La Presse Bisontine 271 - Décembre 2024 - Janvier 2025

Besançon 15

La Presse Bisontine n°271 - Décembre 2024 - Janvier 2025

D’ ici 2050, selon l’I.N.S.E.E. Bour gogne-Franche Comté, notre région pourrait compter 145 000 actifs de moins. La population active en Bourgogne-Franche Comté pourrait passer d’1,27 million en 2021 à 145 000 L e c h if f re

ÉDUCATION

Développement durable

Ils veulent faire de leur lycée un établissement plus vert

1,12 en 2050. Il s’agirait d’une des plus fortes baisses régionales. Celle-ci s’explique rait principalement par le vieil lissement de la population, avec davantage de départs à la retraite que d’arrivées de jeunes actifs. Seules les zones d’emploi de Dijon, Besançon et Pontarlier seraient préservées d’un fort recul de leur population active. l

recyclé récupéré dans tout l’établisse ment et auprès de partenaires, ou de la friperie, qui se tient une à deux fois par an dans le lycée. Ce rendez-vous “mode”, très apprécié, “promeut les trois piliers du développement durable (éco logique, économique et social) et permet de sensibiliser à la fast fashion autour d’une exposition” , précise Florence Lan glois. “Nos élèves graphistes profitent en même temps de l’occasion, pour mettre en pratique leurs acquis en créant des affiches.” Suite à la sollicitation d’une élève qui souhaitait “apporter un peu plus de nature et d’oiseaux dans l’établissement” , un diagnostic a également été réalisé et permis d’être labellisé “refuge L.P.O.”, il y a deux ou trois ans. Le lycée, qui a cet avantage-inconvénient de se trouver en plein centre-ville, doit composer avec un environnement très minéral. Il le sait. Ce qui l’amène à mieux valoriser certains espaces. “On a un projet de revégétalisation. On veut apporter différentes variétés et niveaux de plantes au pied des arbres dans la cour” , explique Augustin Pernet, l’un des élèves très impliqués, également à la vice-présidence du Conseil des délé gués pour la vie lycéenne. Une opération

Le lycée Pasteur, au centre-ville de Besançon, vient d’obtenir avec 9 autres établissements de la région le niveau “expert” du label Écolycée. En écho aux diverses actions menées par les élèves et la communauté éducative.

R éemploi du papier, fresque du climat, plantations, collecte de vêtements… La question du cli mat prend la forme d’un inven taire à la Prévert dans cet établissement bisontin. Elle ne se cantonne pas à l’ha bituel recyclage des déchets - sur lequel il reste d’ailleurs à faire -, ou aux plats plus sains à la cantine, mais s’incarne, ici, dans divers petits gestes. Jusqu’au remplacement des gobelets en plastique

par des éco-cup sur l’une des machines à café. “Il a toujours eu des actions mais elles n’étaient pas forcément valorisées” , indique Florence Langlois, professeure documentaliste chargée d’accompagner le projet “Petite nature” au lycée. Une quinzaine d’élèves référents ont pris l’habitude de se réunir chaque semaine, pour porter et faire avancer les projets. À l’image des petits carnets de notes, réalisés à partir de papier

élèves transposent dans leur quotidien ce fonctionnement éco-responsable, et que cela ne s’arrête pas aux murs du lycée” , précise la proviseure, Aurélie Guillot. “L’idée est que cela devienne une habitude et qu’on ne s’en rende même plus compte. On vise leur bien être, comme celui du personnel. Cela participe aussi à développer le sentiment d’appartenance à son lycée.” Reconnu aujourd’hui parmi les établis sements référents, avec l’obtention de ce plus haut niveau du label Écolycée, le lycée Pasteur apposera la plaque qui lui a été remise lors d’une cérémonie le 19 décembre. Initié en 2011 par la Région, ce label est aujourd’hui commun à la démarche E3D portée par l’État. 113 des 128 lycées du territoire régional sont labellisés “Écolycée” (dont 18 au niveau expert). n S.G.

jardinage avait aussi été organisée l’an dernier dans le cloître, à l’occasion d’une journée de l’engagement citoyen. “L’un des rêves à plus long terme serait éga lement de végétaliser la façade” , lâche Augustin. En attendant, une quinzaine d’arbustes ont déjà été plantés dans l’enceinte du lycée. Un autre gros projet, cette année, consis tera à installer des bacs de tri. “On a reçu un animateur du Sybert, car il y a encore plein d’élèves qui reviennent le midi avec des emballages de sandwich ou autres, et n’ont pas de quoi les recy cler” , soulignent Éline Rouet et Célia Rappeneau, deux autres élèves inves ties. En dehors de leurs initiatives, toute une démarche est bien sûr conduite par l’établissement lui-même, et l’équipe éducative dans le cadre d’actions péda gogiques. “On veut vraiment que les

Élèves et personnels multiplient, ici, les bonnes pratiques en matière de développe ment durable.