La Presse Bisontine 62 - Janvier 2006

10 LE DOSSIER

D ELUZ

Le maire très impliqué Les anciennes papeteries attendent la halte fluviale Abandonnées depuis près de 20 ans, les anciennes papeteries de Deluz ont été en par- tie rachetées par la municipalité qui souhaite conserver le bâtiment. La C.A.G.B. quant à elle a pris en charge la réhabilitation du terrain qui doit accueillir le futur port fluvial.

A vec un air de fierté,Yves Tardieu observe la hau- te cheminée de briques rouges qu’il a tenue à sauver. “Les papeteries pendant près de 140 ans ont animé le villa- ge. À l’époque de la révolution industrielle, des familles entières des villages du pla- teau sont venues s’installer ici pour y travailler. Elles sont étroitement liées à l’histoire de la commune. On ne pouvait pas les faire disparaître com- me cela” , affirme le maire de la commune. Coincées entre le Doubs et le canal, les anciennes papete- ries de Deluz - qui s’installèrent vers la fin du XIX ème siècle dans les locaux d’une ancienne fila- ture - étaient à l’abandon

depuis près de 20 ans. Seule une petite aile du bâtiment est encore utilisée par une petite entreprise de four de céra- mique, Enitherm. “Pour sau- vegarder son patrimoine indus- triel” , la municipalité s’est portée acquéreur, pour près de 20 000 euros, il y a près de dix ans d’une partie de l’immense friche, qui s’étend sur près de 1,7 hectare de bâti- ments. Le reste appartient à des propriétaires privés. La toiture s’effondre, mais les travaux à envisager dépassent les moyens financiers de la commune. “Le seul langage qu’on m’opposait, c’est qu’il fal-

pe pour redonner un intérêt au site. Les investisseurs arrive- ront tous seuls. Pour l’instant, ils attendent” , affirme Yves Tardieu. Car le développement du site est étroitement lié à l’autre grand projet de Deluz, la halte fluviale, elle aussi située sur des friches et qui devrait voir le jour à quelques dizaines des mètres de l’ancienne papeterie à partir de l’hiver 2006-2007. Deux bâtiments ont déjà été rasés par la C.A.G.B., qui mène le projet de la halte fluviale, et des analyses pour recher- cher des pollutions éventuelles du sol sont actuellement en cours. “Besançon doit accueillir une halte fluviale qui sera axée sur l’aspect touristique.ÀDeluz, on devrait au contraire déve- lopper l’aspect technique, de réparation et d’entretien des bateaux, les cales sèches” , reprend le maire. “Dans ce

lait tout raser. Finalement, j’ai réussi à convaincre l’État et la Région, qui ont subventionné à 80 % la première tranche de travaux” , se félicite le maire. La toiture a été consolidée, une

première ligne de bâtiments, en trop mauvais état, a été entièrement rasée. Le crépi doit être refait dans les pro- chaines semaines. Le plus grand bâti- ment sert pour le

Le plus grand bâtiment sert d’atelier municipal.

moment d’atelier municipal, une compagnie de théâtre y a aussi élu domicile. Mais aucun investisseur pri- vé ne s’intéresse actuellement à l’ancienne friche. “La com- mune devait amorcer la pom-

Il y a près dix ans, la mairie a racheté la friche industrielle, pour “préserver le patrimoine industriel.”

cadre, les anciennes papeteries seraient le lieu idéal pour accueillir un réparateur de bateau. Ce qui compte pour nous, c’est que ce lieu s’inscrive

dans une approche globale qui mêle le tourisme, l’environnement et la culture.” S.D.

G ENEUILLE 6 000 m 2 Un hôtel d’entreprises pour les papeteries Rachetées par un entrepreneur privé voilà trois ans, les anciennes papeteries vont prochainement être réhabi- litées et transformées en hôtel d’entreprises.

L e lieu est depuis vingt ans à l’abandon. Depuis la fermeture des anciennes papeteries, ils ont successivement abrité un garage, une marbrerie et une entreprise horlogère. “Désor- mais, on devrait voir la fin défi-

T.P., une société de travaux publics implantée à Noël-Cer- neux dans le Haut-Doubs, l’ancien site industriel devrait être prochainement transfor- mé en hôtel d’entreprises. Le projet qui doit s’étendre sur près de 6000 m 2 , devrait accueillir “des entreprises et des services. Les activités seront diversifiées. Avec une partie des emplace- ments qui seramise en location et une autre en vente” , explique Olivier Dromard, propriétaire des anciennes papeteries. Pour la réussite de son projet, ce derniermise sur l’attractivité de Geneuille, “qui sera bientôt à proximité immédiate de la gare T.G.V. Et tout en étant proche de Besançon, le terrain est beaucoupmoins cher ici.” Le projet, qui devrait représenter un investissement de trois à quatre millions d’euros, est actuellement en phase de demande de certificat d’urbanisme. Le permis de construire doit être déposé d’ici trois à quatre mois. Pour un début des travaux, espère le propriétaire, à partir dumilieu de l’année 2006. Certains bâti- ments actuels du site devraient alors être rasés,d’autres conser- vés et rénovés.

nitive de cette friche. C’est en très bonne voie” , se félicite le maire de Geneuille, Jean-Clau- de Petitjean. Et contrairement àDeluz, la réhabilitation est ici l’affaire d’un entrepreneur pri- vé. Racheté en 2002 par Dromard

Une autre verrue dans le paysage du Grand Besançon va bientôt disparaître.

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