La Presse Bisontine 273 - Février 2025
Le dossier 25
Février 2025
l Val d’Usiers Utilisé par 50 % de l’effectif scolaire Périscolaire, le prix de l’attractivité
La commune Val d’Usiers a confié aux Francas la gestion de ce service qui connaît un succès grandissant au point d’envisager l’étude d’une extension. Toute évolution devra prendre en compte la problématique du recrutement.
semaines en période extra-scolaire. “On a lancé une enquête auprès de la population pour savoir si ce serait per tinent et envisageable d’élargir l’accueil au mercredi” , annonce Michèle Guyon, l’adjointe en charge de la jeunesse et des associations. Le potentiel est là, reste juste à trouver du personnel. L’effectif actuel s’élève à six salariés. Tous sont au moins titulaires du B.A.F.A. “C'est très compliqué de trouver du monde. On recrute souvent des ren forts en Contrat d’Aménagement Édu catif.” Des emplois à horaires découpés et peu rémunérateurs, ceci expliquant cela. On ne se bouscule plus aux stages B.A.F.A. qui permettaient jadis aux jeunes d’avoir une expérience saison nière dans le milieu de l’animation. En service régulier, la fréquentation est très variable. Elle connaît un pic d’activité à midi avec un effectif qui varie entre 60 et 70 enfants. Le matin, ils sont tout au plus une vingtaine et environ trente le soir. “On enregistre toujours un petit pic de fréquentation pendant la période hivernale. Les parents préfèrent que leurs enfants res tent au périscolaire plutôt que de rentrer chez eux.” L’exemple du périscolaire du Val d’Usiers n’est pas unique, il s’observe sur toute la bande frontalière. Un ter ritoire à forte natalité soumis à des contraintes de garde d’enfant assez complexes du fait des horaires de travail en Suisse. Le succès imprévu des péris colaires pose ici ou là des problèmes de place. “Nos locaux sont encore assez
Un écolier sur deux du Val d’Usiers profite du périscolaire.
“L e nombre d’enfants béné ficiaires a pratiquement doublé depuis la création de ce service il y a 13 ou 14 ans. Aujourd’hui, on accueille en moyenne 125 enfants par semaine, soit la moitié de l’effectif scolaire du Val d’Usiers” , observe Fabien Mersch, le directeur des Francas du Val d’Usiers.
Ce service qui occupe les locaux à l’ar rière de l’école fonctionne matin, midi et soir du lundi au vendredi, sauf le mercredi. Il est également ouvert en centre de loisirs pendant les vacances scolaires, à savoir une semaine pendant les séquences de 15 jours à la Toussaint, Noël… et plusieurs semaines en période estivale. Au total, cela représente huit
sations varient en fonction du coefficient familial, de 5,27 euros à 8,45 euros pour la formule repas et temps de pause méridienne et de 8,18 euros à 17,42 euros pour une journée en accueil de loisirs. “Il est utile de rappeler que les communes n’ont pas l’obligation de mettre en place un périscolaire, note le maire Aurélien Dornier. Cet élément d’attractivité fait partie des questions posées par les familles quand elles sou haitent s’installer dans le Val d’Usiers. Si on valide l’option d’ouvrir le mercredi, cela représenterait entre 25 000 et 27 000 euros de charges de fonctionnement supplémentaires avec une participation communale correspondant à 25 % ou 30 %.” Rien n’est gratuit... n F.C.
grands mais ça commence à être juste. Un jour ou l’autre, il faudra agrandir. D’ici là, on devra sans doute organiser nos investissements dans le cadre d’une programmation pluriannuelle” , note Michèle Guyon. Le périscolaire du Val d’Usiers repré sentait un investissement de 527 000 euros. Somme qui a servi de base de calcul au soutien du Départe ment qui avait accordé un prêt à taux 0 %. Le coût de fonctionnement s’élève à 235 000 euros dont 214 000 euros pour le prestataire. La participation des familles représente 100 000 euros et la C.A.F. verse une subvention de 40 000 euros. “Sans prendre en compte l’apport de la C.A.F., les parents paient seulement 40 % du coût réel.” Les coti
ATERNELLE ET PRIMAIRE É MA ELLE ET PRIMAIRE ÉCOLES AIRE E A MATERNELLE ET PRIMAIRE 1 540 LA VILLE EN 2024 EUROS/ AN/ÉLÈVE COÛT POUR
“À cause des soucis de personnel, on doit parfois réduire le nombre d’enfants accueillis au périscolaire”, explique Fabien Mersch, le directeur des Francas du Val d’Usiers.
l Besançon Travaux Rénovation des écoles et des crèches pour un meilleur accueil Alors que la Ville intervient financièrement pour chaque écolier bisontin, et sur le tarif horaire de l’accueil en crèche, la municipalité a lancé depuis 2021 un vaste plan de rénovation de 12 écoles et 3 crèches d’un montant de 60 mil lions d’euros. Exemple avec la crèche de Saint-Ferjeux inaugurée le 20 janvier.
€26 réel , 2024
consommation énergétique mini male, l’utilisation de matériaux bio-sourcés sans perturbateurs endocriniens, de panneaux solaires, de briques de terres crues, la végétalisation de la cour. Emblématique d’un point de vue santé car sans perturbateur endo crinien, avec une très faible nui sance sonore et une meilleure ergonomie pour les agents. L’ali mentation est à 70 % composée de produits de qualité dont 46 % de bio.” Avant les travaux, la crèche accueillait les 60 enfants répartis en trois unités, bébés, moyens et grands. Grâce à la restructu ration du bâtiment, l’accueil est possible en inter-âge, organisé en 4 services de 15 enfants de tous âges. Le coût de ces travaux de rénovation se monte à 3,273 millions d’euros pour le bâtiment et 278 000 euros pour les travaux extérieurs, et notam
Selon revenus €71 < < € < 1 Prix public 8,
Coût réel
DU MIDI REPAS
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P FON 23 MILL EN 2024 D’ACCUEIL HEURE CRÈCHES
PÉRISCOLAI EN 2024 POUR NCTIONNEMENT COÛT DE IONS D’EURO
ÉLÈVES 7896 VES 6 IRE OS Coût réel 13 €19 réel , €
L a petite enfance et les écoles font partie des axes directeurs de la majorité d’Anne Vignot. Dès le début du mandat, la Ville a lancé un vaste projet de réno vation de 12 écoles et de trois crèches. Réhabilitation, amélio
4 L E S Prix mo 1,
ration du confort thermique, végétalisation, désimperméabi lisation des sols… L’enveloppe globale se monte à plus de 60 mil lions d’euros. La dernière née de ce plan de rénovation est la crèche de Saint Ferjeux, inaugurée le mois der
nier après 18 mois de travaux. La structure accueille 60 enfants de trois mois à deux ans. Les locaux rénovés permettent un accueil dans de meilleures condi tions. Pour la Ville, cette réno vation est “emblématique d’un point de vue écologique avec une
yen
€16 €
mentaire. Elle participe égale ment au coût de l’heure d’accueil en crèche, aux côtés de la Caisse d’allocations familiales. Le coût réel d’une heure d’accueil en crèche est de 13,19 euros. En moyenne, les parents déboursent 1,16 euro selon leur quotient familial. La Ville et la C.A.F. peu vent prendre en charge jusqu’à 90 % du tarif horaire. n L.P.
ment la végétalisation de la cour. Par ailleurs, fin 2024, la crèche des Tilleuls a subi des travaux d’extension pour 10 places sup plémentaires. En 2025, une seconde tranche de travaux de réhabilitation sur la partie exis tante va être entreprise pour 200 000 euros. Outre ses investissements lourds, la Ville consacre 1 540 euros par élève en école maternelle ou élé
La crèche de Saint-Ferjeux avant et après travaux (photos Ville de Besançon-Éric Chatelain).
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