La Presse Pontissalienne 123 - Janvier 2010

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 123 - Janvier 2010

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EN BREF

PONTARLIER

Concurrences déloyales Inégalités de traitement dans les abattoirs Le syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs dénonce les pratiques de gestion mises en place à Besançon et dans le projet de réouverture de l’abattoir de Champagnole.

Années 80 L’association des vétérans du foot de Villers-le-Lac organise une grande soirée “vintage années quatre-vingt” samedi 6 février à 21 h 30 à la salle des fêtes de Villers, animée par le D.J. maîchois P.H., bien connu des noctambules du Haut-Doubs. 800 personnes sont attendues dans la salle transformée pour l’occasion en discothèque géante, avec effets son et lumières de circonstances. Les vétérans importent à cette occasion un concept qui fait un “carton” côté suisse où des milliers de nostalgiques des années quatre-vingt se retrouvent autour des tubes de l’époque. Vestiaire, bar, coin fumeur, écran géant… Tout est prévu. Entrées à 8 euros en pré-vente à la Maison de la Presse de Villers-le- Lac, au tabac-presse le Balto à Morteau, au Pélikan’s Pub de Pontarlier eu au bar le Kesako à Maîche. Entrée 10 euros sur place. Renseignements : Pascal Rognon au 06 79 54 36 68.

“Q uand les règles de compta- bilité publique ne sont pas respectées, on se doit de réagir” annonce tout de go Daniel Defrasne, le président du syn- dicat de l’abattoir du Haut-Doubs. Cet Établissement Public Industriel et Com- mercial regroupe les 6 intercommuna- lités du Haut-Doubs, dont la C.C.L. qui a choisi d’interpeller le préfet sur ces pratiques très inéquitables. Premier constat, l’abattoir de Pontar- lier n’a jamais touché la moindre aide publique contrairement à Besançon et Champagnole. Depuis la création de l’abattoir du Haut-Doubs en 1997 face à l’usine d’incinération, le syndicat a investi 624 400 euros. “La seule ressource dont on dispose est la taxe d’usage per- çue auprès de l’exploitant. Elle doit per- mettre de faire face aux charges du Syn- dicat et à ses obligations comptables et financières. En 2009, cette taxe s’élevait à 59 euros par tonne. Il faut ajouter le loyer annuel à la charge de l’exploitant d’un montant de 2 177 euros. Cet argent sert à régler les charges, la maintenan- ce et le renouvellement de l’outil de pro- duction.” À Besançon, le loyer est de 50 000 euros et la taxe d’usage de 7,14 euros. Il y a comme un malaise… Le cas du nouvel abattoir de Champa- gnole est encore plus troublant. Le coût

de cet équipement flambant neuf s’élève à 3 millions d’euros, dont 1,3 million d’aides publiques. Pour le solde, la com- munauté de communes Ain Angillon Malvaux (C.C.A.M.) a contracté deux emprunts d’un montant global d’1,7 million d’euros. Six mois après son inauguration, cet abattoir a fermé ses portes le 12 août 2008 suite à un audit national des services vétérinaires. Tous les professionnels s’accordent à dire qu’il s’agit là d’un non-sens écono- mique. “La loi stipule qu’un abattoir ne peut pas rester fermé plus de deux ans sous peine d’être rayé de la carte” , pré- cise Jean-Marc Bousset, le gérant de la

“S’il faut aller jusqu’à la Cour des comptes, on le fera car c’est une question de survie et d’équité”, explique Daniel Defrasne, le président du syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs ici en compagnie de Jean-Marc Bousset, le gérant de la société d’exploitation.

Société d’Abattage Pon- tissalienne. La C.C.A.M. vient de voter une enve- loppe supplémentaire de 600 000 euros en vue de rouvrir le site avant l’échéance fatale. Un repreneur s’est mani- festé le 30 avril dernier. Il s’agit de la S.A.R.L. Viande Nature Jura qui deviendrait la nouvelle société d’exploitation de cet abattoir. Elle verse- rait un loyer annuel de 5 000 euros et une taxe d’usage de 47 euros par

Un non-sens économique.

tonne. “On a récemment appris que la chambre d’agriculture du Jura est prê- te à donner 100 000 euros de subvention d’exploitation sur deux ans” , s’étonne encore Jean-Marie Bousset. “Malgré tous nos efforts d’analyse financière menés avec l’aide de la Trésorerie Municipale, on ne peut absolument pas s’aligner sur la taxe d’usage proposée à Champagno- le. À moins de la financer par d’autres moyens, ce qui serait contraire à la loi” ,

ajoute Daniel Defrasne qui s’interroge aussi sur l’intérêt de relancer cet abat- toir. Dans ces circonstances, le syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs par la voix de la C.C.L. souhaite lui aussi bénéficier d’aides publiques comparables à celles attribuées à Besançon et Champagno- le. Pas forcément justifié, mais c’est une simple question d’égalité de traitement. F.C.

DOUBS De bonnes réservations sur 2010 Ce Haut-Doubs festif qui fait le bonheur des traiteurs En misant beaucoup sur l’activité traiteur, “Au Doubs Gourmet” a trouvé le bon filon. Encore faut-il s’en donner les moyens et ne jamais transiger sur la qualité.

L e calendrier des réserva- tions est déjà copieuse- ment rempli. Crise ou pas, les repas de mariage res- tent toujours d’actualité dans le Haut-Doubs. “Cela laisse espé- rer une bonne année 2010” , se réjouit Didier Magnin-Feysot qui a repris avec son épouse Céline la boucherie de Doubs le 1 er juillet 2001. Sitôt installé, le couple se lan- ce dans l’activité traiteur tout en remettant à niveau la bou- cherie-charcuterie. Bien leur en prit. Pas frileux, ils font égale- ment le pari de se positionner sur les grands événements. His- toire peut-être de se différen-

Didier et Céline Magnin- Feysot ont repris la

boucherie de Doubs il y a bientôt neuf ans.

cier de la plupart des autres bouchers-charcutiers du secteur qui proposent pratiquement tous ce service à leur clientèle. “On doit être tout ou plus trois ou quatre sur la place à pouvoir prendre en charge des manifes- tations à plus de 500 repas.” Mariages, soupers dansants, baptêmes, communions, tout y passe, sans oublier les fêtes asso- ciatives ou des rendez-vous com- me Festi’cheval. “On a la chan- ce d’être dans une région qui maintient ses traditions. Il y a vraiment un gros potentiel sur le Haut-Doubs. On est aussi sol- licité sur le Haut-Doubs horlo- ger depuis la fermeture d’un trai- teur mortuacien. On constate

tiquement un salarié par an. L’effectif s’élève désormais à 12 personnes dont 3 apprentis sco- larisés au C.F.A.Hilaire de Char- donnet à Besançon. L’activité traiteur au “Doubs Gourmet” représente aujourd’hui 45 % du chiffre d’affaires. “On est sur un gros projet en 2010” , confie Didier Magnin-Feysot en évoquant l’avenir. Même si les repas de Réveillon sont un peu moins nombreux qu’à l’accoutumée, la fin d’année reste néanmoins une période très chargée notamment avec la mode des colis-cadeaux qui font la part belle aux victuailles du terroir comtois. F.C.

parfois des baisses étonnantes. Toutes les salles n’étaient pas réservées lors du réveillon de la Saint-Sylvestre. Mais c’est plus un problème de renouvellement

des organisa- teurs. Certains finissent par abandonner et le repas tombe à l’eau.” Un week-end normal au “Doubs Gour- met”, c’est au moins 400 repas. Le couple Magnin-Feysot a dû forcément embaucher. Pra-

Un gros potentiel sur le Haut- Doubs.

Fin d’année toujours très chargée avec la mode des corbeilles cadeaux remplies de victuailles du terroir comtois.

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