La Presse Bisontine 57 - Juillet-Août 2005

LE GRAND BESANÇON

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L OISIRS Qualité de l’eau

En bref

C’est l’heure du grand bain !

Fermes Le Chambre d’Agriculture du Doubs organise le concours des fermes fleuries 2005. Les exploi- tations recevront début juillet la visite inopinée du jury. Rens. : 03 81 65 52 52. Peinture Le peintre bisontin Arnaud de Vregille expose jusqu’au 10 octobre prochain à la villa palladienne de Syam (Jura). Il est décrit par l’encyclopédie des arts en Franche-Comté comme un “peintre atypique qui recherche au sein de l’abs- traction l’émergence lointaine du figuratif.” École L’E.C.M. (école de commerce et management) ouvre ses portes à la rentrée2005àBesan- çon. Située au parc Lafayette, elle s’adresse à tous les étu- diants qui souhaitent, après un D.E.U.G. ou une licence uni- versitaire, unB.T.S. ou unD.U.T. tertiaire, préparer une forma- tion diplômante de niveau II. Et à tous les salariés souhaitant exercer une fonction de cadre. Rens. : 03 81 41 85 80. Portes ouvertes le 29 juin au 7, rue Alfred de Vigny. Vacances L’association Étoile sportive de Saint-Ferjeux propose des séjours été 2005 dans le Haut- Doubs pour enfants et adoles- cents. “Tout doux les vacances” et “aventures dans les sapins”. Rens. : 03 81 88 29 12.

Dans la rivière Doubs, toutes les baignades aménagées en milieu naturel sont autorisées. C’est le résultat d’une étude rendue par la D.D.A.S.S. sur la qualité de l’eau jus- te avant la saison d’été. En revanche, Loue et Ognon toujours interdits.

L a Direction des affaires sanitaires et sociales vient de publier les résultats d’analyses 2004 de l’eau des bai- gnades en milieu naturelle du Doubs. L’été dernier, elle a pas- sé en revue les 10 plages amé- nagées qui ont toutes fait l’ob- jet d’un contrôle bimensuel. Ce dernier bilan ne présente pas de grandes différences avec les résultats relevés en 2003. Le drapeau vert flotte toujours sur la plage d’Osselle qui obtient unA(eau de bonne qua- lité). C’est un classique. Bro- gnard, près de Montbéliard, décroche aussi unA, comme la plage de Labergement-Sainte- Marie dans le Haut-Doubs. Ensuite, Point-de-Roide et les six autres baignades du Lac de Saint-Point obtiennent un B (eau de qualité moyenne). Globalement sur ces sites, l’eau est de qualité constante d’une année sur l’autre. “On remarque cependant qu’un certain nombre de baignades sont passées de

A à B. C’est lié à des épisodes orageux qui ont lessivé les sols. Mais l’eau reste propre à la bai- gnade” indiquent les services de la D.D.A.S.S. L’organisme sanitaire a aussi constaté une évolution de la transparence de l’eau à ces dif- férents endroits. La rivière est plus trouble. “C’est dû aux caractéristiques des fonds géo- logiques. Il s’agit de fines par- ticules d’argile qui remontent à la surface.” Ce paramètre ne suffit pas à interdire la bai- gnade. Par contre, il impose plus de vigilance envers les jeunes baigneurs. “Ça peut poser des problèmes de sécuri- té. Nous demandons dans ce cas aux parents de veiller sur les enfants.” Ce constat est par- ticulièrement vrai pour la pla- ge d’Osselle. Juste avant le rush de cet été, la D.D.A.S.S. a débuté une nou- velle campagne de prélève- ments qui se terminera aumois d’août et dont les résultats seront livrés l’an prochain.

Le drapeau vert flotte sur la plage d’Osselle. C’est une constante.

Si les eaux du Doubs sont tou- jours propres à la baignade, le drapeau rouge flotte encore sur les dix plages de la Loue et de L’Ognon fermées par arrê- tés municipaux, notamment à cause de la qualité de l’eau. “Il y a actuellement des contrats de rivière sur ces deux cours d’eau qui devraient permettre d’améliorer la situation.” Dans quelques années peut-être les baigneurs auront le plaisir de piquer à nouveau une tête rafraîchissante dans une de ces rivières. O T.C.

quera le niveau de la qualité de l’eau, propre ou non à la bai- gnade. Il y a pour commencer des estimations visuelles qui permettent de qualifier les caractéristiques physico-chi- miques de l’eau (coloration anormale, présence demousses, odeurs de phénols, transpa- rence). Ensuite les échantillons prélevés finissent au labora- toire où des spécialistes recher- chent des bactéries indicatrices de contamination fécale (strep- tocoques fécaux) ainsi que des bactéries indicatrices de qua- lité du milieu naturel (coli- formes totaux).

Néanmoins, les premières don- nées confirment la tendance 2004. Après 2 analyses, dont la première remonte au 2 mai, Osselle campe sur son A. Les autres plages feront à leur tour l’objet de tests. “Nous effec- tuons toujours un prélèvement avant la saison, soit deux semaines en moyenne avant l’ouverture des sites aménagés au public, afin de vérifier qu’il n’y a pas de problèmes.” Pendant ces opérations de contrôle, les services de la D.D.A.S.S. tiennent compte d’un certain nombre de para- mètres dont l’évolution indi-

F ERRIÈRE - LES -B OIS 200 spécimens en France seulement Irish cob, mon amour Depuis trois ans, Frédérique Beguenin a ouvert une ferme équestre près de Saint-Vit et se consacre à l’élevage des Irish cob. Une race rustique, d’origine irlandaise, encore rare en France qu’elle entend bien promouvoir.

L Le coup de foudre a eu lieu devant la télé. Ce soir-là, était diffusé un film, “le cheval venu de lamer”, un conte pour enfants, sur le sort réser- vé aux gitans dans la société irlandaise. “C’est là que, pour la première fois, j’ai vu ces che- vaux, si particuliers. Aussitôt, je me suis documentée sur eux, j’ai fait des recherches. Et c’est alors que j’ai su qu’ils faisaient partie de la race des Irish cob” , explique Frédérique Beguenin. Dans la foulée, en 2002, la jeu- ne femme longiligne aux che- veux bouclés est partie à Dublin, et en a ramené deux chevaux. Et s’est lancée dans l’élevage. Désormais, elle pos- sède 18 Irish cob dans sa fer- me équestre. Des bêtes impo- santes, à la carrure massive, longs poils aux pattes et taches blanches et noires sur le dos. “Ça a été un vrai coup de cœur. Au niveau du physique, j’ado- re leur côté rondouillard. Et

Pour ses 30 ans, Frédérique, passionnée depuis son enfan- ce par les chevaux et l’équita- tion, a reçu sa première jument. C’est là que la licenciée en psy- chologie a décidé de réaliser

côté caractère, c’est des crèmes, ils sont même hyper pot de col- le” , ajoute la jeune femme, en caressant la tête de Liffey, sa jument préférée. La race, originaire d’Irlande

son rêve d’enfance et de “faire quelque chose avec ma passion et réussir à en vivre.” A racheté la ferme où elle est main- tenant installée, à la sortie de Ferrière-les- Bois et est partie cher- cher ses chevaux irlan-

et longtemps utili- sée principalement par les gitans, est encore rare en Fran- ce avec moins de 200 spécimens. “Mais on est en train de s’or- ganiser. Nous avons créé une association

Elle dresse le portrait de chacune des bêtes.

dais. “Au début, ce n’était pas si facile à faire accepter par les autres agriculteurs. Une ferme équestre, en plus tenue par une femme, c’était un peu mal vu” , raconte-t-elle. Dans le hangar, deux jeunes stagiaires nourrissent la tren- taine de chevaux et de poneys de la ferme équestre. Frédé- rique, elle, passe de l’un à l’autre, dresse le portrait de chacune des bêtes, leurs petites

pour promouvoir la race il y a deux mois. Et nous nous dépla- çons sur tous les salons du che- val pour les montrer. À Dijon, à Mâcon, à Besançon pour la fête du poney” , explique Fré- dérique. Et les Irish cob atti- rent de plus en plus de pas- sionnés. “Des groupes sont venus de la Marne, de Suisse même pour voir ces chevaux dont ils ont entendu parler mais qu’ils n’avaient pas encore vu.”

Avec sa ferme équestre, Frédérique Beguenin réalise son rêve d’enfant.

habitudes. Deux petits pou- lains Irish Cob sont nés cette année. À côté de l’élevage, Fré- dérique organise aussi des ran- données équestres avec ses che- vaux. “Ils sentent comment la personne sur leur dos se sent. Du coup, ils n’accélèrent pas tant que le cavalier n’est pas

jeu. Il y a une vraie complici- té qui se développe.” Depuis quelques mois, un petit gar- çon autiste vient monter régu- lièrement dans la ferme équestre. “Quand on voit son sourire sur le cheval, c’est le plus beau cadeau” , reprend Frédérique. O S.D.

prêt et est stressé. Et même des gens qui jusqu’à maintenant avaient peur des chevaux y trou- vent leur plaisir” , dit-elle. À l’avenir, elle souhaiterait tra- vailler avec les enfants en dif- ficulté, faire de l’équithérapie, parce que “c’est très valorisant. Et les chevaux se prennent au

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