La Presse Bisontine 275 - Avril 2025
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
AVRIL2025 - N° 275 - 3 €
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon - www.presse-bisontine.fr
Menaces sur le Doubs Les scientifiques alertent
P. 18
Quartiers
Un autre regard sur le quartier Battant Un groupe de travail expérimente une méthode inédite pour cerner les problèmes du quartier.
P. 24 à 32
Le dossier
Le “manger local” gagne du terrain
Les circuits courts et les producteurs de proximité, un choix durable pour le Grand Besançon.
Le ressource en eau est plus que jamais menacée. C'est le cas aussi pour la Loue et les zones humides du département.
P. 8 à 10
L'événement
Le Doubs, terre de vélo :
une ambition affirmée 32 millions d'euros mis sur la table par le Départe ment pour promouvoir la pratique du deux-roues.
Lire en P. 6 et 7
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La Presse Bisontine - Avril 2025
Un nouveau terminus pour augmenter la cadence du tram
Municipales 2026 : le centre en ordre de marche à Besançon
S ous l’impulsion du délégué du parti Horizons Éric Dela brousse et de la représen tante de Renaissance à Besançon Agnès Martin, désormais alliés et tous deux rejoint par le parti radical, une grande consultation citoyenne a été lancée en ligne pour tâter le pouls des Bisontins en vue des prochaines municipales de mars 2026. “L’idée de cette consul tation n’est pas d’interroger les habi tants sur les grands projets à mener, mais de cerner leurs préoccupations du quotidien dans leurs quartiers. Cette démarche non partisane est destinée à définir une sorte d’état des lieux des attentes des Bisontins dans leur quotidien” résume Éric Dela brousse qui continue à avancer ses pions vers une investiture qu’il espère voir venir des sièges des partis à Paris. Trois jours après le lancement de cette consultation (disponible sur ce lien:
https://forms.gle/A3i4dt1nor5BJGYT7) , le leader d’Horizons affirmait avoir déjà enregistré “plusieurs centaines de contributeurs.” Cette démarche court jusqu’à mi-avril, elle sera suivie d’une opération de boîtage et de dis tribution de flyers pour continuer à alimenter les contributions qui ser viront de base à un futur programme municipal. Et la suite ? Éric Delabrousse et ses alliés espèrent toujours convaincre d’autres partis de rejoindre leur démarche. Pour l’instant, le MoDem de Laurent Croizier suit son propre calendrier tout comme les L.R. de Ludovic Fagaut restent dans leur cou loir. Le pas encore candidat Éric Dela brousse compte sur un accord natio nal entre les appareils politiques pour être désigné comme le candidat pro videntiel pour apporter à Besançon non pas “une alternance, mais une alternative politique” comme il aime à le dire. ■
A près ceux des Hauts-du-Chazal, de Chalezeule-Marnières et de la gare Viotte, un quatrième terminal de tramway va être aménagé au niveau de la station Brûlard, quartier de la Grette. Les travaux de construction de ce quatrième terminus seront réalisés entre le printemps et l’automne de l’année prochaine pour une mise en service en fin d’année 2026. L’aménagement de ce nouveau terminus accompagnera l’arrivée de cinq nouvelles rames Alstom de plus grande taille (34 mètres, pour 200 passagers) à partir de mai prochain, ainsi que trois autres pour 2026-2027. “Ces nouveaux dispositifs nous permettront une plus grande fréquence de passage des trams. Par exemple, au
lieu de passer toutes les 10 ou 12 minutes en moyenne entre les Hauts-du-Chazal et Viotte, la fréquence sera ramenée à un tram toutes les 5 minutes sur cette portion. Entre Micaud et Brûlard, ce sera un tram toutes les 3 minutes aux heures de pointe” illustre Marie Zéhaf, l’élue bisontine chargée des mobilités. La création de ce nouveau terminus entraî nera néanmoins une rupture de charge pour les voyageurs qui font le grand trajet en partant en amont de Brûlard pour se rendre en aval de Micaud, obligés de des cendre à Brûlard pour prendre un autre tram qui part en direction de Chalezeule. “Moins de 10 % des voyageurs sont concer nés par cette configuration” tempère
M me Zéhaf. La création de ce terminus et l’arrivée des trois nouvelles rames de grande capacité doivent permettre au réseau Ginko d’aug menter sa fréquentation de plus de 12 % d’ici 2031, soit plus de 2,5 millions de voyageurs supplémentaires par an selon les estimations de G.B.M. ■ Une nouvelle voie de remisage des tramways sera créée (image Égis Rail).
Saint-Vit Informatique veut assurer son avenir
I l y a un plus d’an dans nos colonnes, le président de l’association Saint-Vit Infor matique Philippe Michaud tirait la sonnette d’alarme concernant la pérennité de cette structure qui emploie 5 collaborateurs permanents et occupe une vingtaine de salariés en insertion
une vraie P.M.E., avec une tré sorerie qui s’est redressée, mais qui est encore fragile pour assu rer notre projet de déménage ment” développe Philippe Michaud. Le coût de l’installation dans les futurs locaux est d’environ 300 000 euros. L’association a déjà réuni 190 000 euros, en partie sur ses fonds propres et le reste en soutiens publics. Lors de sa visite, le préfet du Doubs aurait assuré le président de Saint-Vit Informatique du prochain soutien financier de l’État. “Il nous a rassurés, j’es père que tous ces engagements pourront se concrétiser pour assurer la pérennité de notre mission” ajoute M. Michaud. ■
tivité après un redressement judiciaire, l’association cherche à convaincre ses partenaires publics de maintenir ou renfor cer leur soutien. C’était le sens de la visite du préfet du Doubs à Saint-Vit le 19 mars dernier. “Cette visite a permis au préfet de se rendre compte de l’étendue des actions de Saint-Vit Informa tique dans le domaine de l’in sertion et de l’économie circu laire, avec 52 tonnes de produits informatiques recyclés par an, soit 1 300 P.C. réutilisables après réparation, un millier de personnes concernées par nos actions chaque année, et un chiffre d’affaires de 600 000 euros. Nous sommes
par an. Obligée de quitter ses locaux du centre-ville rue du Four que la mairie doit récupé rer, elle prévoit de déménager dans un plus vaste bâtiment situé derrière la gare dans le courant de l’été. Mais fragile financièrement, et toujours dans un plan de continuation de l’ac
Philippe Michaud avait invité les autorités et notamment le préfet à visiter les locaux le 19 mars.
En parallèle de cette consultation citoyenne, Éric Delabrousse poursuit ses “conversations bisontines”.
Éditorial Nuance
nauté juive en France donne la nausée. Et dans ce contexte où la moindre réaction qu’on attend d’un chef est de battre sa couple devant un tel dérapage passible de sanctions pénales graves, M. Mélenchon ne trouve d’autres parades que l’attaque en règle de ceux qui tentent de lui faire prendre conscience de la dérive autoritaire dans laquelle il sombre, son parti avec. En ayant le culot de retourner l’argument contre ceux qui s’offusquent de la méthode. Un procédé bien connu dans les régimes autoritaires. Et qu’on ne dise pas que sa formation n’appartient pas aux extrêmes car il en a désormais tous les attributs, le rejet de l’autre et le culte du chef en premier. Dans le contexte international comme dans le débat fran çais, l’outrance ne fera jamais une bonne politique. L’époque imposerait plus que jamais le temps de la réflexion pour abor der avec sérieux les défis actuels. On n’en est loin… ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
négocier ensuite un accord dont il sortira forcément gagnant. Sans encore se rendre compte que sa méthode nuira en premier lieu aux concitoyens qu’il dirige. On évoque dans la même veine un Vladimir Poutine dont l’art de la nuance consiste cette fois à écraser un peuple voisin en tentant aujourd’hui de reprendre le plus de terrain possible pour pouvoir, quand bon lui sem blera, négocier un accord de paix avec l’Ukraine qu’il aura entre-temps ruiné et qu’il compte bien tenter reconquérir un jour. Si on associe Jean-Luc Mélenchon à ces deux maîtres du monde qui font vaciller la sécurité en imposant systéma tiquement les rapports de force à toute discussion, c’est que lui non plus - mais comme quelques autres sur l’échiquier politique français - serait bien inspiré d’apprendre à manier l’art de la nuance en politique. La dernière sortie de route de son parti concernant les caricatures antisémites visant clairement la commu
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr
D onald Trump, Vladimir Poutine, et on peut aisément y associer ici en France Jean-Luc Mélen chon : le monde politique semble avoir définitivement basculé dans le monde des outrances, des provocations et de la violence. “Le regard moderne sait voir la gamme infinie des nuances” affirmait en son temps Guy de Maupassant pour sou ligner la capacité de certains - son héros du roman Le Horla en l’occurrence - à saisir les subtilités du monde qui nous entoure. C’était il y a près de 150 ans et cette apologie de la nuance semble bien périmée de nos jours. On cite Donald Trump dont l’art de la nuance consiste, comme il le faisait quand il était promoteur immobilier à New York à tenter d’étrangler son interlocuteur (ici les autres pays avec ses droits de douane délirants) pour mieux
Directeur artistique : Olivier Chevalier.
Conception pubs : Éloïse Perrot.
Crédits photos : La Presse Bisontine, V. Arbelet, D. Cesbron, Jean-Marc Courtier, Doubs Tourisme - Laurent Cheviet, Jean-Luc Devaux, Égis Rail, G.B.M., Ch. Pallot - agence Zoom, Y. Villeneuve. Équipe commerciale : Maëliss Aumaitre, Anne Familiari, Anthony Gloriod. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2025 Commission paritaire : 0225 D 80130
4 Besançon
La Presse Bisontine - Avril 2025
CIRCULATION Étude Le vrai du faux
sur le trafic automobile La Ville a mené une étude sur la circulation et les flux entrants et sortant de la cité afin de disposer de données objectives. Si le nombre de voitures entrant à Besançon n’augmente pas, de gros points de congestion aux heures de pointe persistent. Notamment la place Leclerc.
L es mauvais esprits ou mauvaises langues seraient tentés de railler l’étude menée sur la circulation à Besançon et alentour. Nul besoin d’être grand clerc pour relever les bouchons et points de saturation dans l’agglomération. La fin d’année 2024 a exaspéré plus d’un automobiliste avec une place Leclerc encore plus encombrée (si c’était possible) que d’ha bitude. Et pourtant, cette étude permet “d’objectiver la question de la circulation et des bouchons, faire un bilan et voir comment agir pour réduire les satura tions, souligne en préambule la maire Anne Vignot. Cette étude permet de rétablir le décalage qu’il peut y avoir entre le ressenti et la réalité.” Premier point et non des moindres: non, il n’y a pas plus de trafic aujourd’hui qu’en 2019, la tendance est même plutôt à la baisse avec 3 350 véhicules par jour en moins, soit une baisse de 2 % entre ces deux périodes. À noter toutefois que le trafic à l’ouest est plus dense qu’à l’est de Besançon. L’étude se base sur les données de comptage du Département, de la D.I.R.- Est, des données de l’application Waze et des G.P.S. embarqués dans les voi
tion s’est améliorée début 2025. Certains travaux qui ont chargé la place, comme ceux rue du Polygone ou avenue Cle menceau, se sont terminés. Nous avons revu le système de priorité de bus qui provoquait encore plus d’embouteillages donc bloquait les bus au lieu de les favoriser. La place Leclerc est un car refour à feu très compliqué avec plus d’une centaine de capteurs qui règlent la circulation selon les flux. On a changé l’automate qui régule ces capteurs car il arrivait à la limite en termes de capa cités.” Malgré ces améliorations, la place Leclerc draine 50 000 véhicules par jour, 600 bus et des milliers de pié tons. “Il y a plus de dix ans, c’était 80000 véhicules par jour” , reprend Daniel Mourot. Une des raisons qui expliquent la congestion des flux entrants et sortants de la ville, est celle de grande centralité de Besançon. “Nous sommes un car refour qui bute sur un plateau. Dans l’agglomération, nous n’avons pas de centralités de 10 000 habitants en péri phérie. Nous avons une ville moyenne assez dense avec peu de grosses com munes autour. Mettre un bus toutes les 5 minutes sur le territoire de G.B.M.
tures (Floating car data). Si la circu lation dans la côte de Morre a un peu baissé, elle a tendance à augmenter sur les Mercureaux. Pour autant, de gros points de conges tions persistent, voire s’intensifient: les boulevards, avenue Gaulard, la place Leclerc, le matin à 8 heures, Micropolis, rue de Dole et place Leclerc le soir à 18 heures. Ces deux heures de pointe concentrent à elles seules 40 % du trafic journalier. De manière générale, le temps de parcours moyen pour traverser la ville d’est en ouest ou nord et sud se situe entre 18 et 20
Clément Marchal, chef de projet au service Déplacements a présenté fin mars l’étude sur la circulation à Besançon.
n’aurait pas de sens car il est trop faible en densité” , illustre le directeur des mobilités. Autre explication inhérente à la ville : des rues peu larges, ce qui réduit la latitude pour aménager et favoriser différents types de déplace ments. Enfin, le stationnement payant en cen tre-ville a baissé (- 180000 tickets entre 2019 et 2024) quand celui dans les parkings-relais a augmenté de 25 %. “De nouveaux usages apparaissent, note Clément Marchal, chef de projet au service Déplacements. En cinq ans, la fréquentation des bus et tram a aug menté de 5 %, soit 1 million de voyages en plus.” L’usage de Vélocité a augmenté de 32 % en cinq ans, soit 60 000 dépla
cements en plus. Anne Vignot prend le soin de préciser que sur 800 km de voies routières, seuls 4 km ont été pris pour aménager des pistes cyclables. Conclusion: si le trafic automobile n’augmente pas, le surplus de dépla cements est effectué par des modes alternatifs comme le transport en com mun ou le vélo. Retravailler la multi modalité, continuer à étendre les par kings de covoiturage, améliorer une desserte bus entre le val Marnaysien et G.B.M., sont autant de solutions avancées par la maire. Cette dernière milite pour la possibilité de traverser gratuitement la ville d’Est en Ouest par l’autoroute. n L.P.
minutes, avec toutefois de grandes variabilités en fonction des jours. Point névralgique, noir et cauchemardesque de tout automobiliste, la place Leclerc a vu en 5 ans son temps de parcours moyen augmenter de 30 % le matin et de 50 % le soir. “Il y a eu une vraie dégrada tion des temps de parcours fin 2024 place Leclerc, resi tue Daniel Mourot, direc teur des mobilités. La situa
50 000 véhicules par jour place Leclerc.
EN BREF
CULTURE
Un artiste politiquement incorrect
Osez Sergent ! L’artiste Jean-Pierre Sergent expose actuellement à la galerie Keller à Besançon. À travers ses œuvres, l’artiste explose le plaisir, le désir, l’érotisme. Une rencontre qui ne laisse pas le visiteur indifférent.
Québec Antenne de l’association nationale France-Québec, Franche-Comté Québec organise le 15 avril une rencontre avec l’auteur québécois Éric Chacour, récipiendaire du Prix littéraire France-Québec, à la médiathèque de Pouilley-les-Vignes avec une animation littéraire assurée par une adhérente ancienne enseignante de Lettres puis une rencontre à 19 heures à la librairie Les Sandales d’Empédocle à Besançon. Plus d’infos en contactant fcquebec25@gmail.com ou au 0683368950. Tramway Grand Besançon Métropole a lancé une opération de réfection des pavés le long des rails du tramway. Ces travaux correspondent à un renouvellement nécessaire. Les interventions se dérouleront en journée, tout en maintenant l’exploitation des deux lignes du tramway. Le chantier se poursuivra progressivement le long des voies jusqu’à l’été.
vais dans l’intime, dans l’in conscient, le rêve et le fantasme.” Ainsi, l’image se révèle en sub tilité dans ses œuvres sur papier à l’acrylique sérigraphié avec des rehauts d’encre de Chine. Ses tableaux complexes, qui flir tent parfois avec le pop art, offrent au visiteur plusieurs niveaux de lecture. Certains, mal à l’aise, y verront une pro vocation, de l’obscénité, là où d’autres percevront immédia tement la quintessence de la sexualité. Il faut laisser la pre mière vague des émotions pour entrer dans un de ces tableaux. Tous les visiteurs s’accorderont sur un point : le travail de Jean Pierre Sergent ne laisse pas indifférent. N’est-ce pas là le rôle de l’artiste ? n T.C. Exposition “Érotica - œuvres sur papier” jusqu’à 19 avril 7, rue Proudhon à Besançon Contact : 06 73 44 94 86
U ne fois devant le 7, rue Proudhon à Besançon, il faut pousser la porte cochère bleue, et avancer jusqu’au bout du couloir pour trouver la galerie Keller ouverte par Heidi Suter. L’endroit discret est fréquenté par les amateurs d’art, curieux de rencontrer des artistes dont le travail rompt avec le conformisme et les propos convenus. Jean-Pierre Sergent est de ceux-là. Actuellement, l’artiste originaire de Morteau qui a vécu un temps à New-York avant de s’installer durablement à Besançon, y pré sente ses œuvres dans le cadre de l’exposition “Érotica - œuvres sur papier”. L’énoncé met le visi teur sur la voie, et le prépare à la confrontation avec les tableaux de Jean-Pierre Sergent dont l’engagement est une explo ration perpétuelle du désir, de l’érotisme, de l’extase, de la jouis
sance enfin, qui transcende le corps. “Il n’y a rien au-delà de l’orgasme” dit-il. L’artiste aborde cette quête du plaisir à travers un prisme presque exclusivement féminin. “Le corps de l’homme ne m’in téresse pas car je le connais. En revanche, il y a quelque chose
de mystérieux dans le corps nu de la femme. C’est fascinant. C’est ce qui m’intéresse.” Certains de ses tableaux ont un fond pornogra phique qu’il assume alors que l’époque impose la pornographie. “J’utilise l’image pornographique comme une base à mon travail. Je la transforme. Je
“Il n’y a rien au-delà de l’orgasme” dit-il.
Jean-Pierre Sergent expose une trentaine d’œuvres, grand et petit format.
Besançon 5
La Presse Bisontine - Avril 2025
PATRIMOINE Une nouvelle association Transmettre l’héritage des cabordes Des passionnés de construction en pierres sèches se sont regroupés en une nouvelle association, Cabordes en héritage. Leur but : inventorier et restaurer ces cabanes de vignerons, ultimes traces d’un patrimoine qui remonte à plusieurs siècles.
L’association Cabordes en
héritage organise des chantiers de restauration des cabordes (photo Jean-Luc Devaux-Cabordes en héritage).
P ierre par pierre, les bénévoles reconstruisent les traces d’un patrimoine disparu. Pour la plu part, elles sont invisibles à l’œil non averti. Sur les collines de Besançon que recouvraient jadis des hectares de vignes, se nichent encore des cabordes. Pour certaines entières, pour d’autres en ruines. L’accès est souvent difficile, en hauteur, la végétation ayant bien souvent repris ses droits sur ces cabanes de vignerons. Si les murs en pierres sèches, l’envi ronnement ou encore la biodiversité des collines sont bien pris en main par des associations, les cabordes se retrou vaient à l’abandon. Alors un groupe de passionnés de construction en pierres sèches s’est réuni en une association,
Cabordes en héritage. L’objectif de la trentaine d’adhérents est d’inventorier les cabordes sur le Grand Besançon et de les restaurer. “Les historiens estiment qu’il existe 200 cabordes à Besançon, précise Jean-Paul Bouju, président de l’association. Nous en avons répertorié
s’approprie ce patrimoine” , reprend Jean-Paul. Les bénévoles ouvrent volontiers leur chantier mensuel au grand public pour partager leurs connaissances sur les pierres sèches. À l’occasion des journées du patrimoine du pays et des moulins, les 28 et 29 juin, l’association invite les Grands Bisontins sur leur chantier de restauration à Chaudanne. n L.P. Renseignements cabordesenheritage@gmail.com
noise, côté Doubs, une dizaine de cabordes sont alignées sur 400 mètres, le long d’un chemin. “On a de quoi s’oc cuper pendant des années”, sourit Jean Paul Bouju. Car à raison d’un chantier par mois d’une demi-journée (le 4 ème samedi du mois), il faut compter plu sieurs années pour la restauration d’une caborde. “Il faut appréhender les spécificités de la caborde, surtout le toit et sa voûte intérieure en pierre” , souligne Laurent, bénévole et trésorier de l’as sociation. La question de l’approvision nement en pierres sèches pour des cabordes à l’accès difficile se pose aussi.
Les cabordes ont la particularité d’être entièrement en pierres, sans aucune charpente. La seule pièce en bois consti tuait la porte, aujourd’hui disparue. Seuls subsistent encore les parties métalliques. “Lorsqu’ils travaillaient la terre, les vignerons déterraient des pierres et ils en faisaient une caborde. Elle leur servait d’abri pour stocker leur matériel ou pour dormir lorsque les portes de la ville étaient fermées. Notre but est aussi de raconter l’histoire du vignoble de Besançon qui n’existe quasiment plus mais qui remonte à dix siècles. On souhaite que la population
58 sur le Grand Besançon (Chaudanne, Montbou cons, Montfaucon, Avanne, Pirey…) qui ne sont pas toutes en bon état. Seules 15 sont cou vertes.” Lors de leurs recherches, les membres de Cabordes en héritage ont mis à jour une découverte unique. Dans la colline de Pla
Retracer l’histoire du vignoble bisontin.
MUSÉE
Un prêt remarquable Quand Rubens dialogue avec le Bronzino C’est une association peu académique en forme de clin d’œil. Le musée des beaux-arts de Besançon accueille une descente de croix de Rubens prêtée par le musée de Valenciennes en travaux, accrochée face au chef-d’œuvre des lieux.
les livres d’art. Là, c’est l’occa sion de le voir en vrai” se réjouit Fleur Morfoisse, directrice du musée des Beaux-arts de Valen ciennes venue pour l’occasion à Besançon. Ce tableau peint entre 1610 et 1620, aux figures presque exagérément pathé tiques, était fait justement pour toucher les fidèles de l’époque en plein mouvement de la Réforme catholique. Cette Descente de croix sera visible au musée de Besançon “pendant au moins un an” note l’adjointe bisontine à la Culture Aline Chassagne, le musée de Valenciennes ne rouvrant pas ses portes avant l’automne 2026. Outre ce tableau presti gieux, le musée de Valenciennes a également prêté une dizaine de sculptures au M.B.A.A. pour la même période. n J.-F.H.
L’ émotion variera d’un visiteur à l’autre. Ceux qui arpentent réguliè rement les rampes en béton du musée bisontin savent que dans un virage se cache une des œuvres majeures de la Renaissance italienne avec la Déploration sur le Christ mort de l’artiste italien Agnolo, dit Bronzino. Impossible de rester de marbre devant les
actuellement en travaux. “Cette Descente de croix constitue l’un des chefs-d’œuvre de Rubens qui a introduit à Anvers un goût pour les dépositions monu mentales, héritées de la tradi tion italienne de peintres comme Bronzino justement” notent les équipes du musée. “Ce genre de dialogue entre deux peintres sur un même thème, on ne le voit habituellement que dans
couleurs et les visages de cette peinture du milieu du XVI ème siècle. En face est exposé depuis ce mois-ci dans un autre style un autre tableau représentant une descente du Christ en croix, signée cette fois du peintre fla mand Pierre-Paul Rubens. Un tableau prêté pour quelques mois au M.B.A.A. bisontin par le musée de Valenciennes
Aline Chassagne (à droite), l’adjointe bisontine à la Culture et l’équipe du M.B.A.A. ont accueilli l’équipe du musée de Valenciennes mi-mars.
6 L’interview du mois
Avril 2025
RESSOURCE EN EAU
Daniel Gilbert
“Il n’y a pratiquement plus de rivières en bon état en Franche-Comté” Enterrement de la Loue, mortalité piscicole, assec estival du Doubs, plan rivières karstiques… Régulière ment, la problématique de l’eau refait surface et engendre questions et angoisses. Daniel Gilbert, scientifique et professeur d’écologie, fait le point sur l’état des rivières et de la ressource en eau dans le département.
D aniel Gilbert, vous êtes pro fesseur d’écologie à l’Uni versité de Franche-Comté, spécialiste des zones humides, notamment des tourbières. Quel regard, en tant que scientifique, portez-vous sur l’évolution de la ressource en eau dans le département ? Daniel Gilbert : Globalement, il y a un problème physique d’écoule ment des eaux, un problème chi mique de pollution des eaux toxiques et de pollution des eaux d'éléments nutritifs, et un pro blème biologique avec des orga nismes qui meurent et sont éven tuellement remplacés par des espèces invasives. Le point crucial, le plus important, concerne la vitesse de l’écoulement des eaux. C’est la face cachée du cycle de l’eau. La nature a besoin d’eau, elle fait tout ce qu’elle peut pour retenir l’eau. Il faut que l’écoule ment de l’eau soit le plus lent pos sible pour maintenir la vie. Trop d’eau n’est pas gênant pour la nature, plus d’eau, c’est la mort.
méga-bassines. L’essentiel des eaux se trouve dans les sols et les zones humides. Vous avez participé à Ornans, à un débat organisé le samedi 22 mars à l’occasion de la manifestation L’enterrement de la Loue pour alerter sur la mortalité piscicole. Quel est l’état de nos deux rivières emblé matiques, la Loue et le Doubs ? D.G. : La Loue, au départ, est en bien meilleur état que le Doubs. Elle est moins affectée par les acti vités humaines et les apports industriels. Mais la Loue est une rivière très emblématique en Europe pour sa richesse piscicole. Mais c’est une rivière qui est obèse. L’eau est polluée avec des conta minants toxiques (des molécules, des hydrocarbures, ce qu’on utilise dans nos maisons, les métaux). Et il y a les éléments nutritifs. Les végétaux ont besoin de trouver un engrais, de l’azote et du phos phore. Cet engrais peut être chi mique ou organique. Toutes les plantes en ont besoin mais s’il y en a trop, il y a eutrophisation.
La nature est créée pour retenir l’eau. Que fait l’homme ? Quand l’eau tombe, il fait tout pour qu’elle parte le plus vite possible à la mer. L’eau en serpentant va aller trois fois moins vite, par exemple. Résul tat : quand les pluies sont de plus en plus fortes, on accélère le cycle de l’eau. Quand on se rapproche de la mer, on arrive à des inonda tions gigantesques. Il y a ce qu’on appelle l’aléa cli matique, il va pleuvoir de plus en plus fort. On n’y peut plus grand chose malheureusement. Et puis, il y a ce qu’on appelle la vulnéra bilité : on n’est pas du tout adapté à ce changement climatique. Depuis les années 1970, on a détruit les paysages hydriques français, on a détruit la capacité des paysages français à retenir l’eau. Donc quand il pleut, il y a des inondations, quand il ne pleut plus, il y a des sécheresses. Il faut mettre en place une réflexion sur la rétention d’eau dans les sols et les zones humides. Attention, la rétention d’eau, ce n’est pas les
Comme la production agricole est plus intensive qu’avant, il y a plus de déjections de vaches, plus de fourrage, plus d’engrais chimique. Ça fait pousser les végétaux mais il y a des pertes. Une partie de cette nourriture pour plantes déborde et se retrouve dans le cours d’eau, comme l’eau de pluie part trop facilement dans les rivières. Or, la Loue est une rivière avec peu d’éléments nutritifs natu rellement, elle a une eau claire, oxygénée. Le fond devrait être relativement clair mais les sédi ments se gavent d’azote. C’est un phénomène progressif depuis les années 60-70. Le système biolo gique en quelque sorte vomit. Il y a tellement de pollution organique que les poissons tombent malades et meurent. Quand on voit la mor talité piscicole, ça fait longtemps que c’est trop tard. On ne peut pas enlever du jour au lendemain les éléments nutritifs. Il faut des décennies pour revenir à un état écologique normal. C’est dur pour les agriculteurs, ils font des efforts,
mais ils ne verront les résultats que dans 10-15 ans. Le Doubs est-il dans la même situation ? D.G. : Le Doubs a la même problé matique voire pire, il est en bien plus mauvais état. Globalement, les rivières comtoises sont en mau vais état. Il n’y a pratiquement plus de rivières en bon état en Franche-Comté. Elles le sont plutôt dans le Jura en altitude. Ou par exemple, l’Ognon dans sa partie vosgienne. Les rivières se dégra dent parce que les paysages hydriques sont abîmés. Les pay sages hydriques ont aussi la faculté, quand l’eau s’écoule len tement, d’épurer avant d’arriver à la rivière. C’est le double effet Kiss cool : quand on a un système d’écoulement des eaux en bonne santé à l’échelle du paysage, on a à la fois une régulation du débit et une auto-épuration qui fait que les rivières sont en meilleur état. La reconstruction des paysages hydriques va prendre des dizaines d’années. Mais c’est une question de survie, ce n’est pas une question de “oh, c’est mignon pour les éco logistes.” Soit on est capables de remettre en état le paysage hydrique, soit tout le monde le paiera cash. D.G. : C’est tout : le cours d’eau, la forêt, les cultures. Quand il pleut beaucoup et que vous passez dans un champ labouré, l’eau forme une énorme rigole. Avant, c’était une petite zone humide avec un ruis seau temporaire. Tous ces sys Qu’entendez-vous exactement par pay sage hydrique ?
tèmes-là sont ultra-importants dans le fonctionnement général de l’eau. S’il y a une petite pollution, et que ça passe dans le ruisseau temporaire, ça épure. On a détruit tout ça. Quand il pleut, ça part à la rivière très vite alors que ça devrait être retenu. Dans notre système agricole, c’est une gêne, ça coûte de l’argent. Quel levier avons-nous ? D.G. : C’est un problème global qui ne peut être traité que globalement à l’échelle du territoire. Attention, l’essentiel de l’eau n’est pas celle que vous pouvez mettre dans un verre. L’essentiel de l’eau, c’est l’eau verte, celle qui humidifie les sols, qui se trouve dans les zones humides, dans les plantes. On ne peut pas la toucher. Par exemple, quand on soulève une pierre, on voit que c’est un peu humide même en plein été, c’est de l’eau verte. Et c’est l’eau, de loin, la plus impor tante. Tant qu’on ne s’occupera pas de l’eau verte, l’eau bleue aura des problèmes et on en aura de moins en moins. Le problème de l’eau, c’est la chaleur et le vent, pas la pluie. Plus il fait chaud, plus l’eau s’évapore, moins elle arrivera à la rivière. C’est la raison pour laquelle le Doubs ne coule plus régulièrement en été. Non pas parce que le Doubs aurait un problème magique à un endroit donné mais parce que l’eau verte tout autour de la rivière sur des kilomètres devrait rester et s’écou ler dans la rivière, ce qui fait qu’il y avait de l’eau. Elle s’évapore avant même d’arriver dans le cours d’eau parce qu’il fait plus chaud.
Zoom Quel bilan pour le Plan rivières karstiques ?
I l y a deux ans, le plan Rivières karstiques était lancé. Son objectif : retrouver une qualité des eaux des rivières karstiques et préserver la ressource tout en intégrant les enjeux du
changement climatique. Le 20 mars, la Pré fecture, le Département, l’Agence de l’eau, les E.P.A.G.E. Haut-Doubs Haute-Loue et Doubs Dessoubre ont constaté les travaux effectués
sur la Rêverotte à Bretonvillers, menés par l’E.P.A.G.E. Doubs Dessoubre. D’un montant de 450 000 euros, ils ont permis d’effacer des barrages qui retenaient la pollution, d’enlever des buses pour permettre aux poissons de remonter et de reméandrer à la source. L’eau s’épure beaucoup plus facilement. “Le plan Rivières karstiques a permis la mobilisation de moyens financiers importants avec des résultats significatifs notamment au niveau des mises en conformité des fromageries dans la gestion de leurs effluents” , a souligné le préfet Rémi Bastille. Depuis 2022, 20 millions d’euros de subventions ont été financés par l’Agence de l’eau dans le périmètre du plan Rivières karstiques pour la réduction des pollutions et la restauration des fonctionnalités des milieux naturels. Le Dépar tement a apporté 6 millions d’euros d’aides départementales et a soutenu 42 millions de travaux pour améliorer l’eau potable et l’assai nissement. Il accompagne aussi les agriculteurs pour limiter la tension sur le réseau d’eau et les intrants agricoles dans le sol, notamment avec l’arrêt de subvention pour les systèmes tout lisier. n
Le 20 mars dernier, le Préfet, accompagné des présidents des E.P.A.G.E. Haut-Doubs Haute-Loue et Doubs Dessoubre, du Département et de l’Agence de l’eau, a pu observer les travaux effectués sur la Rêverotte à Bretonvillers.
L’interview du mois 7
avril 2025
affaiblir la protection juridique, lever certaines contraintes réglementaires des zones humides, notamment celles qui ne sont plus en mesure de remplir leurs fonctions spécifiques essentielles. Cette proposition de loi vise à faciliter les extensions de bâtiments agricoles, et les projets d’aménagements de col lectivités). Cette loi d’une stupidité sans nom va accélérer la destruction des zones humides. C’est un suicide. Cela va créer des problèmes d’irri gation, de sécheresse, d’eau potable dans le futur. Les zones humides sont une assurance vie pour le futur. Au niveau local, néanmoins, plusieurs actions sont menées avec notamment le Plan Rivières karstiques (voir ci-contre), les aides de l’Agence de l’eau, le reméandrement de ruis
Le karst a toujours été là et avant, il y avait de l’eau. La chaleur évapore de façon très marquée les paysages parce qu’il fait plus chaud et parce qu’on a des pratiques culturales qui défavorisent la rétention d’eau. On va très rapidement vers un problème d’eau en France. Et dans le massif jurassien, c’est pire puisque le karst ne garde pas l’eau. Si on ne diminue pas la vulnérabilité de nos paysages à la perte d’eau, il n’y aura plus d’eau dans nos rivières. Et moins il y a d’eau, plus elle est de mauvaise qualité car on concentre les polluants. Quelles solutions à notre échelle ? D.G. : Ce que les agriculteurs sont en train de faire : diminuer la charge bovine. Il faut restaurer les zones humides partout où on peut le faire, ralentir le cours d’eau par le reméan drement. Dans le Haut-Doubs, réin staurer les haies pour couper le vent qui assèche. Les haies font partie de la reconstruction du paysage hydrique. Il faut absolument recons truire ces paysages hydriques. On perd un peu d’argent en le faisant immédiatement mais on en gagne beaucoup dans le futur. C’est qui est terrifiant, c’est de voir des élus natio naux qui aggravent le problème, on va vers de très grandes catastrophes de l’eau parce qu’on est incapable d’aller dans le bon sens nationale ment, pire, on l’aggrave (N.D.L.R. : des sénateurs ont déposé une propo sition de loi en octobre 2024 qui va
conscience que ce sont eux qui devront régler les crises de l’eau et des pol lutions. Quant aux tourbières, si on les restaure, on arrête d’émettre du carbone. 5 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales est causé par des tourbières non restaurées, plus que le trafic aérien mondial. Il n’y a aucun endroit en France où on a autant restauré qu’à Frasne avec un programme ambitieux, coordonné qui pense le système globalement. À la fois la restauration de la tourbière, le reméandrement des cours d’eau, le développement de nouvelles tech niques, etc. C’est un écosystème de restauration unique de cette ampleur là pour les tourbières de montagne. Les tourbières vont permettre de gar der de l’eau dans le Haut-Doubs à une période de réchauffement clima tique catastrophique, elles vont sauver l’alimentation en eau potable dans les années à venir. Il est absolument indispensable de continuer, même d’accélérer les restaurations des zones humides. C’est une question de vie ou de mort. Malheureusement, on a des personnes politiques nationales qui ne comprennent pas ça. En termes d’environnement, on a 25 ans de retard. Il y a 25 ans, les connaissances étaient très largement solides pour qu’on agisse. Avant, les politiques écoutaient un peu les scientifiques. Aujourd’hui, ils font surtout le contraire de ce que les scientifiques prouvent. n propos recueillis par L.p.
seaux comme celui de la Tanche à Morteau ou de la Rêverotte, la restaura tion des tourbières dans le Haut-Doubs, que vous connaissez bien avec notamment le Programme européen Life Climat tour bières. D.G. : Je suis moins inquiet au niveau local. Les Agences de l’eau sont une des inventions les plus intelligentes en France. On a été les premiers à penser à l’échelle du bassin. Les préfets prennent
“Les zones humides, une assurance vie pour le futur.”
daniel gilbert est professeur d’écologie à l’université marie et Louis pasteur.
PubLi-inForMation Spécialisé dans les métiers du sport, ce centre de formation créé par un Bisontin a intégré ses nouveaux locaux zone Lafayette à Besançon. Des portes ouvertes sont organisées samedi 19 avril. Le centre de formation perf form inauguré
L’ histoire de Perf Form est avant tout celle d’un constat. Après plusieurs années pas sées dans le milieu du sport professionnel, son fondateur Jérémy Guyen a pris conscience d’une réalité préoccupante : de nombreux sportifs, souvent dès leur plus jeune âge, consa crent toute leur énergie à leur disci pline, sans toujours envisager un plan B en cas d’échec ou de blessure. Faute d’accompagnement adapté, ils se retrouvent trop souvent démunis
face au marché du travail. C’est ainsi qu’est né Perf Form, avec une ambition claire : “Permettre à chacun d’acquérir des compétences reconnues, valorisables bien au-delà des terrains. Mais notre engagement ne s’arrête pas au sport. L’apprentis sage, au cœur de notre modèle, est un formidable tremplin vers l’emploi et la réussite professionnelle” indique Jérémy Guyen. La mission de Perf Form est d’établir un lien fort entre formation et entre
Jérémy Guyen, P.D.G. de Perf Form, entouré de son équipe.
et Pontarlier, Montbéliard, qui englobe Belfort, et Colmar, avec une future extension à Mulhouse. En 2025, sensible à cette cause, Perf Form organisera des actions de sen sibilisation à la prévention et au dépistage du diabète, en développant des actions spécifiques d’activité phy sique pour lutter contre cette maladie. Un combat qui tient à cœur le fon dateur de Perf Form. Insertion et inclusion guident les pas d’un centre de formation qui s’est donné pour mission d’offrir aux jeunes les clés de leur réussite. n
prises locales, tout en valorisant l’in clusion, l’égalité des chances et l’ex cellence professionnelle. Depuis sa création en 2021, Perf Form a vu son nombre d’apprentis augmenter de manière significative, pas sant de 7 apprenants à près de 100 à la rentrée d’avril. C’est un parcours fulgurant qui témoigne de l’adéquation de son offre de formation avec les besoins du marché. Perf Form est implanté sur trois sites majeurs : Besançon, qui couvre Vesoul
prise, en travaillant main dans la main avec des acteurs économiques, des clubs sportifs, des associations
et des institutions locales. “Car c’est bien en associant enseignement et immersion professionnelle que nous préparons les talents de demain, en leur offrant des perspectives concrètes et adaptées aux besoins du marché.”
L’apprentissage, un trempLin vers L’empLoi et La réussite.
Perf Form affirme son ancrage ter ritorial en développant des formations répondant aux exigences des entre
14, rue Lafayette - Bât. B BESANÇON Tél. : 03 81 25 73 15 Mail : perf.form.groupe@gmail.com
PORTES OUVERTES le 19 avril de 9h à 14h
Inscription
Les partenaires institutionnels sont venus nombreux inaugurer les nouveaux locaux du centre de formation.
Centre de formation
8 L’ÉVÉNEMENT
Avril 2025
Le Doubs, terre de vélo
La pratique sportive ou loisir du vélo, route ou V.T.T., fait partie depuis longtemps des habitudes sur les routes et chemins du Doubs. Notre département est aussi un terrain de compétition avec l’organisation prochaine du Tour du Doubs et de la Classic Grand Besançon et la réception, du côté de Pontarlier, d’une étape du Tour de France cet été. Pour être à la hauteur des ambitions sportives du département, le Doubs a éga lement décidé d’accompagner le nouvel essor la discipline en investissant massi vement pour le développement du vélo, sous toutes ses formes (photo d’introduction Laurent Cheviet - Doubs Tourisme).
l Économie
D’ici la fin du mandat 32 millions d’euros pour développer le vélo dans le
A u rayon vélo, le Doubs a décidé de changer de braquet. Pour le mandat en cours, c’est une enveloppe de 32,4 millions d’euros que la collectivité territoriale a décidé d’investir pour développer les infrastructures et promouvoir la pra tique du vélo, que ce soit dans l’aména gement d’itinéraires sur routes, de bandes et pistes cyclables, ou de chemins de V.T.T. “Depuis 1993 que le département avait accueilli les championnats du monde de V.T.T., on sait qu’on est une vraie terre de V.T.T., mais on avait eu un peu tendance à l’oublier. D’où ce plan ambitieux de développer de la pratique qui concerne le V.T.T., mais aussi toutes les autres formes de vélo” résume Béatrix Loizon, vice-présidente du Département en charge du tourisme. Après une phase de réflexion qui a réuni les collectivités, les socio-professionnels, les vendeurs de cycles et les sportifs, un état des lieux a permis de confirmer, que oui, beaucoup de circuits étaient devenus obsolètes et que le maillage du territoire était largement perfectible, Le Département a alors établi une feuille de route qui déroule 25 actions de déve loppement : aménagements, créations
Afin de promouvoir la discipline vélo, le Département du Doubs investira plus de 32 millions d’euros durant le mandat. Le Doubs est aussi une terre de compétition, qui accueillera coup sur coup le Tour du Doubs et la Classic Grand Besançon ce mois-ci.
d’itinéraires, transition touristique, communication, etc. “Concernant le V.T.T., on veut montrer qu’ici, le V.T.T. est partout, pour tous et pour tous les temps” résume M me Loizon. Une “team ressources” a été créée au sein du Dépar tement en lien avec l’Espace nordique jurassien (E.N.J.) afin d’aller travailler au plus près les besoins auprès des com munautés de communes du Doubs, avec à la clé l’embauche récente d’un salarié dédié à cette mission, Damien Mathieu. Chaque mois, une newsletter rend d’ail leurs compte de ce que ce dernier a réa lisé. “Nous programmerons en juin une réunion spécialement consacrée au déve loppement du V.T.T. dans le Doubs avec tous les acteurs concernés” annonce Béa trix Loizon. De son côté, Doubs Tourisme a édité une nouvelle carte avec 25 circuits V.T.T. et gravel. Des actions de sensibi lisation auprès des jeunes sont égale ment au programme. Côté vélo de route, même ambition : pouvoir offrir aux pratiquants des pos sibilités d’évoluer sur l’ensemble du département avec l’aménagement pro gressif d’un dispositif d’aide à la réali sation de circuits : les points-nœuds. Planifier un parcours en fonction de ses
envies du jour, ou de ses capacités phy siques, de la distance souhaitée, et éviter de devoir parcourir l’intégralité d’une boucle, c’est le principe de ces “points nœuds”. D’apparence compliquée, le fonctionnement est pourtant très simple : des panneaux sont posés aux intersec tions des routes du département et sur chacun de ces panneaux est indiqué un numéro correspondant à un carrefour (entre 1 et 100). Ce système de jalon nement de carrefour en carrefour renvoie le cycliste à d’autres intersections numé rotées, et ainsi de suite. “Le vélo pour tous, c’est le principe de ces points-nœuds. Une phase expérimentale a été testée sur les secteurs Frasne-Drugeon et Baume les-Dames-Rougemont en 2022. Comme les retours ont été excellents, le Dépar tement s’est engagé à couvrir l’intégralité de son territoire de ces points-nœuds d’ici 2027” annonce Florence Rogeboz, vice-présidente du Département en charge des infrastructures. Les prochains secteurs aménagés seront, courant 2025, la communauté de com munes du Pays de Maîche et le secteur de Levier (com’com Altitude 800), puis à l’automne 2025 le secteur Loue-Lison. Avant de poursuivre en 2026 par la
Le réseau points-nœuds sera complété cette année au secteur Loue-Lison (photo Doubs Tourisme - Laurent Cheviet).
L’événement 9
Avril 2025
l Tour de France
Le 26 juillet prochain
Le ticket de la double chance pour l’étape pontissalienne du Tour Christian Prudhomme le directeur du Tour de France était présent le 8 mars dernier à l’hôtel du Département pour “officialiser” cette 20 ème étape de la Grande boucle qui s’annonce capitale à plus d’un titre.
À un jour près, cette arri vée dans le Doubs se déroulait le 25 juillet. Au grand désespoir de Christine Bouquin, la présidente du Conseil départemental qui pourra se consoler en se disant que pour le 26 juillet, 13 com munes du Doubs seront traversées par le peloton. Les superstitieux y verront un signe d’espoir. “C’est une fierté que tu nous aies accordé cette belle étape” , annonçait Chris tine Bouquin en remerciant le patron du Tour de France. L’étape entre Nantua et Pontarlier fait 185 km dont 50 km sur les routes du Doubs. Une opportunité unique de montrer au monde entier une partie des paysages et du patrimoine du département comme la vallée de la Loue, le château de Cléron, les paysages verdoyants du Haut-Doubs… “On va mettre en avant la fierté du sport, la fierté d’être ensemble, la fierté d’être ce que nous sommes. De par son positionnement à la fin du Tour, son profil relativement accidenté, cette 20 ème étape pourrait être capitale et pas seulement car elle arrive à Pontarlier, capitale du Haut-Doubs. Ce sera avant tout la fête, le partage et un clin d’œil extraordinaire sur le Doubs” , pronostique Christine Bouquin en expliquant que le département com’com du Val de Morteau, celle du plateau du Russey, pour ter miner en 2027 par couvrir les Portes du Haut-Doubs, et la com’com Entre Doubs et Loue (Montbenoît et alentours). “Le Doubs sera le seul département de France à couvrir tout son ter ritoire” ajoute M me Rogeboz. Dans ce budget global de 32 mil lions d’euros, le Département du Doubs apporte aussi sa contribu tion aux collectivités locales qui le sollicitent pour les soutenir dans l’aménagement d’itinéraires modes doux. Car ce plan global est aussi destiné, outre les loisirs, “à faciliter tous les types de dépla cements à vélo : domicile-travail, école et déplacements du quoti dien.” Enfin, le département a initié la création d’ici la fin du mandat de quatre itinéraires d’intérêt dépar temental à vélo : Pontarlier-Val lorbe, Besançon-premier plateau (secteur Saône), Émagny-Rouge mont (vallée de l’Ognon) et Mor teau-Montbéliard. n J.-F.H. Doubs
ainsi que le Tour du Doubs. “On installera un compte à rebours J - 100 qui égrène les jours jusqu’au 26 juillet. 2025 célèbre aussi le 40 ème anniversaire du Tour du Doubs.” Pour marquer l’événe ment et éviter que toutes les courses arrivent à Pontarlier, le parcours du Tour du Doubs sera inversé, partant de Pontarlier pour arriver à Morteau. Le Tour de France 2025 se veut également vertueux, du moins pour cette 20 ème étape. “Nuits Saint-Georges où s’était disputé un contre-la-montre l’été dernier va nous donner des éléments déco ratifs qui étaient installés le long du parcours. C’est la même chose avec Morteau qui a accueilli une étape du Tour de France femmes et qui nous prêtera aussi du maté riel.” Devant autant de motivation
postulait depuis une dizaine d’an nées pour accueillir une étape. C’est donc Pontarlier qui décroche le pompon pour cette 112 ème édition de la grande boucle. Ce sera la 8 ème fois que la capitale du Haut Doubs sera ville-étape. “C’est un honneur, une joie, une fierté mais aussi une grande responsabilité d’accueillir cette épreuve. Les ama teurs de courses de vélo se sou viennent sans doute du fameux coup de Pontarlier en 2001 avec une échappée qui aurait dû dis qualifier tout le peloton” , observe Patrick Genre le maire de Pon tarlier qui n’a pas ménagé sa peine pour s’accorder les faveurs de Christian Prudhomme. Cette arrivée pontissalienne sera l’aboutissement d’un véritable fil jaune d’animations sportives et culturelles autour du vélo orga nisées bien avant le 26 juillet. Et pas seulement à Pontarlier car les douze autres communes du Doubs traversées seront forcément mobilisées. La seule étape en Bourgogne-Franche-Comté pré sente aussi l’originalité d’être sur une commune frontalière. “On attend beaucoup de Suisses à Pon tarlier le jour J”, poursuit le maire de Pontarlier avant d’évoquer deux autres événements d’am pleur qui auront lieu le 20 avril : le championnat de France de tarot pour le cyclocross ? Le député bisontin Laurent Croizier en fait un de ses actuels chevaux de bataille en plus haut lieu et voit déjà Besançon comme terre d’ac cueil d’une épreuve qui pourrait, peut-être, intégrer le programme supplémentaire des J.O. d’hiver en 2030 : le cyclo-cross. Avec son site de la Malcombe dés ormais réputé à l’échelle mondiale, et la relative proximité de Besançon avec l’arc alpin français qui accueil lera les J.O. 2030, l’idée fait son chemin. “J’ai récemment interpellé la ministre des Sports pour lui sou mettre cette idée, elle s’est montrée très intéressée” assure Laurent Croi zier. Et même si pour l’instant l’idée fait un peu sourire du côté des Alpes, elle est une piste sérieuse. Laurent Croizier compte bien conserver une longueur d’avance sur ce dossier. Selon nos informations, il a rédigé un courrier à l’attention de Michel Barnier et d’Edgar Grospiron pour les inviter à venir visiter le site de la Malcombe. Affaire à suivre… n Besançon aux J.O. 2030
des uns et des autres, Christian Prudhomme est ravi. “C’est très plaisant de ressentir une envie qui traduit aussi une pugnacité à accueillir le Tour de France. On était déjà à Morteau l’an dernier et si on revient c’est tout sauf un hasard. Le Tour de France est la plus grande épreuve itinérante au monde. Le succès du Tour de France, c’est le décor.” Chacun apporte sa contribution, y compris Jérôme Hennebique, le directeur du service communi cation du Département du Doubs qui a conçu l’affiche de cette 20 ème étape. Pour le Département et la Ville de Pontarlier, le ticket d’en trée pour accueillir une étape s’élève à 168 000 euros. Et même, la conjoncture économique ne semble dissuader les territoires à postuler. “Chaque année, on a
Patrick Genre le maire de Pontarlier, Christian Prudhomme le patron du Tour de France et Christine Bouquin la présidente du Département : les organisateurs de l’étape du 26 juillet étaient réunis pour officialiser l’événement.
pratiquement 300 candidatures pour les étapes. On ne ressent pas du tout une baisse d’attractivité. En revanche, on constate que c’est plus compliqué les courses de moindre importante” , note Chris tian Prudhomme. L’arrivée de l’étape pontissalienne se fera sur la rocade à hauteur de la gare. “Le portique d’arrivée sera au niveau de chez Midas. On posera 2 km de barrière depuis le Buffalo. Signalons aussi que la ville restera accessible. Il ne s’agit
pas de la mettre sous bulle. D’ici le 26 juillet, on fera aussi quelques travaux d’aménagement en sup primant quelques îlots de circu lation et en “rabotant” un rond point sur une bande d’1,5 m. Les travaux se feront avec l’État. Le programme d’animation n’est pas encore finalisé mais on peut quand même annoncer qu’il y aura trois autres zones d’animation au cen tre-ville” , précise le maire de Pon tarlier. n F.C.
l Course
Le 20 avril
L’arrivée du 40 ème Tour du Doubs sera jugée à Morteau Une fois n’est pas coutume, la
L e Haut-Doubs, terre de vélo ? Pour Michel Vardanega, ce territoire au relief montagneux méritait large ment d’accueillir une belle course cycliste. Il met son projet à exécution en préparant en 1985 une course régionale à étapes. La première édition du Tour du Haut-Doubs a lieu en 1986. Autre constante, elle se termine toujours à Pontarlier. Au départ, le Vélo Club de Morteau Montbenoît coorganisait cette course avec le Vélo Club de Pontarlier avant de reprendre seul le gouvernail même si les cyclistes pontissa liens donnent toujours un coup de main dans les préparatifs et le jour J. Premier changement en 1989 quand le Haut-Doubs s’efface au profit du Tour du Doubs. “Thierry Gouvenou, l’actuel directeur technique du Tour de France a remporté cette course nationale dans les années qua tre-vingt-dix” , se souvient Fabien Vardanega, neveu de Michel, vice-président du V.C.M.M. et coresponsable du Tour du Doubs. Nouvelle évolution en 1999 avec un Tour du Doubs transformé en course d’un jour accessible aux pros et aux amateurs. Dans cité horlogère sera le terminus de cette course née de l’imagination féconde en matière de vélo du regretté Michel Vardanega, figure historique du Vélo Club Morteau Montbenoît, club toujours à la manœuvre avec 250 bénévoles et coureurs mobilisés dans l’organisation de cette course professionnelle programmée le 20 avril.
la nomenclature des courses cyclistes, c’est une Classe 2. La montée en gamme s’est poursuivie jusqu’à la formule actuelle. “On est désormais en Classe 1.1 U.C.I., ouverte uniquement aux coureurs professionnels. Le Tour du Doubs est devenu une des 18 manches de la Coupe de France qui s’étale cette année du 2 février au 11 octobre. Toutes les équipes françaises ont l’obligation d’y participer”, complète Fabien Vardanega. Vingt équipes de 6 coureurs seront au départ de la quarantième édition qui s’élan cera donc de Pontarlier. Le parcours de 197 km est tracé, comme d’habitude, par Didier Faivre-Perret, une des gloires du V.C.M.M. Le tracé complet ne devait être révélé que le mercredi 25 mars, histoire de ménager le suspense. Quelques forma tions étrangères sont attendues, à com mencer par l’équipe Visma-Lease où court un certain Jonas Vingegaard même si la présence du vainqueur du Tour 2023 n’est pas à l’ordre du jour. De grands champions ont disputé l’épreuve à l’instar de Thibaud Pinot qui avait terminé second en 2023. Si le format course d’un jour reste d’actualité, le Tour du Doubs fait partie depuis 2022 d’un triptyque associant le Tour du Jura qui aura lieu le jeudi 18 avril, puis la Classic Grand Besançon le lendemain avant le Tour du Doubs proprement dit le 20 avril. “C’est intéressant d’avoir trois courses qui s’enchaînent. C’est un challenge sportif très attractif dans la perspective des grandes courses à étapes du printemps et de l’été: Tour de Romandie, Tour d’Italie, Tour de France. La plupart des équipes s’alignent sur les trois courses mais pas for cément toujours avec les mêmes coureurs.” Les trois courses font en moyenne entre 185 et 200 km. Elles offrent aussi entre
2 500 et 3 000 mètres de dénivelé. Le Tour du Jura arrive au sommet du Mont Poupet. La Classic Grand Besançon au sommet de la côte de la Malate à Montfaucon (voir en page suivante). L’arrivée mortuacienne se fera rue Aris tide-Grappe vers les gymnases. “Avec de tels profils, il y a très peu de chances d’avoir des arrivées au sprint. On est typiquement sur des courses de puncheurs.” Le choix de dévoiler le parcours du Tour du Doubs le 25 mars à 18 h 25 n’a rien d’un hasard. Le Conseil départemental est d’ailleurs un partenaire à part entière de cette 40 ème édi tion. Une belle récompense est promise au coureur qui passera en tête au 25 ème kilo mètre. La symbolique du 25 n’a pas de limite. “Sans dévoiler tous les secrets du parcours, on peut quand même signaler qu’il a été conçu en partenariat avec les ser vices du Département dans le but de valoriser quelques trésors du patrimoine du Doubs.” Impossible d’évoquer cette course sans pré senter la structure organisationnelle qui présente l’originalité de reposer uniquement sur un club. “Avec Jura cyclisme pour le Tour du Jura, on est les seuls clubs français à porter des courses de ce niveau” , souligne Fabien Vardanega qui partage la corespon sabilité de l’organisation avec Jean-François Ducrot le président du V.C.M.M. Les deux responsables s’intègrent dans un comité restreint de cinq personnes où l’on retrouve Valérie Perrenoud responsable adminis trative, Didier Faivre-Perret pour le tracé et Jason Roy, correspondant des équipes. Ce comité restreint s’appuie sur 25 res ponsables de secteur et la base du triangle repose sur 250 bénévoles et compétiteurs du club. Fédérateur à plus d’un titre. n F.C.
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