La Presse Bisontine 57 - Juillet-Août 2005

LE GRAND BESANÇON

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I MMOBILIER

Vacance en baisse

Les bailleurs sociaux constatent que le nombre de logements vacants a tendance à diminuer. Plusieurs explications sont apportées à ce phénomène. Le Grand Besan- çon compterait encore 5 000 logements vacants. Logement social cherche locataire

L e calendrier est arrêté. En 2007-2008, Habi- tat 25 va démolir l’im- meuble situé au 2, 4, 6, de l’avenue de l’Ile-de-France à Planoise. Une soixantaine de logements vont disparaître et une trentaine de familles sera relogée par l’organisme bailleur. Les problèmes de délinquance rencontrés dans le quartier sont une des moti- vations avancées par Habi- tat 25 pour justifier cette déci- sion. Mais ce n’est pas tout. L’image de marque dégradée de cette partie de la ville dis- suade les candidats potentiels à l’habitat social. “Rares sont les personnes qui veulent habi- ter à Planoise. Pourtant les logements sont de bonne qua- lité. Mais nous avons très peu de demandes” commentent les services d’Habitat 25. Aujourd’hui, plus de 30 loge- ments sur les 1 600 gérés par cet organisme à Planoise sont vacants. “Les chiffres ont été plus élevés. Mais il n’empêche que cette donnée est impor- tante.” Sur l’ensemble du parc immobilier d’Habitat 25 qui compte 10 000 logements, 218 sont vides. “Il y a eu pire. Au

sent pas 700 euros par mois.” À Planoise, 49 logements gérés par l’office sont vides, “ce qui est très peu. Il y a des secteurs dans ce quartier qui se louent mieux que d’autres” ajoute Denis Baud. Fontaine-Écu est le deuxième site où la vacan- ce est la plus élevée avec 46 logements vides. Par opposition à ces chiffres, il faut préciser qu’actuellement, 1 500 personnes sont en liste d’attente à l’Office Municipal H.L.M. pour obtenir une loca- tion. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas de toit, mais elles cherchent au moins à en changer. Le problème est que l’habitat collectif tel qu’il a été conçu dans les années 60-70 “n’est plus adapté aux attentes des locataires, qui souhaitent vivre dans de petites structures com- me les nouvelles résidences Édi- th Piaf par exemple” , dans le quartier Paul Pesty. La ville souhaite favoriser à l’avenir ce type de logements. En 2008, elle devrait déconstruire à Pla- noise l’immeuble du 1, 3, 5, rue de Cologne qui compte une cen- taine d’appartements. La bar- re située le long du boulevard

veulent déménager. C’est une réalité.” De façon plus nuancée, l’offi- ce H.L.M. municipal qui pren- dra bientôt l’appellation de Grand Besançon Habitat, confirme le constat dressé par Habitat 25. L’Office qui gère 5 000 logements sur Besançon

début des années 90, on en recensait 400.” Bregille est dans lamême situa- tion que Planoise, mais pour des raisons différentes. “Les logements qui datent des années 60 sont plus vétustes. Ensuite, force est de constater que les familles hésitent à scolariser leurs enfants aux Clairs-Soleils.”

et le Grand Besan- çon, dont 2 200 à Pla- noise indique que “75 % de la deman- de porte sur 25 % de notre parc immobi- lier” comme le sou- ligne Denis Baud, président de l’Office. Là aussi, la vacance, qui est de 140 appar-

“Les gens souhaitent vivre dans de petites structures.”

Inversement, l’orga- nisme H.LM. enre- gistre des listes d’at- tentes de personnes qui cherchent à s’ins- taller dans les quar- tiers comme Saint- Ferjeux ou les Chaprais ainsi que

tements aujourd’hui, a ten- dance à diminuer. “C’est un point positif. Cependant, s’il y a une baisse, elle est due à la paupérisation des candidats à la location qui progresse. J’en veux pour preuve qu’en 2004, la moitié de nos nouveaux entrants se situe à environ 20 % en deçà du plafond exigible. Nous sommes confrontés à des gens qui sont dans une réelle situation de pauvreté. Des familles de quatre personnes ont des revenus qui ne dépas-

dans la plupart des communes de la proche périphérie de Besançon. Dans ces secteurs, la vacance n’existe pas. “Nous sommes saturés de demandes. C’est une évidence, les gens recherchent les quartiers calmes. Quand vous rentrez chez vous et que la cage d’escalier est souillée où que vous êtes confrontés à de la petite délin- quance quotidienne, vous cher- chez à partir. Actuellement, on reçoit énormément de dossiers d’habitants de Planoise qui

Les résidences Édith Piaf, récemment inaugurées par l’office municipal H.L.M. dans le quartier Pesty.

de proposer aux propriétaires une subvention de 5 000 euros par le biais de l’A.N.A.H. (agen- ce nationale pour l’améliora- tion de l’habitat) pour réhabi- liter ces biens et les mettre ensuite sur le marché locatif. O T.C.

dans le quartier Fontaine-Écu devrait connaître le même sort. De son côté, H.D.L. lance une opération en direction des pri- vés. Cet organisme a recensé à Besançon et dans neuf com- munes environnantes, “5 000 logements vacants.” Le but est

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