La Presse Bisontine 48 - Octobre 2004
Le club revoit sa politique de fond N ATATION Avenir Natation Besançon SPORT 34
Depuis quelque mois, le club de natation bison- tin a remanié l’ensemble de sa politique sportive pour se donner les moyens de ses ambitions.
À lAvenirNatationBesançon, on ne parle pas encore de résul- tats sportifs, mais on espère que le travail de fond entamé par le club depuis quelques mois portera ses fruits dans les années à venir. Car cest lensemble de la politique sportive qui a été repensée. Nous avons tout remis à plat remarque le président Pascal Ranty.
En fonction de ses ambitions, lentraî- neur appliquera une méthode de tra- vail poursuit Pascal Ranty. Le système sera appliqué également pour les jeunes nageurs, que le club peut espérer désormais emmener au plus haut niveau. Que cette organisa- tion neffraie pas pour autant les ama- teurs qui pourront toujours pratiquer la natation de loisir dans le cadre de cette structure, sans passer par la case compétition.
Lobjectif de cette remise en cause est de combler les lacunes du club à tous les niveaux de son organisation. Nous nous professionnalisons, nous allons gérer 7 salariés, des personnels qui vont intervenir à la vaca- tion. On accueille 600 licenciés avec en plus 300 à 400 enfants dans le cadre de la reprise de lécole de natation. À ce stade, onne peut pas se permettre une dose damateurisme.
“Donner à chaque nageur du club un contrat d’objectif.”
Progressivement, le club prendsesmarques sur labase de la ligne de conduite quil sest fixée. Pour linstant, la méthode est à lessai. Mais Pascal Ranty est convaincu de son efficacité. Nous ne nous sommes pas fixés dob- jectifs de résultat pour cette premièreannée, sachant quau terme de celle-ci, il se passe-
L’Avenir Natation Besançon va compter plus de 900 licenciés. Ici, des benjamines.
constate le président. Derrière ce remaniement propre à cet- te association, il y a aussi une volonté de défendre la natation régionale en travaillant encollaborationavecdautres structures. Le club bisontin veut se mettre au service desmeilleurs nageurs régionaux. !
niveau. Jusquà présent, les meilleurs avaient tendance à déserter la région, cest le cas dAmaury Levaux, pour se tourner vers dautres clubs commeMul- house, capables de leur proposer de nouveaux horizons. À terme, lAvenir NatationBesançonespère pouvoir jouer ce rôle. Notre méthode est appliquée sur le long terme et on espère que nous
aurons un jour des Amaury Levaux ou des Laure Manaudou. On a déjà des nageurs intéressants qui sont à lUni- versité et qui viennent sentraîner chez nous. Il est évident que si nous navions revu la méthode, on ne verrait pas ces gens-là. Cest à nousmaintenant de les emmener là où ils veulent aller en leur donnant lesmoyens de leurs ambitions
LAvenirNatation se donne lesmoyens de sa nouvelle politique sportive. Il a recruté Nicolas Monet. Entraîneur et très bon technicien, il est missionné pour construire la pédagogie sportive. Un des principes retenus par léquipe dirigeante est de donner à chaque nageur du club un contrat dobjectif.
ra sans doute des choses. La natation en Franche-Comté en est encore à ses balbutiements, et cest en allant vers ce travail de fond quelle peut sortir la tête de leau et offrir de véritables perspectives sportives à des nageurs au potentiel physique et tech- nique suffisant pour aller au plus haut
Vincent Philippe : “Je suis en pleine confiance” M OTO Victoire au Bol d’Or
trois courses de vitesse.
équipe qui à mon avis, na pas su non plus me gérer et en plus, unemachine vieillissante. Mais ceci appartient au passé. L.P.B. : Comment se dessine votre avenir ? V.P. : Aujourdhui, jai tous les
24 heures lan dernier, ce titre au Bol dOr est certainement le plus beau. Car ce sont des courses très difficiles à gagner. Faire un doublé 24 heures-Bol dOr en deux ans, cest excep- tionnel. Toute la saison, on avait dominé les courses mais on navait gagné que deux fois. On termine la saison en beau- té et cest génial. Cest dau- tant plus beau que cest une victoire collective, celle dune équipe de 40 personnes. L.P.B. : Cette victoire efface beau- coup de mauvais souvenirs, et notam- ment votre éviction de l’équipe de France il y a deux ans ? V.P. : Ma dernière année de grand prix en 250 a été diffi- cile. Pour bien faire, il faut la réunion de trois éléments : léquipe, le pilote et la machi- ne. Sil manque une chose, ça ne peut pas coller. Il y avait une énorme pression et une
Après sa brillante performance au dernier Bol d’Or le week-end des 11 et 12 septembre, le pilote de Trépot envisage l’avenir avec une sérénité retrouvée. À 26 ans, l’avenir lui appartient.
L.P.B. : À 26 ans, vous n’êtes pas au bout de vos exploits ? V.P. : Jai encore beaucoup de choses à faire. Lan dernier, javais un coéquipier de 42 ans ! Comme quoi il me reste de belles années en perspective.
L a Presse Bisontine : Une vic- toire au Bol d’Or dans des conditions météo aussi dif- ficiles, quelle performance ! Inat- tendue pour vous ? Vincent Philippe : Ce nest pas tout à fait une surprise dans le sens où on avait parfaite- ment préparé cette course, bien à lavance. Avec léquipe Suzu- ki on avait déjà gagné les 24 heures du Mans. Et aux essais du Bol dOr, on a fait la pole position en signant le record de la piste. Tous les élé- ments étaient réunis pour fai- re une super performance. L.P.B. : La pluie rend votre perfor- mance encore plus belle ! V.P. : Les conditions étaient très
ter le plus calme possible. Avant la course, nous avons procédé à des changements dans nos équipages. Au départ, je devais rouler avec deux Japo- nais. Lun dentre eux avait beaucoup de mal à shabituer à la moto et à sacclimater au pays. Notre manager la donc mis sur la moto numéro 2 et un pilote de la moto 2 est venu courir avec nous sur la 1. Cet- te stratégie a aussi payé. L.P.B. : C’est votre plus belle victoi- re ? V.P. : Avant ce Bol dOr, javais déjà quelques victoires à mon actif, notamment ces quatre titres de champions de Fran- ce. Mais avec la victoire aux
difficiles en effet. Une piste très délicate, très glissante, avec de nombreuses chutes, y compris de tous les leaders . Tout le monde est allé à la fau- te. Les trois premières équipes ont toutes chuté aumoins deux fois, nous, on a chuté à 3 reprises. L.P.B. : Dans de telles conditions, comment adapte-t-on sa stratégie ? V.P. : Sous la pluie, on peut perdre beaucoup de temps à cause dune chute. Un tout petit écart suffit à aller à la faute. Jai donc préféré roulé moins vite et perdre un peu de temps plutôt que prendre le risque de chuter et donc de perdre beaucoup de temps. Il faut res-
éléments pour réus- sir. Je nai jamais été autant considéré et je suis en pleine confiance. Chez Suzuki, ils souhai- tent me garder à tout prix. Parallèlement, jai dautres proposi- tions. Cette année,
“Aujourd’hui, j’ai tous les éléments pour réussir.”
L.P.B. : Vous vivez bien de la moto mainte- nant ? V.P. : Depuis deux ans seulement je vis de ce sport. Mais ça fait six ans que je
ne fais que ça. Il y a eu des moments difficiles, je devais donner de largent pour finan- cer ma saison. Maintenant que je suis pilote de la marque Suzuki, jai pris un peu de galon. Tout se passe bien. ! Propos recueillis par J.-F.H.
nous sommes un peu frustrés de ne pas avoir le titre en endu- rance. Jai donc très envie de repartir avec Suzuki. Et à ter- me, pour 2006, mon objectif est de revenir en vitesse pour le mondial superbike. Je négocie avec Suzuki pour participer dès lan prochain à deux ou
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