La Presse Bisontine 277 - Juin 2025

18 Besançon

La Presse Bisontine - Juin 2025

Roller-derby Les 14 et 15 juin, le gymnase de Saint Claude à Besançon se transforme en circuit survolté pour accueillir le Luna Track, l’événement roller derby organisé par les Voodoo Vixens, l’équipe bisontine. Le roller-derby est un sport de contact se pratiquant à patins à roulettes, le but du jeu étant pour l’une des joueuses ou l’un des joueurs de réussir à dépasser en un laps de temps donné les joueuses ou les joueurs adverses sans se faire projeter au sol ni sortir de la piste. Deux jours de matches intenses au programme, avec des équipes venues de toute la France, des animations, des lots à gagner, une buvette… Le roller derby, c’est du sport, du style et du show. Entrée à prix libre. Samedi 14 juin : matches à 13 h 30 et 15 h 30. Dimanche 15 juin : matches à 11 h 30 et 13 h 30. Plus d’infos au 07 81 90 73 67. EN BREF

LES VAÎTES

Faut-il la construire maintenant ? La nouvelle école Tristan-Bernard est sur les rails Alors que le quartier des Vaîtes n’est pas encore sorti de terre,

démographie à l’appui : “Depuis les années soixante-dix, la ville de Besançon a gagné à peine 6 000 habitants. Dans le même temps, la périphérie en a gagné 60 000, soit dix fois plus ! Si on ne construit pas de nouveaux logements à Besançon, aux Vaîtes en l’occurrence, avec une école asso ciée à ce quartier, les gens continueront à vouloir habiter en périphérie avec tous les déplacements que ça implique” , permettant de rappeler au passage que pour l’instant, le seul aménagement réalisé aux Vaîtes a été la ligne de tramway qui traverse ce futur quartier. La future école Tristan-Bernard aux Vaîtes s’établira sur une parcelle de 4 500 m² limitrophe du tramway et des voies de circulation qui desservent le quartier. Ce projet permettra à terme de déconstruire l’actuelle école élémentaire Tristan-Ber nard et ses locaux annexes, déconstruction intégrée dans le coût total de l’opération. Rappelons que la Z.A.C. des Vaîtes dans sa version révisée, prévoit la construction de 600 logements d’ici à 2033 avec des livraisons échelonnées entre 2027 et 2033. Le groupe scolaire (école maternelle et école élémentaire) était déjà projeté dans l’ancien projet de Z.A.C. mais a été relo calisé de façon plus centrale par rapport au quartier et par rapport aux réseaux de mobilité. Avec l’école (dont la charpente sera issue du bois prélevés à Chailluz), une salle polyvalente ouverte sur le quartier en dehors des temps scolaires et périscolaires sera également construite. n J.-F.H.

que 75 élèves.” La nouvelle école des Vaîtes remplacera l’actuelle école Tristan-Bernard dans la rue du même nom, “une école en ruine !” selon les termes de Christophe Lime, l’élu bisontin qui s’insurge contre les réticences de l’op position envers ce projet de nouvelle école. De son côté,

la construction d’une nouvelle école y est confirmée. Pour un budget de plus de 10,5 millions d’euros T.T.C.

Sur une parcelle de 4 500 m² limitrophe du tramway.

L’ opposition par la voix de Ludovic Fagaut du groupe Besançon Main tenant s’est étonnée de devoir voter pour la réalisation “d’une école à près de 11 millions d’euros au milieu des champs” tandis qu’Agnès Mar tin pour le groupe S’unir pour Besançon interrogeait à nouveau pour en savoir un peu plus sur le calendrier de construction

de ce futur quartier des Vaîtes dont l’op position affirme ne rien connaître des contours “puisque nous n’en avons jamais débattu en conseil” affirme M. Fagaut. Ce dernier se demande aussi comment la Ville compte s’y prendre pour remplir les 10 classes de cette future école (soit au moins 250 élèves attendus), “sachant que l’actuelle école Tristan-Bernard ne compte

l’élu bisontin à l’urbanisme Aurélien Laroppe défend la création de cette école, dans la ville de Besançon, chiffres de la

La réalisation de la future école Tristan Bernard a été confiée au cabinet d’architectes parisien A + Samuel Delmas.

ANNIVERSAIRE Encore des projets Compagnie Bacchus : 40 ans de représentations La Compagnie bisontine Bacchus a été fondée en 1985 par Jean Pétrement. Toujours un peu en marge des circuits officiels, elle continue pourtant à faire son chemin, souvent ailleurs que dans sa ville de naissance.

J ean Pétrement en a toute une besace d’anec dotes liées à la vie de la compagnie théâtrale qu’il a créée voilà qua rante ans avec une bande de copains théâtreux de l’époque. Mais il faudrait des heures et des pages pour tout évoquer. Alors on se contentera de retra cer, brièvement, la naissance puis la vie d’une compagnie qui souffle cette année ses 40 ans, “un anniversaire qui sera peut être fêté, si nous arrivons à met tre ça en place, à l’automne avec un mini-festival Bacchus” indique Jean Pétrement, fraî chement débarqué de Paris où lui et sa complice de longue date Maria Vendola donnaient une nouvelle représentation d’une de leurs créations embléma tiques, Rosel, de Harald Mueller. Une création qu’ils ont totale ment revisitée et également pré sentée à Besançon fin avril der

nier. “Actuellement, on a sept spectacles qui tournent un peu partout, et nous sommes souvent à l’étranger pour présenter nos pièces avec Maria, c’est toujours aussi réjouissant” ajoute le direc teur qui a joué l’an dernier à New York et à un festival à Édimbourg. La vie de Bacchus n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille.

spirituel de Denis Llorca, le pré sident du C.D.N. de l’époque, est poussé par ce dernier à créer sa propre compagnie. “Nous étions une dizaine de comédiens pleins d’enthousiasme. Nous avons créé la Compagnie Bac chus le 24 avril 1985.” Bien que née dans une forme de dissi dence avec la Ville de Besançon avec laquelle le C.D.N. était en froid, la Compagnie Bacchus a connu des débuts en fanfare, avec une première participation au Festival d’Avignon dès la pre mière année. Avec l’audace de la jeunesse, Jean Pétrement remuera ciel et terre pour trou ver une salle pour que la com pagnie s’installe. “On a fini par trouver l’ancien cinéma Lux à Palente, une salle qui apparte nait à la paroisse Saint-Pie X. On n’avait pas un sou et on a eu la chance de se faire louer la salle par un producteur de spec tacle qui se lançait, Daniel

Des débuts en fan fare à aujourd’hui, en passant par la douloureuse ferme ture du Théâtre Bacchus en 2013, la compagnie bisontine a alterné les hauts et les bas avec une belle forme de résilience. Âgé de moins de 25 ans à l’époque, Jean Pétrement, qui se considère un peu comme le fils

“Je continuerai tant que j’aurai la pêche !”

La Compagnie Bacchus est intimement liée à la vie de Jean Pétrement depuis 40 ans.

parti de se tourner à nouveau sur le monde, comme à ses débuts, en épaulant d’autres compagnies théâtrales à travers la France, en formant les jeunes pousses, tout en continuant à créer et à jouer. Un comédien ne renonce jamais à la scène. “Je continuerai tant que j’aurai la pêche !” sourit Jean Pétre ment. n J.-F.H.

Besançon dont il fera son Q.G. pour les deux décennies sui vantes, avec créations de pièces et sessions de formations dis pensées par Maria Vendola. Jusqu’à ce que la compagnie doive se résoudre à quitter les lieux, toujours en proie à des difficultés relationnelles avec certains élus locaux. Conscient que nul n’est prophète en son pays, Bacchus a pris le

Pinard avec Los Production” se remémore Jean Pétrement. Bacchus commence alors à avoir les reins un peu plus solides pour pouvoir se lancer dans de plus ambitieux spectacles qui tourneront un peu partout en France. Puis vint l’époque où Bacchus a trouvé l’opportunité de s’ins taller dans un ancien monastère rue de le Vieille-Monnaie à

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