La Presse Bisontine 271 - Décembre 2024 - Janvier 2025

Le Grand Besançon 27

La Presse Bisontine n°271 - Décembre 2024 - Janvier 2025

EN BREF

LIVRE

Cancer Le combat intime d’une renaissance Emma Desvignes, une auteure du Grand Besan çon, a publié une autofiction en octobre dernier. La vie d’après retrace le combat d’une femme contre le cancer, et le bouleversement que la maladie opère sur sa vie de femme et sa féminité.

Boulangerie Boulangers depuis trois générations, la Maison Amiot basée à Saône s’est installée dans les locaux de l’ancienne pâtisserie de la Citadelle au 120, Grande rue. La saga Amiot a démarré en 1963 à Bucey lès-Gy, puis il y a 21 ans avec l’ouverture de la boulangerie Amiot à Saône. L’histoire continue avec Édouard Amiot, 19 novembre dernier au congrès des maires de France entre Anne Vignot et Catherine MacGregor, la directrice générale d’Engie, Grand Besançon Métropole a confié à l’opérateur Engie Solutions le renforcement et le verdissement de son réseau de chaleur urbain. Ce contrat de concession de service public signé pour une durée de 12 ans concerne l’extension du réseau de chaleur de Besançon Ouest. Ce contrat permettra d’alimenter plus de 23000 équivalents logements en chauffage et eau chaude sanitaire. G.B.M. vise le 100 % de consommation d’énergies renouvelables en 2050. le représentant de la troisième génération. Chauffage Par une signature le

parlaient du choix de leur maillot de bain pour cet été… Bien sûr, la vie continue, les autres peuvent parler de ça, mais simplement fermer la porte pour éviter que l’on entende.” L’écriture a également été cathartique pour l’auteure qui s’est rendu compte qu’elle avait intériorisé beaucoup de choses. Elle écrit ainsi dans son auto fiction : “Elle décida de ne pas en parler à Pablo, certes ils étaient en couple depuis plus d’un an et partageaient leur vie entre le domicile de l’un et de l’autre, toutefois Emma ne lui parlait pas de ses problèmes encore moins quand il s’agissait de sa santé… Et Emma savait très bien donner le change, c’était même une seconde nature chez elle, ne pas montrer, ne pas dire, ne pas inquiéter…” La maladie, l’absence d’accom pagnement du conjoint, a pro voqué une rupture. “Après l’opé ration, on passe un scanner pour voir s’il y a des métastases. Quand j’ai reçu mes résultats, je les ai lus sur un banc, seule, et j’ai éclaté en sanglots quand j’ai vu qu’il n’y avait pas d’ano malies.” Ne souhaitant pas faire peser ça sur ses enfants et sa mère, Emma Desvignes se retrouve esseulée. Pour commencer à se recons truire, Emma décide de rencon trer un psychologue, puis de

S ortir du traumatisme par l’art. Ce constat a été la préface de la vie d’après d’Emma Desvignes. En septembre 2023, après des mois de combat contre le cancer du sein, la Grand Bisontine ter mine ses traitements lourds et doit commencer une hormono thérapie. C’est à ce moment que la déflagration, le tsunami comme elle le dit, manque de la balayer. “Quand on a le diag nostic de cancer, on entre dans un tunnel de soins, on est sur des voies avec l’hôpital, les soi gnants, il y a beaucoup d’espoir, du moral bas. Et puis, en sep tembre, plus rien. Pour les gens, une fois les traitements lourds finis, tout va bien” , se souvient Emma Desvignes. Seule face à sa vie qui reprend, Emma se prend de face tout le contrecoup de la maladie. “Je ne pouvais

pas reprendre le travail, j’étais très fatiguée, j’avais peur de l’hormonothérapie.” Alors, elle décide de coucher sur le papier, au départ pour elle, puis à des fins de publication, ses ressentis, son expérience, son témoignage pour les autres femmes atteintes par la maladie mais aussi pour les proches, les soi gnants. “L’annonce, c’est tou jours violent, on vit un ascenseur émotionnel. Et on entend des maladresses. Plus tard, on en rit, mais sur le coup, c’est insur montable. J’ai entendu la remarque: un cancer du sein, c’est bien, tu as de la chance.” Emma Desvignes raconte ainsi l’épisode extrêmement violent qu’elle a vécu avec une autre patiente. “La veille de l’inter vention chirurgicale, un mar quage est fait sur la zone à opé rer. Les deux soignantes

Emma Desvignes a signé son premier livre, une autofiction, et envisage déjà l’écriture d’un second.

touchées par la maladie, l’his toire d’une résilience qui fait du bien à l’âme. n L.P. Livre La vie d’après Aux éditions Vérone Disponible sur commande dans les librairies bisontines ou sur les plateformes numériques. 16,50 euros

faire appel à une association de bénévoles, Vivre comme avant. “Cela a été pour moi un énorme soutien, beaucoup de réconfort, il y a des échanges qu’on ne peut pas avoir avec nos proches. Ça m’aidait ce sur quoi je voulais aller.” Le sport adapté, le bénévolat et l’écriture ont été les trois piliers de la construc tion de sa vie d’après. Emma Desvignes livre aujourd’hui un récit sensible et poignant en l’honneur de toutes les femmes

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