La Presse Bisontine 97 - Mars 2009

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 97 - Mars 2009

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Plan de relance :

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’autoroute moins chère dans le Grand Besançon L a communauté dʼagglomération du Grand Besançon prévoit de signer une convention avec les Autoroutes çon accepte pour sa part d’octroyer un avan- tage tarifaire supplémentaire à celui offert par A.P.R.R.”

la guerre des chiffres

de travaux publics et du bâti- ment” se défend Jacques Barthélémy, le préfet de Région, particulièrement malmené lors de la pré- sentation du plan à la pres- se le 4 février dernier. La Cité des arts de Besançon, projet prévu et chiffré, figu- re dans une énigmatique “liste complémentaire” à hauteur d’1 million d’euros d’aide de l’État. “Les pro-

jets en liste complémentai- re seront confirmés si des opérations programmées dans d’autres régions ne se font pas” répond le préfet. Exemple supplémentaire du sentiment de précipitation avec lequel ce plan a été décliné dans les régions. Le préfet estime à “4 000 à 5 000 emplois créés ou maintenus” grâce à ce plan en Franche-Comté.

L e préfet Jacques Bar- thélémy estbienembar- rassé quand il doit défendre, au nom de l’État, leplanderelancequele gou- vernement a concocté au bénéficedel’économiefranc- comtoise. Lereprésentantde l’Étatannoncesansvergogne “un programme exception- nel d’investissement public de 233millions d’euros pour la Franche-Comté.” Quand la présidente de Région Marie-Guite Dufay n’en voit que 13 millions, soit près de 20 fois moins ! Alors qui est de mauvaise foi ? Un peu les deux. D’abord le préfet car si l’on détaille le contenu de ces 233millions, on trouve déjà 200 millions émanant de deux entre- prises, E.D.F. et la S.N.C.F., et pire pour cette dernière, les 100millions qu’elle déci- de de consacrer par antici- pation dans des com- mandes de matériels roulants à Alstom se parta- gent entre le site de Belfort

et celui de La Rochelle. Combien pour la cité du Lion ? Tout le monde l’ignore. Pour le reste, la Franche-Comté se voit octroyer près de 8 millions pour l’aménagement du ter- ritoire, 3,4 millions pour les projets culturels, 5 millions pour l’enseignement supé- rieur, 7millions pour les infra- structures de transport, 5,7 millions pour le soutien à la construction, et 4 mil- lions pour l’armée et la jus- tice, soit près de 33millions. Mais toutes ces sommes investies par l’État ne sont en fait qu’une accélération des crédits déjà program- més dans le cadre du contrat de plan État-Région et qui tardaient à être débloqués. “La L.G.V. branche Sud par exemple ne pouvait pas être concernée car le plan de relance a ciblé des projets d’investissements prêts à démarrer immédiatement et qui donnent du travail immédiat aux entreprises

Ce Passʼ Grand Besançon sera octroyé dans le cadre dʼun abonnement au télé- péage LiberʼT. Muni de ce Passʼ, lʼusager bénéficiera dʼune réduction de 60 % du montant du péage entre les trois gares de péage du Grand Besançon. Dʼaprès les estimations dʼA.P.R.R., 700 abonnements pourraient être souscrits dès le lancement de ce Passʼ, avec “5 à 10 transactions par mois.” Pour la première année, le coût de lʼopération a été évalué à 25 000 euros pour la C.A.G.B. (prise en charge partielle du coût, participation aux frais de gestion…). Lʼentrée en vigueur de ces tarifs réduits aura lieu avant la fin de lʼannée.

Paris-Rhin-Rhône pour la mise en pla- ce dʼun tarif préférentiel au profit des habitants du Grand Besançon. Lʼidée de cet accord est de permettre aux per- sonnes résidant ou travaillant dans des communes du Grand Besançon dʼutiliser lʼA 36 entre les gares de péage de Besançon-Ouest (Chemaudin), Besan- çon-Nord (Valentin) et Besançon-Est (Marchaux) et ainsi “désengorger les axes internes de l’agglomération par un report de trafic sur l’A 36” indiquent les services de la C.A.G.B. Non seulement la société A.P.R.R. a accepté de consentir une réduc- tion du tarif du péage mais “le Grand Besan-

Inodip à Saône

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se sépare de 25 emplois

C onséquence de la cri- se qui plombe encore tout le secteur de l’automobile, la direction de l’entreprise Inodip à Saône a été contrainte de mettre en place une mesure de chô- mage partiel à raison de deux jours par semaine pour l’ensemble des 90 salariés. Mais la dégradation constan- te de la conjoncture depuis la rentrée pousse cette fois- ci la direction de la filiale du groupe Simonin, spécialisée

dans l’injection plastique, à licencier. Dans le cadre d’un plan social, l’usine de Saône se sépare de 25 salariés. “La baisse d’activité liée d’une part à la crise et d’autre part aux délocalisations massives de nos clients en Euro- pe de l’Est et en Asie font que nous avons une baisse d’activité sur notre usine d’Inodip. Nous avons environ 25 postes inoc- cupés et nous n’avons pas d’autre choix que de nous sépa- rer d’une partie du personnel

si nous ne voulons pas mettre en danger les emplois restants. Nous allons faire un appel au volontariat, départ en retraite, mise en place d’un accompa- gnement pour ceux qui sou- haitent créer leur entreprise…” indique Bertrand Simonin, direc- teur général du groupe dont le siège est à Beure. Inodip est spécialisée dans la fabrication de pièces destinées à l’industrie automobile et prin- cipalement aux constructeurs français. Cette activité repré- sente “60% du chiffre d’affaires du site de Saône.” Bertrand Simonin estime que les effets de cette crise auraient pu être plus limités en France si des règles avaient été mises en pla- ce pour maîtriser “l’importation des produits venant des pays low cost .” Cette concurrence est “ déloyale” selon le chef d’entreprise qui refuse cepen- dant de parler de “protection- nisme car nous avons besoin d’exporter aussi, mais cela doit être gagnant-gagnant. Comme pour le tri de nos déchets, nous devons faire le tri de nos achats ! Arrêtons d’acheter des produits chinois, car ce n’est pas la Chi- ne qui va payer les retraites, la sécurité sociale, le service public, les chômeurs et aug- menter le pouvoir d’achat !”

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LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

SAÔNE 90 salariés concernés Chômage partiel chez Inodip La filiale du groupe Simonin est en difficulté. Spécialisée dans la fabrication de pièces destinées principalement à l’industrie automobile, Inodip doit prendre des mesures pour faire face à la dégradation de la conjoncture.

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E n déclinant,les majors de l’indus- trie automobile entraînent dans leur sillage les sous-traitants dont l’activité dépend de la santé de leur don- neur d’ordres.Peugeot,entre autres,est au plus mal. Les salariés de la firme sochalienne sont en arrêt forcé jusqu’au 5 janvier. Résultat, les fournisseurs de la marque au Lion dérapent à leur tour. C’est le cas de la société Inodip (Inno- vation développement et industrie plas- tique) à Saône. La filiale du groupe Simonin dont le siè- ge est à Beure, rencontre actuellement des difficultés liées à la conjoncture.Elle est spécialisée dans la fabrication de pièces destinées à l’industrie automo- bile et principalement aux constructeurs français.Cette activité représente “60% du chiffre d’affaires du site de Saône” explique Bertrand Simonin, directeur général du groupe. Le ralentissement de la conjoncture oblige aujourd’hui la direction de l’entreprise à prendre des mesures Les 90 salariés d’Inodip sont

défaillance de l’industrie automobile.La filialedugroupeaméricainTomkinsspé- cialisée dans la fabrication de valves de roues, climatisation et injection. Elle enregistre une baisse de 8,5 % d’activi- téen2008. “Onfaitledosrondenessayant de protéger l’emploi et les salariés” , explique Jean-Michel Bolmont, le pré- sident de Schrader. Cette entreprise de

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450salariésestlargement tributairedumarchéauto- mobilequireprésente80% de son activité. “Sachant que 25 à 30 % du chiffre d’affairesestliéauxÉtats- Unis, on était déjà touché par la crise à partir du second semestre 2008. On subitaujourd’huilesecond effet qui s’est propagé au marché européen.” Conséquences : la courbe desventesquiprogressaient au rythme de 10 % depuis 10 ans connaîtra une évo

“Le jeudi et le vendredi.”

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