La Presse Pontissalienne 127 - Mai 2010

ÉCONOMIE

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Zoom 58 véhicules au Conseil régional

VÉHICULES

Comment ça marche ? VOITURES DE FONCTION OU DE SERVICE ?

de fonction ont été supprimées en 2004. Le parc de 250 voitures sert aux déplacements quoti- diens que doivent effectuer les agents de la collectivité, répar- tis sur plusieurs sites à travers le département. “Malgré la haus- se du prix des carburants, nous avons stabilisé le coût de ce bud- get véhicules grâce justement à cette volonté de descendre en gamme” note Gildas Barruol, le cules : 5 véhicules sont à la disposition des élus pour leurs déplacements dans le cadre de leurs fonctions, 1 voiture est à la disposition du prési- dent du C.E.S.R. (conseil éco- nomique et social régional) pour ses déplacements dans le cadre de ses fonctions, 5 véhicules sont dits de fonc- tion : ils sont destinés aux Directeurs généraux notam- L e Conseil régional de Franche-Comté dispose dʼun parc de 58 véhi-

Les élus ne disposent pas de voiture de fonction proprement dite. Ils bénéficient de voitures qu’ils peuvent utiliser à leur gré. Et parfois même garder chez soi, à l’image du maire de Besançon. BUDGET Plus de 1 ère classe Le Conseil général gère un parc de 250 voitures Cette année, la collectivité départementale dépensera 868 000 euros dans son parc automobile. C’est beaucoup, mais les véhicules baissent en gamme.

directeur général des services. Le budget véhicules s’est élevé à 868 000 euros l’an dernier. Toujours au chapitre des dépenses de déplacements, le Conseil général a mis fin l’an dernier aux déplacements en 1 ère classe dans les trains. Tous les cadres doivent désormais se contenter de la seconde classe… Les temps sont durs. J.-F.H. ment, 15 véhicules sont en “pool” : ils sont gérés par le service “Garage”. Les agents peuvent les utiliser pour leur mission sur simple demande, 24 véhicules sont gérés par les directions elles-mêmes : les agents de ces directions peuvent les utiliser (parmi ces véhicules, 11 sont des utili- taires) et enfin, 8 véhicules sont disponibles pour les délé- gués territoriaux (agents de la Formation Professionnel- le).

Au Conseil général, 250 véhicules sont utilisés au quotidien par les agents de la

P lus de 607 présidentielle, le président Claude Jean- nerot doit désormais se contenter d’une Citroën C5. Plus de 407 pour les direc- teurs généraux, les hauts fonc- tionnaires roulent désormais en

308. Et fini les 207 dans les ser- vices qui devront s’habituer à rouler en 107 plus modestes. Le Conseil général du Doubs a déci- dé de faire la chasse aux dépenses pour optimiser son parc de véhi- cules qui s’élève tout de même

à 250 voitures. Parmi elles, trois voitures dites de fonction, véri- table avantage en nature pour leurs bénéficiaires : le directeur général et deux directeurs géné- raux adjoints. Pas de véhicules de fonction pour les conseillers

généraux qui sont néanmoins défrayés de tous leurs frais de déplacement effectués dans le cadre de leur mission. Pour eux, le Conseil général emploie deux chauffeurs qui gèrent également le parc des voitures. Les voitures

VOYAGES Des élus en vadrouille Envoyés spéciaux, missions spéciales Chaque année, le Conseil régional envoie des émissaires à travers le monde au titre principal de la coopération avec d’autres pays. Sur le papier, le motif de ces voyages est souvent bien curieux. D ans le cadre de leurs fonctions, les élus du Conseil régional sont amenés à se déplacer en France et à l’étranger. Ils

ET LES MANDATS ANNEXES Mesurer le rôle de représentativité Les petits voyages des présidents Joseph Parrenin et Vincent Fuster ne sont pas rémunérés dans leur fonction de président du C.P.P.R. pour le premier, du C.D.T. pour le second. En revanche, profitent-ils de leur statut pour voyager à l’œil ? “S i je veux me payer des voyages, je n’ai besoin du C.P.P.R. !” Le prési- Paris, Tokyo, Montréal, Singa- pour…Joseph Parrenin ne s’y est pas rendu et ne semble donc pas boulimique de voyages. En 2010, il n’ira pas à l’étranger.

à Québec il y a un an et demi lors du 400 ème anniversaire de la vil- le ou à New-York pour le Sum- mer Fancy Food. “ÀNew-York, j’y suis allé pour me rendre compte de la pertinence d’être présent sur le continent Nord-américain. Là- bas, nous avons trouvé un hôtel pas très cher. Je suis également allé à Cologne (Allemagne).” Dif- ficile de dresser un bilan sur ses résultats, même si la représen- tation n’est en soi jamais contre- productive. À sa décharge, Jose- ph Parrenin ne rechigne pas le travail et passe auminimumune demi-journée par semaine à tra- vailler sur l’exportation de nos produits comtois. Cette année, fromages et autres vins ont été présentés enAllemagne, à Dubaï,

dent du comité de promotion des produits régionaux (C.P.P.R.) Jose- ph Parrenin réfute l’idée selon laquelle il “profiterait” de son sta- tut pour voyager à l’œil. Il devait se rendre du 21 au 24 avril à Sin- gapour en V.R.P. de notre bon Comté et saucisse de Morteau mais en raison d’un emploi du temps chargé, il a renoncé à ce voyage. “Une fois par an, j’essaye de remplir mon rôle d’acteur en allant à l’étranger mais pas plus, car ça coûte cher. Ce ne sont pas les billets d’avion les plus coûteux mais l’hôtel.” Sa fonction de président du C.P.P.R. lui a permis de se rendre

si ci-dessous). Du 17 au 19 mai 2009, il était à Séville en Espagne pour participer au sémi- naire hispano-français sur l’innovation sou- tenue par des fonds européens. Coût du voya- ge : 1 043,24 euros. Du 22 au 26 janvier, on a pu le croiser à Kolda au Sénégal dans le cadre du comité de pilotage, de rencontres des partenaires et de suivi technique de la coopération (1 861,53 euros). Rien qu’en 2009, près de 30 mandats spé- ciaux ont été délivrés à des élus. La somme totale engagée pour ces voyages avoisine les 20 000 euros. C’est peu en effet comparé aux 116 500 euros dépensés par Alain Joyandet dans la location d’un jet privé. Néanmoins, il convient de s’intéresser à la pertinence de ces voyages effectués par nos élus qui pour- raient rapidement être soupçonnés de faire du tourisme. Heureusement, la Région n’est pas un tour-opérateur ! “Il y a une commis- sion annuelle durant laquelle on fait le bilan de toutes les coopérations” tente de justifier Pierre Magnin-Feysot. Tous ces voyages auraient une raison d’être. “Dans le cadre de la coopération avec l’Altaï en Russie, Monsieur Magnin-Feysot n’était pas seul. Il faisait partie d’une délégation par- mi laquelle figuraient des entrepreneurs. Il y a beaucoup d’échanges entre l’E.N.I.L. de Mamirolle et les professionnels de l’Altaï” explique-t-on au cabinet de la présidente. C’est d’ailleurs dans le cadre de ces accords entre la Franche-Comté et l’Altaï qu’est née une polémique sur la possible fabrication d’un “comté de l’Altaï”. “La réciproque de ce voya- ge est très simple, c’est la délégation russe qui sera l’invitée d’honneur de la Foire Comtoi- se.” Ça, ce n’est pas du bidon… T.C.

Pour le comité départemental du tourisme (C.D.T.) présidé parVin- cent Fuster, les voyages exotiques sont inexistants puisque les atouts touristiques du Doubs sont pré- sentés à l’échelon “national”, avec des salons à Lyon (tourisme d’affaires),Dijon,Charleroi (pêche), Lille, Paris, Bruxelles, Fréjus, Col- mar ou Berne (salon général du tourisme). Le président Vincent Fuster n’a pas profité de ces voyages mais a laissé les salariés du C.D.T. vanter les mérites de notre département. E.Ch.

sont investis par l’assemblée d’un mandat spécial pour des missions qui le sont tout autant. Maroc, Russie, Canada, Chine… des émissaires sont envoyés aux quatre coins du globe pour représenter la Franche-Comté et défendre, dit-on, ses intérêts. Ainsi, en 2008 et 2009, Pierre Magnin-Feysot est de ceux qui ont le plus voyagé. Rien d’étonnant à cela, puisque l’adjoint au maire du Russey était alors vice-président délégué en charge des relations internationales au Conseil régio- nal. Du sérieux donc. Mais là où l’histoire prend du plomb dans l’aile, c’est à la lecture de l’intitulé des mis- sions. On se demande ce que pouvait bien fai- re un élu franc-comtois au 6 ème congrès de “l’industrie laitière de la Sibérie” qui s’est

déroulé du 1 er au 8 septembre 2009 en Russie dans la région de l’Altaï. Coût du voyage : 2 245,35 euros. Même interro- gation autour d’un déplacement (857,61 euros) à Ouarzazate au Maroc où le vice-président a assis- té au colloque “Tourisme et sport”. Plus tard, du 2 au 11 avril 2009, M. Magnin-Feysot s’est envolé pour la Chine dans la province de l’Anhui. Une mission officielle à 1 400,24 euros. Sur le papier, le motif est vague. Joseph Parrenin, maire de Maîche, qui était vice-président de la précédente assemblée régio- nale fait partie lui aussi des plus sérieux globe-trotters (voir aus-

Rien qu’en 2009, près de 30 mandats spéciaux.

La Franche-Comté représentée dans le monde entier. Du travail ou des vacances déguisées ?

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