La Presse Pontissalienne 114 - Avril 2009

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 114 - Avril 2009

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TOURISME

Un label pour favoriser l’accès des handicapés

Ne pas fermer l’entrée aux handicapés En Franche-Comté, 35 établissements bénéficient du label “Tourisme et handicaps”. Les 21 et 22 mars, 18 d’entre eux ouvraient leurs portes aux handicapés… et valides. Exemple d’un gîte à Déservillers, à proximité d’Amancey.

“F ermez les yeux, bouchez vos oreilles ou oubliez vos jambes…Que feriez- vous de vos vacances ?” Ce slo- gan, l’association “Tourisme et handicaps” aimerait le faire pas- ser dans l’ensemble des lieux touristiques en France et notam- ment en Franche-Comté. Same- di 21 et dimanche 22 mars, 18 structures franc-comtoises (sur 35) ouvrent leurs portes aux han- dicapés et valides. Ce label créé pour garantir l’ac- cessibilité des lieux de vacances, de loisir et de culture aux per- sonnes souffrant de déficiences, n’est pas devenu un objet com- mercial. Pour l’heure, c’est un service qui regroupe 35 établis- sements dans le Doubs, le Ter- ritoire de Belfort, la Haute-Saô- ne et le Jura. Lors de ce week-end de portes ouvertes, le Musée du Temps à Besançon, le restau- rant-musée le Hameau du Fro- mage àCléron, le gîte des Grands Clos à Déservillers, l’Hôtel-res-

taurant des Champs de Lys à Amancey, lemusée relais du che- val de trait comtois et de la forêt à Levier, le centre de vacances Azureva à Métabief seront ouverts à tous. Responsables du gîte des Grands Clos, Gérard Fumey et son épou- se ont créé leur gîte tout en pen- sant aux handicapés : “Nous sommes très sensibles aux pro- blèmes des handicapés, dit l’épou- se. On en côtoie dans notre entou- rage.” Du coup, lorsque sonmari en 2007 décide de créer le gîte, il pense les espaces en fonction du handicap. En 2008, il obtient le label. L’entrée du gîte est bien évidemment de plain-pied, l’es- pace intérieur est large pour faci- liter la circulation avec un fau- teuil roulant. Les couleurs sont vives afin de faciliter le visuel, lesmarches d’escalier sont recou- vertes de bandelettes rugueuses. Résultat : “Nous sommes le pre- mier gîte rural duDoubs à réunir les quatre handicaps : moteur,

visuel, auditif et mental.” Same- di, le couple ouvrira les portes de son gîte. “C’est un hasard mais à 20 km à la ronde, nous avons des restaurants et des musées ouverts aux handicapés. On se complète” , ajoute le res- ponsable du gîte qui a déjà accueilli des handicapés. “C’est vraiment positif” conclut ce der- nier. E.Ch.

À l’image du gîte de déservillers, 35 établissements franc-comtois ont le label.

VILLERS-SOUS-CHALAMONT

Incompréhension

Les tilleuls seront abattus Fin du suspense pour les arbres plusieurs fois centenaires qui seront finalement coupés. Ses défenseurs ne comprennent toujours pas cette décision.

P our les défenseurs des tilleuls, c’est l’incompréhension totale. Alors qu’un dialogue avait été entamé avec la municipalité, la déci- sion est tombée comme un couperet à la fin d’une réunion du conseil muni- cipal de Villers-sous-Chalamont. La municipalité a en effet décidé d’abattre ses tilleuls vieux de 250 ans sur le site de la Mère église. Rappelons que des habitants avaient lancé une pétition pour préserver ces arbres qui font selon eux “la beauté du site.” Fin mars, une réunion enmairie avait réuni les deux parties. “Chacun a pu exposer sa posi- tion” relate Claude Courvoisier, le mai- re. Une visite sur le terrain a été orga- nisée si bien que les onze conseillers municipaux ont pu se faire leur idée. “Je suis un démocrate, rappelle l’édi- le. Le conseil municipal est représen- tatif. Il décidera. Chacun votera en son âme et conscience.” Le vote a donc eu lieu. Et il n’est pas dans le sens escompté. “J’étais très enthousiaste de vous faire part des nou-

velles qui semblaient aller dans le bon sens, mais lundi soir (le 23 mars), le maire a fait voter la décision d’abattage en fin de réunion,après le vote du budget 2009, lors des questions diverses” explique YannChabod,undes défenseurs. “Des informations impor- tantes concernant l’inscription du site à l’inventaire du patrimoine n’étaient pas connues de cer-

“Cette décision est lourde de conséquences.”

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Dans quelques semaines, les vénérables tilleuls n’existeront plus.

tains conseillers. Il nous semblait, après la réunion avec le sous-préfet ou lors de la réunion en mairie (le 21 mars) qu’un dialogue s’était instauré et que l’on pouvait espérer un dénouement satisfaisant pour les deux parties” enché- rit Yann Chabod. Visiblement, ce ne fut pas le cas. Claude Dole, architecte conseil auprès de l’association des “Vieilles demeures françaises” et éga- lement pour la “rénovation des édifices religieux” , s’engageait à élaborer et défendre un dossier d’inscription du site au répertoire des monuments his- toriques. “La chapelle aurait pu béné- ficier de nombreuses subventions pour les travaux de rénovation à condition évidemment de conserver les tilleuls. Le maire semblait approuver cette demande et à la fin de la réunion nous partions confiants et rassurés” avoue Yann Chabod. Et de conclure : “Cette décision est lourde de conséquences.” Le problème financier est difficilement recevable selon lui : “L’abattage coûte plus cher que l’élagage. Monsieur le maire a annoncé 10 000 euros. L’éla- gage coûterait 3 000 euros plus 500 euros tous les 5 ans… Un élagueur profes- sionnel a rejoint notre mouvement (il regroupait 800 membres) et propose aujourd’hui ses services gratuitement. Où est donc le risque pour la commu- ne ?” La municipalité, souveraine, a tranché. Les tilleuls seront coupés en avril ou mai. Triste fin même si le col- lectif souhaite se tourner vers la jus- tice.

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