La Presse Bisontine 97 - Mars 2009

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 97 - Mars 2009

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PRODUIRE SOI-MÊME SON ÉNERGIE : LE GRAND PARI ÉCOLOGIQUE Financement

Quelles aides pour quels travaux ? 1 - Un crédit d’impôt intéressant Les particuliers qui investissent dans des panneaux photovoltaïques peuvent pré- tendre à un crédit dʼimpôts sur lʼinvestissement matériel. Il est plafonné à 8 000 euros, sachant quʼil faut compter au minimum 18 000 euros pour acquérir un tel équipement. Attention, il existe plusieurs sortes de crédits dʼimpôts qui ne sont pas cumulables la même année. Lʼéolien et lʼhydroélectrique sont aussi éligibles à ce type dʼaides. 2 - L’éco-prêt double la mise La mesure devrait être effective au mois de mars. Le projet de loi prévoit que le montant de lʼéco-prêt à taux zéro soit dou- blé en 2009 pour atteindre les 30 000 euros. Cette mesure est destinée à encourager tous les travaux à destination des écono- mies dʼénergie. Ce prêt sʼapplique à lʼisolation thermique des toitures et des murs don- nant sur lʼextérieur et des parois vitrées. Lʼéco-prêt devrait aussi permettre dʼencourager le remplacement des sys- tèmes de chauffage ou de la production dʼeau chaude. Il est prévu que pendant les deux prochaines années lʼéco-prêt soit compatible avec le crédit dʼimpôt. 3 - Le coût de pouce de la ville de Besançon Pour les installations solaires thermiques qui alimentent un chauffe-eau, la Ville de Besançon donne un coup de pouce de 300 euros aux particuliers. 4 - Attention la Région se désengage ! Le Conseil régional nʼaccompagne plus financièrement les particuliers qui se tour- nent vers le solaire. Jusquʼà présent, la collectivité proposait une aide de 7 000 euros pour soutenir la rentabilité dʼinstallations qui étaient déjà rentables. La Région a donc supprimé le chèque solaire.

L’habitation peut devenir un lieu de production d’énergie électrique.

Les particuliers sont de plus en plus nom- breux à installer chez eux des panneaux photovoltaïques, ou plus rarement une éolienne pour couvrir une partie des besoins en énergie du ménage. Cette orientation est le signe que nous sommes désormais sen- sibles aux modes de production d’énergie respectueux de l’environnement puisqu’ils n’épuisent pas les ressources de la planète. Le point à Besançon et dans le Grand Besançon sur ces particuliers qui relèvent le pari de l’écologie.

TENDANCE Photovoltaïque, éolien, hydraulique Bienvenue dans l’ère de l’énergie verte !

Les Français se tournent doucement vers les nouvelles énergies. Le photovoltaïque est le plus plébiscité de tous les modes de production d’énergie propre.

photovoltaïque ne permet en aucun cas de faire fonctionner des radiateurs électriques “qui pour le chauffage d’un pavillon classique consomment 20 000 kWh par an, soit l’équivalent de 2 000 litres de fuel.” Avec 25 m 2 de panneaux, une famille de quatre personnes couvre la moitié de ses besoins en électricité (hors chauffe-eau et chauffage). Cette réalité décourage certains particuliers à investir au moins 18 000 euros pour faire le pas vers le photovoltaïque. Ceux-là peuvent toujours investir dans l’isolation. Car l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas. Nom- breuses sont les associations de défense de l’environnement à inviter les privés à investir d’abord dans l’isolation de leur habitation avant de se tourner vers les nouvelles énergies. T.C.

O n dénombre en Franche-Comté près de 500 installations photovoltaïques et envi- ron dix fois plus d’équipements en solai- re thermique (alimentation du chauffe- eau). Les modes changent, les mentalités et les lois aussi ! “L’éco-culture” entre doucement dans les mœurs. “Il y a quinze ans, c’était encore illé- gal de produire son électricité. C’est la preuve qu’on revient de loin” indique un expert de l’Espace Info Énergie au C.A.U.E. de Besançon. Nous sommes de plus en plus nombreux à être sensibles à la protection de l’environnement. Les différents programmes d’aides pour améliorer l’habitat dans le but de le rendremoins gourmand en énergie sont des mesures qui motivent les pro- priétaires à s’engager sur la voie verte. “En Fran- ce, si l’on couvrait 25 % du patrimoine bâti par des panneaux photovoltaïques, cela suffirait à combler l’ensemble des besoins énergétiques du pays” estiment certains spécialistes. Nous n’en sommes pas encore là ! Car la France qui a mis longtemps à considérer que l’énergie solaire pré- sentait un intérêt est toujours à la traîne com- parée, par exemple, à son voisin allemand. Pas- sons ! L’essentiel est que la dynamique soit lancée. Le photovoltaïque et le solaire thermique font partie des installations les plus demandées par les particuliers devant l’éolien et l’hydraulique dont l’efficacité est pourtant prouvée, mais qui

sont plus marginaux car plus contraignants. Dans le cas de l’éolien, il faut que le pavillon se situe dans une zone géographique suffisamment ven- tée. Quant à l’hydraulique, il nécessite d’être à proximité d’un cours d’eau. En revanche, il découle du photovoltaïque un cer- tain nombre d’idées reçues. “La difficulté que l’on a, c’est que les gens pensent qu’avec une installa- tion solaire ils vont couvrir tous les besoins en élec- tricité de leur habitation. Ce qui est faux” pour- suivent les experts de l’espace Info Énergie. Le

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L’éolien reste marginal en Franche-Comté.

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