La Presse Bisontine 92 - Octobre 2008

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n°92 - Octobre 2008

Les industriels en pincent pour la Haute-Saône

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les Mots Doubs ont le côté plaisant d’une douce convivialité L e grand livre 2008 des Mots Doubs sʼest refermé sur un succès. 36 000 personnes (la barre des 40 000 nʼa son côté accordait une attention parti- culière aux dédicaces en veillant bien à personnaliser chacune dʼelles. Les Mots Doubs étaient aussi lʼoccasion pour les lecteurs de croiser Sylvain Augier, jour- naliste-animateur de télévision, qui témoi- gnait de la galère de laquelle il sʼest sor- ti suite à un accident de parapente.

S ituée en bordure de la R.N. 57, la zone dʼactivité de Voray-sur-lʼOgnon est presque complète. Toutes les par- celles réparties sur les 15 hectares disponibles ont toutes été ven- dues à lʼexception dʼune seule qui est restée libre suite au désiste- ment dʼun investisseur. “À terme, cette zone comptera 25 entreprises et environ 300 emplois” notent les services de la communauté de com- munes du Pays Riolais. cette col- lectivité tisse progressivement un maillage économique sur son terri- toire en fonction des infrastructures routière et ferroviaire. Rioz, Chaux- la-Lotière et Boulot sont les trois autres communes qui ont été dési- gnées pour accueillir des zones dʼactivité économique. Celle de Bou- lot par exemple, qui est à cinq minutes de la future gare dʼAuxon, sʼétend sur 6 hectares dont 5 ont déjà été commercialisés. Preuve que les inves- tisseurs en pincent pour la Haute- Saône, un territoire désenclavé par les axes de communication. “Sur l’ensemble des contacts que nous avons, 35 % des entreprises inté- ressées sont issues du département du Doubs, 30 % sont de Haute-Saô- ne et 35 % sont de la communauté

pas été atteinte) sont passées par le cha- piteau de la Gare dʼEau pour rencontrer des auteurs. Dédicaces, débats, échanges amicaux entre les lecteurs et les écri- vains, ce rendez-vous littéraire (gratuit) a le côté plaisant dʼune douce convivia- lité. 230 auteurs étaient présents à Besan- çon le week-end du 12 septembre. Par- mi eux, quelques têtes dʼaffiches comme le truculent Richard Bohringer, un poè- te à la gueule charismatique et la voix éraillée que lʼon pouvait voir son télé- phone greffé à lʼoreille. Nicoletta ne se déplaçait jamais sans son chien sur le salon, même pour les interviews avec les journalistes. Jean-Louis Debré de

tique de prix du mètre carré construc- tible très compétitive. À Voray-sur- lʼOgnon, le terrain viabilisé est ven- du 7,60 euros hors taxe le m 2 . À Rioz, le tarif a été réévalué à 9 euros hors taxes en raison de la hausse des coûts de construction. “Nous ne cher- chons pas à faire des bénéfices sur le terrain mais à créer de l’emploi. Nous n’avons pas non plus de res- trictions dans le choix des activités” précise la collectivité. La Haute-Saône entre en concur- rence directe avec lʼAgglo de Besan- çon qui a de la peine à commercia- liser Temis par exemple, une zone où le prix du mètre carré avoisine les 45 euros. À ce tarif, des entre- prises préfèrent sʼinstaller à Voray-

sur-lʼOgnon et quitter la capitale régio- nale qui souffre en plus sur son flanc Ouest de la politique économique concurrentielle menée par la com- munauté de communes du Val Saint- Vitois qui propose ses terrains à 14 euros le m 2 ! Mais au-delà du prix, cette situation pose la question de la crédibilité dʼune zone comme Temis. Lorsque des entreprises de micro- techniques comme Eurodiam sʼapprêtent à déménager à Voray- sur-lʼOgnon où le terrain est moins cher, cʼest aussi la preuve que Temis manque encore de consistance. Aux yeux des porteurs de projets, la réa- lité de cette zone ne serait donc pas à la hauteur de la réputation quʼon lui donne.

Les écrivains ont le sourire aux Mots Doubs. Le Conseil général qui organise cet évé- nement les bichonne. Une sortie était même prévue à la Citadelle pour celles et ceux qui le souhaitaient le dimanche matin à 8 h 30. La virée en petit train nʼa finalement pas eu lieu faute de public. 8 h 30 était un horaire trop matinal sans doute pour les auteurs qui avaient veillé tard le samedi soir. Quʼimporte, ils reviendront séduits par lʼambiance et la ville.

de communes du Pays Riolais.” Les infrastructures per- mettent à ce territoi- re de mieux se vendre et la C.C.P.R. réussit son opération séduc- tion grâce une poli-

R.N. 57 : un calendrier

de travaux très serré

Lʼ enquête dʼutilité publique est terminée depuis le 12 juillet. Pendant un mois et demi, la population a pu se prononcer sur le projet de mise en 2 x 2 voies de la R.N. 57 entre École-Valentin et Devecey. Depuis, le “cahier de doléances” est entre les mains du commis- saire enquêteur qui devra rendre son rapport avant le 2 décembre. Cet aménagement routier est un sujet sensible à Châtillon-le-Duc. Lʼassociation de défense du village a rappelé son opposition à ce projet rou- tier aux services de la Direction Régionale de lʼÉquipement lors des différentes réunions publiques organisées en marge de lʼenquête. Dans ce bourg, on a du mal à accepter que le hameau de Cayen- ne soit coupé de Châtillon-le-Duc par cet axe rou- tier qui scinde en deux le territoire communal. “La plupart des remarques qui ont été exprimées sont des craintes vis-à-vis du bruit et de la pollution” indiquent les services de lʼÉtat. Ils rappellent dʼun ton rassurant “qu’il y a une réglementation qui encadre le bruit et la pollution. Le bruit du trafic routier ne doit pas par exemple dépasser les 60 décibels le jour et les 50 décibels la nuit.” Selon la D.R.E., le hameau de Cayenne supporte aujour- dʼhui des nuisances plus importantes puisquʼelles avoisinent les 70 décibels. Il est probable que la situation continue de se dégrader si la 2 x 2 voies nʼest pas prête fin 2011 pour lʼouverture de la gare dʼAuxon qui va générer un trafic supplémentaire.

“Par ailleurs, entre Cayenne et Châtillon-le-Duc, la route sera enterrée de 7 m. Pour limiter l’effet de coupure, nous voulons valoriser la rue Léon Baud qui relie Cayenne au cœur du village pour en faire un véritable cordon ombilical.” Toutefois, la Direction Régionale de lʼÉquipement se prépare à un recours de la part de lʼassociation de défense de Châtillon-le-Duc qui lors dʼune action judiciaire avait obtenu lʼannulation de la précédente déclaration dʼutilité publique du pro- jet pour vice de procédure. Les travaux de mise en 2 x 2 voies de la R.N. 57 devraient débuter au milieu de lʼannée 2010 et prendre fin avec la mise en service de la L.G.V. Le planning est serré pour aménager ces 5 km de route entre Devecey et École-Valentin qui représentent un investissement de 60 millions dʼeuros.

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