La Presse Bisontine 275 - Avril 2025

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La Presse Bisontine - Avril 2025

Un nouveau terminus pour augmenter la cadence du tram

Municipales 2026 : le centre en ordre de marche à Besançon

S ous l’impulsion du délégué du parti Horizons Éric Dela brousse et de la représen tante de Renaissance à Besançon Agnès Martin, désormais alliés et tous deux rejoint par le parti radical, une grande consultation citoyenne a été lancée en ligne pour tâter le pouls des Bisontins en vue des prochaines municipales de mars 2026. “L’idée de cette consul tation n’est pas d’interroger les habi tants sur les grands projets à mener, mais de cerner leurs préoccupations du quotidien dans leurs quartiers. Cette démarche non partisane est destinée à définir une sorte d’état des lieux des attentes des Bisontins dans leur quotidien” résume Éric Dela brousse qui continue à avancer ses pions vers une investiture qu’il espère voir venir des sièges des partis à Paris. Trois jours après le lancement de cette consultation (disponible sur ce lien:

https://forms.gle/A3i4dt1nor5BJGYT7) , le leader d’Horizons affirmait avoir déjà enregistré “plusieurs centaines de contributeurs.” Cette démarche court jusqu’à mi-avril, elle sera suivie d’une opération de boîtage et de dis tribution de flyers pour continuer à alimenter les contributions qui ser viront de base à un futur programme municipal. Et la suite ? Éric Delabrousse et ses alliés espèrent toujours convaincre d’autres partis de rejoindre leur démarche. Pour l’instant, le MoDem de Laurent Croizier suit son propre calendrier tout comme les L.R. de Ludovic Fagaut restent dans leur cou loir. Le pas encore candidat Éric Dela brousse compte sur un accord natio nal entre les appareils politiques pour être désigné comme le candidat pro videntiel pour apporter à Besançon non pas “une alternance, mais une alternative politique” comme il aime à le dire. ■

A près ceux des Hauts-du-Chazal, de Chalezeule-Marnières et de la gare Viotte, un quatrième terminal de tramway va être aménagé au niveau de la station Brûlard, quartier de la Grette. Les travaux de construction de ce quatrième terminus seront réalisés entre le printemps et l’automne de l’année prochaine pour une mise en service en fin d’année 2026. L’aménagement de ce nouveau terminus accompagnera l’arrivée de cinq nouvelles rames Alstom de plus grande taille (34 mètres, pour 200 passagers) à partir de mai prochain, ainsi que trois autres pour 2026-2027. “Ces nouveaux dispositifs nous permettront une plus grande fréquence de passage des trams. Par exemple, au

lieu de passer toutes les 10 ou 12 minutes en moyenne entre les Hauts-du-Chazal et Viotte, la fréquence sera ramenée à un tram toutes les 5 minutes sur cette portion. Entre Micaud et Brûlard, ce sera un tram toutes les 3 minutes aux heures de pointe” illustre Marie Zéhaf, l’élue bisontine chargée des mobilités. La création de ce nouveau terminus entraî nera néanmoins une rupture de charge pour les voyageurs qui font le grand trajet en partant en amont de Brûlard pour se rendre en aval de Micaud, obligés de des cendre à Brûlard pour prendre un autre tram qui part en direction de Chalezeule. “Moins de 10 % des voyageurs sont concer nés par cette configuration” tempère

M me Zéhaf. La création de ce terminus et l’arrivée des trois nouvelles rames de grande capacité doivent permettre au réseau Ginko d’aug menter sa fréquentation de plus de 12 % d’ici 2031, soit plus de 2,5 millions de voyageurs supplémentaires par an selon les estimations de G.B.M. ■ Une nouvelle voie de remisage des tramways sera créée (image Égis Rail).

Saint-Vit Informatique veut assurer son avenir

I l y a un plus d’an dans nos colonnes, le président de l’association Saint-Vit Infor matique Philippe Michaud tirait la sonnette d’alarme concernant la pérennité de cette structure qui emploie 5 collaborateurs permanents et occupe une vingtaine de salariés en insertion

une vraie P.M.E., avec une tré sorerie qui s’est redressée, mais qui est encore fragile pour assu rer notre projet de déménage ment” développe Philippe Michaud. Le coût de l’installation dans les futurs locaux est d’environ 300 000 euros. L’association a déjà réuni 190 000 euros, en partie sur ses fonds propres et le reste en soutiens publics. Lors de sa visite, le préfet du Doubs aurait assuré le président de Saint-Vit Informatique du prochain soutien financier de l’État. “Il nous a rassurés, j’es père que tous ces engagements pourront se concrétiser pour assurer la pérennité de notre mission” ajoute M. Michaud. ■

tivité après un redressement judiciaire, l’association cherche à convaincre ses partenaires publics de maintenir ou renfor cer leur soutien. C’était le sens de la visite du préfet du Doubs à Saint-Vit le 19 mars dernier. “Cette visite a permis au préfet de se rendre compte de l’étendue des actions de Saint-Vit Informa tique dans le domaine de l’in sertion et de l’économie circu laire, avec 52 tonnes de produits informatiques recyclés par an, soit 1 300 P.C. réutilisables après réparation, un millier de personnes concernées par nos actions chaque année, et un chiffre d’affaires de 600 000 euros. Nous sommes

par an. Obligée de quitter ses locaux du centre-ville rue du Four que la mairie doit récupé rer, elle prévoit de déménager dans un plus vaste bâtiment situé derrière la gare dans le courant de l’été. Mais fragile financièrement, et toujours dans un plan de continuation de l’ac

Philippe Michaud avait invité les autorités et notamment le préfet à visiter les locaux le 19 mars.

En parallèle de cette consultation citoyenne, Éric Delabrousse poursuit ses “conversations bisontines”.

Éditorial Nuance

nauté juive en France donne la nausée. Et dans ce contexte où la moindre réaction qu’on attend d’un chef est de battre sa couple devant un tel dérapage passible de sanctions pénales graves, M. Mélenchon ne trouve d’autres parades que l’attaque en règle de ceux qui tentent de lui faire prendre conscience de la dérive autoritaire dans laquelle il sombre, son parti avec. En ayant le culot de retourner l’argument contre ceux qui s’offusquent de la méthode. Un procédé bien connu dans les régimes autoritaires. Et qu’on ne dise pas que sa formation n’appartient pas aux extrêmes car il en a désormais tous les attributs, le rejet de l’autre et le culte du chef en premier. Dans le contexte international comme dans le débat fran çais, l’outrance ne fera jamais une bonne politique. L’époque imposerait plus que jamais le temps de la réflexion pour abor der avec sérieux les défis actuels. On n’en est loin… ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

négocier ensuite un accord dont il sortira forcément gagnant. Sans encore se rendre compte que sa méthode nuira en premier lieu aux concitoyens qu’il dirige. On évoque dans la même veine un Vladimir Poutine dont l’art de la nuance consiste cette fois à écraser un peuple voisin en tentant aujourd’hui de reprendre le plus de terrain possible pour pouvoir, quand bon lui sem blera, négocier un accord de paix avec l’Ukraine qu’il aura entre-temps ruiné et qu’il compte bien tenter reconquérir un jour. Si on associe Jean-Luc Mélenchon à ces deux maîtres du monde qui font vaciller la sécurité en imposant systéma tiquement les rapports de force à toute discussion, c’est que lui non plus - mais comme quelques autres sur l’échiquier politique français - serait bien inspiré d’apprendre à manier l’art de la nuance en politique. La dernière sortie de route de son parti concernant les caricatures antisémites visant clairement la commu

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr

D onald Trump, Vladimir Poutine, et on peut aisément y associer ici en France Jean-Luc Mélen chon : le monde politique semble avoir définitivement basculé dans le monde des outrances, des provocations et de la violence. “Le regard moderne sait voir la gamme infinie des nuances” affirmait en son temps Guy de Maupassant pour sou ligner la capacité de certains - son héros du roman Le Horla en l’occurrence - à saisir les subtilités du monde qui nous entoure. C’était il y a près de 150 ans et cette apologie de la nuance semble bien périmée de nos jours. On cite Donald Trump dont l’art de la nuance consiste, comme il le faisait quand il était promoteur immobilier à New York à tenter d’étrangler son interlocuteur (ici les autres pays avec ses droits de douane délirants) pour mieux

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