La Presse Pontissalienne 123 - Janvier 2010

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La Presse Pontissalienne n° 123 - Janvier 2010

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EN BREF

Biologie médicale Trois laboratoires s’associent pour créer Bio H.D. La nouvelle réglementation oblige les laboratoires

Miels Le 15 Concours régional des miels de Franche-Comté, organisé par l’Association pour le Développement de l’Apiculture en Franche- Comté, avait lieu le 21 novembre dernier. Plusieurs représentants du Haut-Doubs ont été récompensés. Miel de sapin : l’or pour Didier Descourvières de Chapelle-d’Huin et le bronze pour Michaël Girard de Labergement- Sainte-Marie. Miel d’acacia : l’argent pour Dominique Dhote d’Aubonne. Miel de tilleul : l’argent pour Michaël Girard de Labergement-Sainte- Marie. Miel de pissenlit : l’or pour Dominique Dhote d’Aubonne. Miel de montagne clair : l’or pour Michaël Girard de Labergement-Sainte- Marie. Miel crémeux : l’or pour Dominique Dhote d’Aubonne. Rens. 03 81 54 71 57. Internet À l’occasion de la 11 édition du label national Ville Internet, la Ville de Pontarlier s’est vue décerner 3 @. Cette distinction récompense l’ensemble des actions menées par la Ville de Pontarlier, en faveur d’un Internet local citoyen à la disposition de tous pour l’intérêt général.

L es laboratoires d’analyses français sont entrés dans une phase de mutation. Le rapport Ballereau sur la réforme de la biologie médi- cale (décembre 2008), qui a servi en par- tie de support à la loi Hôpital Patients Santé et Territoire (H.S.P.T.) préconise la réorganisation du réseau de labora- toires. Notre pays en compte 4 000, une densité qui nous hisse en tête du tableau des États européen. Par comparaison, l’Allemagne en possède à peine 400. Le projet du gouvernement est donc de parvenir à réduire le nombre de labora- toires d’analyses en vue de réaliser des économies sur ce secteur d’activité qui pèse cependant moins de 3 % des dépenses de santé. “Pour faire simple, l’État veut nous obliger à produiremoins cher” observe Oli- vier Michaud du laboratoire d’analyses pontissalien Farina-Michaud-Nérard. La loi prévoit donc un traitement de choc qui ne laisse pas d’autres choix aux labo- ratoires que celui de se regrouper pour se plier à la nouvelle réglementation et assurer leur rentabilité dans un contex- te de baisse tarifaire régulière de l’ordre de 4 % ces trois dernières années. D’ici 2016, les laboratoires devront res- pecter des normes draconiennes et ain- si réduire le coût des analyses. Pour par- venir à cet équilibre et aboutir à des gains de productivité, ces établissements vont investir dans de nouveaux moyens tech- niques performants inaccessibles à de petites structures. En 2016, les sites qui ne répondront pas à la réglementation seront fermés. Conscients de ces nouveaux enjeux les laboratoires Farina-Michaud-Nérard à Pontarlier, Nattero à Morteau et Lapor- te à Valdahon se sont associés en avril

dernier au sein d’une structure commu- ne appelée Bio H.D. Ensemble, ils pèsent 5,2 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploient une cinquantaine de per- sonnes. Ce regroupement doit leur per- mettre de répondre aux obligations fixées par les autorités sanitaires à court ter- me tout en assurant leur pérennité. “La structure évolue avec les outils juridiques qu’on lui propose. Demain ne subsiste- ront que les laboratoires qui auront su évoluer” estime Jean-François Nattero, directeur du laboratoire mortuacien. Ces trois laboratoires mutualisent les moyens humains et techniques. Le choix est fait d’implanter à Pontarlier un pla- teau technique où se feront la totalité des analyses. “Nous avons décidé d’un emplacement à Pontarlier compte tenu de la taille de la ville, mais aussi par la présence du centre hospitalier qui a un laboratoire avec lequel nous avons enga- gé les discussions pour mutualiser une partie des analyses” poursuit M.Michaud. La démarche est toujours la même : doter Bio H.D. d’une activité suffisante pour rentabiliser les investissements. Pour les patients, cette nouvelle organi- sation ne change rien. Ce n’est pas par- ce que les analyses se feront à Pontar- lier que les laboratoires satellites à Bio H.D. fermeront leurs portes. Morteau et Valdahon resteront des centres de pré- lèvement. Les résultats des analyses seront toujours rendus dans la journée. “Il faut comprendre que l’enjeu de cette association est de maintenir la biologie médicale sur le Haut-Doubs” insiste Jean- François Nattero, et de préserver un ser- vice de proximité de qualité sur la ban- de frontalière. T.C.

d’analyses à collaborer pour réaliser des économies sur les dépenses de Santé. Le laboratoire Farina-Michaud- Nérard à Pontarlier s’est donc associé à celui de Morteau et de Valdahon. Objectif : mutualiser les moyens techniques et humains. Dix laboratoires Le laboratoire Millon fait un pas de plus vers l’association Cela faisait plusieurs années que ce laboratoire collaborait avec d’autres unités. Ce réseau va devoir passer du stade de la coopération à celui de la fusion. PONTARLIER

À Pontarlier, le labo- ratoire d’analyses médicales Millon n’a pas attendu que la régle- mentation évolue pour tra- vailler en collaboration avec d’autres laboratoires. Cela fait plusieurs années qu’il a rejoint un réseau de professionnels comp- tant désormais dix labo- ratoires qui ont entrepris une démarche de mutua- lisation de moyens tech- niques. “Nous avons anti- cipé la problématique qui se pose aujourd’hui” indique Pierre Millon, directeur du laboratoire de la rue du docteur Gre- nier. Il ajoute : “Des machines ont été achetées en commun dans le but d’améliorer notre poten- tiel technologique et notre rentabilité.” La nouvelle étape pour ce réseau est de passer du stade de la coopération à

celui de la fusion. L’ensemble de ces éta- blissements représente un chiffre d’affaires de plus de 25 millions d’euros. “Il ne restera qu’un labora- toire (du nom de L.P.A. comme Laboratoires de Proximité Associés) avec optimisation des moyens techniques et humains” poursuit Pierre Millon. Là encore, la nouvelle orga- nisation ne change rien pour les patients qui conti- nueront de venir effectuer leurs prélèvements rue du Docteur Grenier. En revanche, la majorité des analyses se feront à l’extérieur sur un plateau technique dont le lieu d’implantation n’a pas encore été décidé. Il fau- dra dans tous les cas que l’établissement L.P.A. se situe à une distance rai- sonnable de chaque labo- ratoire pour garantir le

meilleur délai de rendu des analyses. Le choix de l’emplacement n’est pas simple car les dix laboratoires sont sur un périmètre géogra- phique vaste qui s’étend de l’Is-sur-Tille (Côte-d’Or) à Maîche en passant par Gray et Vesoul. C’est la raison pour laquelle “nous garderons à Pontarlier les analyses d’urgence” pré- cise Pierre Millon. Ce directeur agit en trans- parence avec son person- nel dans cette mutation dont on peut redouter qu’elle s’accompagne de suppression de postes. “Le personnel est angoissé par ces restructurations. Je le comprends. C’est vrai que nous allons modifier notre façon de travailler. Mais si j’ai choisi cette voie c’est parce que c’est le meilleur moyen de pérenniser les emplois.”

PONTARLIER 12 places La résidence d’accueil ou comment ne pas tomber dans l’isolement L’Association Pontissalienne d’Aide aux Travailleurs élargit son champ d’action en intégrant cette structure qui s’adresse aux personnes adultes en situation de handicap psychique.

“O n a répondu à une sollicitation de la D.D.A.S.S. qui cherchait à ouvrir une résidence d’accueil sur le secteur” , explique Gilbert Pourcelot, le vice-pré- sident de l’Association Pontissalienne d’Aide aux Travailleurs. Le choix de l’A.P.A.T. pour la mise en œuvre de ce projet semblait d’ailleurs assez logique. L’association hébergeait depuis longtemps dans ses locaux les personnes susceptibles d’être accueillies en résidence sociale. “Il s’agit en quelque sorte de formaliser une démarche sans oublier d’y associer le service psychiatrique de l’hôpital de Pontarlier” , note Pierre Bordet, le président de l’A.P.A.T. Le Grandvallier prévoit également d’ouvrir à plus ou moins long terme une structure similaire. Les deux projets s’articulent dans la complémentarité. “On a reçu une attribution pour 12 places. Ces loge- ments existent et sont diffus dans la résidence socia- le” , précise Gilbert Pourcelot. L’A.P.A.T. touchera donc une indemnisation mais aura pour obligation de s’occuper de ses résidents. “Même si elles sont totalement indépendantes et auto- nomes, ces personnes vieillissent, sortent peu et ont tendance à s’isoler. Ce projet nous permet d’ouvrir un poste à temps complet.” Plutôt que de le faire en interne, l’A.P.A.T. a préféré travailler en partena- riat avec le Service d’Accompagnement à la Vie Socia-

le qui mettra l’accompagnateur à disposition de la résidence. Son rôle est primordial. Tout à la fois maître de maison et animateur, il veille au bon fonc- tionnement de la résidence, suggère des idées d’activités, règle les conflits, aide les résidents dans leurs tâches quotidiennes : ménage, menus, cuisi- ne… “Des accompagnateurs bénévoles sont égale- ment les bienvenus”, souligne Gilbert Pourcelot qui précise également que “sur les 12 places, 3 sont allouées au Dispositif Logement du Haut-Doubs qui s’occupe des réfugiés.” L’A.P.A.T. : 150 manières de se loger Créée en 1976, lʼassociation sʼoccupait initialement du Foyer des Travailleurs Migrants, puis ses missions ont été élargies au fil des évolutions sociales. Le Foyer existe toujours, il comprend 38 appartements T1 ou T2. La résidence sociale se répartit en 33 chambres individuelles et 40 T1. Et à partir de janvier, la rési- dence dʼaccueil avec ses 12 logements. Yves Pour- chet dirige la structure qui emploie 5 salariés.

Pierre Millon estime qu’il faut prendre le temps nécessaire pour rendre des résultats d’analyse fiables.

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