à la fromagerie Arnaud, le bâtiment et ses équipements. Tout doit être termi- né pour que les internes intègrent les lieux à la rentrée de janvier” note Daniel Boissenin. Cet internat flambant neuf sera composé de deux étages de 60 chambres et d’un étage de 32, soit 152 places au total. Il y aura aussi un grand amphithéâtre de 172 places et une sal- le de convivialité. “Les internes sont actuellement 120, ils sont répartis sur trois sites différents. Tout le monde attend avec impatience ce nouvel inter- nat qui sera complet dès le départ” ajou- te le directeur. La demande est telle

“C’est difficile de faire mieux.”

À la rentrée 2012, le collège accueillait 341 élèves, soit 13 élèves de plus qu’en 2011.

L e collège Émile-Laroue de Frasne est inscrit au tableau des éta- blissements scolaires que le Conseil général envisage de rénover. La collectivité prévoit que les travaux démarrent en 2015. Pour l’instant, le projet est à l’étude. Son contenu n’est pas encore arrêté. Le Département travaille sur ce dossier en partenariat avec la mairie qui ne cache pas ses attentes. “Nous sommes actuellement dans la pha- se d’évaluation des besoins. Nous devons voir ce qu’il est possible de fai- re sur le périmètre du collège” précise le maire Philippe Alpy. Parmi les équipements que la commune voudrait voir sortir de terre pour faciliter la pratique sportive des collégiens, il y a un gymnase qui servirait par ailleurs, en dehors des heures de cours, au tissu associa- tif local. Car actuellement, pour pratiquer le sport en salle à Frasne, les élèves et leur professeur doivent marcher quelques minutes, tra-

Le nouvel internat sera opérationnel en janvier (image A.R.T. et associés).

verser la R.D. 471 pour se rendre à la salle polyva- lente qui aurait besoin elle aussi d’être rénovée. “Le gymnase est devenu un outil nécessaire au collège et à l’attractivité de notre territoire. Avec cet équipe- ment, nous voudrions satisfaire la demande de la population. L’idéal serait de pouvoir le construire dans le collège, mais ce sera difficile” poursuit l’élu. Aujourd’hui, le projet est ouvert, alimenté par les réflexions de chacun. Ce que redoute la mairie de Frasne, c’est que dans le contexte budgétaire contraint, le dossier Emile-Laroue soit minimisé par le Dépar- tement. “Aucune collectivité n’échappe aux restric- tions budgétaires. Nous craignons être les parents pauvres de la restructuration des collèges engagée par le Conseil général. Or, nous voulons bénéficier du même traitement que les établissements du Rus- sey ou de Valdahon. Ils ont obtenu des financements qui leur ont permis de devenir des établissements modernes” estime Philippe Alpy. Si gymnase il y a, il est improbable que le Conseil général supporte l’investissement à lui seul. La commune, voire la communauté de communes, devrait être mise à contribution.

“Le construire dans le collège, mais ce sera difficile.”

Les travaux sont en cours d’achèvement sur la rue du Commandant Valentin.

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