La Presse Bisontine 275 - Avril 2025

Économie 13

Avril 2025

Zoom Une inauguration en grande pompe

Coordinatrice des activités de formation au C.H.U. de Besançon, Fabienne Paulin est à la tête de l’I.F.P.S. depuis octobre 2023.

L’inauguration, qui a eu lieu le 17 mars, en présence notamment de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des solidarités et des Familles, clôt un projet qui remonte à plus de dix ans. Depuis décembre 2024, les 1 000 étudiants de l’I.F.P.S. Paulette-Guinchard étudient dans un écrin moderne, qui laisse la part belle à la lumière et à la transparence, au cœur de Témis Santé. Matériaux bio-sour cés, performance énergétique et environ nementale, acoustique… Le bâtiment de 7 000 m 2 a coûté 31 millions d’euros, inté gralement assumé par la Région. La col lectivité finance également le fonctionne ment de l’institut à hauteur de 70 %. Le nouvel I.F.P.S. regroupe 12 filières para médicales dont trois gérées par l’Université

Marie et Louis Pasteur (masseurs kinési thérapeutes, ergothérapeutes et psycho motriciens), le reste étant assuré par le C.H.U. Jean Minjoz. À l’origine, la formation des personnels soignants et paramédicaux était située sur deux sites, l’hôpital Saint Jacques et le site des Tilleroyes “très très inadaptés et très très vieux” , a souligné Marie-Guite Dufay, présidente de la Région. “Le nouvel I.F.P.S. au cœur de la technopole Témis Santé est un campus paramédical du XXI ème siècle.” La ministre Vautrin a souligné qu’ici se “jouait l’avenir du territoire qui a besoin d’une main-d’œuvre formée.” L’inaugu ration du site, en hommage à Paulette Guinchard, a réuni près d’une centaine de personnes. n

dants sont en emploi 6 mois après leur diplôme et qu’ils travaillent pour leur grande majorité dans la région. La proximité de la Suisse avec ses salaires beau coup plus hauts est-elle un obstacle ? F.P. : Quand on interroge les apprenants sur ce sujet, quelques doigts seulement se lèvent. Cela a concerné peut-être trois ou quatre personnes l’an dernier, pas plus. 60 % de nos promotions formées ici sont ensuite embauchées au C.H.U. de Besançon. La notion de proximité compte beaucoup ici. D’autant que depuis un an, le C.H.U. propose de l’apprentis sage en troisième année pour 5 des filières dispensées ici. L’objectif de l’hô pital est bien sûr de fidéliser ces appren tis. Vos nouveaux locaux contribuent-ils aussi à l’attractivité de l’institut ? F.P. : La journée portes ouvertes que nous avons organisée le 25 janvier a connu une affluence qu’on n’avait pas eue l’an dernier. C’est peut-être un signe. Et on sait que les jeunes communiquent beau coup entre eux, partagent des photos, etc. Sans doute que tout cela est un élé ment d’attractivité supplémentaire qu’on n’avait pas auparavant dans nos locaux des Tilleroyes. n Propos recueillis par J.-F.H.

des infirmiers est également au pro gramme de cette réforme. Et leurs diplômes seront désormais délivrés par l’université et non plus par les D.R.E.E.T.S. (N.D.L.R. : directions régio nales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). Que deviennent vos apprenants une fois for més ? F.P. : La dernière enquête que nous avons conduite montre que 95 % de nos répon

Qu’en est-il de la réforme du métier d’infirmier destiné à renforcer son attractivité ? F.P. : C’est une réforme dont la mise en œuvre est prévue en septembre 2026, le temps que les décrets d’application soient publiés. Cette réforme vise notam ment à étendre les fonctions des infir mières et infirmiers en leur donnant notamment la possibilité de prescrire certains dispositifs médicaux. L’ouverture d’une négociation sur la rémunération

Plus d’une centaine d’invités sont venus rendre hommage à Paulette Guinchard qui a donné son nom à l’I.F.P.S.

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