La Presse Pontissalienne 127 - Mai 2010

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 127 - Mai 2010

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VALDAHON Divertissement Ils illuminent la nuit valdahonnaise Branchée, la discothèque “Festi’Val” de Valdahon l’est devenue en interdisant l’entrée aux moins de 25 ans. Un choix assumé par la direction.

Charles Cretenet et sa fille Jessica (accompagnée de son mari) font danser les “anciens” au “Festi’Val de Valdahon.

Q ui a dit que les boîtes de nuit étaient réservées aux jeunes ! En faisant le choix de sélectionner l’âge de sa clientèle, la nouvel- le discothèque de Valdahon est devenue l’endroit branché des plus de 25 ans du Doubs. Pour prétendre enflammer la piste

création de la discothèque, la ville jadis ombragée par la lumiè- re de Pontarlier et Besançon arrive à rayonner les vendre- dis, samedis et dimanches soirs jusqu’à 6 heures du matin. La campagne sait faire la fête, au point que les Bisontins gagnent le Plateau pour pimenter leur soirée. Idem pour les Pontissa- liens. Un comble ! Pas tant que cela à écouter le co-gérant de la boîte de nuit : “On savait qu’il y avait un créneau ici, notam- ment par rapport à la position géographique. Je voulais m’installer àValdahon, pas autre part” explique Charles Crete- net qui s’est associé avec sa fille Jessica. “Dès le départ, nous avons sélectionné notre clientè- le. Aujourd’hui, lamoyenne d’âge tourne entre 30 et 35 ans” dit le gérant. “Ce n’était pas facile au tout début car nous refusions des personnes alors que nous avions de la place. Mais nous ne regrettons rien !” , résume sa fille. Ancien propriétaire du bar du Col-des-Âges à Orchamps-

Vennes, Charles Cretenet a ins- tallé le complexe dans la zone artisanale de Valdahon. “Léon Bessot a été le seul maire a bien vouloir accueillir discothèque. Il m’a dit : “Une boîte de nuit à Valdahon, ça m’intéresse.” En général, les autres maires ne veulent pas de discothèque dans leur village” note Charles Cre- tenet. Située en marge de la ville, la boîte ne crée pas de nuisances sonores. Actuellement, 8 per- sonnes sont employées dans un espace pouvant accueillir 200 personnes et doté d’une terras- se pour les fumeurs. Le prix des consommations (75 euros la bouteille d’alcool) est sensiblement identique à celui proposé dans d’autres dis- cothèques. Conscient que la concurrence est rude (une qua- trième discothèque va rouvrir aux Fins), l’équipe se dit confian- te pour l’avenir car sa clientè- le n’est pas la même que celle du Diamant Bleu ou du Monte Cristo. E.Ch.

de danse, mieux vaut avoir la bar- be de trois jours plutôt qu’une peau de bébé. La direction assume. En faisant ce choix de clientè- le, le Festi’Val attire une nou- velle clientèle et en refuse pas mal à l’entrée de la discothèque. Ça n’a rien d’une blague mais seu- lement un constat - peut- être passager - mais qui a le mérite d’être noté car depuis la

La santé servie sur le Plateau Bientôt une maison de santé à Nods, une autre à venir à Valdahon. Cela suffira-t-il pour attirer ces chers médecins à la campagne ? VALDAHON Le développement des maisons de santé

“Le seul maire à accepter.”

“O n ne cherche pas à prendre la patientèle d’Étalans ou Val- dahon, on souhaite simple- ment garder la nôtre et per- mettre à nos habitants d’être bien soignés.” Le maire de Nods Freddy Borremans cou- pe court à toute rumeur selon laquelle son village créerait une concurrence supplé- mentaire en matière de santé alors que Valdahon a le projet de réunir ses pro- fessionnels de santé sous un même toit d’ici 2011. Le sujet est sensible car tous ont le (mau- vais) exemple de Belleherbe où la com- munauté de communes Doubs et Des- soubre a largement investi en créant une

voir vendre ses produits dans un espace plus grand. Géographiquement, la maison médicale devrait se situer au centre. Coût de l’opération : 900 000 euros. Le maire attend encore des précisions quant au futur finan- cement. “Je suis cartésien : je sais que les subventions diminuent. Je vais rencontrer les différentes collectivités qui me donne- ront le montant. Si on n’obtient que 40 % de financement, alors je ne fais pas la mai- son…” dit-il. Cela ne devrait pas être le cas. En fait, la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel et celle des 2 Sapins se sont réunies pour mener à bien une étude (environ 37 000 euros) pour délimiter les zones où il fallait remédier à la désertification médicale. Un coordi- nateur santé vient d’ailleurs d’être embau- ché. “Le coordinateur va vérifier le rap- port de l’étude. Si on veut faire venir des personnels de santé, il faut leur trouver de bonnes conditions de travail. Voilà pour- quoi nous anticipons” explique Bernard Canteneur, président de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel. Actuellement, 14 médecins exercent sur le secteur pour environ 60 professionnels de santé. “Dans les 10 prochaines années, 5 partiront à la retraite. Nous ne pouvions pas rester sans rien faire” enchérit-il. Espérons que les mesures porteront leurs fruits. À Valdahon, certains profession- nels à l’instar du dentiste regrettent que la maison médicale ne vienne pas s’implanter à proximité du pôle santé où sont regroupés un cabinet de radiologie, un dentiste, un médecin. Pas facile de contenter tout le monde. E.Ch.

maison médicale flambant neuve dans laquelle aucun médecin n’a (encore) vou- lu s’installer. Bref, c’est la pertinence de l’utilisation de l’argent du contribuable qui est en question. “Dans le finan- cement, on veut prendre l’exemple de Belleherbe qui a bien réussi, mais on va essayer de ne pas les reco- pier” dit Freddy Borremans. Le cas de Nods est en effet particulier comme le rap- pelle la pharmacienne du village : “Ce sont nous, les professionnels de santé, qui avons été demandeurs pour la création de cette maison. Il y a moi, les deux infir- mières et le médecin” explique Valérie Levillain, impatiente à l’idée de pou-

“Si on n’obtient que 40 %, alors je ne fais pas.”

La pharmacie de Nods déménagera pour intégrer la future maison médicale à l’entrée du village.

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