La Presse Pontissalienne 123 - Janvier 2010

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 123 - Janvier 2010

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Alain Gibert (extrême gauche) aux côtés de Wilfried, Romain, Nohili, Michaël et Ludovic qui ont déjà posé candidature pour le second stage “plâtrier-peintre-aide- maçon” qui prolonge le chantier-école.

PONTARLIER

12 semaines de stage

Huit demandeurs d’emploi ont participé au chantier-école piloté par la C.A.P.E.B. du Doubs et ayant pour support la rénovation d’un logement municipal aux casernes Marguet. À l’école des métiers du bâtiment

L e concept des chantiers-éco- le existe depuis 12 ans. La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment est à l’origine de ce dispositif qui s’adresse aux demandeurs d’emploi. “L’objectif est de leur faire découvrir les métiers du second œuvre du bâti- ment en situation réelle” , explique Sandra Monnet du G.R.E.T.A. du Haut-Doubs, chargé de dis- penser l’enseignement théorique qui complétait cette formation très pragmatique. La Ville de Pontarlier a mis à

disposition l’appartement à réha- biliter en fournissant également les matériaux. “Quand il sera terminé, ce logement devra satis- faire aux normes d’isolation pres- crites dans les Bâtiments Bas- se Consommation” , souligne Jean-Alain Gibert, président de l’I.F.M., c’est-à-dire la branche formation de la C.A.P.E.B.Même s’il ne s’agit que d’une sensibi- lisation autant être en phase la réalité. Après la démolition, les 8 stagiaires, tous des hommes, ont été initiés par des artisans formateurs aux travaux

d’isolation, au passage des gaines électriques…Parallèlement aux cours théoriques et pratiques, ils ont également visité d’autres chantiers, préparé le brevet de Secouriste Sauveteur au Tra- vail et ont suivi unmodule consa- cré aux éco-gestes au quotidien en lien avec le bâtiment. Le bilan de l’action est plutôt positif puisque la plupart des stagiaires regrettent qu’elle dure seulement 12 semaines. Tout simplement une affaire de finan- cement, sachant que les chan- tiers école sont soutenus par le

Conseil régional et le Fonds Social Européen. “Au bout de 3 mois, on est un peu frustré” , sou- ligne Romain qui s’est d’ailleurs inscrit comme 4 autres stagiaires au prochain chantier “Plâtrier- Peintre-Aide-maçon” qui se déroulera à partir du 20 juin au même endroit.

haitent pas continuer dans le secteur du bâtiment. “C’est là tout l’intérêt des chantier-école qui servent à se déterminer sur son parcours professionnel. Si le candidat accroche, il lui fau- dra ensuite embrayer sur une formation indispensable. Le bâti- ment souffre surtout d’une pénu-

rie de main-d’œuvre qualifiée. On peut également signaler que 67 % des personnes ayant un jour ou l’autre participé à ce type d’opération ont trouvé un emploi dans la branche” , conclut Didier Tattu, le secrétaire général de la C.A.P.E.B. F.C.

Un stagiaire vient d’être embauché dans une scierie et deux autres ne sou-

LA CLUSE-ET-MIJOUX Une pièce unique Don exceptionnel au musée d’armes anciennes La collection du château de Joux s’enrichit d’un casque d’essai porté à époque du Consulat par deux régiments d’élite de la cavalerie. C’est le seul exemplaire existant encore à ce jour.

M erci à Métabief et sa notorié- té touristique. Cette donation n’aurait peut-être jamais été effectuée sans la station alpine du Haut-Doubs. Habitant en Norman- die, le donateur en question, Bernard Malezet, possède un pied-à-terre à Métabief. Raison pour laquelle ce col- lectionneur passionné de l’histoire napoléonienne a pudécouvrir et appré- cier la qualité du musée d’armes anciennes du château de Joux. D’une valeur estimée à 10 000 euros, la pièce offerte vaut surtout par sa rareté. Il s’agit d’un casque d’essai attribué aux cuirassiers entre 1801 et 1804. “Le Consulat est l’époque où l’on recherche une coiffure pour les deux régiments de cavalerie qui seront cuirassés. Ce casque est vrai- semblablement un des premiers modèles proposé en 1801. On a rajou- té sous la tête de méduse une cui- rasse portant le monogramme R.F. que l’on trouve pendant cette pério- de brodée sur les étendards et les équipements. Comme seuls deux régi- ments doivent être cuirassés et sont considérés comme l’élite de la cava- lerie, il ne semble pas nécessaire que leurs casques portent un numéro. D’après nos recherches, ce casque semble le seul exemplaire existant encore” , mentionne le rapport d’expertise. Pièce unique donc qui a plutôt bel aspect avec sa coiffe en laiton et en cuir, orné d’une crinière en crin de cheval. “On retrouve même la natte qui servait à protéger le cavalier des

coups de sabre portés sur la nuque” , complète Dominique Marandin, un des deux conservateurs du musée. La collection d’armes anciennes du château de Joux appartient à l’office de tourisme de Pontarlier - Com- munauté de communes du Larmont qui en a fait l’acquisition en 1957. L’ancien directeur de l’office, Mau- rice Cordier l’avait racheté à un par- ticulier, Jules Constant Doresse qui était directeur de l’école des Arts et Métiers de Courbevoie. Elle com- prend aujourd’hui 700 pièces inven- toriées dont 150 coiffes. Elle est clas- sée 3 ème sur le plan national au niveau de la rareté. “On consacre chaque année une partie du budget à la res- tauration des pièces et à l’enrichissement de la collection” , poursuit le conservateur. Par le biais d’échanges avec un col- lectionneur régional, le musée vient ainsi d’acquérir deux coiffes du Second Empire. Il s’agit d’un shako modèle troupe 1858 du 1 er régiment du génie et d’un shako d’artillerie de la même période. Les gestion- naires du musée finalisent actuel- lement l’inventaire photographique de toutes les pièces. “On travaille toujours sur le dossier du réaména- gement dumusée au château de Joux. On recherche d’ailleurs des objets en lien avec la Résistance. Un habitant de Chapelle-des-Bois nous a légué, par exemple, des lots de cartouches qui provenaient des combats entre les maquisards et les Allemands.” F.C.

Dominique Marandin,

l’un des deux conservateurs du musée, plutôt ravi de tenir entre les mains cette pièce exceptionnelle.

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