La Presse Pontissalienne 134 - Décembre 2010

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 134 - Décembre 2010

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CONSEIL RÉGIONAL Un nouveau virage La présidente du groupe d’opposition quitte l’U.M.P. Après la défection d’Alain Joyandet, la nouvelle présidente du groupe U.M.P. au Conseil régional, Sylvie Vermeillet, décide de quitter l’U.M.P. Selon elle, les partis ont perdu leur légitimité. Sur la même ligne que Patrick Genre ?

Malgré les soubresauts de la droite régionale, Patrick Genre l’affirme : “Je ne regrette rien.” (photo archive L.P.P.).

D epuis le début de l’été, elle réfléchit, elle lit, analyse, retourne ses convictions dans tous les sens, replonge dans l’histoire de la démocratie à la lumière d’auteurs lumineux comme Toc- queville, tente de trouver une explication à la désaffection croissante des électeurs. La défai- te aux régionales de mars der- nier a eu ce mérite pour elle : l’amener à se poser des ques- tions. “On n’apprend rien d’une victoire et c’est justement dans la défaite qu’on doit être amené à se poser les bonnes questions” justifie la Jurassienne Sylvie Vermeillet. On la sent même quelque part soulagée par la décision qu’elle vient de prendre de ne pas renouveler son adhé- sion à l’U.M.P. “Je me suis aper- çu que de plus en plus le parti était considéré comme aux États- Unis, c’est-à-dire comme une machine à gagner les élections alors que l’objectif même d’un parti est d’être à mon sens un

lieu de débat. Il n’en est rien” constate-t-elle pour justifier sa décision. Pour autant, elle n’est fâchée avec aucun de ses col- lègues de l’U.M.P. à la Région. Ces derniers mois, Sylvie Ver- meillet a décortiqué tous les chiffres de l’abstention aux élec- tions pour en arriver à ce “dou- loureux constat” : 77,9 % de par- ticipation aux élections régionales de 1986, 68,6 % six

86 820 électeurs (au taux de par- ticipation de 2004)” calcule l’élue jurassienne. Pire : à l’heure où les inscriptions sur les listes électorales sont ouvertes, de moins enmoins de citoyens pren- nent la peine de remplir cette formalité. “L’abstention est donc pire que ce qu’on dit car les gens ne veulent même plus s’inscrire sur les listes !” Toujours avec sa calculette - elle est comptable de formation - Sylvie Vermeillet a additionné les voix U.M.P. et P.S. aux dernières régionales en Franche-Comté. Les deux par- tis majoritaires totalisent à eux deux à peine 33 % de la popu- lation, “ce qui interroge vrai- ment sur la capacité des partis actuels àmobiliser, voire sur leur fonction” dit-elle. Alors pour être totalement libre, elle décide de quitter le parti qu’elle avait intégré en 2001. Libre pour se consacrer pleine- ment, au-delà des partis, à sa mission de présidente de l’association des maires du Jura

qu’elle assume depuis 2006. Car pour elle, “les communes sont l’incarnation de la démocratie. On a beau décentraliser, les citoyens ne voient pas la diffé- rence. Un des grands ratés de la décentralisation, qui est une bonne chose, c’est qu’on n’a jamais permis aux gens de s’approprier les nouvelles collectivités. C’est pourquoi il faut reprendre le tra- vail de fond sur la base des com- munes. Les maires ont un gros travail de pédagogie, je souhai- te m’y consacrer à fond. Je veux montrer l’exemple” ajoute cette partisane du mandat unique qui pourtant, sera peut-être can- didate aux prochaines sénato- riales dans le Jura…

Alors quel avenir pour le grou- pe d’opposition à la Région ? Le départ précipité d’Alain Joyan- det avait déjà jeté le trouble au sein de la droite régionale. Si Sylvie Vermeillet doit quitter la tête du groupe d’opposition à la Région, c’est un nouveau coup dur pour l’U.M.P. De son côté, Patrick Genre ne verrait “aucun inconvénient à ce qu’elle reste présidente du groupe, même si elle ne fait plus partie de l’U.M.P.” commente celui qui justement a toujours vu l’action possible en dehors de tout parti. Le maire de Pontarlier s’était lancé dans la bataille des régio- nales dans l’espoir de reprendre la majorité aux côtés d’Alain

Joyandet. Après l’échec de la droite en mars, la démission d’Alain Joyandet et le départ de Sylvie Vermeillet de l’U.M.P., on pourrait supposer que Patrick Genre regrette de s’être lancé dans la course aux régionales. L’intéressé se défend : “Je n’ai jamais eu l’habitude de renon- cer. Je me suis engagé pour le mandat, j’irai jusqu’au bout. Je vais me battre sur tous les dos- siers. Je me poserai la question en 2014” commente le conseiller régional qui conclut à l’attention des esprits chagrins : “Je ne regrette pas de m’être engagé à la Région.” J.-F.H.

ans plus tard, même score en 2004 et nouvel- le chute en 2010 pour atteindre à peine 57,95%. “Alors qu’entre 2004 et 2010, le nombre d’inscrits aug- mente de 26 981 en Franche- Comté et le nombre de votants de 67 775. Soit une évaporation de

Quel avenir pour le groupe d’opposition à la Région ?

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