La Presse Bisontine 81 - Octobre 2007

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°81 - Octobre 2007

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BEURE Le cahier des sentiers

Quand les habitants vivaient au gré des sentiers

Beure faisait partie de ces villages dont le territoi- re était morcelé de petites parcelles cultivées. Pour y accéder, il existait des sentiers qui pour la plupart ont aujourd’hui disparu.

À la veille de la seconde guerre mondiale, on disait encore du village de Beure qu’il était “la corbeille de fruits de Besançon” raconte Jean Cretin, qui fut maire de la commune pendant 24 ans. Les terres étaient couvertes de vergers, de jardins et de vignes qui s’épa- nouissaient profitant paraît-il d’un micro-climat. Les Beurots étaient tous vignerons ou maraîchers. Cet- te tradition de culture s’est estom- pée progressivement après la guer- re qui a décimé une génération de jeunes gens, ceux-là même qui avaient la force de travailler les vignes plantées sur les coteaux de Beure. Puis le mildiou et le phyl- loxéra ont fini par décourager les meilleures volontés. “Les jeunes sont partis progressivement dans les usines pour y travailler” ajoute l’an- cien élu. Les marques de cette époque ont presque toutes disparu. Il reste enco- re quelques vergers, un peu de vigne, mais aussi les traces de sentiers. C’était une des particularités de Beu- re qui est composé d’une multitude de petites parcelles. “Il arrive que pour bâtir il faille acquérir parfois trois ou quatre parcelles” remarque

Auguste Koeller, l’adjoint au maire Philippe Chaney. Pour accéder à ces lopins de terre, les cultivateurs empruntaient ces chemins de “défruitement.” Ces sen- tiers n’étaient pas cadastrés. “Ils étaient le résultat d’une entente entre propriétaires. Une personne autori- sait son voisin à passer sur sa par- celle pour qu’il puisse accéder à son terrain enclavé” poursuit Jean Cre- tin. Le droit de passage était cordial entre les deux parties. Néanmoins, si ces sentiers n’étaient pas cadas- trés, ils étaient répertoriés, en mai- rie, dans le “cahier des sentiers.” Ce document a disparu il y a plu- sieurs dizaines d’années.

Le sentier de grande randonnée qui traverse Beure fait partie des chemins qui sont cadastrés.

Avec l’urbanisation de ce village, la plu- part des sentiers ont disparu. Quelques- uns longent encore les propriétés. “Ils sont déviés, parfois ou bouchés” précise Auguste Koeller. L’avenir de ces che- mins est lié à la bon- ne grâce des pro- priétaires.

“Une entente entre propriétaires.”

SAINT-VIT Rencontre le 27 septembre

Être à l’écoute du marché de l’emploi C’est pour mettre en adéquation les besoins des demandeurs d’emploi avec ceux des entreprises locales que le pôle emploi a été créé sur la commu- nauté de communes du Val Saint-Vitois.

L a communauté de com- munes du Val Saint-Vitois invite l’ensemble des 200 entrepreneurs de son territoire à assister à la “3 ème rencontre économique duVal Saint-Vitois.” Ce rendez-vous est prévu le 27 septembre au complexe spor- tif Michel Vautrot à Saint-Vit. Ce sera l’occasion pour la col- lectivité de présenter le bilan annuel du “pôle emploi.” Ce dis- positif créé il y a trois ans, en partenariat avec le Medef et la Direction du Travail, trouve pro- gressivement sa place dans les rouages de l’économie locale. Mais son essor pourrait être plus rapide si les responsables d’en- treprises utilisaient davantage ce service qui leur est destiné. Car le rôle de cette cellule est demettre en relation des deman- deurs d’emploi qui veulent res- ter sur le Val Saint-Vitois et des entrepreneurs du même sec- teur qui ont besoin de main- d’œuvre quel que soit le domai- ne d’activité. La C.C.V.S.V. a amélioré son site Internet pour permettre

aux entreprises de formuler directement par ce biais leur besoin en personnel et le profil qu’elles recherchent. “ La deman- de est traitée directement par le pôle emploi” indique la com- munauté de communes. Cette structure assure donc l’inter- face entre le demandeur d’em- ploi et l’entreprise à l’échelle locale. Les responsables de socié- té qui souscrivent à ce disposi- tif deviennent ainsi les parrains d’adultes en difficulté d’inser- tion professionnelle. En mai 2006, le taux de chô- mage sur la C.C.V.S.V. était de

8 %. Il a reculé à 7,5% enmai 2007, période à laquelle 310 personnes étaient inscrites au chômage dans les 16 communes de la communau- té. 68 % des 102 demandeurs d’em- ploi qui ont inté- gré le pôle emploi ont trouvé un tra- vail.

“La demande est traitée directement par le pôle emploi.”

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