La Presse Bisontine 51 - Janvier 2005

RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON

18

Moins d’accidents, mais ils sont plus graves revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine

Dépistage du cancer colo-rectal

L’ union régionale des médecins libéraux de Franche-Comté (U.R.M.L.) a lancé une vaste cam- pagne de dépistage du cancer colo- rectal, cancer le plus répandu en Fran- ce avec plus de 38 000 nouveaux cas par an. Avec 7 000 décès par an, c’est la deuxième cause de mortalité par cancer en France après le sein (17 000 morts). En Franche-Comté, c’est le 3 ème cancer en nombre. L’U.R.M.L. est par- tie du constat que seuls 3% des can- cers colo-rectaux ont été dépistés sui- te à des antécédents familiaux (contre 55% à un stade symptomatique) pour lancer cette opération de sensibilisa- tion. “Le dépistage de ce cancer devrait relever des pouvoirs publics. De notre côté, nous sommes prêts à participer à tout dispositif qui se met en place” note le docteur Jean-Pierre Hirsch, pré- sident de l’U.R.M.L. Dans cette optique

de prévention, les médecins francs- comtois ont mis en place une “cohor- te d’environ 1 000 patients que nous avons prévu de suivre sur plusieurs années. Cette étude est une premiè- re en France” indiquent les médecins. Parmi les facteurs de risque, il y a notamment les antécédents fami- liaux : le risque est plus élevé si l’un des parents a eu un polype ou un cancer du colon ou du rectum. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs : prédisposition génétique et autres maladies inflammatoires intestinales peuvent également être des signes. C’est pour mieux appréhender et prévenir ce fléau que les médecins libéraux francs-comtois ont décidé de se mobiliser. Pour tout rensei- gnement, il est possible de contac- ter l’association “Polypes Franche- Comté” au 03 81 25 00 15. !

Arnaque aux meubles : une société s’installe à Arc-et-Senans

A près une forte baisse liée à la politique dictée par l’ex-ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, le nombre de morts sur les routes de France a tendance à croître de nouveau. Dans le Doubs, à en croire les statistiques avancées par l’es- cadron départemental de la sécu- rité routière, on assiste au contrai- re à une légère baisse. Entre le 1 er janvier 2003 et le 31 octobre de cette même année, 264 acci- dents ont été recensés soit 44 tués et 342 blessés. Sur la même période en 2004, l’E.D.S.R. a enregistré 235 accidents soit 40 tués et 235 blessés. Entre les deux années, on constate une différence de 29 accidents, pour un nombre de tués qui est res- té pratiquement stable. “Il y a certes moins d’accidents mais ils sont beaucoup plus violents” constate l’E.D.S.R. Pour cet esca- dron, le principal point noir res- te le Haut-Doubs. “C’est là qu’il y a le plus d’accidents graves. Par contre, dans la région de Besançon, on assiste surtout à

de la casse matérielle.” Faut-il pour autant parler de relâche- ment des automobilistes qui sem- blaient prendre l’habitude d’être plus vigilants au volant en levant le pied de l’accélérateur ? L’es- cadron départemental de la sécu- rité routière n’est pas aussi caté- gorique que cela. “On relève moins d’excès de vitesse, le phé- nomène du téléphone portable au volant tend à diminuer. La plu- part des accidents sont avant tout liés à des conditions exté- rieures comme une chaussée glissante, même si le facteur humain n’est jamais écarté. Glo- balement, il y a une prise de conscience des automobilistes, il faut voir maintenant si elle se confirme à long terme.” L’esca- dron départemental de sécurité routière reste attentif en sillon- nant les routes du Doubs. Bien- tôt, il sera équipé d’un radar mobile pour renforcer encore les contrôles tant dans l’agglomé- ration bisontine que dans le res- te du département. !

D ans notre précédent numéro, nous avions pointé du doigt les méthodes peu ortho- doxes employées par une socié- té de vente de canapés en cuir installée sur la commune de Champagney (canton d’Audeux). Suite à la parution de cet article, plusieurs personnes nous ont contactées, après s’être fait abu- ser par ces vendeurs de meubles qui pratiquent leur publicité uni- quement par téléphone, à coups de promesses de rabais excep- tionnels. Après avoir sévi pen- dant plusieurs semaines sur la zone artisanale de Champagney, l’enseigne “Cuir plus cuir” a décampé en toute discrétion début décembre. Le même type de société s’est installé au même moment sur la commune d’Arc- et-Senans, mais sous une enseigne différente : “Ambiance confort”. “Nous nous sommes faits avoir par le magasin de Cham- pagney, témoigne cet habitant d’une commune limitrophe entre Doubs et Jura. Au début du mois, mon épouse a reçu un coup de fil similaire d’une société nouvel- lement installée à Arc-et-Senans,

dans une cour intérieure non loin du magasin de chaussures. Ils présentent exactement les mêmes canapés en cuir qu’à Champa- gney” assure cette personne qui s’est dite “abusée.” Un autre témoin confirme les méthodes pratiquées : “ Je me suis rendu avec mon épouse à Champagney, suite à un appel téléphonique de ces vendeurs douteux. Mais me méfiant, j’avais la ferme intention de ne pas me laisser faire et de repartir avec les cadeaux, ce qui se passa mais il fallut subir les assauts de 2 “vendeurs” à l’allu- re douteuse” commente ce Bison- tin. “Je me suis faite avoir” ne peut que déplorer cette autre Bisontine. Face à ce fléau que la direction de la consommation et de la répression des fraudes tar- de à contrer, une seule précau- tion s’impose : se méfier à tout prix du racolage téléphonique qui promet monts et merveilles à ses “heureux gagnants”. Au bout du compte, certes il y a un petit cadeau à venir chercher sur pla- ce, mais il y a surtout un véritable risque de se faire plumer par des méthodes de vente particulière- ment agressives. !

6

L’ÉVÉNEMENT

Uneentreprise récemment in talléedansunecommuneproc de Besançon suscite la colè de laprofessiondumeuble.D crètement installée,ellen’enu lisepasmoinsdesméthodesd vente particulièrement agre sivesbaséessur ledémarchag téléphonique.Sanspublicité,el réussit à attirer de nombreu clientsalléchéspar lescadeau promis.Mais lesprixaffichéssu placeontdequoieffrayer.Ce tepratiqueà la limitede la léga lité n’est pas nouvelle mais fa toujours de nombreuses vic times. Les services administra tifs assurent qu’ils veillent. De leurcôté, lesprofessionnelsdu meuble tententde seprotéger Et les clients lésés ne peuven que regretter d’avoir cédé au discours particulièrement affû- té de ces vendeurs sans scru- pule.Témoignages. Soupçons d’arnaque au meuble dans le Grand Besançon

L’ÉVÉNEMENT

C ANTON D ’A UDEUX

Des salons à près de 15 000 euros

Cuir plus cuir = arnaque ? L’enseigne“Cuirpluscuir”est installéedepuisquelquessemaines dansun localcommercialàChampagney,dans lecantond’Au- deux.Lespratiquescommercialesdecemagasinspécialisédans les salons en cuir font grincer les dents des consommateurs et des marchands de meubles de la région. Enquête.

C RPPHGDQVXQHYpULWDEOHIRXUPLOLqUH OHVYHQGHXUVV·DFWLYHQW 7pOpSKRQHSRU WDEOHjO·RUHLOOHSRXUO·XQ ERQGHFRP PDQGH HQ PDLQ SRXU FHOXL FL YLIV SDODEUHVHQWUHGHX[DXWUHVYHQGHXUVSHQGDQW TX·XQGHUQLHUHQWUHSUHQGGHVQpJRFLDWLRQVDYHF XQFRXSOHGHIXWXUVFOLHQWV 'HYDQWOHPDJDVLQ XQFDPLRQGHORFDWLRQHVWSUrWjrWUHFKDUJpGH TXHOTXHVDORQHQFXLU 3RXUXQPHUFUHGLVRLU O·DPELDQFHHVWSOXW{WDJLWpHGDQVFHPDJDVLQ GHPHXEOHVSHUGXDXPLOLHXGHVFKDPSV DX ERXWG·XQFKHPLQj&KDPSDJQH\ &HWWHFRPPXQHGXFDQWRQG·$XGHX[DEULWH GHSXLVSOXVLHXUVVHPDLQHVGDQVXQKDQJDUSUL Yp OHVDFWLYLWpVFRPPHUFLDOHVG·XQHHQVHLJQH G·DPHXEOHPHQW ´&XLUSOXVFXLUµ -XVTXHOj ULHQG·DQRUPDO VLFHQHVRQWO·HPSUHVVHPHQWHW ODQHUYRVLWpDSSDUHQWHGHVHPSOR\pV 2QQHWURXYHUDQXOOHSDUWGDQVOHVMRXUQDX[ ORFDX[ XQHTXHOFRQTXHSXEOLFLWpSRXUFHWWHQRX YHOOHHQVHLJQH 3RXUWDQW RQV·\ERXVFXOHWRXWHV OHVILQVGHVHPDLQH OHVMRXUVG·RXYHUWXUHGX PDJDVLQ /DUHFHWWHHVWVLPSOH ´&XLUSOXVFXLUµQHSUD WLTXHTXHOHGpPDUFKDJHWpOpSKRQLTXH /DPpWKR GHHVWpSURXYpH VLPSOHHWDSSDUHPPHQWHIIL FDFH %DVpHVXUOHGpPDUFKDJHWpOpSKRQLTXH j FRXSVGHFDGHDX[SURPRWLRQQHOV ODWHFKQLTXH

GHYHQWHHVWFRQVWUXLWHSRXUDWWLUHUOHEDGDXG O·LQYLWDQWjYHQLUUHWLUHUOHFDGHDXSURPLVDX WpOpSKRQH FDIHWLqUHSRXUPDGDPHRXSHUFHXVH SRXUPRQVLHXU 5qJOHG·RU LOHVWLPSpUDWLIGH YHQLUHQFRXSOH 8QHIRLVOHFRXSOHVXUSODFH LO HVWSULVHQFKDUJHSDUXQSUHPLHUYHQGHXUSXLV XQGHX[LqPH $XWHUPHG·XQHWHFKQLTXHGHYHQ WHWUqVELHQU{GpH OHERQGHFRPPDQGHHVWVXU ODWDEOH Q·DWWHQGDQWSOXVTXHODVLJQDWXUHGX FOLHQW 6HXOHPHQW OHVSUL[DIILFKpVRQWGHTXRLHIIUD\HU SOXVGH HXURV VRLWSUqVGH ) SRXUFHVDORQFDQDSp HW SODFHVHQFXLU SOXV GH HXURVSRXUFHWDXWUHHQVHPEOH ´0rPH OHSOXVFKHUGHPHVSURGXLWVQ·DWWHLQWSDVFHSUL[µ FRPPHQWHXQSURIHVVLRQQHOGXPHXEOHGH%HVDQ oRQ /HFOLHQWQHSDLHUDSRXUWDQWSDVFHSUL[ &·HVWOjTX·LQWHUYLHQQHQWGDQVODGLVFXVVLRQ G·DXWUHVDUJXPHQWVLPSDUDEOHV ´G·DSUqVYRWUH QXPpURGHFDGHDX YRXVDYH]HQFRUHGURLWjXQH UpGXFWLRQGH;FHQWDLQHVG·HXURVµ RXHQFRUH ´RQ YRXVUHSUHQGYRWUHDQFLHQVDORQSRXU;HXURVµ $XILQDO OHFOLHQWDO·LPSUHVVLRQG·DYRLUEpQp ILFLpG·XQHUpGXFWLRQYHUWLJLQHXVH ,OSDLHUDVRQ VDORQDX[HQYLURQVGH HXURV &HUWHVGHX[ IRLVPRLQVFKHUTXHOHSUL[DIILFKpPDLVDXPRLQV GHX[IRLVSOXVTXHVDYUDLHYDOHXUPDUFKDQGH 4XDQWDXVDORQUHSULV LOILQLUDVDYLHGHUULqUH

Lemagasin se situe au bout d’un chemin, vers la zone artisanale de Champagney.

OHKDQJDU ´&HVGHUQLHUVWHPSV LOVEU€ODLHQWV\V WpPDWLTXHPHQWWRXVOHVFDQDSpVTX·LOVUpFXSq UHQWGHUULqUHOHXUKDQJDU -·DLGHPDQGpjOD SUpIHFWXUHGHOHXULQIOLJHUXQDYHUWLVVHPHQWµ FRPPHQWH&ODXGH9RLGH\ OHPDLUHGH&KDP SDJQH\ &HWWHSUDWLTXHTX·RQSRXUUDLWDVVLPLOHUjGHOD YHQWHIRUFpHHVWpJDOHPHQWEDVpHVXUODORFD WLRQjEDLOSUpFDLUH &·HVWFHTXHOHVSURIHV VLRQQHOVGXPHXEOHRQWFRXWXPHG·DSSHOHU´OD SROLWLTXHGHODWHUUHEU€OpHµTXLV·DSSXLHVXUOH SULQFLSHVXLYDQW GHVHQVHLJQHVV·LQVWDOOHQWj XQHQGURLW VXUODEDVHG·XQEDLOSUpFDLUH HQ IDLVDQWGXEDWWDJHWpOpSKRQLTXH 3XLVLOVV·HQ YRQWDXERXWGHTXHOTXHVPRLVDSUqVpSXLVpOH WHUUDLQ &KDPSDJQH\VHORQODPDLULH OHEDLO FRPPHUFLDODpWpVLJQpHQMDQYLHUGHUQLHUSRXU XQHGXUpHG·XQDQ '·DLOOHXUVOHVYHQGHXUVRQW FRQILUPpTX·LOVFKHUFKDLHQW ´XQQRXYHDXORFDO SOXVJUDQGSRXUODILQGHO·DQQpHµ /·RULJLQHGHVFDQDSpVHVWWRXWDXVVLIORXH 6HORQ XQGHVYHQGHXUV LOVVHUDLHQWIDEULTXpVGDQVOH 6XGRXHVW ODVRFLpWpDVRQVLqJHGDQVODUpJLRQ GH%RUGHDX[ G·DSUqVODYHUVLRQG·XQDXWUH ´OHV VDORQVVRQWDFKHWpVGDQVWRXWHO·(XURSH QRWDP

PHQWHQ,WDOLHµ 0rPHHQWUHHX[ LOVQHVHP EOHQWSDVG·DFFRUG /DGLUHFWLRQUpJLRQDOHGHODFRQVRPPDWLRQ FRQFXUUHQFH HW UpSUHVVLRQ GHV IUDXGHV '5&&5) DVVXUH ´rWUHVXUFHGRVVLHU &·HVW OHWURLVLqPHFDVSRUWpjQRWUHFRQQDLVVDQFHGDQV OH'RXEV 2QUHOqYHOHVpYHQWXHOOHVLQIUDFWLRQV HWRQOHVWUDQVPHWjODMXVWLFH -HSHQVHTXHFHV SUDWLTXHVVHURQWVDQFWLRQQpHV 0DLVOHWHPSV TXHODPDFKLQHDGPLQLVWUDWLYHHWMXGLFLDLUHVH PHWWHHQURXWH LOVDXURQWFHUWDLQHPHQWFHVVp OHXUVDFWLYLWpVGDQVOHVHFWHXUHWVHURQWUHSDUWLV DLOOHXUVµ FRPPHQWHQWQRQVDQVXQHFHUWDLQH LPSXLVVDQFHOHVVHUYLFHVGHODUpSUHVVLRQGHV IUDXGHV /HJUDQGVRXFLHVWGHWURXYHUODIDLOOHGDQVXQ V\VWqPHELHQKXLOpHWGDQVOHFRQWH[WHGHOD OLEHUWpGXFRPPHUFHHWGHVSUL[ /·pWLTXHWDJH ODTXDOLWpGHVFXLUV WRXWVHPEOHFRQIRUPHORUVTXH O·RQYLVLWHOHPDJDVLQ &·HVWELHQOHSDUDGR[HGH FHJHQUHGHSUDWLTXHVTXLVHVLWXHQWDX[OLPLWHV GHODOpJDOLWpPDLVFHTXLHVWV€U GDQVODSOXV SDUIDLWHPDOKRQQrWHWpLQWHOOHFWXHOOH O J.-F.H.

Recevez chaque mois à votre domicile

Retrouvez notre offre d’abonnement en page 38

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker